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tonnerre de zeus (ares)

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“ tonnerre de zeus ”
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Colère sourde.
Elle se répercute jusque derrière son écran. Polyna tient tête. Ne baisse pas les bras. Convaincre son frère de venir est primordiale. Elle a besoin de le voir. De lui parler. Et de lui expliquer la menace qui plane sur eux. Des dettes. Tellement de dettes. Des ennuis qui risquent de l'atteindre lui aussi. A un moment où un autre.
L'échange est sous tension.
Polyna se demande dans quel état elle va retrouver sa pâtisserie. S'ils vont réussir à se retenir l'un et l'autre de se tuer. Se faire du mal. Se faire souffrir. C'est tellement plus facile. La rivalité entre eux a toujours été si forte. Si présent. Elle a fermé les yeux, trés longtemps, sur ce que leur père faisait subir à Ares. Des blessures qui ont été tels qu'elle a préféré les refouler, dans un coin de son esprit. Pour oublier ce que son père lui faisait subir à elle aussi. Traumatisme enfouie trés loin. Trop loin pour qu'il ne ressurgisse, mécanisme de défense de son esprit pour ne pas suffoquer. Succomber à la douleur.
Polyna fait les cent pas. Boutique fermée. Lieu neutre de leurs retrouvailles qui ne s'annoncent pas belles. Pas douces. Pas sentimentales. Il n'y a rien de tendres entre eux. Il n'y a jamais rien eu de ce genre là. Elle aurait aimé faire mieux, mais il est trop tard pour ça maintenant. Trop de temps est passé. Et les machines à remonter le temps n'existent pas. Elle soupire, et voit finalement la porte s'ouvrir.
Silhouette masculine. Regard sombre. Des cheveux brun qu'elle reconnaît par cœur. Il n'a pas tant changé, malgré les années. Elle reste silencieuse, un instant. L'impression de se retrouver face à un fantôme est grande. Etrange. Elle est là, incrustée en elle. Le passé qui revient, qui surgit à son visage. Et ce lien du sang qui lui rappelle que malgré leurs tentatives, rien ne pourra vraiment défaire leur lien. Je n'étais pas sûre que tu viendrais. Jusqu'au dernier moment elle se demandait si son frère passerait vraiment la porte, ou si au contraire elle l'attendrait dans le vent. Seule. Polyna lui en aurait sans doute voulu. Elle a tenté de faire des efforts. S'approcher. Se rapprocher. venir jusqu'ici parce qu'il fallait le voir. Lui parler. Lui expliquer la situation. Mais maintenant ?
C'est comme si les mots restés coincés dans sa gorge. Comme si elle n'arriverait pas à s'exprimer. Nana n'a jamais été intimidé par Ares, mais l'ombre qui l'entoure est percutante. De la rancoeur si tenace qu'elle lui saute au visage. La propulse des années en arrière quand ils se battaient pour un bout d'affection de leur père. Une affection uniquement tournée vers elle. Jusqu'à se glisser tard le soir dans sa chambre. Jusqu'à ce qu'Ares partent et qu'elle ne devienne victime de ses humiliations à son tour. Victime de ses colères, de ses cris, de l'homme impitoyable qu'il était. Il aurait été plus facile de fermer les yeux. De faire semblant.
Comme si rien n'avait existé.
Comme si rien n'avait eu d'importance.
Elle fronce un instant ses sourcils, yeux bleus percutant les iris sombre. arrête de me regarder comme ça Ares. Comme si j'étais venu ici pour te pourrir la vie. Ce n'est pas le cas. Elle n'est pas venu pour ça. Pas venu pour le bousculer, lui faire du mal. Elle ne veut même pas vraiment une place dans sa vie, elle sait que c'est trop tard pour ça, qu'elle n'a plus de place auprés d'Ares depuis longtemps. Et jusqu'à quelques années en arrière ? Elle ne pensait même pas que c'était une place qu'elle voulait. Qu'elle aurait voulu. Il faut qu'on discute. Il y'a des choses que tu ne sais pas. Qu'il n'a sans doute même pas envie de savoir. Mais il le faut.

