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apprends-moi ta vie (birdie)

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une semaine loin de tout. un océan de traversé pour déconnecter. ambroise s'est exilé pour elle, avec elle mais aussi pour lui. le retour à la réalité est difficile. très difficile. les paupières ont du mal à s'ouvrir, le brun s'est engouffré dans un taxi sans vraiment dire le moindre mot. caractère âcre quand il faut se réveiller aux aurores. gamin habitué à se coucher tard, la carcasse fatigué et imbibé d'un tas de substances qu'il ne devrait pas toucher. trop tard pour ambroise. ses démons l'agrippent, l'encerclent et l'étouffent. morceaux de culpabilité et de honte qu'il noie comme il peut. pas de la bonne façon mais la seule qui fonctionne. la seule ramenant le brouillard et les instants de sérénité. rien que quelques heures avant que tout ne revienne l'agresser. comme un poison tenace, sans aucun remède. ambroise s'étire en sortant du véhicule et observe ce bâtiment, immense.
l'université. aucune envie d'y aller, d'y entrer. pourtant, ambre n'a pas le choix. fin d'année catastrophique. s'il ne réussit pas à récupérer son retard et à montrer patte blanche, on lui montrera la sortie. si ça arrive, qu'est-ce qu'il fera de sa vie ? aucune idée. il essaie de ne pas y penser, le gamin. déjà trop de choses l'embarque sur les mauvais chemins. les études et la littérature ? ça reste quelque chose de précieux. de positif. il doit réussir.
regard glissant sur l'asphalte, premiers pas amorcés. il traverse les couloirs pour rejoindre la bibliothèque où il a rendez-vous. c'est vide. désert. il n'a jamais vu l'université aussi libre. évidemment. parce que la majorité des étudiants profitent de leurs vacances. pas lui;
il glisse ses doigts contre la porte vitrée et déambule à la recherche de la personne qui doit l'aider. incapable d'y arriver tout seul... pression de la direction pour qu'il suive un tutorat, ambroise a accepté. sans se douter de ce qui arrivera à la fin.
poupée brune qui redresse son regard dans le sien.
y'a ce contact. l'un contre l'autre. l'un dans l'autre.
ambroise la reconnait, aisément. étudiante mystérieuse, discrète. toujours dans l'ombre, jamais dans la lumière. deux personnalités opposées. ambroise n'a jamais eu l'occasion de l'approcher, à croire qu'elle trouvait toujours le moyen de disparaître. à croire qu'elle trouvait toujours le moyen de le fuir. comme beaucoup. comme les autres.
le gamin tente le sourire, sur ses lippes qui s'étirent quand il s'approche de la jolie poupée et qu'il dépose ses doigts sur le dossier de la chaise. salut. j'suis ambroise. wood. qu'est-ce qu'il est censé dire ? censé faire ? tu.. c'est toi qui gères le tutorat ? on m'a dit de venir ici. on lui a dit. il n'est pas venu de lui-même. il n'a pas envie d'être là.
mais il n'a pas non plus envie s'affaler et glisser dans le néant de la défaite.
