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Why is the rum gone? Ft.Wesley

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Olivier

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Why is the rum gone?

Biiiiiip Biiiiiiiip Biiiiiiip. Le réveil commença à émettre un son plutôt irritant, ce qui me pousse à ouvrir un oeil. Enfin ouvrir, c’est plutôt à essayer de l’ouvrir et de le maintenir ouvert. C’était assez compliqué. Ma main trouve l’objet incriminé et je clique, tape, dessus pour l’éteindre. Je pousse un gros soupir et me remets bien sur mon oreiller qui est si moelleux. Je ne sais absolument pas pourquoi mon réveil avait été mis. Je me souvenais pas l’avoir mis la veille ou bien, je l’ai fais machinalement. En-tout-cas, j’étais en repos aujourd’hui donc pas de précipitation pour se lever, on va pas se faire une luxation de l’épaule en se levant trop vite ou même se fouler la cheville ça serait vraiment dommage. Je remets ma couette sur moi et me prépare à rejoindre les bras de Morphée quand ma porte s’ouvre en grand et la lumière fut. « Olivier lève toi, on t’attend pour aller courir. » Je mets tout de suite ma couette sur mon visage pour me protéger de cette agression lumineuse, mais qui fait ça encore. « Olivier lève toi !!! » Bon, c’était mon père et il avait l’air pressé. « Papa, laisse moi dormir. » Alors, non je gémis pas du tout en disant ça, c’est totalement faux. Je l’entends s’avancer vers moi et enlever la couette de ma tête, il me regarde avec son regard breveté papa. « C’est samedi, je peux quand même profiter pour dormir un peu ? C’est de la maltraitance à ce niveau-là. » Lui dis-je en grommelant. « Olivier, il est 9h00 Ca fait 30 minutes qu’on t’attend pour aller courir. Tu n’avais qu’à pas accepter hier d’y aller avec nous. » Dit-il en s’éloignant. « Je ne me souviens pas avoir dit oui, tu sais. » Dis-je en plaisant à moitié. « C’est bon, c’est bon, je me lève. » Je passe devant lui et je vais direct à la salle de bain pour me rafraîchir un peu. Une fois les cheveux un peu en ordre et le brossage de dents, je suis allé m’habillé en short et en t-shirt. « Mets un polo, il fait un peu frais. » Dis-moi père en passant devant ma chambre. On va courir donc on va vite avoir chaud, mais bon, je prends mon sweat avec moi. Je vais chercher mon téléphone qui est sur ma table de nuit en train de charger. Je vais dans la salle à manger et mes frères sont déjà prêts à m’attendre. « Tu en as mis du temps la belle au bois dormant. » Dit l’un de mes frères. « Lâche-moi. » Je lui lance un sale regard, enfin, j’essaie. Nous partons tous les quatre dehors. Il y avait de l’animation, les magasins étaient ouverts, il y avait un peu de monde sur la route. Nous nous sommes dirigés vers le prospect park qui était à côtté de chez nous. Nous avons commencé à courir doucement. Nous avons l’habitude de courir depuis que nous sommes tous jeunes. Après une bonne heure et demei de footing, nous nous sommes stoppés et nous sommes revenus à la maison. Bien évidemment comme d’habitude, c’était la dispute pour savoir qui allait aller à la douche en premier. On a une habitude, on joue à pierre feuille papier. Bien sûr, comme à mon habitude, je passe le dernier. « Laissez moi un peu d’eau chaude si vous plaît. » Je me suis dirigé vers la cuisine pour prendre un biscuit, parce que c’est bien connu la course ça creuse. Ce fut mon tour de prendre une douche, il n’y a rien de meilleur sur la terre que