 


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Le coeur aussi noir qu'une nuée de mille corneilles, l'envie de balancer le long des rives de Staten Island un milliard de cris furieux, parce que j'ai l'impression depuis que tu m'as écrit de retomber dans ces vieux travers. Pas l'envie d'écrire à Cyrus cette intimité à l'encre d'obsidienne, j'aurais trop peur qu'il s'enfuit, refuse de me voir. Ou qu'il trouve ridicule ce conflit d'antan, cette guerre entre Titans et Olympiens. De quel côté j'avais été, finalement ? Il faut penser que selon la voix qui chantait nos récits, tu pouvais peut-être devenir celle qui se battait contre les monstres, que j'étais potentiellement celui aux lames trop aiguisées pour être honnête. A combien de personnes avais-tu murmuré que j'étais ce grand méchant loup, cet antipathique petit frère, qui avait transformé ta vie en un enfer ? A combien d'entre eux avais-tu confié que seul notre père avait réussi à te réconforter, sa femme trop fragile pour pouvoir vraiment prendre conscience de ton potentiel ? Parce que ça avait toujours été ça avec toi, Polyna. Tu avais toujours été la plus forte, la plus belle, la plus intelligente, et personne ne pouvait rivaliser avec cette petite princesse que tu étais aux yeux de papa ; lui te trouvait infiniment douée, et ça revenait souvent quand j'étais gamin. Ares le pas assez, Ares le un peu trop. Ares jamais juste, Ares jamais aussi bon que sa soeur. Ares qu'on coule, qu'on laisse étouffer sous l'eau, pendant que Polyna ricane, au-dessus de la surface, qu'elle regarde le spectacle comme on regarderait un poisson rouge sur le dos dans l'aquarium.

Il faut croire que les flots tourmentés nous avaient suivi jusque sur les boulevards new-yorkais, puisque tu étais là, derrière ta vitrine toute propre, dans ta boutique toute mignonne, à te tenir comme une reine, encore et toujours, et que moi j'étais dehors, à te regarder dans ton royaume, à t'observer t'inquiéter de ne pas me voir venir, sous la pluie. Est-ce que je préférais prendre l'eau en te fusillant des yeux, ou m'exposer à tes inondations d'acide ? Même par message, j'avais failli te faire disjoncter. Il n'en fallait pas beaucoup pour craqueler ton masque d'argile ; toutes les oeuvres d'art avaient leur faille, la peinture brûlait, les sculptures se fissuraient, la musique se taisait. Tu ne m'aurais plus jamais dans la poche, Polyna. J'étais rentré en te regardant dans les yeux, façon western, et tu m'avais figé sur place. T'avais toujours eu ce pouvoir, foutue Méduse dont les serpents étaient devenus de longues mèches que t'aimais bien exhiber, parce que le monde entier te trouvait belle, et que t'aimais tant qu'on te le dise, Polyna, pas vrai ? J'étais de pierre, pierre mouillée qui dégoulinait à l'entrée de ton échoppe, et t'avais ouvert la bouche, interloquée quelques secondes, puis rapidement t'avais parlé, et j'avais presque oublié ta voix, presque oublié la façon dont t'aimais enrober tes syllabes de mille intentions cachées. Je ne sais pas ce qu'avait fait maman au ciel, mais tous les démons avaient décidé de t'offrir leurs charmes à la naissance. "Je mens jamais. Quand je dis que je viens, c'est que je viens." J'ai la bouche sèche, j'aurais aimé te rappeler que tu ne tenais jamais tes promesses, que c'était quelque chose que j'avais longtemps travaillé, pour être sûr de ne jamais finir comme toi, les organes noirs, fille d'Hadès en personne. "Ne me donne pas d'ordres. Je suis venu car tu avais quelque chose à me dire, pas pour goûter tes..." La voix plus aigüe, l'air moqueur. "Petits cupcakes. Combien de clients tu as déjà empoisonné ?" Quelques pas en avant, mais pas trop non plus. Je ne te fais pas confiance. Je ne crois qu'en mon instinct, qu'en cette idée qui me dit de me méfier de toi mais d'écouter. Est-ce que tu vas me parler d'Ira, de tes regrets d'avoir maudite cette incarnation de la douceur, muse de toutes les bontés, ou est-ce que tu vas préférer évoquer Manos, la façon dont moi j'aurais dû regretter d'avoir rêvé tant de nuits d'une cavalcade d'équidés infernaux à ses trousses ? Est-ce que tu allais me réciter le pamphlet de la figure parfaite qui regrettait l'absence du plus jeune et étourdi des deux aux obsèques de ce démon que j'avais haï, de cet ange que tu avais vénéré ? Je vois que tu voudrais qu'on s'assoit, mais je reste debout, délibérément, passe mes iris des tiens, si purs, éclairs de Zeus, au reste de ta boutique. "T'as pas foule, hein ? La pâtisserie à deux rues de là est la meilleure. Allez, lâche ton venin, que j'sois pas venu pour rien."