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ses yeux picotent, louchent sur les lignes du bouquin devant elle et sur les courbes fines de son écriture qui s'étalent sur le papier du devoir sur lequel elle s'acharne avec un fond de lassitude. il est un peu tôt, elle n'est pas au meilleur de sa forme. elle se débat avec sa vie, comme souvent. sa mère qui, une fois encore, prend un malin plaisir à tarder à lui verser sa petite pension mensuelle. non pas que birdie compte à ce point sur cet argent, assez consciente des ressentiments que sa mère porte à son égard, la poussant si souvent à agir d'une telle manière que birdie en vient à se demander si sa mère se considère encore comme une mère. mais elle doit bien faire avec, ne rien lâcher. les études, c'est la partie compliquée. le moment où elle ne peut travailler qu'une partie de son temps, en attendant d'atteindre la fin, le soulagement d'une vie plus stable. pour l'instant, elle se contente de surveiller son compte en banque tous les jours, sacrifiant, comme elle l'avait fait hier, quelques repas par-ci par-là pour ne pas se mettre dans le rouge. son corps qui lui rappelle que le pauvre thé de ce matin ne sera pas suffisant jusqu'au repas du midi, mais birdie fait comme si. elle fait toujours comme si. les cours, c'est la seule chose qui lui donne l'impression de tenir bon, de faire quelque chose et d'avancer. et même si elle doit passer outre fatigue et sensation de faim pour rester concentrée autant que possible sur le travail à accomplir, elle n'en dit rien. silencieuse qui ne s'ouvre à personne, certainement pas à sa mère, pas plus à ses profs et presque difficilement à la seule personne qu'elle peut inscrire dans la liste amitié. pour tout le monde, elle est l'étudiante timide aux résultats brillants, dont on voit peu le travail acharné et désespéré et qui ne dit jamais non aux sollicitations - car peu importe le travail et la pression en plus, elle ne peut dire non aux quelques billets que cela lui apporte.
alors elle n'a pas refusé, quand l'université s'est tournée vers elle pour qu'elle s'occupe du tutorat d'un autre étudiant de sa filière. elle s'est levée plus tôt, profitant de l'occasion pour passer les portes de la bibliothèque en avance sur l'horaire du rendez-vous, afin d'avancer sur ses devoirs - car si le tutorat peut aider pour les fins de mois, elle perd malgré tout quelques heures de son temps libre pour étudier.
alors elle est déjà installée depuis un moment quand elle entend finalement quelqu'un s'avancer vers sa table. difficile de se tromper, elle est la seule présente à cette heure-ci. elle relève la tête, réalise alors à qui elle va devoir porter secours.
il est loin de lui être inconnu, ambroise. comment le manquer, à vrai dire ? populaire parmi tous ces étudiants qui les entourent, birdie n'est qu'une ombre invisible comparé à lui. jamais approché, même s'il dégage un petit quelque chose, qu'il symbolise ce qu'elle aurait aimé pouvoir être : confiant, sûr de lui, rayonnant au milieu des autres. et voilà que c'est lui qui approche. interdite, sur le moment ; prise de surprise, à vrai dire, prise de court et figée dans une honte d'elle-même, de cette différence qui les sépare, elle, la bonne élève qui n'est bonne qu'à ça et lui, qui semble si bon à la vie. hum, birdie. elle se racle la gorge quand sa voix ne sort que dans un souffle infime. birdie warren qu'elle répète en forçant sur ses cordes vocales. oui, oui c'est ça. je suis là euh... pour t'aider comme je peux. assieds-toi, je t'en prie. elle est gênée et, de quoi la gêner un peu plus, elle sent que ça se voit, qu'elle est gênée. bizarrement, avec lui, elle ne sait plus vraiment comment s'y prendre. en temps normal, pourtant, ça lui vient tout naturellement, de savoir par où commencer. aujourd'hui, elle a l'impression que le moindre des mots qui pourraient sortir de sa bouche ne la rendrait que plus ridicule. on-on ne m'a pas vraiment dit sur quoi tu avais besoin d'aide... enfin si... si tu as envie d'être aidé, bien sûr.
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la silhouette s'agitent tandis que l'ombre s'arrête. regard brun jaugeant la situation. confiance dans laquelle il se drape pour combler les peurs, combler le manque, combler ces pensées néfastes qui pullulent son esprit. ambroise affiche un sourire quand elle se présente. birdie. l'envie d'un souffle expliquant qu'il sait déjà, qui commence à naître mais fond dans son sourire. bien sûr qu'il sait déjà qui elle est. étudiante modèle, toujours un roman sous le coude. incapable de détourner les yeux quand elle transporte l'un de ces objets qu'ils chérissent. point commun. il se dévisse toujours le cou pour réussir à capter le titre, l'auteur, quelque chose. rentrer dans son monde par la fenêtre puisque la porte est constamment fermée à double tour.
