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Elle a renoncé. Elle a renoncé à raconter, à expliquer. Elle se contente de renvoyer la balle. (ft charly)

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De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards.

       

       
« Ramène ton cul, Blondie, à l’endroit de d’habitudes, qu’on aie des retrouvailles dignes de ce nom ! »

June soupire, l’envie d’envoyer le téléphone à l’autre bout de la pièce est tentant, prenante mais elle n’a pas envie d’en racheter là tout de suite, elle a besoin d’argent pas besoin de le perdre de cette façon. Un soupire, encore, comme si elle se dégonflait, voir déjà les collègues avant la date prévue - qui était demain, quelle idée. Pourtant, après des semaines à ne pas sortir ou à ne voir que Jack, l’idée de voir du monde se trouve plutôt alléchante. D’un geste rageux, elle jette la couverture, à l’autre bout du lit, un léger « putain » se fait entendre quand sa carcasse se tient debout. Elle se fera payer les bières et l’alcool, c’était un fait, pas question qu’elle ne dépense un centime alors qu’on la force à sortir son cul de chez elle. Elle regarde ce qu’elle peut mettre, de quoi ne pas ressembler à un vieux sac.  Elle opte pour une robe noire et une paire de botte classique, elle choppe une vieille chemise qui trainait sur sa table de nuit. Quand elle l’enfile, son cœur rate un battement, les regrets d’une étreinte trop courte et le silence d’erreurs qui continuent à lui manger le cœur. Un soupire accompagné d’un geste de la main, pour chasser les fantômes. Charlie est parti, il ne reviendra pas. Et si toute l’affection qu’elle peut lui offrir à cet homme qui lui montrer un pays fait de merveilles, il y a Jack maintenant.  Il est présent, il l’aime sans se poser de question. Elle attrape les clés de sa voiture, avant de sortir de chez elle.  Le chemin se fait automatiquement, pas de quoi réfléchir longtemps, le chemin trop longtemps fait avant qu’on lui demande aimablement de prendre quelques mois de vacances.  

(tenue)Une fois sur le parking, elle reste quelques minutes dans sa voiture, à la recherche d’un souffle, d’un moment de courage. Si elle fait la forte tête, si elle fait croire qu’elle ne laisse rien l’atteindre, son cœur s’épuise, lui. Dans cet endroit où elle se sent en sécurité, il prend un peu de courage, un peu de repos. Ils vont penser quoi les autres, au final ? Est-ce qu’elle va être celle qu’on pointe du doigt ? Une petite claque sur la joue, elle sort en claquant fort la porte de sa voiture. D’un geste assuré, elle rentre dans le pub, elle voit les collègues, elle leur offre un sourire en commençant :  

« J’paie rien, tu m’as fait sortir de chez moi, Drew, c’est toi qui paies. »  

Elle s’installe à la première place libre, elle ne l’a pas vu, pas tout de suite. La table prise, la disposition des gars, un peu comme si on voulait faire une surprise. L’odeur touche ses narines, son cœur s’arrête, elle a l’impression qu’elle pourrait mourir, là, tout de suite. Il était là, le choc. Il était là, cette odeur poivrée et boisée, de cet homme qu’elle a si souvent serré contre elle.  La voix de Drew la tire de ses pensées. « Et t’as vu, tu reprends le même jour que Charlie, ce serait comme à l’époque. »  Un sourire gêné, elle ne le regarde pas. Et si elle voulait fuir, elle voit déjà sa bière arrivée. Elle voit les choppes qui se lèvent, avec cette phrase : « Au retour de la meilleure équipe ! »  Sa voix se mêlent à celles des autres. June, elle ne le regarde pas, la blonde n’ose pas. Pourtant, elle entend cette voix qui participe à la conversation, celle qui s’est lancé après avoir trinqué.  Son cœur brûle, un peu plus, un peu plus fort. Elle sent qu’il s’embrase alors qu’elle cherche à éteindre ce feu. Et dans sa tête, elle compte, un deux trois, à plusieurs reprises, avant que sa voix se mêle à celles des autres. Malgré cette odeur si présente, peut-être est-ce un fantôme ? Mais cette idée s’évanouie aussi vite qu’on propose une photo de groupe, elle doit se presser contre lui pour que tout le monde soit sur la photo, elle se retient de respirer, un sourire factice pour le selfie de groupe. Et puis on montre, il est bien là mais elle détourne l’attention, la sienne, de ce qui lui prend aux tripes. « T’as toujours une sale tronche sur les photos, Drew.  Tu ne seras jamais capitaine. » Drew rit, le rouquin pointe du doigt l’homme à côté d’elle, en expliquant : « C’est sûr, surtout que c’est Charlie qui monte en grade avant moi, il sera notre sergent. »

