Mad World || feat. Satine

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WARNINGS: langage grossier, violence, meurtres
Ambiance emplie de lourdeur, en cette soirée d’août. La chaleur est étouffante, mélangée à cette fine pluie d’été. Ruelles assombries de cette nuit sans lune ni étoile, recouvert par ce voile de pollution insipide ; détrônée de son rayonnement par les buildings trop illuminés, aussi. Ca pue les faubourgs à des kilomètres. Une forme d’électricité qui s’installe, tapissant chaque crevasse dans le béton craquelé, pour gagner les corps fatigués qui tombent au gré des degrés accumulés. Les sans-abris, les toxicomanes et toute la population fourmillante des basfonds est subitement atrocement vulnérable. A peine plus visibles, les esseulés cherchent un soupçon de réconfort et de fraîcheur sur le bitume encore tiède. Pauvres idiots, rapidement chassés ou à guère observés avec courtoisie. Les plus enclin à la compassion leur offrent un sourire triste mais bref tandis que les plus hautains se contentent de les toiser avec dédain, claquant parfois la langue d’exaspération ou soupirant de la lassitude de cet abjecte spectacle. Quelques roublards osent même s’amuser des frêles et dociles enveloppes charnelles en les malmenant. La plèbe humaine dans toute sa splendeur. C’est dans ce macabre univers empreint d’une mélancolie estivale que tu déambules, fuyant la moiteur comme tu le peux, tandis que ton téléphone vibre dans la poche de ton jeans. Le fameux « la meilleure petite sœur du monde <3 » s’affiche et tu roules des yeux, oscillant entre amusement et agacement, réalisant qu’elle s’était affublée de ce surnom grotesque tandis que tu avais laissé l’appareil sans surveillance. Un grand classique de son immaturité ! « Jill ? Justement, je me… » T’es coupé net par le vacarme provenant en fond sonore. Respiration haletante au bout du combiné. « Makan, putain ! Y’a des types ! Bouge ton cul ! » T’entends les hurlements des filles. Ton sang se glace et monte à ton cerveau, le gelant probablement au passage. « Combien ? » voix qui ordonne, qui gronde. Puissante. Animale. « J’sais pas… six ou sept ! » Elle hésite. Fébrilité du moment ; incertitudes qui ne t’aident guère. Tu accélères tes pas tout autant que tu le peux, sentant la frénésie des battements de ton palpitant. « Six OU sept, Jill ? » exigence sévère dont une réponse ferme te serait utile. « J’sais pas, moi, putain ! » Sa vivacité diminue. Elle s’est planquée, tu le comprends aisément. Ta course se poursuit, bousculant les badauds sur la chaussée. « Ok, Jill. Ecoute-moi, maintenant. » Elle ne répond pas. Silence qui te semble forcément de rigueur étant donné la cacophonie en arrière-scène. Ca cogne dur et fort, tu le perçois. « Mets-toi à l’abris et garde le téléphone à proximité. Observe-les si tu peux et donne-moi des descriptions précises sur eux, sur des détails, leur nombre… tout ce que tu vois. Mais surtout, reste discrète et ne te mets pas en danger ! » souffles-tu, tâchant d’estimer en combien de temps tu arriverais à destination si tu bifurquais sur un raccourci plus périlleux, juste à ta gauche, ce qui t’obligerait à de l’escalade entre les poubelles. Un gain inestimable de plusieurs minutes ! « Ils sont… neuf. Blouson de cuir, avec un serpent rouge sur leur blason. Y’en a un qui a un tatouage mal fait dans le cou. Et ils… merde… » entends-tu après un moment, jusqu’à ce qu’elle cesse de parler. Mauvaise augure pour celle qui partage ton sang. Tu saisis la situation, cessant de te mouvoir à ton tour. Instant fatidique où le grand frère laisse place au professionnel. « Jill, ils t’ont sûrement repérée alors… bats-toi ! De toutes tes forces ! J’te connais, t’es une lionne ! Ne te laisse pas faire ! Et surtout… tiens bon… J’arrive ! Je ne suis plus très loin ! » Tu reprends ta course, accélérant la cadence au maximum de tes capacités, réduisant la distance qui vous séparait, tandis que quelques sanglots s’échappent de sa gorge. Puis… « AAAAAAAAAAH ! » Elle hurle, les insulte. T’entends qu’elle se débat, la tigresse ! « PUTAIN ! JILL ! » grondes-tu à ton tour dans le combiné, sprintant alors. T’entends des claques – des gifles probablement – et des ricanements. Enfin, le néant. T’as capté quelques mots prononcés dans un accent étranger, probablement de l’Amérique du Sud. Une petite bande trop gourmande, sans doute. Des malfrats qui n’avaient aucune idée d’où ils mettaient les pieds.