il tire la chaire. le bruit grince, raclant le sol d'une bibliothèque presque vide. sourire contrit sur ses lèvres. oops. pardon. un second souffle. sa carcasse finie par s'installer sur le bois et les coudes s'installent sur la table. déjà des choses d'étalées. un livre notamment qu'il a déjà envie de prendre entre ses doigts pour entrer dans cet univers. son univers. mystère qu'il a un jour eu envie de résoudre. ambroise se souvient d'une soirée. douce mais électrique. elle était là, adossée contre un mur, verre entre les doigts. le temps qu'il détourne le regard pour se décider. elle n'était déjà plus là. papillon s'échappant avec hâte, butinant ailleurs. le sac est déposé au sol, le gamin l'écoute attentivement. les obsidiennes accrochées à ses lippes. ah... ouais. pour résumer. rapidement... j'ai raté mes examens de fin d'années. ils m'autorisent un rattrapage pour redoubler tellement. et bien. tellement mes résultats étaient bidons. concrètement, il a tellement été nul qu'ils ne veulent même pas le faire redoubler. alors que papa wood ne cesse de noyer l'université sous des dons et des avances de frais. comme quoi l'argent ne règle pas tout. j'ai vraiment pas envie d'abandonner. qu'il murmure plus doucement. doit-il avoir honte de ses études ? d'avoir envie de réussir ? ou plutôt a-t-il honte de ces comportements passés, de son aura destructrice ? j'vais essayer de travailler comme il faut, peu importe comment tu veux m'aider. j'ai vraiment besoin que tu m'aides. les yeux dans les yeux. sors-moi de mes enfers birdie. si seulement ces enfers étaient un lieu et pas seulement un espace confiné créé autour de son esprit. j'ai vraiment merdé sur... l'analyse de texte, j'ai mes copies si tu veux voir. mais tu t'moques pas hein ? j'sais bien que toi, t'es douée. honte ? peur ? autre chose ? ambroise farfouille dans son sac pour sortir ses copies ratées, honteuses. il sort également de quoi grignoter qu'il dépose sur la table entre eux. boîte de gâteaux qu'il ouvre pour glisser un morceau entre ses lippes devant le regard de la poupée. qu-quoi ? on n'a pas l'droit de manger ici, c'est ça ? qu'il demande en dévisageant les écriteaux un peu partout à la recherche d'une telle consigne qu'il n'aurait jamais vu. parce que même s'il n'a pas réussi... il fut un temps où ambroise excellait dans son domaine.
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comment pourrait-elle imaginer, birdie, qu'elle ne lui est pas si inconnue que ça ? sans doute qu'avec les années, elle se sent comme une ombre dans la foule, habituée à ne se sentir à l'aise nulle part sauf devant ses cahiers. habituée à être invisible pour tous les autres autour, parce qu'elle ne fait aucun effort, si ce n'est celui de reculer et tourner les talons. ça ne lui vient même pas à l'esprit, birdie, que lui aussi connaît déjà son nom, qu'il voudrait même savoir un peu plus que ça sur elle. elle avait bien tenté de mettre un pas dans le monde qui lui appartient, celui des amis, des soirées, des sorties. elle s'était surprise à se retrouver hors de chez elle, dans un environnement si opposé au sien. un verre entre les doigts, auquel elle n'aura jamais réussi à toucher. elle était restée dix minutes, tout au plus. étouffée par les bruits, par toutes ces autres vies vibrant autour de la sienne, si terne. presque impressionnée, de tous les voir si à l'aise ; lui, surtout, ça ne faisait aucune doute. un univers qui ne semblait avoir rien de compliqué pour lui, et tout d'insurmontable pour elle. elle s'était maudite d'avoir seulement pensé qu'elle trouverait le moyen de ne serait-ce que parler à quelqu'un. alors elle avait quitté les lieux, aussi vite que possible.