Si un sourire factice, une légère félicitation, du bout des lèvres, June sent tout s’écrouler, revoir Charlie tous les jours, elle a envie de pleurer. Elle se lève, s’excuse, elle a besoin de fumer. Elle s’en va prés de sa voiture, pour aller chercher ses cigarettes. Elle l’allume, elle espère que c’est la dernière, qu’elle finirait par mourir une fois le poison usé.  
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Elle a renoncé. Elle a renoncé à raconter, à expliquer. Elle se contente de renvoyer la balle."Ce soir on sera tous au bar après le service. Viens nous rejoindre. On fêtera ton retour, Capitaine !"

Ce message lui arrache immédiatement un sourire. Durant les quelques mois qu'il a passé dans le Queens, ce qui lui a sans doute le plus manqué c'est ça : l'esprit de camaraderie et de famille qui a toujours régné au Bronx. Bien sûr, comme partout, certaines affinités se créent et avec le stress, il n'est pas rare que les esprits s’échauffent un peu. Mais l'équipe reste soudée, quoi qu'il advienne et ce genre de réunion (parfois très alcoolisé, parfois pas vraiment) participe sans aucun doute à conserver leur équilibre. Parmi les choses qu'il appréhendait le plus avec son retour, c'est que ça ait pu changer durant son absence, que le groupe se soit perdu. Et aussi que son nouveau grade l'éloigne de ceux dont il a été si proche, pour certains durant près de vingt ans. Alors l'occasion de retrouver tout le monde de façon aussi informelle est parfaite. Le chemin qu'il prend pour se rendre au pub, il l'a fait des dizaines, voire des centaines de fois auparavant. En toute saison, dans toutes les circonstances possibles. Moins, pendant l'année qui vient de s'écouler, évidemment. Il a tenté de créer des liens dans son commissariat du Queens, de s'aligner avec les habitudes de l’équipe. Mais les siennes ont la dent dure et quand on lui a proposé de revenir, il a sauté sur l’occasion. Il est aux anges, tandis que ses anciens coéquipiers l'accueillent avec de francs sourires et une bonne pinte. Sa place est ici, il n'y a pas de doute. La place vide à côté de lui, il n'y fait pas vraiment attention Charly. Trop heureux de ces retrouvailles et de se rendre compte que malgré le temps écoulé, rien n'a changé. Plusieurs mois viennent de défiler, pourtant, il a la sensation d’être parti hier. Il prend des nouvelles des uns et des autres, s’intéressent aux affaires en cours qui ne manquent pas d’être évoqué, car, même en de telles circonstances, le travail n’est jamais bien loin, il fait parti d’eux.

Elle ne le voit pas tout de suite lorsqu’elle pousse à son tour les portes du pub d’un pas décidé, clamant haut et fort qu’elle ne paiera rien ce soir. Elle s’installe machinalement à ses côtés, toujours sans faire attention à lui. Lui, son coeur s’arrête un instant lorsque son regard bleuté se pose sur elle, détaille sans même le vouloir sa silhouette et ses courbes de rêve qu’il a tant exploré mais dont il ne pourrait probablement jamais se lasser. Elle est sublime, comme toujours et il la déteste immédiatement pour ce qu’elle lui fait ressentir, pour ses sens qui s’éveillent malgré lui et cette odeur si familière et en même temps si lointaine qui titille ses narines. Il t’a manqué son parfum Charly, si souvent et si intensément. Il savait qu’il allait la revoir bien sûr, parce qu’il s’est bien informé sur l’équipe qu’il aurait sous ses ordres et que de tous, c’est probablement elle qui lui donnerait le plus de fil à retordre. Il savait mais il ne se doutait pas une seconde de l’effet qu’elle aurait encore sur lui. Ou peut-être que si, peut-être que c’est ce que tu attendais. Pour se sentir vivant. Encore. Les regards s’évitent et il reprend pied avec la réalité, tente de savourer l’instant en ignorant la présence à ses côtés. Le souffle se fait plus court, le corps plus raide lorsqu’il doit passer un bras autour de ses épaules pour la photo de groupe. Et c’est d’autres images,  bien plus intimes de vos corps qui se pressent qui s’imposent à toi. Mais t’as pas le droit Charly, tu dois pas penser à ça. Il a chaud, un peu trop alors il décide d’aller prendre l’air. Il l’a vu sortir bien sûr, mais il n’imagine pas qu’ils se retrouveront seuls. L’endroit est bien plein ce soir, alors il trouvera bien un collègue auprès de qui se redonner une contenance. Évidemment, il n’y a qu’elle. Il est (presque) pas mécontent cependant, parce qu’il peut relâcher un peu la pression et s’appuyer contre le mur quelques secondes en se prenant la tête entre les mains. Il souffle, Charly. C’est dur de la retrouver, beaucoup plus qu’il ne l’aurait pensé. « T’as du feu ? » qu’il lui demande en franchissant les quelques mètres qui les séparent encore. Il fume pas tout le temps, mais là, il a besoin de ça. Pour calmer son flot de pensée, pour profiter malgré tout du reste de la soirée. Pour briser la glace aussi, parce que tôt ou tard ça devra arriver.[/justify]
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De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards.

