Le Deal du moment :
Display japonaise One Piece Card Game OP-09 The Four ...
Voir le deal


Chaque parole a une conséquence. Chaque silence aussi.

W
H
Invité
avatar
Messages
Rp posté(s)

   
Invité
« Chaque parole a une conséquence.
Chaque silence aussi. »
Torture de l’âme. Torture de l’esprit. Tu pianotes sur ce téléphone portable, vide de toute humanité, avec langueur malgré ce palpitant qui tambourine contre les os de ta cage thoracique. Tu hésites ; mordillant ce pouce entre tes dents. Tu effaces, persuadée que c’est pour le mieux. Puis, tu recommences. Encore. Sphère infernale dans laquelle tu es emportée, consciente que la décision prise modifiera le cours de ton existence. La sienne, aussi. Judï : Quatre lettres gravées sur ton palpitant que tu tentais encore d’effacer, non sans une fébrilité relative. Tu aurais pu conserver le silence, Margaret, et te contenter de porter ce choix majeur sur tes épaules. Pourtant, tu ne t’y résous nullement. Il a le droit de savoir, n’est-ce pas ? Certains te diront « oui » et d’autres « non ». Il s’agissait de ton corps, après tout. Il n’était plus légitime à son accès ni à émettre le moindre avis te concernant. Mais… il y a ce « mais » qui te submerge d’émois et te plonges dans les abîmes de l’incertitude. Tu inspires profondément. Tu expires bruyamment, lassée. Ta bravoure pour seule arme, tu écris – enfin – ce message tant redouté. S’en suivent quelques échanges concis et fermes. Tu ne t’étales point, peu enclin à lui dévoiler les raisons de cet S.O.S. lancé tel une bouteille à la mer. Tu as besoin de voir son regard ; de le retrouver. De lui parler, en face. Il accepte ton « invitation » qui est plus une supplique qu’une humble sollicitation. Le rendez-vous est pris ; il sera bientôt là. Arracher le pansement, sans une once de ménagement, te paraît un sort plus enviable que de prolonger cette attente dont la finalité serait la même. Néanmoins, par respect pour ces dernières années écoulées ensemble et en dépit de votre récente séparation, tu lui octroyais encore une once de loyauté et de bienveillance.

Tu enfiles une chemise rouge carmin, la déboutonnant légèrement jusqu’au-dessus de ta poitrine, ainsi qu’un pantalon noire slim et taille haute ; rien d’extraordinaire si ce n’est le prix indécent de chaque centimètre de tissus. Tes cheveux sont remontés dans un chignon négligé, plus pratique et affichant ta légère décontraction malgré les tensions musculaires que tu éprouvais dans tout ton corps. Tu n’as pas faim, ce soir, mais tu sais pertinemment que Carlita – ta gouvernante attitrée – n’a pas hésité à commander des mets asiatiques à emporter, qui trônent dans le réfrigérateur. Il n’y a plus qu’à les réchauffer, si le cœur t’en dit. Malheureusement, tes entrailles sont suffisamment barbouillées pour te couper tout appétit. Un thé à la menthe, ce sera parfait.

Alors que tu souffles sur le contenant chaud, l’interphone se déclenche. Tu t’approches de la tablette que tu possèdes, les caméras sécurisant tout risque d’intrusion – en plus des vigils dans le hall d’entrée. En apercevant Judï, tu esquisses un sourire mitigé. Tu déverrouilles la porte, lui laissant le loisir de prendre l’ascenseur jusqu’au dernier étage. Tu l’attendis, patiemment, le cœur affolé ; fixant cette maudite porte comme si Satan lui-même allait tantôt débarquer. Un Démon qui portait les traits de Vadim, selon toi. Cette pensée te provoqua un frisson, dont tu ne parvins pas à identifier les émois. Tu n’eusses point le temps de t’y attarder, dès lors que la sonnette retentit dans le duplex. Profonde inspiration. Légère expiration. Tu attends quelques secondes – méthode féminine destinée à ne pas paraître trop empressée – avant de te diriger, pieds nus, vers l’entrée et d’ouvrir l’accès à ton nouveau « chez-toi » que tu avais façonné avec tes goûts : sobre, luxueux et plutôt sombre, bien que les touches de couleurs des différents agréments offrissent un peu de « peps » et de clarté à cet univers morose.