aujourd'hui, elle n'a pas la possibilité de fuir, et il faut qu'elle fasse avec. qu'elle taise cette soudaine nervosité qui lui tord des entrailles déjà torturées. qu'elle se secoue et agisse comme n'importe qui le ferait, avec une aisance qu'elle n'aura sans doute jamais. elle lui adresse un sourire, en réponse au sien, priant pour qu'il ne soit pas trop crispé. et puis, pas la peine de jouer la comédie, au final ; un petit rire s'échappe de ses lèvres lorsque la chaise qu'il vient de tirer hurle à la mort dans la bibliothèque enlisée dans un profond silence. parce que ça l'amuse, malgré elle. et pis que bizarrement, ambroise, il a cette aura qui lui donne envie de sourire.
son regard glisse sur les affaires qu'elle a étalées autour d'elle, et elle se précipite un peu pour les ranger, presque honteuse de ne pas avoir eu le réflexe de le faire plus tôt ; ça aurait quand même été plus respectueux... range son devoir dans son sac, les quelques livres de cours qu'elle a utilisés et qu'elle viendra rendre plus tard, et ne garde que sur la table jane eyre, qu'elle a de nouveau emprunté mais qu'elle doit une fois encore ramener. l'un de ses romans préférés, une histoire dont elle ne se lasse jamais, qui continue encore et toujours de faire écho en elle. elle en avait un exemplaire, quand elle était plus jeune et même s'il avait bien subi le temps qu'elle avait passé à le lire et le relire, elle y restait attachée. cela fait plusieurs mois qu'elle ne parvient pas à remettre la main dessus et elle se demande si sa mère n'y serait pas pour quelque chose. alors, faute de pouvoir racheter une nouvelle et jolie édition, elle se contente de venir le prendre à la bibliothèque de l'université, inscrivant sans relâche son nom sur le papier d'emprunt. on ne lui jette même plus de regards intrigués, maintenant.
elle met le livre de côté, se concentre sur ambroise et sur sa respiration, pour tenter de rester calme et impassible et cacher ce stress incontrôlable qui lui secoue l'estomac. bien sûr, elle n'a rien à lui prouver. après tout, une fois son tutorat terminé dans quelques semaines, il repartira vers sa vie et oubliera jusqu'à son nom. et pourtant, elle ne peut pas s'empêcher d'avoir envie de faire bonne impression. elle écoute, attentive, respectueuse, n'émet pas le moindre jugement car que sait-elle de sa vie après tout ? rater ses examens peut venir de tant de raisons différentes que birdie ne se permet pas de ne serait-ce que penser au pourquoi du comment. elle n'est pas là pour ça.
pour autant, elle ne peut pas empêcher le rebond de son cœur. il a l'air tellement vulnérable, là, devant elle et de tout ce qu'elle a toujours observé de lui, elle ne l'a jamais vu ainsi. si dépité, désespéré. ça la surprend un peu, oui. et même si ce n'est pas une chose si compliqué chez elle qui est si empathique, elle est touchée, de le voir si sincère. ça peut arriver à tout le monde, de se louper. et ça ne veut certainement pas dire que tu n'y arriveras pas la deuxième fois. elle soutient son regard avec autant de calme que possible, poursuit d'une voix douce. à l'école ou à l'université, on nous apprend rarement à apprendre. à découvrir comment fonctionne notre cerveau pour l'aider au mieux. admettre... sa voix se bloque un instant et elle toussote légèrement. pourquoi se sent-elle si visée par ce qu'elle s'apprête à ajouter ? admettre qu'on a besoin d'aide, c'est loin d'être une faiblesse... elle reste silencieuse un instant, parce qu'elle ne sait pas vraiment d'où c'est venu, alors qu'elle-même est si incapable de le faire. elle se reprend tant bien que mal, se concentre sur les copies qu'il lui tend, tente de se plonger dans son esprit de travail ; papillonne en l'entendant affirmer qu'elle est douée. quelques mots seulement et la voilà qui ne sait plus où se mettre. je-je travaille... beaucoup, c'est-c'est tout. je ne suis pas... douée. c'est juste... que j'y passe tout mon temps. que je ne fais rien d'autre de ma vie. qu'il n'y a que ça que je sais faire un minimum. je ne me moquerai pas. qu'elle termine finalement, tentant de se sortir du pétrin dans lequel elle s'est mis à ne même pas pouvoir aligner trois mots.
