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should i be impressed ? - ft Yong-Sun

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Alfred & Yong-Sun
should i be impressed ?


Café fumant entre les mains, mon éternel manteau qui flotte légèrement au vent, j’avance dans les rues de la ville. J’aurais pu appeler mon chauffeur, prendre un taxi, mais vu l’heure matinale, je préfère largement me rendre au bureau à pied. L’atelier n’est pas si loin que ça de chez moi, lorsqu’il n’y a pas trop de monde, et prendre l’air frais est plutôt agréable, sachant que les températures ne feront que grimper au fil de la journée. Aujourd’hui, j’ai beaucoup à faire et je suis épuisé rien que d’y penser. Quand tout ça a commencé, il n’y avait que lui et moi, la table à dessin dans ma chambre, chez mes parents, et rien de plus. Désormais, je suis à la tête de ce que certains appellent un « Empire de la mode », ai des dizaines d’employés, tout un pôle juridique, un autre de marketing, encore un qui s’occupe des divers défilés... Il est bien loin le temps où on gérait tout à deux depuis notre appartement du centre de Londres. J’arrive au pied de l’immeuble le sourire aux lèvres, salue le portier qui m’ouvre et me dirige aussitôt vers l’ascenseur. Nous occupons les deux derniers étages du building depuis de nombreuses années, mais tout continuait de se décider de l’autre côté de l’Atlantique jusqu’à ce que je ne déménage ici. Toute mon équipe Britannique m’a suivi et nous n’avons désormais plus de bureaux à Londres, du moins pour l’instant. Peut-être voudrai-je rentrer, un jour. Je profite de la montée de l’ascenseur pour consulter à nouveau mon planning, voir si certaines choses ont changé depuis hier soir. Mes sourcils se froncent en voyant qu’un rendez-vous a été ajouté avant neuf heures et notre réunion concernant la collection hivernale. C’est apparemment mon assistante qui l’a ajouté et je comprends alors qu’il s’agit probablement de ce nouveau mannequin dont elle voulait me parler, qui serait selon elle une superbe nouvelle égérie. Je ne suis en général que peu impliqué pour les défilés, me contente de donner mon aval ou mon veto lorsque tout est prêt. De toute façon, nous ne faisons jamais de choses trop grandes, trop insensées. Défilés classiques, sobres et élégants. Cela a toujours été notre marque de fabrique et je ne dérogerai probablement jamais à la règle. Il est sept heures à ma montre quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent à l’étage où se situent mon bureau et mon atelier. Il n’y a pas grand-monde, mais je salue le peu de présents un à un avant de rejoindre mon atelier. Café à moitié bu que je pose sur une étagère avant de retirer mon manteau, l’accrochant à une patère. Manches de ma chemise blanche relevées, je me penche sur ma table, redécouvrant le dessin abandonné hier soir. Concentré, je retrouve chaque trait – encore présent ou effacé – me mets à nouveau en quête de l’image parfaite de cette robe qui se dessine dans mon esprit. J’ai l’impression d’avoir à peine ajouté deux traits et d’avoir cligné des yeux lorsque quelques coups sont frappés sur la porte vitrée laissée ouverte. Je secoue la tête, sortant de ma transe, pour poser le regard sur mon assistante, clignant plusieurs fois des yeux. Quelqu’un d’autre se tient derrière elle, mais je n’y prête pour l’instant aucune attention.

« Charleen ? Je peux t’aider ? »

Elle me sourit doucement et tapote sa montre, me faisant regarder la mienne. Neuf heures. Je suis en retard.

« Mince ! Pardon. J’arrive. Je… J’arrive. »

Un rire lui échappe tandis que je grimace, pose mes crayons et me redresse. J’attrape mon café, en prends une gorgée et grimace de nouveau.

« Est-ce que quelqu’un peut aller me chercher un autre café ? Il est froid et... Non, vraiment, beurk. Mais cette fois pas à l’autre bout du monde, hein, celui de la salle de repos suffira. »

Je laisse le gobelet encore à moitié rempli là où il était, récupère mon téléphone dans la poche de mon manteau et sors enfin de l’atelier. Malgré la porte ouverte, je n’ai pas remarqué le monde qui est arrivé petit à petit et j’ai l’impression de revenir à moi après m’être évanoui. Avant que j’aie eu le temps de faire deux pas, Charleen me tend un nouveau gobelet, fumant celui-ci, et je la remercie d’un sourire.

« Life-saviour. »

Elle fait un signe du menton et mes yeux se posent enfin sur la personne qui l’accompagnait. Sur tes yeux noirs. Je penche légèrement la tête sur le côté, te tends la main.

« Alfred Dankworth, enchanté. »

Avant que tu aies eu le temps de répondre, mon assistante nous entraîne déjà vers mon bureau, me rappelant ton nom et ce pourquoi tu es là. Mannequin, donc. Envoyé par ton agent après que Charleen t’a repéré. Ou a repéré ton book. J’ai du mal à suivre, elle parle trop et trop vite, mais c’est aussi ce qui me la rend sympathique. On arrive à mon bureau et je prends place derrière, m’installe sur mon siège, mon dos me remerciant au passage. J’ai tendance à le solliciter énormément quand je dessine ou quand je couds et je ne le repose pas assez. Une fois la porte fermée, je te souris, te fais signe de t’installer.