Il était là. Juste là. Devant toi. « Salut, Judï. » souffles-tu, réalisant que tu avais retenu ta respiration jusqu’alors, telle une apnéiste en plein exercice. Tu lui souris avec tendresse. « Entre, je t’en prie. » lances-tu en te poussant sur le côté, afin qu’il pénètre dans cette habitation où il n’y avait jamais eu la moindre trace de votre histoire. Déménagement douloureux mais salutaire, nécessaire à ta reconstruction. Enfin… si tu avais eu le temps de t’y pencher réellement. Tu tâchais d’être courtoise et de ne laisser nullement transparaître les traces invisibles qu’avaient eu ce kidnapping sur ton âme. Préférant reléguer dans un coin de ton esprit. Le compartimenter ; manœuvre dont tu étais experte depuis des années mais qui, de temps en temps, avait les mêmes vertus que la boîte de Pandore : un désastre sans précédent. « Tu veux boire quelque chose ? Manger quelque chose ? J’dois avoir des restes dans le frigo… » expliques-tu en marchant dans l’entrée, te dirigeant vers la pièce à vivre où trônaient la cuisine et le séjour. Ta sérénité apparente était effroyablement trompeuse, Margaret. Dans ta forteresse intérieure, cela ressemblait clairement à une bataille médiévale sanglante. Pour une fois, le masque qu’on t’avait appris à porter s’avérait utile. Précieux allié dans les périodes obscures où la mélancolie était si puissante que tu t’enfilais cachetons sur cachetons pour endiguer tes émotions. Les avalant. Les refoulant. Les oubliant, parfois. Tout n’était plus qu’illusion.

Tu attrapes ta tasse, encore fumante, entre tes doigts délicats et souffles sur le dessus le temps que Judï te réponde. Que tu puisses l’observer, lui et ses gestes que tu avais autrefois connus par cœur. Tout comme lors de votre dernière nuit passée ensemble, quarante-huit heures avant le mariage foireux de Seojun. Le bougre avait alors disparu dès ton réveil, sûrement accablé par la honte tout autant que toi, et ne t’avait plus donné le moindre signe de vie. Réciprocité avérée cela dit, bien qu’elle ne fût pas réellement de ton fait. Détails que tu ne pouvais aucunement dévoiler, évidemment ; sans quoi, les répercussions seraient affligeantes. Voire mortelles. « Comment vas-tu, depuis la cérémonie ? »  Dernière fois où vos prunelles s’étaient à nouveau croisées, sans que mot ne soit échangé entre vos êtres. Par pudeur, peut-être. Par colère, aussi. Le tout saupoudré de tristesse infinie. Une séparation encore nébuleuse dans laquelle tu tentais d’entrevoir les limites. Surtout maintenant que votre décadence avait eu des conséquences dont Judï ignorait tout. Pour l'instant.


