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(eden) le septième lard

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contexte: 2023, New York City, États-Unis.
"et si Maverick s'était pris de passion pour le cinéma plutôt que pour la cuisine ?"
Aube qui déteint sur les quelques nuages qui disparaissent à l'horizon. La soirée a été rythmée, et la nuit a été courte. Je me souviens des boucles blondes de l'acteur, au-devant de la scène, ses sourires parfaits, comme quadrillés, et puis ses clins d'oeil, sa proximité avec le public. Quelques personnes au premier rang ont frôlé le malaise... et qui peut leur en vouloir ? Pete DiMarcolo, bien plus qu'un excellent acteur, un nominé des Oscars l'an dernier, une idole des jeunes pour sa présence dans cette série bercée de drogues et d'école séchée, avait une belle gueule, c'était indéniable. Iris émeraudes, lèvres pulpeuses, des abdos à se damner, j'aurais été le premier menteur si j'avais rejeté la vérité sur mes premiers fantasmes. Tous s'étaient égarés, plage fantomatique aux spectres d'Eros baladeurs, le long de son rivage à lui. Combien de personnes s'étaient demandés si l'haleine de DiMarcolo relevait plus de la menthe ou de la vanille ? Combien avait projeté sur lui ce personnage bad boy, dans son premier film d'action ? Non, définitivement, Pete avait la classe des plus grands, et même les années qui passaient sur son visage n'y laissaient que des traces d'un charisme certain, comme forgé à même une sculpture de glace. J'avais pu lui poser quelques questions, mon bloc-notes griffonné de toutes ses réponses précédentes, et il m'avait confié ses premières expériences cinématographiques, les films qu'il s'amusait à tourner devant son miroir, gamin, ou les interviews qu'il avait singé sous la douche, adolescent. Chaque mot, chaque idée, avait semblé intime ; et pourtant, c'en était la magie, c'était soufflé dans un micro, et la voix en écho se perdait dans les oreilles d'une horde admiratrice.Écouteurs aux oreilles, clef qui tourne dans la serrure, la main qui tourne le panneau, méthodiquement, mécaniquement. Un de ces quatre, je rachèterais cette boutique ; soit pour y faire ma vie, soit pour remercier la patronne, quand je serais devenu un vrai magnat de l'industrie.

Ça la faisait toujours rire, un peu comme la feuille bleue, glissée sur le comptoir rose, juste devant l'appareil à carte de fidélité ; "Recrute des comédiens professionnels - ou amateurs, c'est très bien aussi - pour un projet de film de super-héros." J'avais glissé mon numéro avec une encre à paillettes, fruit du premier stylo qui passait par là, entre deux bruits de caisse enregistreuse. Un de ces quatre, ça marcherait. En attendant, j'ouvrais le magasin tôt le matin, le fermais tard le soir, et toute la journée, je me baladais, téléphone en poche, parmi les étals. Blu-rays rarissimes, cassettes vintages, les vrais puristes venaient par groupes, dévalisaient des occasions en or, comme ils les appelaient, et puis ils disparaissaient, ne revenaient jamais ; jusqu'à ce qu'un jour, ils découvrent sur leur téléphone la bande-annonce pour un nouveau grand film, avec un grand réalisateur, un grand casting ; tout sera si grand qu'on le trouvera grandiose, époustouflant, fantastique. On lira partout qu'il y a des effets spéciaux de dingue, une musique de fou furieux. La clochette de la porte me tire de mes pensées, sourire qui germe sur les lèvres, bouquet qui éclot toujours aussi rapidement, l'espoir comme la sensibilité - à fleur de peau. "Bonjour, et bienvenue chez Kinégraphe. Faites-moi signe si je peux vous aider, sinon gardez les mains dans les poches et promenez-vous, il n'est jamais trop tôt pour découvrir son film préféré !"