« Je vous en prie. Apparemment, il faudrait que vous soyez l’égérie de ma prochaine collection. Vous êtes d’accord avec cette idée ? Dites-moi qui vous êtes. »

Quitte à avoir une réelle égérie, pour une fois, autant apprendre à la connaître.

AVENGEDINCHAINS
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Should I be impressed ?
Yong Sun était quelque peu agacé voire carrément de mauvais humeur ce matin. Il avait eu un combat la veille et il avait pourtant été clair, il avait demandé au type de ne pas toucher au visage parce qu’il avait un rendez vous aujourd’hui. Ça le fait moyen d’avoir un coquard face au styliste dont t’es censé être l’égérie. Mais l’autre était un gros con, donc un vrai plaisir de découvrir l’hématome sur son œil droit dés le réveil devant le miroir. Heureusement que quelqu’un a inventé le fond de teint. La prochaine fois qu’il croise ce type, il allait se le faire. Les gens qu’ont si peu de parole sont vraiment juste des grosses merdes. Il prit d’abord une douche et il se prépara donc ensuite, se coiffant un minimum pour être présentables. Le maquillage fut plus ou moins l’affaire, il avait un poil exagérer sur le crayon noir histoire de camoufler encore un peu plus le coquard. L’australien était quelque peu ronchon, donc, il ne savait pas à quoi s’attendre de cette journée. Parce qu’il avait regardé un peu ce que l’autre faisait comme fringue et ce n’était que des trucs assez… ordinaire. Disons très classique et traditionnel. Il ne comprend pas pourquoi son agent l’a balancé là-dedans, ni pourquoi il a été choisi alors qu’il est absolument l’opposé de tout ça. Enfin… il n’allait pas cracher dans la soupe, si c’était ce qu’ils voulaient, tant qu’il a le fric à la fin du mois…

Habillé avec un tshirt en résille noir et d’une veste en jean de la meme teinte, d’un pantalon tout aussi noir, il avait fini par déguerpir de chez lui en vitesse arrivant quand même à être en retard à son fameux rendez-vous. Enfin le jour où il sera sérieux… n’est pas prêt d’arriver. Faut pas oublier que c’est un gros con, avoir une once de respect et arrivé à l’heure c’était pas son genre. Donc autant habituer l’autre, non ?

Mais une fois adosser à la paroi de son métro pour rejoindre Manhattan, il manqua à nouveau de se battre. Un sale type qui lui a pété les couilles à se la jouer virile. Mais Yong Sun a su se retenir, comme dit, il avait déjà un coquard, pas besoin d’un deuxième. Sortant une sortie plus tôt, il décida donc de finir à pied histoire de déguerpir de là avant que ça tourne mal. D’autant qu’il était déjà suffisamment énervé, pousser l’autre sur les rails auraient pu le tenter et faire un meurtre en heure de pointe c’est pas une bonne idée, paraît-il. Enfin, ce dernier était encore incapable de tuer quelqu’un. Même s’il avait failli et que l’autre qui l’a envoyé en prison à l’époque était à deux doigt de clamser. Il a été dans le coma six mois quand même.

Arrivant enfin à destination, il grimpa les escaliers en sautant les marches et débarqua comme un prince à l’accueil. La jeune femme qui y était posté l’avait regardé déjà un peu de travers, ça donnait la couleur. Il savait très bien qu’il allait faire tache dans le décor. Il avait l’impression de retourner dans sa famille d’un coup. Enfin non et heureusement, si sa pauvre mère voyait son fils autant tatoué et avec l’allure qu’il a, elle en ferait une syncope.

Les mains dans les poches, on l’emmène jusqu’au styliste qui a l’air de débarquer. Yong Sun le fixe et a un léger pouffement, accompagné d’un petit rictus. Sa tête lui disait quelque chose. Quand l’autre lui tendit la main, il se contenta de… tristement l’ignorer. Mais il le suivit en silence jusqu’au bureau. « Lee Yong-Sun. Enchanté. » qu’il fini donc par lâcher d’abord.

S’executant à l’invitation, il s’affale sur la chaise en face de l’autre et se cale bien assez vite, croisant les jambes. Qui a dit que cet abruti n’était pas une diva ?

Il le fixe un moment avant d’ignorer encore l’autre pour le montrer tout d’un coup du doigt. « Eh mais t’es l’autre coincé de l’avion d’la dernière fois ! » Oh, il s’en souvient maintenant, il l’avait testé tout le trajet entre l’Australie et les Etats Unis. Il avait cherché à avoir une réaction de sa part en vain. Il devrait le remercier, le temps est passé plus vite comme ça. « Oh mec, comme on se retrouve ! » qu’il balance, ironique et ricanant déjà. Ça allait être bien drôle d’un coup, lui qui pensait s’ennuyer dans un milieu de la mode pas adapté pour lui. « Putain, mais faut que je remercie ma manager pour ça, mais ouai mec j’suis chaud. » qu’il lâche donc finalement. Il était jusque-là de mauvaise humeur et le voilà maintenant bien guilleret. Comme un enfant à qui on a tendu une sucrerie.