de se mettre sous le jet d’eau chaude. J’ai enlevé mes affaires sales et je les ai mis à laver. Je suis rentré dans la douche et j’ai mis mon corps sous le jet d’eau chaude. Mes muscles se sont détendus pour mon plus grand bonheur. Franchement, je pourrais passer des heures comme ça, mais au bout d’un moment il n’y aurait plus d’eau chaude et mon père n’allait pas être content. Une fois sortie de la douche, je me suis séché et j’ai mis un des vêtements confortable pour trainer à la maison, un jogging en coton gris et un t-shirt. Il n’y a rien de meilleur. Nous sommes ensuite passés à table. Franchement, les plats de ma mère sont une tuerie. L’après-midi est passé plutôt vite. J’ai regardé une série avec mes frères et ma soeur. Ca devait être sympas même si je me suis endormis au milieu. La fin de journée commencée à se montrer et je me suis dirigé dans ma chambre pour m’habiller. Ce soir, j’avais une fête à South Beach. Un ami à moi organisé une soirée. Ça allait être cool. Ça fait du bien de pouvoir sortir. Je me suis habillé en chino bleu foncé, basket blanche pour le haut j’ai opté pour un t-shirt gris et un sweat. La soirée commencée vers 20h00, mais je devais bientôt partir pour être à l’heure. J’ai plus d’une heure et demie de trajet en transport en commun. Ça ne m’enchante pas du tout de le prendre, mais je n’ai pas le choix, mes parents étaient pas là donc ils ne pouvaient pas me déposer. J’’ai regardé l’heure sur mon téléphone et j’ai informé mon ami que je partais. Une fois en bas de mon immeuble, je me suis rapproché de l’arrêt de bus le plus proche. Ie soleil commençait à se coucher. Ça sentait bien l’automne, adieu l’été c’était super d’avoir passer des bons moments en ta compagnie. Je me suis dirigé vers l’arrêt de bus qui était vers la 9 st et je suis monté dans le premier bus qui est arrivé. Le timing était parfait. On en avait pour une vingtaine de minutes avec 9 ou 10 arrêts. Pour une fois que ça ne roulait pas trop mal. Je suis descendu vers la 86 st. J’ai changé de bus. J’ai dû attendre un peu avant d’en avoir un autre. Ce qu’il ne faut pas faire pour aller à une fête. Le pire, c’est qu’il faudra faire le trajet retour et ça c’est pas gagné niveau horaire et tout. Après avoir attendu un peu le bus s’est présenté est, je suis monté. Nous sommes passés sur le Verrazzano-Narrows Bridge. C’était assez joli le paysage avec le couché de soleil. Je suis descendu quelques arrêts suivant pour prendre un troisième et dernier bus. Celui-là est arrivé à l’heure et m’a déposé au Father Capodanno Blvd. Me voilà enfin arrivé à destination avec 5-6 minutes de retard. Mais comme on dit, on garde le meilleur pour la fin. Je me suis avancé vers un groupe de personnes qui était là au tour d’un espèce de feu de camps. Il y avait déjà un peu de monde. Je m’avance timidement vers mon ami et lui dit bonjour. Il me met tout de suite une bière dans la main ce qui me fait rire. Je regarde autour de moi pour voir les personnes qui étaient là et je reconnais une tête que j’avais vue il y a quelque temps. Je m’avance doucement vers lui. Il avait été sympa avec moi quand je l’avais vu au cabinet où travaille mon père. « Salut » Lui dis-je timidement. « C’est vraiment sympa de te voir ici. » C’est vraiment boiteux, mais bon. « Je ne pensais pas que l’Ehpad d’à coté autorisé les personnes âgées à sortir aussi tard. » Dis-je tout en buvant une gorgée de ma bière. Bon, j’ai jamais dit que j’avais un bon humour.