 


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Attente douloureuse, pensée lancinante qui ne cesse de marteler son esprit. L'âme de Polyna est ailleurs, guerre qui se veut impétueuse, douloureuse, durant dans les millénaires comme si, inscrite dans les étoiles, elle prenait tout le sens de l'univers. Le refus d'y croire. Le refus de penser que malgré les années, rien ne serait épargné. Elle cherche le temps de la paix. Le besoin vivace de pouvoir revenir en arrière. Tout recommencer. En mieux. Mais l'impossibilité de remonter le temps se faire lourde sur ses épaules, et son regard ne cesse de se tourner sur le ciel, se demandant quand est ce qu'il arrêtera de s'abattre au dessus de sa tête. Princesse-enfant prenant de la hauteur, se rappelant les messes-basses, les paroles étouffées, les rires cachés derrière ses doigts, s'amusant du malheur de son frère, petite poupée riant pour étouffer les sévices de la nuit. Les doigts qui se posaient sur sa chemise de nuit. L'esprit occultant, repoussant, pour ne pas laisser les cauchemars l'envahir. La lune seule témoin de ses instants les plus sombres. La silhouette se dessine dans la boutique, ton sec, rappel à l'ordre soufflé. Mots qui peuvent la percuter rien que par leur intonation.  Dans ce cas merci d'être venu. De ne pas l'avoir repousser. Pas totalement. Polyna sait que rien n'est gagné. Qu'Ares pourrait tourner les talons sans même l'écouter. Acte de présence pour ne pas faillir à sa parole, mais l'envie de se précipiter vers la sortie est présente. Vibrante dans l'entièreté de son être. Repoussé par sa simple présence, fait percutant le myocarde de la blonde, dissimulant ses émotions derrière son visage inexpressif.
Poupée qui a laissé ses émotions plus loin derrière elle pour ne pas trébucher dessus. C'est bas, même venant de toi. Mots sifflants, vipère jamais très loin, surtout quand l'orgueil est piqué, quand le palpitant est chamboulé.  Si tu lisais les articles sur le net tu te rendrais compte que je ne me débrouille pas si mal que ça. Pas aussi douée que pour la danse, mais il avait fallut se trouver une autre passion. Une autre envie. Un but pour avancer surtout. Polyna croise les bras sur sa poitrine, observant son frère à travers ses pupilles clairs. Rictus sur ses lèvres, haussement d'épaules.  Si tu essaies de m'atteindre, ça ne marche pas. Le seul qui déverse son venin ici, c'est toi. Souffle qui vacille, mais elle ne scille pas. Ne plie pas. Droite et fière, refusant de courber l'échine devant la colère d'Ares, dieu de la guerre, nom qui veut bien signifier plus qu'il ne le prétend.  Manos est parti, et nous a laissé toutes ses dettes. mots brutaux, pas de place pour tergiverser. Elle ne peut pas nier ce qu'il se passe, colère étincelante dans ses iris, dirigé contre le paternel longtemps adoré, esprit d'enfant refusant de voir que ce qu'il faisait était mal. Qu'il n'avait pas le droit de se glisser dans sa chambre comme ça. Secret honteux à jamais enfermé en elle.  Ne pense pas que ce n'est pas ton problème, sinon je ne serais pas ici. Elle n'aurait pas tant insisté pour le voir, respectant la distance qu'il avait décidé d'imposer.  Ces hommes, à qui il doit de l'argent, ils sont en ville. Et finiront bien par mettre la main sur lui.