Spoiler:
New-York looks good on you
Judï Coelho
Messages
Rp posté(s)
Pseudo IRL : Bouh'
Pronom(s) IRL : Elle/She.
Âge IRL : La Trentaine les amis.
Faceclaim : Shawn Mendes.
Crédits : avatar (mikydlady)
Multicomptes : Nope.
Statut actuel : Présence tous les jours, mais une à deux réponses par semaines.
Contact via MP : Bien-sûr.
Warnings : Dépression - Homophobie - Détresse Psychologique.
Âge : Un âge où la vie semble lui échapper. La jeunesse au bout des doigts, si frivole, si indomptable, Judï se perds dans ses pensées au lieu de vivre, de respirer.
Statut civil : Seul, affligé par une rupture amoureuse dont-il est le principal coupable. Une femme qu'il a aimé tant d'année mais dont-il n'est plus capable d'aimer en retour, tourmenter par son soudain désir pour les hommes.
Orientation sexuelle : Paumé, il est impossible pour lui d'admirer un homme. Rien n'est plus outrageant, angoissant d'affronter ses démons, d'être lui-même.
Métier(s)/Étude(s) : Interne en Chirurgie viscérale de quoi avoir mal aux entrailles lui qui n'assume jamais rien.
Quartier de résidence : Dans un petit studio à Manhattan qu'il aimerait pouvoir partager avec un/ou une colocataire.
Image/gif sous l'avatar : Chaque parole a une conséquence. Chaque silence aussi. 8786d0f53160b8d299c06e6fda26d62b0751d8f9
Messages : 782
Rp postés : 22
Date d'inscription : 10/04/2023

   https://wicked-society.forumactif.com/t1869p10-judi-doux-mensonghttps://wicked-society.forumactif.com/t1942-judi-douceurs#39952
Judï Coelho
« Chaque parole a une conséquence.
Chaque silence aussi. »
Tu relis inlassablement les messages laissés par Maggie. Des réponses énigmatiques, inquiétantes la plupart qui te laisses perplexe, tes pensées envahies par l'angoisse. Malgré que vous ne soyez plus ensembles, tu n'as de cesse de penser à elle. C'est égoïste peut-être mais tu as vécu tellement d'année avec Maggie qu'il t'arrive de songer à elle régulièrement. Certes, comme ces souvenirs de votre soirée arrosée qui a finis par briser vos carapaces, anéantir vos principes et vous guider l'un à l'autre dans les bras. Tu n'as pas été capable de contenir cette horde d'émotion et tu as craqué dans ses bras. Ce n'est pas volontaire, injuste vis-à-vis de Maggie, surtout lorsque tu as quitté ses draps au matin, comme un voleur, un reclus de cette société que tu haïs tant. Tu n'as pu su affronter vos bêtises alors tu as encore fuis. Tu n'as toujours pas trouver une once de réponse dans ce que tu ressens. Pourtant, ton cœur bat encore un peu quand ton regard croise celui de Maggie. Tu te détestes pour ça, parce-que tu lui fais du mal, encore et encore, à jamais. Tu n'as rien d'un prince, tu es juste déplorable. Tu sors affronter ces questionnements répétitifs qui te filent la migraine. Tu ne prends pas les transports, tu préfères marcher dans le froid, histoire de te donner un peu de courage pour braver l'inévitable mais surtout les yeux de Maggie. Ce regard qui semble t'implorer. D'un pas rapide, tu déambules dans les ruelles jusqu'au nouvelle appartement de Maggie, où l'autrefois tu as cédé à la tentation. Ta respiration est hachée, désordonnée à tel point que dès lors que tu te retrouves devant sa porte d'entrée, tu perds pieds. Que veut-elle réellement te dire ? Tu angoisses tellement que tu défais l'énorme écharpe autour de ta nuque car tu sens l'asphyxie arriver. Tu appuies sur sa sonnette, les mains tremblantes, le cœur lourd. La porte s'ouvre à la dérobée, la silhouette de Maggie apparaît devant-toi. Elle semble différente, fatiguée, ce qui te questionne davantage mais tu préfères rester silencieux. Tu rentres en l'a saluant d'un sourire, ne bougeant pas d'un centimètre, effrayer à l'idée de faire un faux pas. "Euh. Non merci, c'est gentil." Dis-tu distraitement, tu as l'impression que tu es de trop et il est difficile pour toi de rester droit comme un piquet au milieu du couloir, les bras ballants. Sa question sur ton état, te déboussoles si bien, que tu finis par bouger et faire quelques pas vers elle. "On va dire que ça peut aller. Et toi ?" Dis-tu difficilement, même si tu te doutes qu'elle ne va pas fort, tout comme toi. Cependant, tu préfères éviter de discuter de ta personne. Tu tentes de rester humble, à tes dépends comme tu essayes de dissimuler cette angoisse qui t'étouffe depuis que tu es ici, près d'elle. Tu penses vaguement à vos déboires de l'autre nuit et tu ne peux t'empêcher de t'excuser, encore, toujours. "Pardon, c'est ma faute, je n'aurais pas dû même si je ne regrette pas. Enfin, si, parce-que ce n'est pas juste envers toi." Tu t'emmêles les pinceaux, tu bafouilles, tu sembles nerveux, comme à chaque fois qu'elle est près de toi.  
Invité
avatar
Messages
Rp posté(s)