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"objection, votre honneur." il y met plus la même énergie, Wes, ça fait dix fois déjà dans la journée, dont sept dans la dernière heure seulement, qu'il en vient à contester la véracité des faits présentés par le procureur. sept fois à entendre un récit charmillé de nouvelles anecdotes sans aucun fondement, et sept fois à se prendre un regard désapprobateur de son mentor. il n'a pas loupé le rendez-vous, cette fois encore, et il est là, dans l'assemblée, le dos bien droit, les sourcils froncés. Wesley a envie de hausser les épaules, de les inviter tous et toutes à cordialement bien aller se faire voir. il a mal à la tête de la veille, savant mélange de vodka et de canneberge répété en boucle, pour une dizaine de verres, au moins. autant que d'objections projetées là, qui se font balayer d'un geste de la main par le juge. il n'aime pas les démonstrations vocales du Hawkins, il préférerait que tout ça se tasse vite, que chaque argument soit présenté, et pas qu'on s'échine pendant des heures entières à décortiquer les propos de chacun. au fond de lui, Wes est même persuadé que le juge aimerait que la vérité se tienne en une phrase simple : il est coupable, l'héritier que son cabinet défend, il est coupable de plusieurs outrages à agents, coupable aussi d'avoir frappé l'arcade sourcilière de cet autre type trop éméché, coupable sans doute de lui avoir craché au visage, avec un joli lot d'insultes. Wesley pourrait y croire, presque ; le type n'est clairement pas un enfant de choeur, il a lâché deux trois blagues graveleuses en pensant qu'il y avait une sorte de fraternité entre eux, à cause de leur âge. mais il y a quelque chose qui cloche, quelque chose qui bloque, et s'il ne parvient pas encore à s'y retrouver, Wes sait que tôt ou tard, ça va lui apparaître, comme une incarnation, une lumière volée pour mieux s'y baigner. il a tout intérêt à remporter l'affaire, on le lui a répété maintes et maintes fois, quand on l'a briefé. ce n'est pas son coup d'essai, il n'est plus dans les juniors, qui craignent encore qu'on vienne taper un dossier trop lourd sur l'angle de leur bureau. non, Wes a gagné pour le cabinet de belles affaires, parfois même de très belles affaires, lucrativement parlant, mais celle-ci ne se joue pas que sur le plan financier. il y a aussi l'aspect de la réputation. encore et toujours, jeunesses dorées qui se doivent d'être irréprochables ou au moins de faire de leur mieux pour ne pas être démasquées dans leurs travers.