 


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Ricanement sordide, la main qui caresse une table, comme pour y chercher de la poussière, une trace de négligence, quoi que ce soit qui puisse alimenter les prochaines attaques. Pas envie néanmoins, si je venais à trouver un mouton sale, de contacter le contrôle de l'hygiène. Je préférais te savoir poignardée par toi-même, que tu te plantes avec une coquille d'oeuf dans un cupcake, un truc qui ferait s'étouffer un de tes clients. Le genre d'événements qui couvrirait ta petite boutique trop parfaite d'étoiles noires sur un site d'avis sordides. Avec un peu de chance, tu finirais même en couverture du prochain numéro du Cosmo. "Oui, enfin tu te doutes bien que t'es pas tout à fait ma recherche de prédilection sur Internet. J'aurais trop peur de voir ton nom devenir celui d'une tueuse en série." T'as toujours eu la propension à cacher au monde ta vraie nature ; t'es une psychopathe, Poly, t'as toujours été déviante, tu ne me feras jamais croire le contraire. Trop incisive, trop agressive, trop proche de tous ces types dont le dossier était sous scellé. T'aurais bien aimé me noyer, des années en arrière ; mais même sous l'eau, même avec la lumière qui se fractionnait à la surface, ton visage était trop doux, trop symétrique pour cacher tes ombres. "J'ai aucun venin, Polyna. C'est ta spécialité à toi, les poisons, les couteaux dans le dos." J'avais toujours été plus frontal, souvent à mes dépends. Crises de colère explosives, comme de lourds nuages noirs qui envahissaient le ciel, régulièrement, pour déclencher des orages destructeurs, de quoi inonder les sept continents, de quoi faire monter un peu plus vite le reste des océans. Et avec un peu de chance, toi et Manos vous vous seriez embrochés sur le même corail. Frisson qui me prend, secoue la colonne vertébrale, remue les pensées, quand tu me dis son prénom. Je n'ai pas eu à repenser à lui depuis des années. Même mon ancienne psy avait arrêté de me parler de celui qui m'avait donné son prénom, second sur tous les papiers. Peut-être que c'était pour ça que j'avais arrêté de bouger. Pour arrêter de présenter mon passeport, son identité cachée derrière la mienne, Manos tapi dans l'ombre d'Ares pour mieux l'écraser. Et puis le monde s'ébranle en même temps que je suis secoué d'un rire. Tu as la silhouette droite, tu ne bouges pas, tous tes mots brûlent de colère, et pour la première fois, je ne la sens pas dirigée contre moi. Alors ça y est, Poly, tu as décidé d'attaquer celui dont tu es le reflet ? Il t'en aura fallu, des années, pour te rendre compte que le miroir était laid. Je me laisse tomber sur un de tes sièges, tire la grimace rapidement quand t'évoques les types aux idées obscures. Est-ce que je suis dans leur sillage aussi, ou bien mon rêve d'être à jamais détacher du patriarche sordide s'est réalisé ? Non, impossible. Selinofoto c'est trop rare. Deux dans la même ville, c'est comme un jeu de dames au plateau foireux. "Ton père est une merde, Polyna. Tu peux le dire, enfin ? Ou est-ce que ça t'arrache toujours le visage de reconnaître qu'il est, et a toujours été, le plus sombre de tous les enfoirés ?" Je tape du poing sur la table, marque la dernière syllabe, nos yeux sont maintenant bien accrochés, les iris fondus l'un dans l'autre, lame d'Héphaïstos meurtrière. "Tu peux le dire, il n'est plus là. Avoue-le, que t'as fait partie de son jeu. Que t'as pris du plaisir à m'écraser, pendant des années." Cinq doigts sur la table, main droite qui joue du piano invisible, mélodie funèbre. "Reconnais que t'as bien aimé, comme lui, le jour de la mort d'Ira. Que c'est un beau souvenir pour toi, comme pour lui. Votre vie rêvée ; plus personne pour défendre le pion qui vous gênait sur l'échiquier. Le roi et sa cavalière, dès que la reine s'est cassée la gueule, est tombée de la table. C'était une conquête sûre, pas vrai ?" Tête penchée, regard furieux, les érinyes qui cinglent chaque syllabe. "Reconnais que t'as merdé, reconnais que lui était un énorme connard, dis-le maintenant ou je te promets que le jour où ces types se pointent chez moi je leur donne ton adresse, et qu'ils viendront ici te foutre en l'air toute ta petite vie merdique de cupcakes et de manipulation."