elle commence à lire quelques lignes, le voit sortir une boîte de gâteaux et relève un peu la tête, parce que ça réveille la faim qu'elle tente de nier depuis hier soir. se surprend à nouveau à rire en voyant son expression et la façon dont il tourne la tête dans tous les sens pour chercher un écriteau qu'il aurait surtout trouvé à l'entrée. normalement... ce n'est vraiment autorisé, non. mais ce sera notre secret... elle tend la main et attrape un gâteau, dans lequel elle vient croquer avec soulagement. ... et voici le prix de mon silence. ajoute-t-elle en secouant le biscuit avec un nouveau sourire. mais d'où sort-elle cette fausse assurance...
un peu gênée par sa réaction, elle s'empresse de se plonger dans ses copies, qu'elle parcourt d'un regard qu'elle veut critique mais compréhensif. ce n'est vraiment pas si mal que ça, tu sais. on sent que tu veux bien faire. je pense que tu as deux problèmes principaux : tu manques certains points de la méthode je pense, ce qui fait que tu as du mal à articuler tes idées et surtout, tu ne fournis pas assez de tes propres arguments, de tes connaissances en fait. elle lui montre un paragraphe d'une des copies, et reprend, cette fois bien rentrée dans son rôle de professeur improvisée. tu vois, ici, tu as juste cité le texte puis tu l'as expliqué en le reformulant simplement. il aurait fallu que tu le compares à autre chose, que tu justifies cet extrait comme étant représentatif de ton idée en t'appuyant sur d'autres textes similaires, sur des mouvements et des idées vus en cours. au fond, il ne te manque pas grand chose, mais ce quelque chose qui montre que tu as compris ce qui a été abordé, et c'est pour ça que ta note est si basse. même si tu as du mal à faire des parallèles - c'est souvent le plus difficile dans tous les cas - l'idée c'est de te forcer à placer dans ta copie des preuves de tes connaissances. même si le tout manque d'harmonie, la note remontera quand même car tu auras déjà en partie prouvé que tu as compris le texte et ses enjeux en montrant que tu connais d'autres textes qui parlent d'idées similaires.
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se louper.
si seulement c'était la première pas et pas la centième fois.
on l'a prévenu, maintes fois. mais l'gamin n'en a fait qu'à sa tête. ses problèmes ont eu raison de son attention, de ses intérêts et de son futur. il s'est laissé entraîné vers les profondeur, sciemment. persuadé que ça allait bien se passer. qu'au moins cette chose ne tournerait pas à la catastrophe. pourtant si. tout s'est écrasé au vol. entre ses doigts. une lettre pour lui annoncé la terrible nouvelle pour qu'il se retrouve finalement là. dans cette bibliothèque universitaire.
pas le choix. plus le choix. il doit réussir.
alors le regard s'accroche au sien. beauté pure s'associant et jouant au fond de ses rétines tout en soufflant ses mots. belles paroles lui envoyer de doux frissons. des décharges lui rappelant qu'il y a encore des personnes qui y croient. comme elle. alors ambroise boit et embrasse ses paroles. réconfort tenace, il se love dans ce qu'elle lui délivre, sans penser aux conséquences.
parce qu'ambroise n'a pas appris à gérer ses problèmes. il n'a pas appris à faire face, pas appris à faire la part des choses. ses sentiments s'exultent pour le bien et le mal. passion débordante, à chaque instant. qu'elle soit belle ou sombre. qu'elle soit lumineuse ou terrible. la gestion de ses émotions n'a jamais été son fort, bien au contraire. gamin livré à ces choses qui le bousculent, il s'est tellement laissé faire que cette fois il a dégringolé au fond du ravin.