   
Invité
« Chaque parole a une conséquence.
Chaque silence aussi. »
Gêne palpable s’immisçant dans vos systèmes respiratoires comme un poison bloquant l’oxygène. Maladresses qui témoignent de vos innombrables silences et cette incapacité commune à vous exprimer librement, au risque de fâcheuses conséquences. Pour autant, ta compassion prend le dessus et tu oses même une fébrile approche. « On va dire que ça peut aller. Et toi ? » Tu te doutais bien que votre situation ne l’enchantait guère. Votre rupture symbolisait la concrétisation de ce qu’il avait tant refoulé : son attirance pour les hommes. Toutefois, aucun scandale n’avait éclaté dans les hautes sphères et tu te doutasses qu’il n’avait pipé mot à ses proches. Quelle formidable excuse avait-il trouvé pour voiler la vérité vous concernant ? Tout comme toi, Judï revêtit le masque de l’hypocrise afin de dissimuler ses profondes blessures de l’âme. Mais aujourd’hui, Margaret, tu étais lasse de mentir. De paraître. Surtout après ton récent traumatisme. « J’ai connu des jours meilleurs. » avoues-tu, transparente, tout en te glissant dans la cuisine pour récupérer ta tisane encore fumante. Tu en bus une gorgée. Lui demeurait à distance, instaurant cette séparation physique salutaire. « Pardon, c'est ma faute, je n'aurais pas dû même si je ne regrette pas. Enfin, si, parce-que ce n'est pas juste envers toi. » Tu relèves le menton pour l’observer, tandis qu’il brisait le silence en revenant sur vos échanges corporels récents. Interdite, tu mis quelques secondes à analyser ses paroles pour être certaine d’éviter les quiproquos. Cela dit, tu étais persuadée qu’il évoquait bel et bien votre nuit ensemble. Trop alcoolisée, à ton goût, même si tu te souvenais parfaitement de son souffle contre ta gorge et de ses mains sur ta peau. Comme si vous vous étiez brièvement retrouvés ; pour mieux vous effacer. Tu lui souris avec mélancolie, ne désirant nullement la guerre. Tu étais trop épuisée pour extérioriser ta colère envers lui. Tu en avais néanmoins à revendre concernant tes parents. Une autre histoire que tu n'évoqueras nullement. « Ne t’excuse pas. Nous étions deux et il me semble avoir été consentante. » Tu es calme. Sereine. Tu balaies d’un revers de la main sa honte alors que tu lui rétorques, assurant que tu n’éprouvais pas de ressentiment. Bien sûr, tu fus blessée de son départ précipité, le lendemain matin. Autrefois. Aujourd’hui, tu comprenais. « En plus, nous ne nous sommes rien promis. » soufflas-tu alors, malgré la tristesse dans ta voix. Judï ne t’avait absolument pas tenu le moindre discours « amoureux ». Il ne t’avait jamais énoncé vouloir revenir auprès de toi et reprendre vos vies bouleversées. Pourtant, qu’est-ce que tu aimerais revenir à cette époque insouciante ! Juste pour ne pas avoir à porter le poids de tes derniers émois, trop vifs. Trop présents.