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Warnings : a définir.
Âge : 32 ans, une nouvelle décennie qu'il commence avec la première étape du rêve de sa vie: être inspecteur de police. Prochaine étape, être le capitaine ! Mais ça... On verra dans vingt ou trente ans, non?
Statut civil : Il aimerait bien se poser, mais avec ses ambitions, ses rêves et sa carrière, c'est compliqué.
Orientation sexuelle : Bisexuel assumé dans son entourage, cela reste pleinement secret au travail... Et puis cette information n'a pas à être su par ses collègues et supérieurs, pas vrai?
Métier(s)/Étude(s) : Le plus jeune inspecteur de police de tout l'état, c'est lui. Certains le voit comme un jeunot incapable et immature, mais pas le conseil judiciaire du comté. Le petit a du talent, il l'a prouvé en arrêtant deux tueurs en cavale, laclef de cette dérogation. Pour autant, le chemin avant de faire ses preuves risque d'être encore bien long, et il le sait.
Quartier de résidence : Un appartement en plein SoHo. Il vit au dessus d'un boulangerie-pâtisserie française dans lequel il traine plus que dans son propre appartement.
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Fernando Leatherwood


Septième lard
☽☽☽
Que serais ma vie si je n’avais pas fini dans la médecine, ni même la chirurgie ? Une drôle de songe, un jeu étrange, pourtant, pas si irréaliste que cela quand on sait qu’un rien peut tout changer.


Mes parents étaient des amoureux du théâtre. Lui était un grand metteur en scène à Broadway là ou elle enseignait à l’université. Forcément, ce qui devait arriver… Arriva. Mon enfance et mon adolescence rimait avec ces arts et la passion se transmit comme une belle maladie. Aujourd’hui, à l’aube de mes quarante ans, j’avais suivi ce chemin tout tracé et organisé comme du papier à musique. Plus de trente ans de carrière, modeste, mais qui avait eu le mérite de m’apporter des places dans des prestigieux films. Tout le monde ne peut pas se vanter d’avoir joué pour Craven ou encore Carpenter, n’est-ce pas ? Des noms, qui, aujourd’hui, sonnent particulièrement rétro… Et horrifique. Là ou mes parents aiment les drames et les tragédies grec, je vivais pour le cinéma de genre. Des séries Z vraiment douteuse au slashers décomplexé en passant par les films traumatisants, j’avais touché à tout. Et je m’y plaisais. Je ne prenais pas les premiers scripts venus, pas plus que forcément les premiers rôles. Je voulais ressentir des trucs, vivre des choses nouvelles. les critiques pouvaient parfois me reprocher de rester dans ce genre-là, mais dans le fond, je n’avais pas la prétention de vouloir une nomination aux Oscars —bien que j’en méritais plus d’une si le cinéma d’horreur n’était pas aussi boudé à l’Académie. Et les festivals du genre avait une atmosphère que je préférais. C'était plus intime, plus entre nous, weirdos amoureux d'hémoglobine et de monstre.

Et après trois décennies à jouer, on pourrait penser que j’ai fait le tour… Mais non. L’avidité pour mon travail était là, alors sans fin. Chacun de mes rôles étaient saignements travaillés, expliquant ma présence devant cette boutique. Kinégraphe. Un repère pour tous les cinéphiles, avides d’éléments obscurs d’après ce qu’on m’avait dit. Bien sûr, j’avais des employés qui aurai pu le faire pour moi, mais il n’y avait rien de plus plaisant que de rechercher des perles rares soi-même. Mais de quoi parle-t-il ? Des films. D’horreur, des drames ou de la terreur... Anciens, presque inconnus de tous. Voilà ce que je voulais trouver dans ses rayons. De quoi m’inspirer pour un rôle futur.  

Entrant donc dans la boutique, l’accueil me fit sourire. C’était plaisant, sans parler du charisme de ce vendeur… Un point bonus, clairement. J’hésitais un instant… Pour finalement accepter son aide.

—Maintenant que vous le dites, oui j’aurai probablement besoin de votre aide. Cette demande va vous sembler un peu incongru, mais j’aimerai savoir si vous aviez des films à me suggérer. Qui pourraient trainer du deuil, du déni de ce dernier. Peu importe l’atmosphère, dès lors où il s’agit de films… Sérieux ? Enfin, je n’aime pas ce terme car jouer la comédie est particulièrement complexe, je le sais, mais…

J’eu un rire, me rendant compte que je brûlais des étapes.

