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edge of emotions (ambroise)

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Eblouie par les néons multicolores qui effleuraient et excitaient les pupilles dilatées de la jeunesse dorée, Arantxa sirotait un troisième cocktail aux saveurs d’agrumes. L’acidité de l’oranger traversait sa trachée, laissant un doux nectar au goût sucré. Elle n’était pas venue de son plein gré l’intrépide. Pourtant plongée dans un roman policier dont elle traçait mille hypothèses, son aînée ne lui laissant pas le choix de la suivre en cette nuit animée. La nymphe n’était pas des gens de la fête, âme de la nuit, elle appréciait davantage l’observation paisible des étoiles dans le ciel. Et là, contemplant ces couleurs éblouissantes, elle se surprenait à rêver à un ciel dégagé. Elle paya cher son inattention quand un verre de vodka-redbull se renversa sur elle lors d’un choc inopiné. L’exotique lança un regard noir à la jeune femme qui lui tenait tête ; elle ne daigna pas s’excuser. Serrant les lippes d’agacement, elle laissa s’échapper un soupir irrité avant d’entreprendre l’inaccessible échappatoire et de fondre la foule en direction du fumoir.
Et pourtant, elle ne fumait pas. Elle effleurait les corps qui gondolaient, ces carcasses humides déambulant dans la boîte de nuit. L’odeur de transpiration agressait ses narines et elle aurait été damné pour humer la fragrance au goût musqué du vieux livre fièrement posé sur sa table de chevet. Arrivée dehors, elle prit un instant pour récupérer ses esprits mais le palpitant effréné qui tapait dans sa cage thoracique ne lui permettait que difficilement d’échapper à son angoisse. Elle avait pu fuir la foule, mais son plus grand ennemi ne tenait pas entre ses quatre murs mais logeait fièrement dans son for intérieur. Les visages qui se succédaient ne lui étaient pas familiers, ce qui n’arrangeait en rien son mal. Serrant les poings,  elle se fit violence en tapotant trois fois sur l’épaule d’un jeune homme, de dos, qui ne lui semblait pas accompagné. Elle était néanmoins loin de prendre en compte son visage pâle, ses mains moites et ses jambes tremblantes pour le moment, tâchant juste de sortir du cercueil glacial de son anxiété. Quand celui-ci lui fit face, elle demanda d’un ton faussement assuré. « aurais-tu une cigarette ? »
Non, Arantxa ne fumait pas, pas vraiment. Mais aucune autre solution ne s’était imposée à elle et peut-être que ces quelques inhalations suffiraient à détourner son attention. Elle fût frappé par le regard farouche de l’inconnu. Ses yeux sombres lui inspiraient pourtant quelque chose de rassurant. Une douce brise parcourut son échine pendant qu’elle était dans l’attente, espérant une réponse positive. Elle se voyait dores et déjà mal aller interrompre une quelconque autre discussion pour un artéfact dont elle n’était même pas sûre d’avoir besoin. Son téléphone vibra dans son jeans. C’était sa sœur qui lui demandait ou diable elle avait bien pu disparaître. Arantxa verrouilla à nouveau l’appareil pour le ranger. C’était bien le moment de s’en préoccuper. Et pourtant elle savait bien que ce n’était pas les lieux dans lesquels sa cadette était le plus à son aise. Si elle s’inquiétait, elle trouverait néanmoins assez vite l’idée de venir au grand air et de la retrouver. Mais Arantxa masqua mal son agacement face à ce message et leva les yeux au ciel avant de glisser l’appareil dans la poche arrière de son pantalon. Le jeune homme qui lui faisait face ne lui ayant toujours pas répondu, elle plia son bras droit en dessous de sa poitrine pour caresser son bras gauche. Chacun de ses gestes suintait certainement son mal-être. « donc ? »
Elle ne souhaitait pas réellement être impolie, loin de là, son impatience n’était qu’un symptôme. Un énième symptôme en plus.

@Ambroise Wood
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regard anxieux. musique éblouissante, tonitruante. ambroise laisse ses paupières se fermer en quête d'une rédemption qui ne viendra jamais. sortie exutoire, nécessaire. gamin incapable de trouver les bras de morphée tant qu'il n'est pas enduit de substances écarlates. myocarde tambourinant au fond de son thorax, tête gesticulant au rythme d'une musique devenue effrayante à mesure qu'elle s'écoule et glisse dans le corps du brun. soirée de plus. soirée de trop. le trop qu'il n'atteint pas encore, à moins qu'il ne cesse de repousser ce trop, d'augmenter ses limites, d'augmenter ses vices. synonyme de calamité, ambroise continue sur ce chemin terrible. incapable de s'en détourner, de se faire une raison. il est abîmé, ravagé. couloir inexploré plongé dans le noir, malgré sa peur des ombres, il y plonge tête la première.
la foule le comprime, l'encercle. quelques pas pour s'en échapper. ses coudes qui s'exécutent pour crayonner un chemin, son chemin. une zone délimitée, une légère brise s'élève et l'accueille pour rationner son esprit. ou l'élever encore plus haut. astres brillants s'agglutinant dans ce ciel familier. ambroise s'y accroche tout en sortant de quoi alléger son esprit. nicotine glissée entre ses lèvres, bâton de mort entre ses doigts et ce soupire. la fumée divague, s'accumule et s'éloigne. si seulement lui aussi pouvait s'élever comme ce morceau de gaz. si seulement lui aussi pouvait s'évader. mais pas ce soir, pas cette nuit. une sensation sur son épaule, l'ombre de ses iris se détournent de sa cible pour tomber sur une poupée aux cheveux ébènes. léger sourire qui se crayonne sur ses lèvres, gamin solaire, gamin joker. ambroise l'accueille tout en l'observant, l'admirant mais détectant son malaise. ses bras. ses doigts. son regard. téléphone qui lui coupe l'envie de lui répondre. mine résignée qui se dessine sur le visage de la poupée avant de remonter vers celui d'ambroise qui inspecte. accepte. lui aussi il ne voudrait pas recevoir de message là, maintenant. parce qu'il serait encore enfermé dans ce cercle où il ne peut rien dire, où il ne veut rien dire, où il a juste peur. peur des réactions. peur de l'avenir.
j'ai ça, si. gamin serviable qui sort son paquet de cigarettes pour la laisser piocher dedans. il observe ses doigts et sa peau matte se glisser ou en tout cas hésiter. sa beauté est exotique, son hésitation familière. un mal-être qu'il perçoit comme s'il répondait au sien. étrange. paraît que parler aux inconnus, ça aide à aller mieux ensuite. vraiment ambroise ? gamin presque irrésistible au sourire en coin. du sens dans ses mots qu'il n'entrevoit même pas de mettre en application. à moins d'aider son prochain. prêt à écouter les méandres de l'exotique poupée. j'suis presque sûr que c'est pas si terrible et que ma vie est pire. concours lancé aux mots audacieux. ambroise est-il vraiment prêt à parler de ce qui le fait disjoncter ? non. oui. peut-être.
l'idée étant que la poupée disparaisse, troublée. qu'elle ne lui raconte pas pour qu'il n'ait pas non plus à le faire. une porte ouverte qu'il espère vite refermé. sa façon à lui de fonctionner.

@arantxa suarez