Es-tu encore éprise de lui, Maggie ? C’est une possibilité. Après avoir passé autant de temps ensemble, il est normal d’éprouver des émotions contradictoires. Cela dit, tu avais bien compris que votre relation était terminée. Il était parti. Il t’avait laissée. Il était attiré par les hommes. Cette nuit de retrouvailles était donc à classifier comme « une jolie erreur » entre deux anciens amants addicts à la nostalgie. Malheureusement, la réalité vous avait rattrapés et les conséquences de vos actes s’étaient logés dans tes entrailles. Une énième épreuve que tu aurais pu affronter seule ; en silence. Pourtant, en pensant à Judï, tu estimais qu’il méritait d’être au courant. Le tenir à l’écart pour l’épargner t’avait effleuré l’esprit. Hélas, tu avais conscience que tous les secrets finissaient, un jour, par être révélés à autrui. En cela, tu estimais donc qu’il valait mieux affronter le présent plutôt qu’un jour devoir remuer le passé.

Tu raclas ta gorge, baissant ton regard brièvement sur ta tasse. Il fallait se lancer, Maggie. Maintenant. « Mais… » débutes-tu avant de te mouvoir lentement, ouvrant un tiroir de la cuisine où tu rangeais quelques affaires éparses. Tu en extirpas un bâton blanc aux extrémités bleus, que trop de femmes connaissaient. Tu l’observes un instant, apercevant encore les deux traits rouges bien lisibles s’y être inscrits. « Mais je crains qu’on ait omis de se protéger correctement. » Tu n’avais pas souvenir que vous ayez mis un préservatif, ou peut-être que si, et toi tu avais cessé d’ingérer ta pilule contraceptive après votre rupture. Des éléments qui, mis ensemble, ne donnaient aucunement un résultat désiré. Tu inspires, relevant ton minois de biche en direction de ton ancien petit-ami, t’approchant délicatement jusqu’à une certaine distance. Tu déposes le test de grossesse positif sur l’îlot central, le glissant jusqu’à ce que Judï puisse mieux l’apercevoir et y déceler l’aboutissement de votre vague à l’âme. « Je suis… » Tu es incapable de le prononcer. « Enceinte ». Ce mot te rebute et t’effraie. Il implique tant de répercussions ! Tu déglutis, la gorge nouée ; les entrailles jouant à se tordre au gré de tes émois. Réalité difficile. Vérité confirmée par une prise de sang effectuée discrètement. Tu observes ton ancien amant, qui devait déjà regretter très fortement sa folie passagère à tes côtés. « Je voulais juste t’en informer de vive-voix, Judï. » Tu te voyais mal garder le silence ou lui écrire un vulgaire SMS. Tu avais même songé à un vocal ! Ceci dit, cela t’avait paru plutôt sordide comme communication. Tu voulais que les choses soient « bien faites » entre vous pour une fois. Tu esquisses un sourire triste et ta respiration devient plus compliquée. L’air est dense. La tension palpable. « Je vais régler ça, ne t’en fais pas. » expliques-tu avec chagrin en guise de « point final », lui laissant le temps d’ingérer et de digérer les informations que tu lui révélais.
New-York looks good on you
Judï Coelho
Messages
Rp posté(s)
Pseudo IRL : Bouh'
Pronom(s) IRL : Elle/She.
Âge IRL : La Trentaine les amis.
Faceclaim : Shawn Mendes.
Crédits : avatar (mikydlady)
Multicomptes : Nope.
Statut actuel : Présence tous les jours, mais une à deux réponses par semaines.
Contact via MP : Bien-sûr.
Warnings : Dépression - Homophobie - Détresse Psychologique.
Âge : Un âge où la vie semble lui échapper. La jeunesse au bout des doigts, si frivole, si indomptable, Judï se perds dans ses pensées au lieu de vivre, de respirer.
Statut civil : Seul, affligé par une rupture amoureuse dont-il est le principal coupable. Une femme qu'il a aimé tant d'année mais dont-il n'est plus capable d'aimer en retour, tourmenter par son soudain désir pour les hommes.
Orientation sexuelle : Paumé, il est impossible pour lui d'admirer un homme. Rien n'est plus outrageant, angoissant d'affronter ses démons, d'être lui-même.
Métier(s)/Étude(s) : Interne en Chirurgie viscérale de quoi avoir mal aux entrailles lui qui n'assume jamais rien.
Quartier de résidence : Dans un petit studio à Manhattan qu'il aimerait pouvoir partager avec un/ou une colocataire.
Image/gif sous l'avatar : Chaque parole a une conséquence. Chaque silence aussi. 8786d0f53160b8d299c06e6fda26d62b0751d8f9
Messages : 782
Rp postés : 22
Date d'inscription : 10/04/2023

