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Sunday Bloody Sunday (Kayden)

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Sunday, Bloody Sunday
Après une longue garde de nuit à l'hôpital, je suis rentré chez moi. Un peu en bus, mais je suis descendu plus tôt de mon arrêt pour marcher un peu. Prendre l'air tant qu'il est encore frais, alors que les premiers rayons du soleil semblent peiner à pénétrer l'athmosphère. Les bruits incessants de la ville, que je détestais au début, que je déteste toujours, mais auxquels j'ai fini par m'habituer, m'entourent et m'empêchent de m'endormir là, debout au milieu de la rue. J'ai beau fermer les yeux en avançant, les bruits des sirènes, parfois des coups de feu au loin, les klaxons... les odeurs de bitume, la moiteur ambiante, aucun moyen de s'échapper de la réalité : c'est bien à New-York que je suis.

Je m'effondre sur le canapé, tant pis pour la douche ce soir. Enfin, ce matin, plus exactement. Un à un, les chatons s'enroulent autour de moi, et je ne tarde pas à m'endormir ainsi, le ventre vide et les pieds lourds.  Je me réveille doucement quelques heures plus tard. Je ne sais pas qui fait le plus de bruit, entre Kolaveri qui miaule avec insistance devant les gamelles vides, ou mon ventre qui hurle à l'abandon. Qu'importe. Je me lève, encore un peu embrouillé, et rempli mon devoir de papa-poule-de-chat. Après plein de caresse, je me dirige au radar vers le frigo, qui se vide petit à petit. Un chai pour la route, et à la douche.

En ce dimanche, ma semaine de boulot officiel est terminée. Mais pas le temps de lambiner. J'ai trop rien de prévu, mon envie n'est pas aux échecs ni au basket pour l'instant. Quand j'enfile mon sweatshirt, je sais exactement où je vais. La nuit est déjà retombée. Pas de grillon ici. Encore les sirènes, toujours les sirènes. Le ronron des climatiseurs, puis le grésillement du néon. Je m'enfonce ; je ne serais pas le seul médecin cette nuit.

Je remonte ma capuche et traverse le couloir, semblant ignorer le monde, alors qu'en passant devant chacun d'eux, j'ai déjà compris pourquoi ils étaient là, pour la plupart. Un tour de clé, j'entre dans ce qui sera une salle d'auscultation sans trop en avoir l'air. Le stricte minimum, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. L'hygiène nécessaire, pas plus, pas moins.

Et voilà. Que le défilé commence.
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(( Sunday, Bloody Sunday ))

Kayden est quelqu’un de très à cheval dans les histoires de soins et autres. Actuellement, il avait eu une semaine assez chargé, certains jours, étaient pires que d’autre et le soir, il était à la clinique. Mais ce qu’il fait à NY est clairement plus simple et une partie de plaisir étant donné ce qu’il a vécu de ses 18 à 40 ans, tout simplement. Il est chez lui, pour le coup, en ce dimanche. Il avait des choses à faire pour la journée avant d’aller vers la clinique où il bosse en supplément. Il avait une sortie de prévu avec sa fille, qui voulait lui offrir quelque chose donc bon, autant dire, qu’il profite de chaque moment précieux avec elle. Une sortie sans encombre, il avait passé un bon moment avec, gagnant alors un bracelet de perle.

Prochaine sorte, il lui offre quelque chose, mais en général, il n’est pas matériel, lui, un geste, un câlin, des mots, sont les plus beaux cadeaux au monde, mais il offre des choses et lui, garde les cadeaux précieusement. Partant vers sa voiture, il prend la route pour se diriger vers la clinique clandestine, même si à ses yeux, c’est principalement un havre de paix, c’est quelque chose de bien et heureusement que ce lieu existe, tout simplement.

Arrivant, il entre et salue certains qu’il connaît depuis quelque temps déjà. Il leur sourit, allant ensuite vers la petite cantine, pour y déposer des sacs de nourritures qu’il a été récupéré avant d’y aller. Et des packs d’eaux. Puis, il enfile sa blouse blanche, ouverte sur un haut bleu et une chemise à carreau. Cheveux attachés en arrière étant donné la longueur, il entre dans la même salle d’auscultation. Il y voit quelqu’un.

Abhishek est médecin qu’il a déjà croisé plusieurs fois, sans pour autant avoir parlé plus que ça avec lui, en dehors d’un bonjour et un merci. Il le regarde alors et sourit de manière polie, allant alors prendre du produit pour désinfecter ses mains. « Kayden Webster, on s’est déjà croisé et parlé de temps en temps. » Il sourit, il était là un peu en renfort, soutiens, de base, il ne devait pas venir non plus ce soir, c’était son dimanche, mais Kayden aime aider et soigner. « Tu as l’air épuisé. » Après, ce n’est qu’une idée. Mais en tant qu’ancien médecin militaire, il sait reconnaître quelqu’un de fatigué.