 


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(( tonnerre de Zeus ))

Ridicule.
Paroles acerbes qu'elle contient entre ses lèvres. Ne pas desserrer les dents, ne pas lui faire le plaisir de l'attaquer frontalement. Polyna refuse de continuer ce petit jeu sordide, machinerie sombre engrenée par Manos depuis des décennies. Petite fille qui avait adulé le père, puis qui en avait eu peur aprés chaque passage dans sa chambre d'enfant. Tremblements entêtants, et patriarche qu'elle avait suivi aveuglément, parce que personne n'avait été capable de déceler sa souffrance à elle. Si j'étais une tueuse en série, tu serais sans aucun doute ma première victime. Réplique acide qu'elle ne peut contenir. L'enjeu est de taille, mais au fond, peut être devrait elle laisser les problèmes arriver jusqu'à lui. Elle est venu avec de bonnes intentions, pas si diabolique malgré ce qu'il pense d'elle.
Mots qui s'effritent, qui deviennent plus vifs, rire qui secoue le corps de son frère, jubilation sur les lèvres d'Ares. Douleur instable, insaisissable, blottit au creux de sa poitrine, mais menaçant de vibrer, exploser à tout instant, si ce doit être la dernière confrontation, autant qu'elle soit mémorable. Existante. Plus pernicieuse que jamais.
Comme un dernier coup de maître pour faire exploser la comète. Laisser les éclairs de Zeus déchirer le ciel et fendre l'air. Tu crois que je ne le sais pas ? Polyna a arrêté d'être naïve il y'a bien longtemps.
Rire amer qui s'échappe de ses lippes. Pauvre petit Ares, il n'y a toujours eu toi dans ton propre monde de chaos. La courtoisie est reléguée au placard, la rancœur est tenace, et il n'est pas le seul à en nourrir. T'es un putain d'idiot. Poing qui s'abat sur la table, colère qui fait rage dans le myocarde. Frère et soeur dans un ultime affrontement, sans savoir qui en ressortira indemne. Qu'est-ce que tu crois Ares ? ça te plais de croire que pendant tout ce temps j'ai été le démon de ton existence. Les visages qui se rapprochent sous la menace, prêt à s'hurler à la figure les blessures du coeur. Les fissures qui se sont creusées pendant si longtemps. Ira me manque, tu n'imagines pas à quel point. Tu n'as pas été le seul à l'aimer. Tu n'as pas été le seul à être son univers. Et au fond, c'est ça qui t'énerves le plus non ? D'avoir toujours partagé le centre de son monde avec moi. Leur mère. Perle de douceur. Disparue beaucoup trop tôt.
Ares est encore plus stupide qu'elle ne le pensait. Je m'en fiche de tes menaces, et je m'en fiche de ce que tu penses de moi, si tu savais ! J'ai merdé, mais j'avais peur ! Elle le pousse. Le besoin de laisser de la distance entre eux, le besoin de respirer surtout. Et toi hein ? Et toi t'as pas merdé peut être ?! Azur devenant ciel orageux dans ses yeux. Quand il entrait dans ma chambre ! Quand il se glissait dans mon lit. T'étais où toi ? Pauvre Ares, victime de sa propre famille. T'étais où ?! Ce sont des cris, conversation qui ne sera pas restée calme longtemps. Toi aussi t'as merdé. Et en beauté.