       

       
Ils n’ont pas eu droit à leur dernière danse, leur dernier souffle contre la peau, c’est ce qui a brisé le cœur de June. Il n’y a pas eu de rythme, pas eu de dernières paroles tendres. Il est parti, en partant, il a laissé le silence et son cœur qui se brise. Charlie ou les portes du paradis, son paradis. Mais ce dernier est fermé, ce dernier n’a qu’une porte close, depuis longtemps. Et son cœur, qui devrait vivre pour Jack, qui devrait prendre vie quand il la serre contre elle, quand il l’embrasse, n’offre qu’un faible battement. Celui d’un condamné sur la ligne verte. Mais entendre cette voix, ce parfum qui prend place dans l’air, qui prend place dans son esprit, promesse d’une aventure qu’il n’y aura jamais lieu. Alors, elle prend la fuite, quelques secondes, minutes. Elle s’intoxique les poumons, à défaut de pouvoir respirer, elle s’empoisonne l’âme et le cœur avec ce tabac et ce goudron qu’elle tient au bout de doigts. La nuit est présente, elle espère ne pas se voir mais la silhouette lui coupait le souffle avant s’avance vers elle, doucement. Et le son de sa voix, terriblement excitant, terriblement douloureux. Elle cherche dans sa poche, avant de le tendre, sans un mot. Elle se contente d’hocher la tête quand il lui dit merci. Il proche, trop proche, comme toujours. Et si son cœur épuisé hurle de chercher la chaleur de ses lèvres, la tendresse de ses bras, elle se retient, la raison prenant le dessus. Elle ne veut pas céder à cette bataille, à cette guerre froide. Il est parti, sans un mot, elle n’a pas à lui pardonné, au final, si ? Enfant perdue, elle ne sait pas ce qu’elle veut, elle ne sait plus. Son avenir avec Jack est compromis, pourtant, il a toujours son alliance, elle ne sera jamais la première dans son cœur, de toute façon. « Alors, c’était bien, la mutation ? » Le ton froid, comme la fraicheur et le vent qui les enveloppent, elle ne veut pas montrer qu’elle lui a manqué, elle ne veut pas montrer qu’elle a envie de céder à la passion, là, à cet instant. Et si l’idée de s’en murer dans le silence qu’il avait choisi, en partant, la titille, elle sait aussi que ça mettrait à mal les opérations. Partir de zéro ? Est-ce qu’on peut tuer les sentiments ? Ce qu’on ressent jusqu’au fond de ses tripes ? S’abandonner, malgré Jack. June est perdue, elle sert la chemise contre elle, suite à courant d’air. Cette chemise laissée chez elle, cette chemise qu’il a due aussi lui enlever. Une des premières, une des rares qu’elle porte encore, comme pour invoquer son fantôme. « Donc, c’est Capitaine Montgomery maintenant ? » un soupire, presqu’infini. « Un an dans le silence pour te prouver que t’es celui qui commande ? Bravo, Montgomery. » June laisse sa cigarette s’éteindre dans une derrière bouffée, avant de se rapprocher, la colère qui prend le pas, un peu. « Un an de silence pour qu’au final, les choses finissent comme ça ? » Ses lèvres sont proches de celle de Charly, à jouer cette provocation, pour soulagée son cœur épuisée. Elle veut le provoquer un peu, juste un peu. Puis, elle s’en ira, ils se reverront encore, de toute façon. Parce que les portes de son paradis viennent de s’ouvrir et tout est en feu, comme si le diable était en face d’elle.
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Elle a renoncé. Elle a renoncé à raconter, à expliquer. Elle se contente de renvoyer la balle.Ton coeur loupe un battement lorsqu'elle entre dans le pub et ton regard glisse inexorablement vers elle, comme un papillon se dirige vers la lumière. Tu fais mine de rien, mais c'est dur, vraiment. Parce qu'il y a toutes ces images qui s'imposent à toi tandis que tu essaies d'ignorer sa présence et de poursuivre tes conversations. Vos lèvres qui dansent, tes doigts qui parcourent sa peau, son souffle, ses murmures à ton oreille. Tout revient d'un coup. Le manque aussi, qui te tord les entrailles. Ce même manque que t'as voulu oublier tout ce temps, mais que t'as pas su combler. Le manque de ses bras, de son regard sur toi, de ton corps enlacé au sien après l'amour. Le manque de ton coeur qui s'embrase en un instant, de tes sens qui s'éveillent et qui te pressent parce que tu la veux, tout de suite. Tu sais pas vraiment ce que tu attendais en revenant, ce que tu espérais. Que le temps ait fait son oeuvre, sans doute, ou que rien n'ait changé. Auprès d'elle tu t'es senti vivant comme tu ne l'avais plus été depuis longtemps. T'as découvert que ce que tu pensais être devenu une enveloppe vide après la mort de ton fils pouvait se remplir à nouveau et déborder même, délicieusement. T'as découvert sans jamais l'admettre vraiment ce qu'on éprouvait lorsqu'on avait la sensation d'être exactement là où on doit être. Qu'un regard ou un sourire pouvait égayer une journée ou à l'inverse un visage plissé susciter une inquiétude monstre. T'as su dès que vous avez succombé tous les deux que tu pourrais plus te passer d'elle et que t'aurais aucune envie de le faire, peu en importait l'éthique ou les moeurs.