FT   @Abhishek Sudarshan - Code by Midnight shadow


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Depuis que je viens ici, ce qui fait un petit moment déjà, personne à part Tiag ne m'a déjà appelé par mon nom. Pour les patients, je suis "Doctor Hoodie", et j'ai gardé ce surnom parce que je l'aime bien. Certains savent comment je m'appelle, je suis du quartier après tout. Et pour les rares fois où je croise d'autres médecins, mon seul prénom suffit, voir mon diminutif. Oh, je connais la plupart de ceux des autres, ne serait-ce que parce que je les entends de la bouche de Tiag. Mais on se croise peu, et si je les connais de réputation, de visu c'est différent. Je sais que Tiag se sent ici comme chez lui, il en a fait ce qui devrait être un hôpital comme les autres, ou presque. Mais ici, j'apprécie être un anonyme, comme ceux que je soigne. Sans doute parce que je me sens plus proches d'eux que de mes collègues. Je n'ai pas la nationalité américaine - comme beaucoup de ceux qui viennent se faire soigner ici. Même si j'ai la carte verte, contrairement à la plupart d'entre eux. Et j'ai aussi grandi dans un quartier où les gangs font la loi. Les études m'ont sauvé de la perspective de finir dans l'un d'entre eux, et je doute qu'ils aient cette chance. Alors je fais de mon mieux, derrière ma capuche, comme si j'étais l'un des leurs.

La soirée était plutôt calme, surtout que je n'étais pas le seul praticien. En général, on se relaie, c'est plutôt rare de se croiser. Sauf cas exceptionnel, ou simplement la même soirée de libre. C'est pas plus mal, mais je ne suis pas du tout habitué à me faire aborder comme ça ici, par un autre collègue. J'ai d'abord un temps de recul, avant de joindre mes deux mains devant ma poitrine. Habitude culturelle que j'ai du mal à me défaire, mais toujours plus hygiénique qu'une poignée de main.

- Abhishek, enchanté. Tu peux m'appeler Abhi.

Faut dire aussi que les noms de famille, par chez moi, surtout dans le Tamil Nadu, n'ont pas vraiment la même utilité, et encore moins le même usage, qu'ici en occident. Je n'ai un nom de famille que parce que j'avais besoin d'en avoir un pour m'envoler à l'étranger. Mon vrai nom, ou plutôt la vraie transcription de mon nom, c'est P.S. Abhishek. P pour Pallam, où je suis né, et S pour Sudarshan, le prénom de mon père. Alors je suis pas toujours très enclin à me faire appeler Mr/Dr Sudarshan, et encore moins Sudarshan tout court. Mais pour des raisons évidente, j'évite ce genre de discours à chaque présentation.

- On se reposera quand on sera mort, hein ?

Enfin, si on veut. Dans ma religion, après la mort, il y a d'autres vies. Peut-être que justement, pour me reposer, dans ma prochaine, je serais un nabab sur les plages de sables blancs... ou pas. Jabba n'a jamais été mon genre de héro, faire la limace des mers c'est pas mon truc. Mais qui sait ce que je serais après Abhishek ?

Anyway, la soirée est plutôt calme, mais un peu d'aide ça fait toujours du bien, ne serait-ce que pour pallier à la solitude des bas-fonds. Et puis, je suis pas autant épuisé que la petite gamine qui entre dans les bras de son père (ou son frère, ou son oncle, ou whoever the fuck I care) complètement affalée sur son épaule, à moitié somnolante. Elle a dela fièvre, il ne sait pas combien, juste qu'elle est brûlante. Il n'a pas besoin de s'expliquer, dans la misère où on se demande au jour le jour si on aura à manger le soir même, la priorité n'est pas de s'équiper en armoire à pharmacie. J'attrape donc le thermomètre que j'ai toujours dans la poche lorsque je suis ici, et deux clicks plus tard, la réponse tombe. Trente-neuf pour un petit bout comme ça, c'est chaud, effectivement.

Je me retourne alors vers Kayden, ou Webster, ou comme il veut, lui faisant un simple signe de la tête. Ici, en plus d'être médecins, on fait office de pharmaciens aussi. Quand on n'a pas les moyens de consulter, on n'a pas non plus les moyens de se procurer les médicaments. Pour l'instant, un paracétamol s'impose. Pour le reste, la routine habituelle. J'écoute, je regarde... et j'enfonce doucement un écouvillon dans la gorge. C'est indubitablement une angine, mais pourvu qu'elle soit virale... Et merde, non, c'est positif. Je jette un regard inquiet à mon collègue. Ramener du paracétamol et autres produits courants, c'est facile. On peut se servir dans nos hôpitaux respectifs en petite quantité régulière sans se faire prendre, ce genre de cachets partent vite. On peut aussi en acheter comme on veut dans diverses pharmacies comme pour soi-même et les amener ici, on en manque rarement. En revanche...

- Il nous reste quoi comme antibio ?

On fera avec ce qu'on a, si on a pas les bons, on s'adaptera. Faut juste qu'il en reste... Au pire, on peut les envoyer vers un dispensaire officiel, mais non seulement ça risque d'être la même merde, mais en plus, si c'est ici qu'ils viennent, c'est parce qu'on les fait pas chier avec toutes les histoires administratives par lesquelles ils passeront ailleurs.
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