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Amphore qui se brise, mythologie qui s'affole, enfin l'orage, enfin les éclairs de Zeus ! Comme il doit s'amuser, l'empereur de tous les rois, son attirail d'or entre les doigts, tonnerre qui serpente, glisse d'une phalange à l'autre, en voyant les deux hérauts se tourmenter de leurs maux. Comme il doit regretter d'avoir songé à Pandore bien avant que ses pensées ne viennent à eux, les enfants perdus, les gamins brisés, comme le sont les vagues le long du récif ! Les poings frappent les tables, les mots heurtent les tympans, s'il y avait eu de la crème dans tes grandes vitrines, ô Polyna, elle aurait tourné sans nulle doute sous les vagues de chaleur colériques qui s'échappent de nos deux bouches. "Voilà, ça y est. Il t'en aura fallu du temps." J'aimerais te faire croire que ce que tu craches ne me heurte pas, j'aimerais te faire croire que je ne me suis pas craquelé au fil des phrases, des reproches, comme si du haut d'un promontoire mordoré j'avais toujours cru pouvoir te détester, sans même imaginer que tu puisses me retourner la faveur. Oiseau de malheur à tes yeux, mes croassements avaient dû t'irriter pendant bien des années si tu avais gardé les sombres vérités au coeur de ta voix, comme abritées du monde. Pourtant... "J'me demandais justement au bout de combien de phrases t'allait montrer ton vrai visage." Pourtant, la langue continue de siffler, les mots sortent des cheveux de Méduse, ils s'agitent, ils s'enflamment, pourraient même bien embraser la boutique entière ; on aurait continué à se battre même couverts de cendres. L'incendie prospérera, il brûle encore plus fort épiderme et myocarde depuis que tu as prononcé son nom à elle, son nom que j'aurais aimé t'arracher de la bouche, pour ne plus jamais t'entendre le murmurer. "Si elle te manquait tant que ça, t'aurais dû gaspiller moins d'énergie à essayer de m'écraser, et un peu plus à lui rendre hommage. A moins que..." Quelques pas articulés en cercles, comme si je pratiquais une invocation dans le centre de tes lieux, comme s'il fallait en plus du reste ramener ici les fantômes parentaux, et les monstres qui avaient étreint nos sommeils, se substituant à Morphée, pendant toutes les jeunes années. "Me dis pas que t'as essayé de faire ça comme un autel à notre mère, par pitié. La boutique de cupcakes, les faux tons doucereux... C'est ta façon de quoi, déjà, comment tu l'as dit ?" Faux rire qui cingle, qui tranche, découpe comme il le ferait d'un de ces foutus layer cakes sur lesquels tu dois t'extasier. Circé la sorcière reconvertie en pâtissière émérite, ça ferait un putain de récit d'espoir pour les gamins ; dans la réalité, personne n'y croira. "Ah oui, de montrer que toi aussi tu fais partie de son univers. Et oui, t'en faisais partie. Tu faisais même partie du mien, Polyna."