—Reprenons, j’m’y perds. J’ai un rôle à préparer et j’aurai aimé trouver des éléments tournant autour de cette thématique pour… Vous savez, me faire une idée de cette terrible sensation. Je ne l’ai jamais vécu, donc si des films peuvent m’aider, je vous serai éternellement reconnaissant. Les livres de psychologie, c’est un bon support, mais je ne pense pas que ça soit suffisant.

M’avait-il reconnu ? je n’étais pas du genre à étaler mon cv artistique, mes récompenses et j'en passe, devant tout le monde, ni même avoir la prétention de me pendre pour une star. Donc, c’était à la cool, ici.



☾☾☾

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@Maverick Bishop
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Ils étaient infiniment rares, les clients bavards à cette heure-là. D'ordinaire, je sortais mon plus grand sourire, la plus chouette phrase de présentation imaginable, et puis j'attendais que le type s'éloigne un peu dans la boutique, farfouiller dans les cassettes les plus obscures, ou bien rire d'une des pochettes de DVDs les plus kitsch - j'avais proposé plusieurs fois à la patronne qu'on fasse un florilège, une sorte de petite pyramide des films les plus moches à l'emballage. Elle avait toujours ri, puis balayé l'idée. Selon elle, on ne pouvait pas rire de Kinégraphe. Il fallait rester sur une posture sérieuse, une posture de la boutique la plus précise et la plus complète. Il fallait que chaque personne passant la porte reparte avec deux heures de divertissement à la clef, mais pas n'importe lesquels ; non, il fallait l'oeuvre idéale, il fallait le film qui ferait pleurer, rire, crier, tout ça à la fois, il fallait le film qui corresponde au portrait du client. Les émotions, je connaissais bien. Depuis que j'étais gamin, elles avaient pollué ma tête de toutes leurs couleurs, transformé les orages les plus sombres en des arc-en-ciels rédempteurs. Tristesse bleutée ou colère rougie, dégoût d'émeraude ou joie mordorée, il fallait capter dans le regard du premier à passer la porte de la boutique ce dont il avait besoin. Nous faisons office de pharmacie, en quelque sorte ; il faut guérir les maux par de belles images et une histoire qui rendra l'espoir.

L'homme qui vient d'entraîner se perd dans une symphonie de mots, j'observe, le sourire aux lèvres. C'est un garçon charmant, du genre qui doit plaire, de l'autre côté de la caméra. Le modèle parfait, en quelque sorte ; ce qu'il faut pour avoir une belle gueule, conventionnellement ; et un petit quelque chose en plus qui le démarque, qui nous fait dire "woah, ce mec-là va aller très loin, il faut que je mémorise son nom et que je reste jusqu'à la fin du générique". Du genre à te parler de deuil dans les premières heures, alors que t'as pas encore pu boire ton premier café, que la ville entière est en train de ronfler, mais à rester complètement séduisant et captivant. Hochement de tête. "T'en fais pas, j'ai compris ce que tu voulais dire. Un film qui documente bien sur le deuil, sans être trop chiant pour ne pas que tu t'endormes, mais aussi surtout pas en traitant trop légèrement le sujet, parce que t'as besoin de capter toute l'essence des émotions du deuil pour... un rôle, c'est ça ?" La tête penchée, je fais le tour du comptoir, te tends une main amicale. "Maverick, enchanté. Je suis sûr que je peux te trouver ça en quelques minutes. J'ai déjà quelques idées ! Je vais juste avoir besoin d'un peu mieux te cerner, alors..." Le visage était familier, le type faisait du cinéma (ou du théâtre, après tout, on ne se fermait à aucun art chez Kinégraphe, il y avait même des enregistrements vidéos des plus grands opéras !), mais je n'arrivais pas à remettre d'où je le connaissais ; était-il apparu au milieu du grain, sur le grand écran, ou bien l'avais-je croisé sur une appli de rencontre, sans m'en rappeler ? Main sous le menton, j'articule quelques pas dans la boutique, cherchant des yeux le Graal. "Le deuil de ton personnage, c'est un deuil amoureux ? Un deuil amical ? Un deuil familial ?" Corps qui se frôlent quand je pivote, repars de l'autre côté d'une allée, la voix qui porte et le sourire aux lèvres dans tous les cas ; il y a une poignée d'heures, j'interviewais Pete DiMarcolo, et maintenant je cherchais de la documentation pour le futur DiMarcolo (potentiel, en tout cas, je préférais ne fermer aucune porte aux rêves d'un acteur, c'était un coup à se prendre une tirade cinglante dans les dents).
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Septième lard
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L’ambiance de la boutique était, comme on me l’avait décrit : unique, étrange mais surtout chaleureuse. Ce genre d’endroit où il y avait mont et merveille mais où la curiosité serait le meilleur outil pour trouver une ou plusieurs perles rares. Des endroits comme ça étaient rares, particulièrement forts et surtout plus qu’appréciable. Comment diable je n’avais jamais osé poser les pieds ici plutôt ? L’espace d’un instant, j’eus la réflexion égocentrique de me demander si l’un de mes films pouvait trainer ici, là parmi des classiques et des obscurs projets. Une idée probablement saugrenue, mais qui me faisait rire intérieurement. Une chose était sûre, après ma quête de film, je me devais de découvrir les secrets cachés entre ses quatre murs. Le décor y était, mais la sympathie de ce vendeur était clairement un bel atout pour cette entreprise. Il n’était pas bien tard —c’était tout le contraire, même !— mais il semblait déjà prêt à pouvoir m’aider… Et même apprécier cela ? Toujours était-il que ce début d’échange me faisait du bien, j’en souriais de plaisir.