L’enseigne de «The purple feather agency ». Tu y es. Trois minutes se sont écoulées depuis l’arrêt de votre « conversation ». 180 secondes interminables, te semblait-il. Heureusement, t’avais prévu le coup, Makan. A proximité, t’as une planque bien fournie justement pour ce genre de « petits pépins ». Satine n’est pas au courant ; elle t’aurait probablement obligé à la déménager, si elle en avait eu vent. T’espères juste que cette précaution lui sauvera le popotin !  C’est donc armé que tu pénètres par la porte de service arrière au bâtiment – dont tu connais le code grâce à Jill – te tapissant dans l’ombre. Aussi silencieux qu’un félin traquant sa proie, tu te déplaces habilement dans ces lieux familiers. A chaque fois qu’un homme se retrouve isolé du groupe, cherchant d’éventuels fuyards à ajouter au butin, tu surgis derrière lui et lui tranche la gorge avant de déplacer son corps, le dissimulant sous des tissus ou des décors. Tout est bon pour éviter d’être surpris. Tu ne désires aucunement un bain de sang ou une vengeance, Makan. Juste à les exterminer jusqu’au dernier, sobrement. Tu es méticuleux ; ça prend du temps, malheureusement. Mais tu finis enfin par délivrer les otages, dont Jill. « Ils ont Satine ! Dans le bureau ! » Tu grondes, Makan, lui offrant une arme de protection « au cas où ». Elle sait s’en servir, d’ailleurs – tu l’as entrainée pour ça. Puis, tu fais signe que tu t’en charges prestement de ces enfoirés. Tu rejoins bientôt la pièce, puisqu’il ne restait désormais que trois individus : un garde à l’extérieur, un autre à l’intérieur et probablement l’homme qui malmenait Satine en cet instant. Tu ne prends aucun risque, préférant user de ton arme à feu équipée d’un silencieux. Tu vises et tu shootes en pleine tête, Makan. Une fois. Deux fois. Le troisième, lorsqu’il se retourne, tu lui vises la jambe et l’épaule. Il tombe, en hurlant ; gesticulant comme un enfant effectuant un caprice. T’as pas de pitié pour ces enculés, Makan. Aucune. Mais t’as besoin d’un mec presque vivant pour le tabasser et obtenir des informations. Tu le désarmes, lui attaches les membres et l’assomme avec un poing dans la face. « Ferme ta gueule, connard ! » aboies-tu avec entrain, avant de le lâcher pour qu’il s’écrase lourdement sur le sol. Enfin, tu t’approches de Satine, la délivrant de ses entraves. Inutile de lui demander comment elle va : tu comprends rapidement qu’elle a besoin d’être soignée. A peine fusse-t-elle libérée que Jill débarque, se précipitant vers sa patronne pour lui offrir son soutien – il serait mieux accepté que le tien, c’est certain. « Elle va avoir besoin d’un médecin. Rapidement. » Tu les observes un instant, toutes les deux ; histoire qu’elles s’échangent quelques mots rassurants si elles le désiraient. « Je vais sécuriser la zone et, ensuite, j’appellerai le service de nettoyage. » lances-tu par-dessus ton épaule avant de t’engouffrer dans le club, ne négligeant aucun détail, leur laissant alors de l’intimité et de l’espace. Elles en avaient bien besoin après une telle expérience traumatique.