Puis y'a eu l'accident et t'es parti. Parce qu'au même titre que la passion puissante te dévorait, la colère qui t'animait désormais était incontrôlable, destructrice. Tu lui en voulais terriblement à June. Mais maintenant que t'es dehors et que vous vous faîtes face, tu te rends compte que tu lui en veux peut-être d'avantage pour ce qu'elle réveille chez toi que pour ce qu'elle a fait - ou non - ce jour là. L’ambiance est glaciale, évidemment et tu penses d’abord qu’elle engagera jamais la discussion. Tu tires doucement sur ta clope en l’observant à la dérobée. Elle est furieuse, mais l’éclat de rage que tu vois briller au fond de ses prunelles azurées te donne tout sauf envie de fuir. T’imagines au contraire comment tu pourrais utiliser cette colère à ton avantage, comment elle pourrait vous servir à tous les deux même. « Mmmm… sympa mais trop calme, j’aurais pas pu rester là-bas sur du long terme… » Tu le savais quand tu étais parti d’ailleurs, que tôt ou tard si tu en avais l’opportunité tu reviendrais dans le Bronx. Tu réalises en même temps qu’elle serre sa chemise contre elle pour se tenir chaud que c’est une des tiennes, que tu pensais avoir perdu au travail et tu te retiens de sourire. L’idée qu’elle l’ait gardé suscite un peu trop de joie chez toi. Ton coeur cogne lourdement contre ta cage thoracique tandis qu’elle écrase sa cigarette et qu’elle comble la distance qui vous séparait encore. Si tu tendais le bras, tu pourrais aisément l’attirer à toi. Tu sens son souffle sur tes lèvres et tu devines en même temps que sa colère le désir que cette proximité éveille en elle. « J’ai jamais eu besoin de me prouver que je pouvais commander, je le fais, c’est tout. » Et ce n’est pas au travail que tu penses à cet instant mais à son corps, brûlant sous tes baisers, à ses bras que tu maintenais parfois au dessus de sa tête pour qu’elle soit à ta merci. « Ça t’as jamais dérangé je crois… » Les yeux dans les yeux, tu sais que tu joues avec le feu, mais tu peux pas t’en empêcher. Et t’as beau te convaincre du contraire, en vrai, tu rêves déjà de te brûler.
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De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards.