Léger frisson. Révélation qui n'en est que la moitié, mais c'est comme croquer dans un quartier d'orange ; acidité qui dévore avant que ce ne soit la jubilation. "T'en faisais partie parce que t'étais mon putain de cauchemar, Polyna. T'étais avec lui, tout le temps, et plus il me faisait mal, plus tu riais. T'étais là quand il a essayé de me noyer, putain, t'étais là et t'as rien fait." Le regard froid malgré la brûlure des mots, et pourtant pas de choc thermique, juste un quart de sourire qui se promène sur un coin de mes traits. "Tu t'es foutue de moi pendant des mois après ça. J'veux pas croire que t'as souffert tant que ça. S'il t'a fait du mal, je ne m'en excuserais pas pour lui. Mais Ira... J'te laisserais pas me voler les souvenirs avec elle. Pas quand elle était mon seul putain de phare dans la tempête que t'avais contribué à créer dans ma vie."

 


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(( tonnerre de Zeus ))

Rire amer qui s'échappe de ses lèvres, prétexte nécessaire pour justifier qu'elle soit le dragon de ses nuits. Monstre de son enfance, conviction si ancrée que Polyna ne pourra pas y changer grand chose. Elle n'essaie pas au fond, de le faire changer d'avis sur elle, trop années sont passées pour que ça puisse changer. Pour qu'ils se raisonnent. Elle est surtout venu le prévenir du danger qui rôde, qui plane, qui menace de les engloutir à chaque fois qu'un coup de vent passe. A chaque fois que l'ombre menace de surgir. La colère est palpable, ressentiment s'éclatant entre eux, jusqu'à briser les âmes, les morceler, les éparpiller aux quatre coins des vents, mais pendant toutes ces années, il n'avait pas été le seul à la détester. Nana l'avait détesté pour son aveuglement. Pour tout ce qu'il n'était pas capable de voir. Manos le torturant aux yeux de tous, quand ses souffrances à elle avaient été dissimulés derrère la porte de sa chambre. Tu me prends pour Méduse, mais Ares, tu ne vaux pas mieux que moi. Tu auras beau me toiser avec ton air supérieur, avec ta colère divine, tu n'es pas un héro. Tu. Ne. Vaux. Pas. Mieux. Que. Moi. Elle appuie, sur chacun de ses mots. Sur chaque syllabes. Polyna porte le poids de ses erreurs depuis bien trop longtemps, mais qu'en est-il des siennes ? Les porte t-il lui ?
Il n'a pas le droit de la bafouer. Pas le droit de jurer qu'elle blasphème quand elle prononce le nom de leur mère. C'est faux. Enfant chéri d'Ira, incapable de voir plus loin que sa propre colère. L'aveuglement installé, et l'obscurité qui a jeté son voile pour ne plus jamais s'éclipser. Moquerie, cynisme qui s'échappe, mais il ne l'atteint plus, pas aprés tout ce temps. Elle lui en veut, pour des années d'errance, des années à lui courir aprés sans jamais un signe de vie de sa part. J'étais une enfant ! Peu importe que les éclats de voix traversent la boutique, et même la rue. Qu'ils deviennent spectacle pour les passants. Rage au coeur impossible à étouffer. J'étais terrifiée et je faisais tout ce qu'il me demandait de faire. Si je t'avais aidé, il m'aurait étouffé avec mon oreiller. Qui serait venu m'aider hein ? Poings serrés, regards acérés. Certainement pas toi ! Comment as-tu pu croire que tu étais le seul à souffrir ? Comment as-tu pu imaginer que tu étais le seul à subir, au vu du monstre qu'était Manos ? Cynisme. Monopole de la douleur qu'il s'est attribué sans vergogne. Rancœurs d'enfants qui sont devenus des jeux malsains d'adultes.
Elle secoue légèrement sa tête, soutenant son regard. Je ne te prends rien du tout. Garde les tes souvenirs . Garde les tes rancoeurs. Je suis seulement venu te prévenir que les ombres de notre père n'était pas loin. Elle hausse les épaules. Tu n'es qu'un égoïste, toi, et le monopole de ta douleur. Yeux clairs qui se plante dans les siens. Qu'il parte, en semant le vent derrière lui, en s'échappant comme un ouragan orageux. Qu'il disparaisse de sa vue.