Je l’écoutais donc avec attention et son professionnalisme était remarquable et encore une fois, appréciable. J’attrapais sa main, lui rendant ses salutations avec une douce fermeté, tout en me plongeant dans ses iris.


—Eden Scarlett, répondis-je sans m’attarder sur ce que mon identité pouvait signifier à un cinéphile. Le plaisir est partagé.


Il l’était vraiment. Mon sourire ne faiblissait pas, cet homme me plaisait. Sans un mot de plus, je l’observais faire son tour. Il avait déjà quelques idées, et vu sa gestuel, ça se voyait. C’était presque impressionnant car avec si peu d’information, réussir à déjà établir des pistes de recherches… Ouais, ça m’impressionnait —et m’arrangeait, je souhaitais vraiment réussir à maitriser ce sujet, ô combien difficile.

—Et bien… Soufflais-je sans plus de mot lors que nos corps se frôlaient, Et bien, il est là tout le génie de cette écriture…

Je toussotais pour faire passer la chaleur nouvelle de mes joues.

C’est un deuil qui représente un peu tout ça à la fois. Mon personnage est un père. Veuf. Son épouse est morte en couche et bien que cela remonte maintenant huit ans avant les événements du film, il n’a jamais fait ce deuil. Il a perdu sa femme, sa meilleure amie, la personne la plus importante de sa vie. Et dans tout ça, il doit s’occuper de son fils, turbulent, chaotique… Qu’il, involontairement, tient responsable de ce décès. Rien ne s’arrange lors qu’un croque-mitaine prend en victime le fils et le père.


Je commençais à faire les cents pas dans la boutique, tout en expliquant le génie de ce film.


—Là ou certains spectateurs ne verront qu’un film de monstre, d’autres pourront voir une ôde au deuil et à la difficulté titanesque de le faire. Une autre lecture possible serait celle simplement d’un père qui a perdu la force et l’envie d’être père… Mais qui finira part se reprendre, mais à quel prix ? C’est ce genre de film d’horreur que je trouve tout simplement fantastique. Plusieurs grilles de lecture. Mais pour ça, il faut que je sois convaincant, pas dans la caricature… D’où ma venue ici, pour voir des films traitant du deuil de façon lourde et sérieuse pour être le plus juste possible devant la caméra.


Je soupirais avant de rire dans ma barbe, je faisais encore un dumping information, c’était plus fort que moi quand j’aimais quelque chose, et ce projet… J’arrêtais mes pas, me plongeant à nouveau dans ce regard séduisant.