"objection, votre honneur." il en revient là quand on dérive sur les aventures bisexuelles de son client, et pour la première fois, le juge lui donne raison, demande à l'autre crétin d'abréger, et de ne pas s'éparpiller en des détails qui choqueraient les moeurs. pas tout à fait le même angle d'attaque, Hawkins aurait préféré qu'on rappelle que l'homophobie est un délai, mais il se tait, continue d'écouter la plaidoirie de l'autre, les ongles contre les dents, sans pour autant les ronger, il est déjà en train d'élaborer son plan d'attaque, car il l'a eue, la révélation, c'est venu d'un coup. lumière bénite, élément ajouté au dossier que l'autre effleure à peine du bout des doigts, et ça l'amuse, Wesley, ça lui dégaine un grand sourire victorieux. il sait pourquoi son client ne peut pas être coupable des coups, et ça s'explique assez simplement.

"objection, votre honneur." une bière à la main, le sourire criard, le gamin transpire encore des couleurs de la journée. la même chemise, veste abandonné, pantalon auquel on a greffé des ourlets dessinés à la main. que de la marque, évidemment, le standing toujours présent. la chemise est rosée, a perdu quelques boutons au passage de la chaleur, le zénith est présent dans les coeurs mais c'est bien la nuit qui domine la voûte, Nyx en impératrice de New York, elle-même issue de ces jeunesses dorées dont il trahit le secret professionnel, Wesley, en relatant les histoires. "le juge m'regarde, j'ai l'impression qu'il va me mordre, me dire d'la fermer mais non ! il me donne le parole. alors j'me lève, j'pointe les pièces à évidences qui sont là, affichées sur un foutu tableau magnétique, parce qu'aujourd'hui, on imprime que pour les archives." une gorgée, il se retient de crier à la lune, lycanthrope désabusé qui n'a qu'une hâte ; à nouveau la tête renversée. "et j'leur dis : excusez-moi, mais si mon client a frappé au point de démonter l'arcade à l'autre, là, il devrait en porter des traces sur les doigts, non ?" c'était pas plus stupide que ça ; pour des ecchymoses, il faut des plaies, et pas une phalange rougie sur le gamin accusé. Wes, ça le fait rire aux éclats, il hausse les épaules, se sert une seconde bière, voit Olivier arriver, le reconnaît pour avoir déjà bossé avec son père. lui tend une main amicale, déjà, puis une bière aromatisée à la tequila. échange de sourires, il finit son histoire, et puis se rapproche du plus jeune, qui l'harrangue à renforts d'ironie. "si moi j'suis en maison de retraite, ton daron est où ? cultivateur de chrysantèmes ?" il rigole fort, trop fort sans doute, tape sa bière contre celle d'Oli, fait naître de la mousse, redouble d'hilarité. "qu'est-ce que tu viens foutre ici, Mitchell ? qu'en penses ton papa, tiens ? son fiston devrait pas avoir le droit de boire, selon le code pénal..."

@Olivier Mitchell
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Olivier

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Why is the rum gone?