mais birdie warren est là pour lui tendre cette main, généreuse. bienveillante. surprenante. un fin sourire se dessine sur ses traits. merci... c'est tout ce qui s'échappe alors qu'elle s'empare maintenant de ses médiocres copies. il se doute qu'il a merdé. comment se concentrer sur ces écrits et ces explications quand sa tête ne cesse de tourner sur sa génétique. quand son corps ne cesse de réclamer ce qui lui fait du bien à court terme, mais du mal sur la longue ? t'es douée, j'suis sûr. il contredit. refuse qu'elle minime, refuse qu'elle se dissimule encore. déesse dans l'art de la disparition, combien de fois a-t-il voulu l'approcher sans jamais oser. combien de fois a-t-elle disparu le temps qu'il cligne des yeux ?
puis la boîte de gâteau, et le prix à payer qui le fait trembler de plaisir. ses doigts se tendent un peu pendant qu'elle se concentre de nouveau. ses doigts osent s'approcher de la boîte de gâteaux, simplement pour la pousser un peu plus vers elle. il est prêt à payer n'importe quel prix.
le paragraphe est montré, identifié et les mots s'activent. ambroise hoche sa tête à plusieurs reprises, saisissant l'envergure. évidemment qu'il a juste reformulé. incapable de se creuser les méninges pour trouver des similitudes, pour appuyer ses propos. cerveau à la dérive, il n'a pas su faire le parallèle. tu expliques bien. compliment soufflé à demi-mot. mon problème, c'est que... j'arrivais pas à trouver ces info en plus qu'on attendait... j'ai pas très bien écouté en cours. obligé de tirait un trait sous ses propos, de les souligner. je suis pas beaucoup allé en cours ces derniers mois et .... et ça se voit, ça se ressent. ses doigts glissent contre ses cheveux, les rejetant vers l'arrière pendant qu'il reformule ses idées pour les souffler. main un peu tremblante dû au sevrage qu'il s'impose pour enfin s'en sortir.
il doit s'en sortir.
et s'il ne peut pas revenir à l'université...
il a bien peur de ne jamais avoir le courage de s'échapper de ses pensées moroses.
peut-être que tu pourrais me faire une liste ? des livres importants que je dois lire, ceux qui peuvent m'apporter ces clés que je n'ai plus. parce qu'il les avait, mais c'est comme si un rouleau compresseur avait décidé de tout effacé, tout agglutiné dans un coin de son esprit estampillé "archive" et étant inaccessible.
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le regard d'ambroise se visse dans le sien, sans ciller, alors qu'elle tente de trouver les mots dont il semble avoir besoin pour se prouver qu'il peut réussir. des mots qui lui viennent facilement, naturellement, parce qu'elle le pense, et parce que ce sont ceux qu'elle n'a jamais entendus, ceux dont elle aurait sans doute eu besoin parfois, ceux dont elle pourrait encore avoir besoin aussi. des mots d'encouragement, des mots de réconfort, des mots qui disent je crois en toi. des mots qui n'étaient que des souffles discrets dans son esprit, qu'elle n'a jamais reçu, et que elle-même a toujours eu du mal à s'offrir à sa propre personne. mais pour ambroise, il n'y a rien de compliqué. elle ne ment pas, n'offre pas des paroles en l'air. elle est persuadé qu'il est capable - après tout, à ses yeux à elle, il est capable du plus difficile, de se lier aux autres, de vivre sa vie. pour elle, il n'y a pas de doutes, un échec n'est qu'un point dans le temps - pas une vérité immuable.
mais même si les mots glissent entre ses lèvres sans problème, birdie ne peut pas nier qu'ambroise la déstabilise. elle se sent comme le centre de son attention, la cible de ses pensées alors qu'il ne la quitte pas des yeux, comme s'il s'imprégnait de chaque syllabe. birdie, elle connaît mieux le silence, l'ombre, le fond des salles, les coins de couloirs invisibles. elle connaît les regards qui glissent sur elle, qui la voient à peine. elle ne connaît rien du monde qu'elle voit comme celui d'ambroise, un monde vibrant, rempli de de sons tous différents, de longues discussions, d'amis, de fêtes, d'expériences dont elle ne sait rien. elle ne connaît rien de tout ça, n'a aucune idée de comment se comporter face à lui, comme si le moindre de ses gestes viendrait la faire passer pour une idiote, la moindre de ses réactions viendrait briser le moment qu'elle semble vraiment apprécier face à lui, même si elle n'a pas la moindre idée du meilleur comportement à adopter et qu'elle se sent comme une gamine face à un adulte.