—Ce rôle, c’est probablement celui qui me parle le plus depuis le début de ma carrière, qui me plait le plus. Je veux me préparer pour tout donner, et transmettre à l’écran la noirceur et la beauté de cette histoire. Enfin, voilà… Donc si tu as des suggestions qui pourront compléter mes recherches scientifiques à ce sujet, je suis complètement preneur. Oh, et bien évidemment, Maverick je compte sur ta discrétion quant à ce que je viens d’énoncer.

Un petit clin d’œil complice. On m’avait prévenu que je pouvais faire confiance à cet établissement… Alors, je tentais le tout pour le tout !


☾☾☾

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@Maverick Bishop
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Le type est lancé, d'une seule question il part dans de longues tirades. Un acteur talentueux, à n'en pas douter, puisque je m'assois sur le comptoir, captivé. Écoute toute l'histoire de ce père qui a tout perdu, à qui il ne reste que les ruines d'une vie qu'il avait idéalisé, comprend, derrière les rideaux des mots, l'histoire du fils aussi, qui avait perdu sa mère en même temps que son père. Car quand un être se brisait, changeait du tout au tout, pouvait-on considérer qu'il était perdu ? Probablement. Quand maman était tombée malade, papa avait changé. Mais en bien. Il avait cessé de partir rejoindre les innombrables maîtresses, rejoindre les multiples bouteilles. Il avait cessé de rentrer trop tard pour s'occuper du départ à l'école des plus jeunes, avait cessé même de ronfler plus fort pour couvrir le bruit des enfants qui le réclamaient le matin. Papa était devenu un père, en quelques jours seulement. Il avait fallu qu'il s'adapte, et que tous veuillent bien valser à son rythme, le temps d'une semaine. Quand il peinait à trouver la mayonnaise, quand il galérait à pointer du doigt le numéro du plombier, après quelques essais de clefs et de marteaux. Il avait fallu le conseiller, lui dire que ça se passerait bien, qu'on avancerait, ensemble. Et il était devenu un très bon père.

Il avait donc fallu faire le deuil d'un père défaillant, d'un père nullissime, d'un père qui aurait pu laisser sa marque sur le destin tout entier de ce gamin prometteur que j'avais été. C'est lui qui m'avait initié au cinéma, lui qui m'avait montré mes premiers films cultes, quand les plus jeunes partaient se coucher. On riait devant des films d'actions clichés, on pleurait devant des romances déchirées, et je lui découvrais une sensibilité qui m'était familière. C'était lui, alors. La source intarissable des larmes, les flammes éternelles de la colère, les frissons explosifs de la peur. L'hypersensibilité, elle me venait de lui, si tant est qu'elle fut héréditaire. Il avait fallu faire le deuil d'un million de choses, et puis la vie était devenue plus belle. "C'est très intéressant, comme synopsis. J'aime bien ce genre de films qui sont comme des livres de contes qu'on ouvre, avec une belle morale, et dont chacun perçoit une histoire différente." Un instant, langue qui humecte les lèvres. "Certains pensent que Maléfique avait raison d'en vouloir à Aurore, d'autres pensent qu'Aurore a trop souffert. Et puis il y a ceux qui les imaginent s'allier, des années après le ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Des relectures modernes aussi, qui comprennent enfin qu'Aurore n'a sans doute pas eu d'enfants, qu'elle s'est épanouie dans son rôle de reine, qu'elle a quitté Philippe, ou peu importe le nom de son prince à elle." Un haussement d'épaules. Je n'avais par contre presque jamais regardé les dessins animés. Les longs-métrages d'animation, c'était la came des gamins de la famille, les après-midi avec maman, quand elle parvenait à se lever de son lit. Pas un bon souvenir. Je m'éclaircis la gorge. "Je te promets le silence absolu. Jamais je ne trahirais cette immense confession. Je supprimerais même la bande d'enregistrement de la caméra." Index et pouce qui referment d'un zip la bouche, jettent une clef invisible dans une bouche d'égout qui l'est tout autant, alors que j'éclate de rire. "Par contre, je reconnais que tu me prends de court. Quel film te proposer... ?" Je passe devant l'acteur qui sourit toujours autant, cherche du bout des yeux dans les jaquettes qui s'accumulent, arc-en-ciel de mille récits, de millions de personnages. "La tradition voudrait que je te parle d'une version moderne de Frankenstein. Tu n'aurais rien à y perdre, remarque. Mais, c'est presque trop classique. Non, il te faut..." Murmures, ou mots maugréés, j'erre dans les allées, à la recherche du titre parfait.
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Septième lard
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Cette histoire me captivait. Je ne sais pas pourquoi, mais la notion du deuil m’intriguait. Pas dans un sens aussi morbide qu’on pourrait lui attribuer, mais plus dans l’essence même de la psychologie de celles et ceux qui la subisse. Comment faire, agir dans un monde qui a été bousculé à jamais ? La force nécessaire pour franchir les sept étapes du deuil me semble surnaturelle. Un pouvoir, oui, mais surtout une ode à la vie. De ne pas abandonner la sienne pour celle qui vient de se conclure. C’est quelque chose de complexe le deuil. Mais de terriblement fascinant. Allez savoir pourquoi, quand je regardais mon cher vendeur puis ses rayons ; toutes ses cassettes correspondant à des univers différents, uniques et pourtant si proche… C’était à se demander si, dans une autre vie, je n’étais pas lié à la mort. De prêt ou de loin. Médecin légiste, ou tueur à gage, qui sait !