       

       
Dans l’air qu’elle respirait alors qu’elle offrait un poison de goudron à ses poumons, elle espérait pouvoir remettre dans l’ordre dans ce qu’elle ressentait. Ils n’étaient pas les héros d’un conte romantique où après avoir passé des années dans la tourmente, l’auteur leur offre un répit. Non, ils ne sont pas ce genre de héros, elle n’est pas cette héroïne, parce qu’elle n’a pas la force de ces grandes dames qui savent garder la tête hors de l’eau. Elle n’en n’efflore même pas un peu. Elle reste là, à fumer ce poison, elle reste là. Sauf qu’elle le voit arriver, elle le voit aller vers elle. Ses yeux ne quittent pas la silhouette qui vient vers elle, elle ne quitte pas ce corps qui se mouve. Mais elle sent doucement monter la pression, celle de la colère, celle de ces mots qui ne se sont jamais dit, celle de ce temps jamais pris. La pression des retrouvailles, celles qu’elle voulait éviter, parce que son cœur se réveille, lui rappelle que ce n’est pas à Jack qu’il appartient, mais à celui en face. Elle est froide, calme mais peu chaleureuse, parce que sa vie n’est plus la même depuis son départ. Et ça, elle ne veut pas l’admettre.  « Fallait pas partir, alors. » l’enfant terrible tranche le silence avec cette phrase pleine de reproches, elle n’arrive pas à se contenir, de toute façon. Ses mots traversent plus vite qu’elle ne le pense, son corps bouge plus vite qu’elle ne réfléchit. Comme un aimant, elle sait que son corps et son cœur à besoin d’une étreinte de l’homme en face d’elle. Cet homme qui ouvre sans peur la porte de son paradis, celui qui brûle tout entier. « D’accord, monsieur le mâle alpha. » le ton est mauvais, elle ne veut admettre le sous-entendu. Il a raison, pour ça, il a toujours eu raison de toute façon. Comme maintenant, un mot, juste un, elle pourrait être infidèle. L'idée l’effleure, alors qu’elle lui en veut, de sentir qu’elle peut être sienne, parce que June appartient à l’homme qu’elle provoque, sans qu’elle ne l’admette. « T’as tant besoin que ça de te sentir supérieur. » Elle a envie de céder, de l’embrasser à pleine passion, mais au lieu de ça, elle le pousse. Sous la colère, sous ce silence qu’elle n’a pas mérité, sous ce silence qui l’a brisé doucement. « T’es vraiment un connard, Charly. Tu te pointes sans un message pendant presqu’un an, tu agis comme si tu avais le droit de tout me prendre.» ses mains heurtent à nouveau son torse pour le pousser, avec l’intensité de sa colère. « Un an, tu ne te rends pas compte. » une troisième fois, elle finit par le pousser, puis, le mur. Elle ne peut plus, le pousser, à croire que le destin se joue d’elle. Doucement, ses yeux croisent les siens, l’étendue de ce qu’elle fuit en un regard, l’attrape et l’attire sans qu’elle ne puisse de mettre un stop. L’enfant-terrible dépose doucement ses lèvres contre les siens, juste un baiser, un seul. Comme l’alcoolique avec son verre, juste une fois, ça ne fera pas de mal. Sa bouche capture celle de Charly alors que ses mains viennent doucement s’enrouler autour de son cou, elle n’a pas envie de le voir fuir. Elle reprend son souffle, avant de mettre un peu de distance, si elle veut lui lancer un regard glacial, elle n’y arrive pas. La chaleur de leur échange la prend tout entière, elle est faible face à lui. Et ça, il le sait très bien, qu’il y ait jack ou non, elle n’est pas capable de le faire fuir. Ni du parking, ni dans sa tête. Elle passe sa main dans ses cheveux, tout ce qu’elle peut murmurer, à cet instant : « Je te déteste» mais la conviction est parti, elle ne déteste pas la silhouette en face d’elle, c’est tout le contraire. Mais il est trop pour admettre.  
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Elle a renoncé. Elle a renoncé à raconter, à expliquer. Elle se contente de renvoyer la balle.
TW : rapprochement physique