alors face à ce sourire qu'il lui lance, accompagné de ce merci soufflé d'une voix douce, birdie sent ses joues se réchauffer dans une sensation à la fois agréable et terrifiante, parce qu'elle se sent complètement exposée face à lui. avec plaisir... qu'elle répond simplement, dans le même souffle léger que le sien, le cœur affolé de se dire qu'elle doit sans doute avoir l'air stupide et qu'il ne doit rien manquer de ses joues complètement rouges. et il ne l'aide à vrai dire pas à calmer sa nervosité. les yeux sur ses copies, elle ne peut s'empêcher de les relever à nouveau sur lui alors qu'il insiste pour complimenter ce talent qu'il semble voir en elle. son cœur rate un battement, alors que sur son visage se dessine malgré elle un air à la fois stupéfait et touché. je-... merci. c'est tout ce qu'elle trouve à répondre, avant de se réfugier de nouveau sur ses copies, la familiarité et la simplicité qui s'en dégage parce que ça, au moins, elle sait comment le gérer. ambroise, elle ne sait pas. il est comme elle, un être humain complexe, avec sa vie, son passé, ses propres émotions et pensées. et à l'inverse d'un livre ou d'un devoir à corriger, il est tout sauf simple à interpréter. elle ne sait rien de ce qui se passe dans sa tête à lui et c'est ce qui est si difficile pour elle, si maladroite dès qu'il est question de converser avec quelqu'un.
elle tente d'imprimer les mots, de ne pas simplement lire et parcourir son écriture sans vraiment voir ce qui glisse sous ses yeux, mais c'est comme si la seule chose sur laquelle son corps et son esprit pouvaient se concentrer, c'est la présence d'ambroise en face d'elle. ambroise qui mange son gâteau, ambroise et ses yeux posés sur elle, ambroise qui tend sa main pour pousser la boîte des biscuits vers elle, la tirant à nouveau des feuilles devant elle. une fois encore, elle relève la tête vers lui, évite de poser son regard sur lui trop longtemps, car elle a peur de ne plus du tout savoir que faire d'elle-même si elle se concentre trop sur lui. elle avise les gâteaux qui se sont rapprochés d'elle, une offrande sympathique, qui a un sens tellement plus important pour elle. ses doigts tremblent un peu quand elle s'empare d'un deuxième biscuit et même si cette fois elle ne parvient pas à ajouter quoi que ce soit, des tas de merci résonnent en boucle dans sa tête, parce que même si quelques gâteaux ne pourront jamais remplacer un vrai repas, ils sont toujours mieux que ce rien du tout duquel elle se contentait depuis hier.
grignotant timidement, elle veille à ne pas faire tomber de miettes sur ses copies, à ne pas les salir, alors qu'elle force le bouton marche de son cerveau et que finalement, son rôle de professeur se met en place, comme un déclic dans sa tête qui l'aide à faire abstraction d'ambroise en lui-même, pour ne garder de lui que la silhouette de l'élève qui a besoin d'elle. elle se penche, montre du doigt, explique ce qu'elle a remarqué au cours de sa lecture. et il écoute silencieusement - elle sait, qu'il écoute, parce que du coin de l'œil, elle le voit hocher de la tête. du coin de l'œil, elle l'observe, sa nervosité s'apaise alors qu'elle se sent plus calme, moins perturbée, jusqu'à ce que, de nouveau, quelques simples petits mots de sa part viennent exploser sa bulle, ramenant sur ses joues une rougeur qu'elle sent s'étendre sur tout son visage. merci, ce-ce n'est pas grand chose, j'essaie juste... d'être hum, claire. ne sait vraiment pas comment réagir à ses compliments ; les compliments, elle ne connaît pas, s'est toujours habituée à ne pas faire assez et à toujours devoir faire mieux. elle ne s'est jamais vraiment dit que sa capacité à expliquer les choses était sans doute ce qui faisait qu'on l'appelait à l'aide pour les cours.