Toujours était-il que pour ses raisons —et bien d’autres —, ce film me donnait ce sentiment personnel… Sans avoir vécu ne serait-ce une once de ce qu’Arthur —mon personnage— vivait. Mais sa force, cette tenacité et le courage qu’il finira par avoir pour sauver son fils me laissait admirateur. C’était beau. C’est toujours beau quand un parent se bat pour son enfant ; que la menace soit surnaturelle ou non.

J’écoutais donc avec beaucoup d’attention les propos de mon séduisant interlocuteur. Sur bien des aspects, ses yeux pétillants me rappelaient les miens et se savoir entre passionnés, c’était plus qu’agréable. Une bulle personnelle, intime où le jugement sur les gouts cinématographiques n’étaient pas. Le voir jeter cette clef invisible me fit rire à en poser ma main sur les côtes pour ne pas réveiller une vieille blessure. J’avais confiance en lui, sans trop savoir pourquoi. L’envie de croire en la bonté de l’Homme ? Probablement. L’aura du vendeur me plaisait, et c’était suffisant pour le croire… Et je ne me trompe jamais à ce sujet.

—Frankenstein, c’est évidemment un classique qui a le mérite d’être intemporel, répondais-je, peut-être un peu trop, non ? Non… On n’a jamais trop de classique, mais modernisé d’un tel film ! J’aimerai bien jouer Victor Frankenstein, un jour… Qui sait.

Un nouveau rire, tout en suivant Bishop des yeux.

—Dracula pourrait être aussi une idée pertinente, quant à l’aspect du deuil de l’amour tant aimé. Ce qui me fait penser à…

Je réfléchissais, cherchant le mot qui brulait tant ma langue ; croisan les bras pour me concentrer davantage.

—Oh ! Et pourquoi pas la série Penny Dreadful ? Quand j’y pense, nous avons la thématique du deuil à travers Victor Frankenstein, Caliban et même une partie avec Vanessa. Même Dracula a son instant dans la série. Si tu ne l’as pas vu, je te la conseille. Et si tu as un coffret à ce sujet, je te le prendrais… En plus de tes suggestions de… Génie, sans l’ombre d’un doute.

Je lui adressai un sourire complice. Ce petit jeu, à la recherche des films parfaits, me plaisait beaucoup. Cette passion, encore et toujours, commune entre nous rendait cette simple visite terriblement divertissante. Sur quoi allions-nous tombé au détour d’un rayon ? Voilà une question qui me brûlait les lèvres ; et j’étais impatient d’écouter le spécialiste à ce sujet.


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