Le deal à ne pas rater :
Retour en stock du coffret Pokémon Zénith Suprême – ...
Voir le deal


(-18) little death ft. adhara

W
H
Invité
avatar
Messages
Rp posté(s)

   
Invité

little death

touch me, yeah. i want you to touch me there. make me feel like i am breathing, feel like i am human.

Enlisant, ce temps semble si lent.
Depuis qu’il n’est plus là, rien ne semble bien important.
Egoïste, égocentrique. Honteusement, autocentré. Bien trop distrait, bien trop occupé pour discerner que quelque chose clochait. Le fait est qu’il n’est pas là, qu’il n’a eu aucun signe de vie depuis maintenant presqu’un mois. Où est-ce qu’il a bien pu aller ? Pourquoi est-ce qu’il l’a laissé ? Ces questions résonnent inlassablement, encore et encore. Est-ce qu’il va bien ? Est-ce qu’il est vivant ? Une nouvelle fois, il vient à se demander ce qu’il a pu lui arriver, ce qu’il a pu dire ou faire pour le voir s’éloigner. Il l’avait cherché, contrairement à autrefois. Leven avait passé des heures au téléphone, s’était déplacé dans plusieurs hôpitaux dans le but de le retrouver. Rien n’avait fait. Toujours bredouille, sans une piste, sans aucune idée.

Hadès…

« J’pourrai pas l’surmonter… Il est tout ce qu’on a… »

C’est à cet ange au halo doré et rose dragée qu’il admet cette faiblesse. Cette sœur, cette meilleure moitié. Il a beau le savoir qu’elle n’est plus réellement, là. L’illusion de sa présence n’est jamais suffisante, elle reste toutefois toujours réconfortante. Les prunelles chocolat rivées vers rien de particulier, la vision étroite et floutée d’avoir peut-être un peu trop consommé. L’éthanol gorgeant ses veines ne parvient à noyer cette douleur. S’il le pouvait… il s’arracherait le cœur.
Juste un instant pouvoir ne plus se soucier de quoique ce soit.

« Tu n’es pas seul, love. »

Il l’entend murmurer au creux de son oreille, berçant sa personne d’une douce étreinte glaciale. Ce sont ses propres bras qui sont venus l’entourer, le presser plus férocement qu’Elle ne l’a jamais fait. Elle avait toujours si peur de le blesser, comme si son corps abîmé pouvait s’en soucier.

Il n’est pas seul…

Adhara est en chemin…

Et au fond de lui, il le savait qu’il n’avait qu’à appeler pour qu’on vienne lui tendre la main. La fortune l’avait gracié de quelques personnes qui n’espéraient que le couvrir de leur bienveillance.
Sa propre ingratitude le rebute, le révulse.
Mais il le sait… Aucun d’eux ne saurait pour autant panser Son absence…Il était pratiquement venu au monde auprès de cette personne. Hadès avait été là au commencement de ses jours. Avec Maureen, ils étaient sa famille originelle. Les premiers à se tatouer sur son cœur de mortel. Pourquoi est-ce qu’il était si aisé pour eux de partir en le laissant derrière ? Pourquoi est-ce que cette vie les avait condamné à être séparé ? Ils étaient inséparables… Ils avaient été les phalanges d’un même doigt… à présent amputé. C’est une autre partie de lui qu’on lui subtilise… Lui, dans son intégralité qu’on vient briser.
Ça ne lui aurait jamais traverser l’esprit d’un jour les abandonner. Partir où que ce soit où ils n’étaient pas. Pas si longtemps, pas pour l’éternité.

Pourquoi est-ce qu’il devait être le seul à être ainsi condamné ?

Sa lamentation n’a de fin…
Et Adhara est en chemin.

Contraint d’ouvrir son gosier pour l’appeler, pour lui demander de venir l’aider. Après tout ce qu’il a pu lui causer, tout ce qu’il lui a fait perdre. Leven était toujours surpris de la voir pour lui accourir. Les bras grands ouvert sur une douceur et une tendresse qu’il ne mérite même pas. Et il n’a aucune face, il en a bien conscience. Pour autant, il ne parvenait jamais à se tenir la distance. Il n’était pas en mesure de se passer de sa présence.  Il avait besoin d’elle… besoin de ses bras pour le bercer mais surtout… à cet instant… besoin de ses talents pour lui faire oublier tout le reste.

Ce monde entier. Juste un instant… Il aimerait pouvoir inspirer sans que ce fléau dévorant son palpitant vienne l’obstruer, l’oppresser, l’euthanasier.
Leven avait besoin d’oublier sa propre existence… Et il n’y avait qu’elle pour lui gratifier de ce présent. Entre ses mains, toujours dorloter, toujours en sécurité. Auprès d’elle, il ne craignait pas d’être exposé. Il n’était pas effrayé qu’on tente de le briser, au contraire, il en redemandait. Friand de sa bonne volonté, dépendant de sa présence addictive, de sa substance exquise.
Mais elle était tellement plus que ça pour lui. Il n’y a de femme qu’il respecte et adule plus qu’elle.  Inlassablement… pourtant, il tend comme tout les autres à profiter de ce qu’elle peut lui apporter.

Le reflet dans son miroir est bien triste, bien terne.
Dans le noir, à le broyer. Les heures qu’il avait passé au fond de sa baignoire à tenter de se noyer ne l’avait pas revigoré. Alors, il s’était maquillé. Les mains tremblantes, les orbes entourés de noir. Ses longs cils relevés, ses joues rosées. Et ses lèvres pulpeuses, aguicheuses…

C’est la sonnette retentissante qui l’interrompt dans sa contemplation.

Ses babines laissé couleur carne. Il rejette son vêtement par-dessus ses épaules. Accueille sans pudeur sa tenue d’Adam. Il revêtira autre chose si sa déesse venait à jeter son dévolu sur une panoplie ou si elle venait ici avec un appétit particulier.

La porte déverrouillée, il la repousse tout doucement pour la voir apparaître sur le palier. Divine… ses prunelles ne vont qu’à cette femme. La plus belle que cette terre chanceuse a pu sentir la fouler. « Mamma… », un soupire, un souffle de soulagement faisant trembler son palpitant. C’est contre la porte refermée qu’il laisse son dos entièrement dénudé aller se poser. Son cul aplatit contre la porte blindée. A présent, c’est le sol qu’il regarde… Sa honte l’immobilisant… Sa peine insoutenable. Devant elle, toujours si petit même s’il est un homme aujourd’hui. Il se reprend toutefois en remarquant ses mains chargées et c’est sans attendre qu’il se charge lui, de la débarrasser.
Et il a conscience que c’est pour la voir rester… Adhara a accepté de venir passer sa nuit ici. Il ne peut s’empêcher de craindre pour autant de la voir s’en aller. Comme il l’a vu y être contrainte tant de fois… Car la place de cette Reine n’était pas auprès d’un vaut rien comme lui. Il le sait et il est prêt à garder ses affaires dans ses points ferme s’il ne faut que ça pour qu’elle ne change pas d’avis.


KoalaVolant