   https://wicked-society.forumactif.com/t1869p10-judi-doux-mensonghttps://wicked-society.forumactif.com/t1942-judi-douceurs#39952
Judï Coelho
« Chaque parole a une conséquence.
Chaque silence aussi. »
Lorsqu'elle quitte le salon pour entrer dans la cuisine, tu décides enfin de respirer normalement. Tu ne sais pas pourquoi tu te met dans cet état alors qu'il y a plusieurs heures, tu étais dans ses bras. Certes, ivre, tout comme elle mais loin d'être aussi anxieux. Tu t'installes sur ce vaste canapé, à l'angle pour éviter une nouvelle fois de plus cette promiscuité. Ce n'est pas l'idéal et de toute évidence, il vaut mieux s'abstenir. Maggie revient d'un pas nonchalant vers le salon, une tasse fumante à la main, son thé préféré sans doute. Tu l'as connais par cœur même si elle semblait te connaître. Quelque chose tracasse ses pensées mais tu as l'impression qu'elle essaye de le dissimuler sous un masque, comme a son habitude. "Effectivement, même si j'aurai pu l'éviter." Tu te sens déjà assez pathétique, il fallait que tu craques une nouvelle fois de plus. Certainement, qu'il te fallait ce dérapage pour comprendre réellement ton orientation sexuelle. Etrange, d'être aussi obnubilé par cela. Tu ne regrettes pas d'avoir relever à Maggie ton attirance pour les hommes, tu lui devais la vérité. Tes questionnements incessants, oppressants, ont finis par effilocher la stabilité de votre couple. Tu n'as jamais su ce que tu voulais dans la vie, paumé comme toujours tu continues de l'être. Cependant, tu sembles plus sûr de toi depuis quelques temps. Tes amis sont le remède à tous ces maux, une aide sans faille, sans défaut. Tu l'observes à la dérobée, intrigué par ta présence ici mais tu lui laisse le temps. Tu es d'un naturel patient, tout comme tu sens que quelque chose ne va pas, Maggie fuis ton regard. Qu'as-tu encore fait ? Alors que tu réfléchis à tous les scénarios possibles, rembobinant en arrière ses dernières quarante-huit heures, tu réalises que rien ne te vient à l'esprit. Le silence éternel qui vous lie tous les deux se brise rapidement sous l'aveux de Maggie. Tu as dû mal à saisir les informations tout comme ce bâtonnet blanc présenté devant tes yeux. Tu es loin d'être stupide mais ton cerveau semble ne pas assimiler les informations récentes. "Hein ?" Tu es comme bloqué, figé dans le temps. Maggie est de plus en plus mal à l'aise et sa dernière phrase active en toi quelque chose de surprenant, de nouveau. "Non, surtout pas !" Dis-tu plus fort que prévu à son encontre, la voix tremblante, le cœur battant à tout rompre. Tu réalises que Maggie est enceinte et ça te fais un truc. Seulement, ce n'es pas à toi de prendre cette décision, c'est son corps, tout comme vous n'êtes plus ensemble. "Pardon, je ne voulais pas être aussi brusque, je suis juste un peu surpris. Mais de manière positive, qui l'aurait cru." Dis-tu avec un sourire même si ce n'est pas le moment propice aux rigolades. Tu veux juste lui prouver que tu seras présent pour elle, certainement de manière maladroite mais tu seras toujours là. "Maggie, ne croit pas que je vais t'abandonner. Je suis aussi fautif dans cette histoire. Je ne veux pas que tu sois seule pour gérer cela." Tu sais que ta présence n'est pas la meilleure des solutions pour elle mais tu te dois d'être là.
Invité
avatar
Messages
Rp posté(s)