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WARNINGS: langage grossier, violence, meurtres
Tu ôtes tes lunettes, massant tes yeux rougis de ce temps étiré passé sur ton écran. Comptabilité de l’agence que tu tiens scrupuleusement. Détournement avec finesse des certains fonds. Dissimulation habile aux autorités compétentes. Tes parents seraient si fiers de voir ce que tes études t’ont apprises… Ils jetteraient ton corps lesté au fond de la Seine ! Tu esquisses un sourire amusé à cette pensée. Il faut que tu rappelles ta mère ! Tu te saisis ton téléphone l’inscrivant à la suite de cette « to do list » dans  l’application note. Tu étires tes bras, volonté d’alléger la pression de ton dos. Te relevant, tu marches pieds nus, préférant te délester de tes talons vertigineux quittant ce rôle de directrice. Pouvant relâcher ce masque de professionnel qui était le tien. Le moindre détail était pensé. Le hasard n’existait pas. La couleur avait une importance. Les bijoux tout autant. Robe ou pantalon ? Tout dépendait des rendez-vous, de l’interlocuteur que tu recevrais. Tu te défais de la veste crème de ton tailleur, laissant apparaitre le débardeur satiné aux couleurs pourpre. Quittant ta tour d’ivoire, rejoignant l’accueil. Heure avancée ne laissant que quelques retardataires dans les locaux. Les habitués des heures tardives. Fourmilière grouillante la journée de ces nombreux allers et venues. Dernière ébullition aux premières heures de la soirée, chacun rejoignant ce client à satisfaire. À accompagner. Tu arques un sourcil en voyant Jill. T’apprêtant à lui demander ce qu’elle fait ici, elle te somme de te taire par un mouvement de la main, passant telle une furie, enveloppée dans une aura rouge de colère. Tu secoues la tête soupirant avec légèreté. Très bien tu ne dirais rien et tu attendrais que la grenade dégoupillée devienne inoffensive ! Jill… L’un de tes meilleures éléments… Et la plus caractérielle ! Un véritable volcan ! Fatalement tes pensées glissent jusqu’à son frère… Votre dernière entrevue… Pas de plus cordiales… Le ton était monté, surtout de ton côté, avec cette impression qu’il asseyait son statut de mâle alpha à deux balles. Tous les mêmes… Jill avait beau avoir voulu prêcher pour lui tu l’avais envoyé sur les roses bien trop échaudée de cette énième démonstration que l’homme se sentait supérieur à la femme… Ridicule ! Les deux sexes avaient leurs forces et leurs faiblesses… Nouveau soupir de profonde lassitude de ces âneries. Tu te saisis de l’agenda que te tends ton réceptionniste déterminée à occuper ton esprit vagabond. Voix rauque s’élevant dans les airs. Ton regard se relève. Armes aux poings tu les vois ces individus entrer dans ta demeure. Tu serres les dents… Cela allait faire mal…

Tout était allé plus ou moins vite. Tu t’étais montrée courtoise et pourtant le coup de crosse que tu avais reçu t’élançait encore la pommette, te sonnant quelques secondes. Il fallait croire qu’il n’avait pas apprécié tes insultes et ta capacité à te défendre… Tu souriais encore de l’un de l’équipe se tenant les bijoux de famille de ce coup magnifique placé. Quant à l’autre il arborait la fière marque de tes dents sur son poignet. Cela avait eu le mérite de lui faire lâcher son arme. Tu t’étais penchée pour la ramasser et c’est là que tu avais fait la rencontre de la crosse. Douloureuse rencontre. Tu ne donnerais nullement suite à ce date ! Canon posé contre ton front te défiant d’esquisser le moindre geste à présent. Les quelques employés encore présent se retrouvent regroupés, mis en joug. Soulagement de n’y compter Jill… Une chance de salut… Ta coiffure