C'est dangereux ce que tu fais Charly. T'en as conscience à la seconde où tes pas te mènent dehors et où tu constates qu'elle est seule. Cette limite, tu t'es promis de pas la franchir en revenant. Pour votre bien à tous les deux. Parce que tu sais le mal que tu as dû lui faire en partant, ce que tu as brisé. Tu sais - ou du moins tu imagines - le manque qui a pu la ronger, pour la simple et bonne raison qu'il a aussi été le tien. Tu savais que ce serait difficile quand t'as pris la décision d'accepter la proposition qu'on te faisait et d'aller travailler quelques temps dans le Queens. Tu savais que ton équipe allait te manquer, que les choses seraient différentes. Tu imaginais ce que tu pourrais ressentir en perdant June. T'y as pensé avant de prendre ta décision, bien sûr. Mais t'étais aveuglé par la colère à ce moment là, t'avais l'impression que tu tu pourrais pas lui pardonner ce qui était arrivé à ta soeur, qu'elle était responsable. Les jours sont passés et le film a défilé des centaines de fois dans ta tête, encore et encore. Tu le revivais sans cesse, comme pour te punir de n'avoir rien pu faire, d'avoir été là, impuissant, à regarder Meghan souffrir. Le film a défilé sans cesse, de sorte que tu ne puisses pas faire autrement que de voir la vérité en face : elle y était pour rien la jolie blonde, pas plus que toi. Certes, elle avait eu cette seconde d'hésitation au moment où elle avait reconnu son frère, mais qui ne l'aurait pas eu ? Qui aurait tiré malgré tout, au risque d'engendrer la mort ? Mais le mal était fait et c'était mieux comme ça sans doute, tout du moins, t'as essayé de t'en convaincre. Sauf que maintenant qu'elle est là, en face de toi, t'as du mal à te souvenir de toutes les raisons que t'as pu trouver pour pas la rappeler, pour laisser l'histoire s'arrêter là, malgré tout ce que tu pouvais ressentir, malgré le vide abyssal qui grandissait au fond de toi à mesure que t'essayais d'accepter l'idée que c'état fini, que ce qui avait été brisé ne se recollerait jamais. T'avais peur qu'elle t'en veuille, peur que les choses changent alors t'as préféré disparaître que d'affronter la réalité en face.

"J'avais pas le choix, June." Ou peut-être que tu ne te l'ai pas vraiment laissé. Peut-être que t'as fait pénitence, en quelque sorte, comme si ça allait changer quelque chose pour ta soeur. Peut-être - sans doute - que t'as fais une erreur et que c'est plus facile de t'enfoncer dans tes retranchements que d'avouer que t'as eu tort. Fierté tenace qui bloquent les mots au fond de ta gorge, même si dans le fond tu sais que ça vous feraient du bien à tous les deux de les entendre. Parce que la vérité, c'est que malgré les mois écoulés, rien de ce que tu éprouvais pour elle n'a disparu. Tu joues, tu provoques, tu t'amuses presque de ses réactions et de sa tête des mauvais jours quand tu sens que t'as touché juste. "Je suis pas supérieur à toi. Ça me convient très bien d'ailleurs." Face à la force du désir qui vous animent, vous êtes égaux tous les deux. Incapable de le contrôler ou de l'ignorer. Plus elle te pousse et plus tu peines à ne pas attraper ses bras au vol pour l'attirer à toi. Mais tu te contiens, tu restes stoïque. Un peu parce que tu sais que ça la rend dingue quand tu réagis pas. Beaucoup parce qu'elle a raison et qu'il n'y a pas grand chose que tu puisses rétorquer. Tu recules et tu la laisses faire, en la dévorant des yeux. Quand c'est plus ses poings que tu sens sur ton torse mais ses lèvres qui viennent s'unir aux tiennes, tu sais que c'est foutu, que peu importe les belles promesses que t'as pu te faire avant de revenir, tu n'en tiendras aucune. Tu n'auras plus envie d'en tenir aucune. Tu grognes doucement contre sa bouche, t'entends à peine ce qu'elle marmonne en reculant, trop occupé à attraper son bras, puis ses hanches, pour la ramener contre toi. À ton tour, tu viens capturer ses lèvres doucement, chastement presque. Tout ce que vous n'êtes pas. Tu te contiens, tu savoures l'instant mais t'en veux déjà bien plus. D'un geste, tu inverses les positions pour qu'elle se retrouve contre le mur, dos à toi. Tu presses ton corps contre le sien et déposes quelques baisers sur sa nuque. "On va retourner à l'intérieur. Trente minutes, puis tu seras un peu fatigué et je proposerais de te raccompagner. Que tu vois à quel point tu as pu me manquer." De nouveau, quelques baisers sur sa peau et ton bras qui glisse doucement le long de ses hanches. Puis tu t'arraches à elle, presque douloureusement pour rejoindre les autres à l'intérieur du pub.  
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De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards.