La journée n’avait pas trop mal commencé, enfin elle avait commencé tôt pour un jour de repos. J’adore mon lit, je suis assez attaché à lui donc si je peux faire une grasse matinée, j’hésite pas. Je me suis assez levé tôt étant jeune pour aller en cours ou autre. Le footing matinal, m'a réveillé, mais en même temps m’a cassé. C’est vrai que la veille, j’avais dit à mon père que je voulais aller avec eux, mais je ne pensais pas que c’était aussi tôt. Comme il aime à le dire ‘Plus tôt, c’est fait mieux c’est, comme ça on peut profiter après.’ C’est bien une phrase de papa ça, nous les jeunes on aime bien prendre le temps. N’empêche qu’heureusement qu’il est là pour me bouger un peu. Il sait que mon rêve est de devenir pompier. Je veux faire ce métier depuis que j’ai l’âge de 4 ans environ quelque chose comme ça. C’était lors de vacances en France dans la famille de ma mère. Il y a eu une intervention sur la plage où nous étions. Nous avons entendu les sirènes au loin devenir de plus en plus fortes. Ils sont sortis de leur véhicule et ont été vers une personne qui était sur la plage. J’ai trouvé ça beau le fait qu’ils viennent en aide aux personnes. Le camion m’a tout de suite plu aussi. Mes parents nous on écartés de la scène pour pas que nous soyons terrifiés par ce qui se passait. Quelques années après, nous sommes retourné en France est le frère de ma mère, mon oncle, qui est pompier nous a permis de venir dans leur caserne. Autant dire que ça a été une révélation. Tous les beaux camions qui étaient stockés dans le garage. Il nous a montré le fameux véhicule que j’avais vu étant petit. C’était un VSAV, il nous a expliqué à quoi ça servait, il nous a montré des FPT et autres beaux véhicules. Pour un jeune garçon comme moi, c’était limite le paradis. Comble du bonheur il nous a fait monter dans le VSAV et nous a permis d’actionner la sirène. C’était une petite satisfaction. Ce jour-là, je m’étais dit que j’allais être pompier. Même les voir dans les rues de New-York, c’était incroyable, les gros camions qui sortent. Enfin, ça donne plein d’étoiles dans les yeux. Hélas, pour moi j’étais un peu jeune pour y rentrer. J’ai encore quelques mois a patienté avant de pouvoir suivre ma formation et de rejoindre la grande famille des pompiers. Je m’entraîne beaucoup avec mon père quand il a le temps, mais le pauvre est pas mal pris avec son boulot d’avocat ou sinon je m’entraine avec mes frères. Je cours pas mal, je fais du basket avec mes deux frères et des amis, du vélo vers Central Park. Enfin, on est une famille qui bouge pas mal. D’ailleurs, j’étais en train de me dire que j’aurais mieux fait de venir à vélo ce soir, parce que je ne sais pas trop à quelle heure j’allais repartir. En espérant que les transports en commun seraient toujours ouverts sinon je suis dans la merde. Il est hors de questions que j’appelle mes frères ou ma soeur ou mêmem mes parents pour venir m’aider. Ils vont me tuer s’ils savent que j’avais l’intention de picoler ce soir. Il y avait un petit groupe réuni sur la plage, ça avait l’air bonne enfant. J’avance jusqu’à eux. C’est là que je vois une tête qui ne m’est pas inconnu, je me dirige vers lui. On se serre la main et me voilà avec une bière dans la main. Je souris pour le remercier et je l’ouvre, j’essaie parce que je n'ai pas trop d’ongles, c’est ça de se les manger aussi. J’y arrive et je lui dis que c’est cool de le voir là. J’en profite pour lui balancer une petite blague et j’en profite pour boire une gorgée de ma bière en espérant qu’il ait un peu d’humour. Sa réponse ne se fait pas attendre et me dit que si lui il était un maison de retraite, mon père serait où et il se met à rire fort tout en tapant sa bière contre la mienne se qui fait de la mousse. Je lève un sourcil en le regardant. « Je vois qu’on n'apprend pas que le droit pour être avocat. Tu as raté ta vocation dit donc. Tu aurais dû faire humoriste, tu aurais fait un tabac auprès des ménagères de plus de 60 ans. Wesley l’humoriste préféré des mamies avec son corps d’Apollon et son humour à ras les pâquerettes en tournée dans toutes les Ehpad de New York.» Lui dis-je avec un clin d’oeil. Lui, il n'a pas du que sucer des glaçons ce soir ou bien la fatigue de la journée. Il me demande ce que je fais ici et ce que pensera mon père parce que je n’ai pas le droit de boire. « J’ai vu de la lumière de chez moi et je me suis dit que j’allais voir ce qui se passait avant de prévenir les policiers parce que ça devait sûrement être des punks qui fumaient des joints. » Dis-je en roulant des yeux. « A ton avis ? Je suis là pour passer un bon moment et profiter des bières en espérant que tu en ai laissé un peu. » Je me mis à rire un peu. C’était nul. « Tu sais que ce que ne sait pas mon père ne peut pas faire de mal non ? Et puis les codes sont faites pour être bravé non ? Je ne fais rien de mal monsieur l’avocat. » Lui dis-je en souriant. « Si j’ai des problèmes, je te prendrais comme avocat. De ce que j’ai entendu tu te débrouilles plutôt pas mal. » Je lui fais un sourire avant de boire une gorgée de ma bière. Ça fait tellement du bien, j’étais assoiffé en arrivant. « Et toi alors que fais tu ici ? Tu n’es pas un peu vieux pour être là ? Tu dragues les maternelles maintenant ? » Dis-je en rigolant et en regardant autour de moi, il y avait des jeunes et moins jeunes.