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ft.    @Polyna Selinofoto      

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Tu. Ne. Vaux. Pas. Mieux. Que. Moi. Ça sonne faux, ça sonne douloureux, ça sonne surtout le glas de la conversation. Je te toise sans plus imaginer ta silhouette auréolée d'une fumée furieuse. Non, il n'y a plus de colère. Juste l'écart, la secousse de notre terre à nous, ce pays rempli de contes et de légendes, la crevasse qui vient d'ouvrir, béante, notre univers, empêchant toute réconciliation. Si je tends le bras, peut-être que tu l'attraperas, qu'on réconciliera nos mondes. Tu n'auras qu'à attraper ma main, qu'à me faire confiance ; mais je ne te la rendrais pas, Polyna, j'en suis incapable. Je n'ai plus envie de me battre, pas aujourd'hui. Et je sais que si nos doigts s'accrochaient, au-dessus de la falaise, tu me jetterais probablement dans le vide. Je ne veux pas chuter de ton fait. "Tu te trompes. Je vaux infiniment plus que toi." Le tonnerre de Zeus gronde, éclate, transperce la vitrine en même temps que tes éclairs à toi, ceux qui se réfugient le long des prunelles pour essayer de me découper. Les mots fusent, les attaquent explosent, tout n'est que débris, tout n'est que déflagrations, et pourtant je reste debout, et tu continues d'avoir le dos droit, la silhouette fière. Lutte de cygnes, longs cous qui se dressent, mais jamais ils ne courberont plus. Plumes tâchées de sang, tâchées de ces malheurs qui se jouent mer d'encre, ils sont enlisés, les oiseaux ; mon bec tendu vers le tien, j'attends que tu finisses par te trahir, que tu révèles tes stratagèmes, que tu cesses de justifier tes assauts à mon encontre, mais tout va de mal en pis. Le fil d'Ariane de nos enfances nous échappent, se mélangent à la rancoeur, au dégoût, les mots s'enchaînent, tes attaques me font à peine esquisser un sourire. Iris accrochés, jardin de dévastation, fleurs brûlées qui cernent les souvenirs gâchés, qui cernaient tes cheveux, gamine arrogante qui n'était que l'ombre d'un père créateur d'égo, les fleurs dans mes mains, bouquet qui faisait sourire doucement notre mère. La naissance des premières ombrées, le début de la rivalité. Avait-on joué ensemble un jour, gamins ? Tu te tais enfin, et nos yeux se percutent une fois de plus, font jaillir des étincelles ; tout finira par prendre feu, on emportera le nouveau continent avec nous, dans des braises jalouses. "Et moi, qui m'aidait, Poly, d'après toi, quand je voyais dans vos yeux l'envie de m'étouffer avec le même oreiller ?" Le ton est plus calme, le prénom découpé, et ça me surprend. Coeur ouvert qui s'exprime et qui dégouline d'une douceur qui ne m'est pas familière quand il s'agit de toi, quand il s'agit des Selinofoto. "Je ne te pardonnerais jamais. Et je n'oublierais jamais à quel point j'ai eu envie de te voir souffrir." Haussement d'épaules à mon tour, tic familial vraisemblablement, tu l'as fait quelques secondes avant. Je m'approche, me rassois en face de toi. "Je ne t'ai jamais prise pour Méduse, elle... Elle avait des excuses, on pouvait trouver des raisons à ses monstruosités. Toi... Je ne veux jamais plus t'entendre dire que tu y étais forcée. Je sais que tu y as pris du plaisir, et je n'ai pour seule autre certitude que la haine que tu m'inspires." C'est froid, terriblement froid, les orages se couvrent de givre, on verra de la buée apparaître aux vitres, sans doute, et même les regards se la jouent frictions de banquises. "Ses problèmes à lui ne sont pas les miens. Je leur dirais que je n'ai pas connu de Manos Selinofoto ; parce que dans le fond, je ne l'ai pas connu. Je n'ai connu que l'espèce de sombre enfoiré que tu as toujours appelé papa."

 


( C ) NOCTEM


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