mais ce n'est pas elle qui compte à cet instant. elle lève les yeux vers ambroise, le sent soudainement vulnérable alors qu'il lui avoue qu'il n'a pas été l'élève le plus assidu ces derniers temps. c'est vrai que birdie s'était fait la réflexion, qu'elle le voyait moins souvent, si peu par rapport à avant. jusqu'à réaliser que parfois, elle le cherchait vainement du regard sans le trouver. birdie, elle n'a jamais manqué le moindre cours, même en étant malade. parce que, dans son coin, elle ne peut pas espérer réussir à contacter quelqu'un pour reprendre les cours. et les cours, c'est bien tout ce qu'elle a pour se sentir un minimum capable de faire quelque chose correctement. mais birdie, elle ne juge pas. son regard reste attentivement posé sur ambroise devant elle, suivant ses doigts qui replacent ses mèches, réalisant rapidement qu'il tremble sans parvenir à le cacher. toutes traces de rouge à quitter ses joues, à birdie. elle ne dit rien, mais ça la frappe soudainement. qu'elle ne sait rien de lui, au fond, et que cette image si solaire, d'une vie si facile pour lui... à vrai dire, elle n'en sait rien. elle ne connaît rien de son quotidien, de ses difficultés, de ce qui pourrait le pousser à fuir l'université, de ce qui pourrait le faire trembler de cette façon. pour la première fois, elle réalise qu'il n'y a pas qu'elle, qui dissimule derrière des murs hauts et solides. les yeux fixés sur lui comme il la fixait un peu plus tôt, elle se sent un peu minable de n'avoir même jamais imaginé qu'il puisse avoir ses propres problèmes. devant elle, elle le voit alors comme quelqu'un en détresse ; quelqu'un qui l'appelle à l'aide sans vraiment l'avouer. alors elle hoche la tête. oui. oui, bien sûr, je peux faire ça sans soucis. on peut faire... autant de sessions de tutorat que nécessaires si tu en ressens le besoin. ça ne me dérange pas... entre eux, birdie avise la boîte de gâteaux. cette aide si précieuse qu'il lui a lui-même apportée sans le savoir. puis elle voit ses mains à lui, qui tremblent encore un peu sur le bois de la table. ne sait pas vraiment ce qui lui prend, sans doute le fait qu'il ébranle complètement ses habitudes, sa petite vie si renfermée, et elle tend la main, comme celle qu'il a tendue pour pousser la boîte vers elle, et ses doigts se posent sur les siens, pour stopper les légers spasmes qui les agitent. à peine a-t-elle engagé le contact que déjà, elle fait marche arrière, décomposée, le cœur affolé. désolée ! qu'elle lâche précipitamment, serrant ses mains devant elle, le regard fuyant cette fois-ci. je ne voulais pas... te mettre mal à l'aise... juste, enfin... j'espère que... que ça va. elle balbutie, se tord les doigts, le rouge de retour sur ses joues alors qu'elle se maudit, et qu'elle le maudit un peu lui, aussi, de la perturber autant. avec le besoin de reprendre le contrôle sur la situation, elle s'empresse de poursuivre. je peux te faire la liste pour ce soir, comme ça tu pourras déjà voir ce que tu veux qu'on revoit pour commencer. je peux te l'envoyer par message... réalisant qu'elle est un peu en train de lui demander son numéro, elle se reprend rapidement. ou par mail, bien sûr, tu n'es pas obligé de euh... je n'ai pas forcément besoin de ton numéro. mais peut-être juste l'envie. l'envie de voir son nom dans ses contacts presque vides, l'envie d'avoir la possibilité de le contacter. ne serait-ce que pour l'aider.
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