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un sourcil dressé rapidement quand Olivier lui répond du tac au tac. c'est ce qui a fait choisir son métier à Wesley, bien plus encore que la volonté de voir son père virer au rouge quand il lui aurait appris que la médecine ne l'intéressait pas. manque de bol, le patriarche Hawkins avait été content d'apprendre qu'il pourrait refourguer la surveillance de son grand gamin à des potes des hautes sphères new-yorkaises ; et finalement, Wes avait vite obtenu sa place dans un cabinet de prestige, avec des promesses de tôt ou tard voir son nom rejoindre l'immense panneau à l'entrée, de voir ses initiales se graver au reste de ceux qui étaient là depuis si longtemps qu'ils avaient vu bien d'autres gamins de la jeunesse dorée en rêver. le monde des avocats était rude, et encore plus l'étaient les journées ; peut-être que c'était ça qui l'avait fait basculer, ou bien peut-être que ce n'était qu'une énième excuse. il n'avait pas fait le moindre effort pour aller mieux, même après avoir arrêté de boire pendant quelques jours pour paraître nickel au mariage de Seojun. nombreux auraient profité de l'occasion pour définitivement marquer un stop à la boisson, mais pas Wesley ; lui avait repris le soir même, bien après que ses amis se soient tous barrés de la salle et qu'il soit resté là, amorphe, l'esprit bien trop préoccupé pour se rendre compte des aventures qui se vivaient en son absence. il s'était relevé des heures après, la rosée était tombée dans les herbes, et sur son visage, ou bien peut-être avait-ce été des larmes ; c'était un ensemble fou de souvenirs, un livre flou, où s'entremêlaient les visages de Margaret, la culpabilité de ne pas sauver son ami de ce mariage forcé, et puis le désarroi de tous les voir partir sans comprendre.

Wes détestait les pensées sombres ; il les noya toutes d'une grande gorgée et d'un clin d'oeil appuyé. "corps d'Apollon, hein ? tu m'plais bien toi. promis, tu vas passer un très bon moment." le coup de la mousse sur la bière a arraché un sourire à Olivier, c'est déjà une belle première étape, ça a fait marrer l'avocat sur le coup, et il finit sa bière d'une traite, la pose dans le sable, se dit que le lendemain matin, on verra sans doute les vestiges de tant de culots de bouteilles qu'on croira que quelqu'un a voulu dessiner une drôle d'oeuvre à même les grains ensablés. il s'en ressert une aussitôt, évidemment, quitte les yeux du plus jeune quelques secondes, pour ne pas y guetter un reproche ; le Mitchell s'en fout probablement, de le voir se saouler jusqu'à la fin des temps, de l'imaginer ivre en pleine apocalypse, mais Wes a appris à ne plus prendre de risque. il est devenu peureux, et sa plus grande terreur c'est le regard des autres ; il ne veut surtout pas y croiser son reflet, voir ce qu'il est devenu. "j'vais répondre à tes deux questions. déjà, j'te refuserais comme client, je ne mélange jamais le privé et le pro. je t'ai vu boire une bière, de fait t'es d'office dans ma liste rouge... désolé, il faudra te trouver quelqu'un d'autre." haussement d'épaules, son tic à lui, grand sourire. "ensuite, faut qu'tu saches que j'bosse que pour les affaires de famille. à moins que tu en veuilles à ton papounet, on n'a pas de raison de côtoyer les mêmes procès. mais ça..." chuchotement à l'oreille, le corps déjà trop gorgé d'alcool sans doute, le secret qui lui échappe du bout des lèvres. "j'peux pas trop l'savoir, tu savais sans doute pas en arrivant non plus que j'déteste mon enfoiré de papa, pas vrai ?" se détache de la silhouette de l'autre, lève sa bière devant la Lune pour en voir la contenance, avale d'autres précieuses gorgées. "enfin, ta deuxième question : j'suis venu boire, danser, m'amuser. j'drague personne, au contraire. j'connais presque tout le monde ici, et je n'peux coucher qu'avec des inconnus... un peu un kink, ou bien un truc que j'ai pas trop pigé. ça répond à ta demande, Oli ?" le surnom presque hachuré par la bouche, léger éclat de rire et de nouveau il boit, sans trop s'inquiéter ; dans quelques heures, tout le monde ici sera si bourré qu'ils iront prêter allégeance à Dionysos en se baignant dans le royaume de Poséidon, et tout le monde aura oublié même qu'il était là, au petit matin.

@Olivier Mitchell
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