       

       
Foutue, pas d’autres mots aussi clairs que celui-là. Foutue, une fois que ces lèvres touchent celles de Charly, une fois qu’elle scelle leur destin d’un baiser rempli de haine et son opposant, qu’elle n’admettra jamais. Elle aime Jack. Pas besoin de plus. Mais son corps contre celui de cet homme qui lui prend son souffle, insuffle la vie au creux de son cœur, elle ne peut pas le laisser partir. Alors, lèvre contre lèvre, corps contre corps, elle profite, parce qu’il n’aura pas plus, pas moins. Juste un baiser. Comme la belle aux bois dormants qu’on vient réveiller. Puis, c’est l’homme qui l’embrasse avec une timidité d’adolescente, étonnée, elle lui répond avec autant de tendresse. Pourtant, elle veut qu’il soit plus passionné, plus sauvage. Mais elle ne dit rien, enfin, pas besoin de lui dire. Il sait, c’est peut-être ça le pire, il sait comment la rendre complétement dingue. Puis, c’est elle qui se retrouve contre le mur, son souffle dans son cou, ses lèvres sur sa nuque. Elle perd l’assurance, elle perd la tête haute qu’elle avait au début, sous ses caresses, elle s’éveille tout comme ce qu’elle cherche à éteindre. Tout s’embrase. Elle le déteste d’avoir autant d’emprise sur elle. Et les yeux clos, le souffle court, elle le laisse partir, reprendre contenance. De quoi profiter de l’air, avant que plonger la tête la première dans le piège. Elle rentre dans le pub, sans un mot, comme si rien ne s’était passé. Doucement, elle se surprend à chercher sa tendresse ou sa chaleur, un peu plus contre lui, moins fermée à l’idée d’être à cette place. Bien au contraire. Le diable est derrière elle, il vient de prendre possession de toutes ses bonnes résolutions, au détriment de Jack. Elle ne s’en veut pas, pas encore. Le réveil demain sera différent mais à cet instant, elle laisse sa main sur la cuisse de l’homme de ses désirs, la laissant près d’endroits sensibles. Décidée de lui faire payer son départ et le feu qui l’anime depuis qu’il est là, contre elle. Puis, vient l’heure de partir. Elle se lève, doucement, elle se sent fatiguée, elle la fera plus longue la prochaine fois, elle insiste sur le fait qu’elle ne compte pas payer laissant le pauvre Drew payer pour elle. Mais Blondie lui rendra la pareille. Un aurevoir après avoir accepté l’offre de Charly de la raccompagner. Une fois dehors, la blonde mord ses lèvres, il n’est pas trop tard, de mettre fin à l’infidélité mutuelle. Mais ses yeux dans ceux de Charly, elle se contente de lui dire. « Pas de retour arrière. » avant de prendre possession à nouveau de ses lèvres, un baiser sauvage qui pousse doucement le blond contre sa voiture à elle, les mains autour de son cou. Elle pourrait le tuer à cet instant, d’amour et de désirs. Elle pourrait le tuer avant qu’elle ne se tue elle-même dans cette étreinte qui ne mènera qu’à lui briser le cœur, à nouveau. Elle ne quitte pas ses lèvres, ses mains pourraient doucement se serrer autour du cou de l’homme. Ce qu’elle fait, un peu avant de se reprendre. Elle pourrait les tuer d’amour, June. « Ne m’abandonne plus Charly, qu’importe ce qu’il se passe, ne m’abandonne plus. » Mots murmurés, aveu à moitié que son corps à besoin de sien, que son cœur à besoin d’être collé au sien. Toujours contre la voiture de June, elle met fin au baiser, en se reculant. Ses yeux dans ceux de Charly, elle attend. La blonde sait ce qu’il va se passer, mais elle laisse Charly prendre les devants, parce qu’elle vient de croquer dans la pomme, de goûter au fruit défendu qui lui a pris un an de sa vie. Elle le déteste, elle pourrait le détestait mais c’est l’excuse trouvée parce qu’elle ne veut pas admettre ce qui l’anime à cet instant. Et à nouveau, un baiser, plus doux que les précédents, un bonjour comme l’impression d’un au revoir, de ceux qui ne laisse pas indemne. La recherche d’un signe pour croire que cette fois, ça serait différente d’avant.  
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