parfaite d’effrite de ses doigts tirant dessus afin de t’emmener jusqu’à ton bureau. Jetée sans ménagement, t’étalant sur la surface de bois te faisant te mordre la langue. Goût ferreux emplissant ta bouche. Tu fais face à tes tortionnaires, jouant de ce que tu sais de mieux… Ton charme… Certains sont si facile à berner. Flatterie de l’égo, tentative de négociation aboutissant au rapprochement de celui qui semble être la tête pensante de tout ce joyeux merdier. D’un coup ec tu attaques sa trachée, empêchant l’oxygène d’arriver aux poumons. Tes mains effleurent son revolver. Victoire que tu penses détenir… Douce désillusion. Son poing s’arme s’abattant sur ton visage par deux fois. D’abord le nez, puis la lèvre furent atteins. Forcée de s’asseoir sur ton siège tu ris, crachant le sang se répandant à l’intérieur de sa bouche. Qu’ils aillent se faire foutre ! Tu ne travaillerais pas pour eux… Enfin tu ne les laisserais pas s’approprier ton business ! Tu y avais travaillé trop dure… Toi ! Tu avais la carte maitresse du jeu. Les informations que tu possédais, connaissais. Les mots de passes fervents protecteurs des secrets de ton entreprise d’escorting. Résistance matée à coup sur ta tempe laissant ce bruit sourd de sifflement à l’intérieur de ton crâne, rendant la tentative d’ôter tes liens difficile. Oscillant entre ce monde réel et celui de l’inconscience qui t’appelait férocement. Tu penses que le dernier coup a fait plus de mal que songé alors que tu vois la vision de la silhouette de Makan se matérialiser dans ton champ de vision. Tu ris de ce jeu de ton esprit, finissant par lâcher un « Aïe ! » Alors que ta lèvre, ta mâchoire te lance. L’adrénaline devait avoir fait son œuvre, s’évacuant de ton organisme en tension. Tes mains retrouvent leurs libertés, alors que tes yeux se perdent un instant dans ceux de ce sauveur inespéré. Inattendu. « Makan ? » Interrogation de ce jeu d’esprit qui semblait être le tien. Mais la vision s’estompe remplacée par une Jill paniquée. « Ça va… Ça va… » Lâches-tu dans un râle approximatif. Jill bougonne, tu entends les mots entêtée et tête de mule mais elle t’aide à te relever t’offrant le soutien de son épaule. Tu peines à assembler les éléments les uns à la suite des autres. Tu reconnais les contours de la salle de pause, entendant la voix de Jill qui peine à te tenir éveillée.

Tu émerges, le silence est presque assourdissant mais ta tête va mieux. Tu te redresses, constatant les dégâts au fur et à mesure que tes muscles te le font ressentir. Tu t’avances jusqu’à l’un des miroirs observant ton reflet. Lèvre fendue, mâchoire bleui. Pommette avec entaille et gonflé… Ton abdomen te fait souffrir, mais rien que tu ne puisses gérer. Tu ressors de la pièce. Le reste des employés est parti et d’autres s’échinent  nettoyer les locaux. Tu repères Makan sans trop de mal, rien que son aura est reconnaissable entre toutes… Tu t’avances jusqu’à lui déposant ta main sur son bras pour attirer son attention sur ta présence. « Je pense que des remerciements s’imposent… » Commences-tu, grimaçant de quelques douleurs. « Merci… » Reprends-tu avec sincérité. « Si tu me dis que tu me l’avais bien dit je te jure que je t’arrache la jugulaire avec mes dents ! » Lances-tu avec l’air le plus sérieux au monde. « Tout le monde est sain et sauf ? » Bien sûr que tu parlais de tes employés. Les autres gangsters de bas étages tu n’en avais strictement rien à cirer. « À ton avis… Je dois cette charmante à qui ? » Articules-tu continuant de te tenir malgré toi au bras de Makan sans réellement en avoir conscience.
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