   
Invité
« Chaque parole a une conséquence.
Chaque silence aussi. »
TW : IVG (évocation) & pensées suicidaires
Bombe lâchée, extraite de tes lippes non sans difficulté. Vérité nue qui te meurtrit le palpitant au gré des aléas, laissant à ton système neuronale le temps d’admettre la réalité. « Enceinte ». Un mot que tu n’oses prononcer, craintive d’y éprouver un attachement. Les responsabilités qui en découlent seront les tiennes puisque tu es « seule » à décider. A assumer. Du moins, c’est le schéma logique que tu avais imaginé en guise de dessein. « Non, surtout pas ! » Tu l’observes, stupéfaite de cette prise de position inattendue. Ferme. Presque violente. Cri de l’âme, peut-être ? Tu décèles les émois tremblants dans la gorge de Judï. « Pardon, je ne voulais pas être aussi brusque, je suis juste un peu surpris. Mais de manière positive, qui l'aurait cru. » Tu fronces tes sourcils, perplexe. Comment cette situation pourrait-elle s’avérer « positive », selon ses propres termes ? Il ne s’agissait nullement d’un jeu ou d’une boutade de l’existence – quoique. Tu ignorais ce que tu avais pu commettre dans ta vie antérieure, Margaret, mais le retour karmique te démontrait que tu avais dû être une sacrée pétasse. Tu baisses les yeux, anxieuse que Judï soit en proie à une envie différente de la tienne. L’impliquer aurait-il été une erreur de calculs ? « Maggie, ne croit pas que je vais t'abandonner. Je suis aussi fautif dans cette histoire. Je ne veux pas que tu sois seule pour gérer cela. » Ton menton se redresse lentement, observant ce garçon que tu avais tant aimé. Que tu aimais encore. Tu sens tes émotions les plus vives animer douloureusement ton muscle cardiaque. Il avait des défauts, certes ; néanmoins, il était capable de douceur et de gentillesse dans de nombreux cas de figure. Comme à cet instant précis. Tu mourrais d’envie de te jeter dans ses bras et de pleurer contre son torse, Maggie. Qu’il te console. Qu’il te rassure. Une attitude que tu aurais pu être tienne, autrefois. Aujourd’hui, tu étais désespérément seule. Tu esquisses alors un sourire attristé envers lui, en dépit du réconfort qu’il tentait de t’apporter. Maigre consolation. « Merci, Judï. » Tu n’avais pas envie de traverser cette tempête sans une main dans la tienne, tu pouvais aisément l’admettre. Quiconque avait une notion de ce qui allait se dérouler ensuite comprendrait qu’il y avait des épreuves faites pour ne pas être vécues sans compagnie. Cela dit, tu n’étais pas convaincue qu’il avait réellement percuté de la lourdeur de tes mots, choisis avec soin. Tu inspires doucement, tes doigts enroulés autour de ta tasse. « Je… » Bon début, bien qu’il n’indique rien d’autre qu’une prise de parole anxiogène. Tu réitères alors l’obtention de l’oxygène, retentant ta chance après ce mauvais départ. « Je n’ai pas l’intention de le garder. » avoues-tu alors, malgré que tu sentais des morceaux de ton cœur se déchirer dans cette torpeur. L’évoque de vive-voix était autrement plus cruel que tu ne l’aurais songé. Tu sens les tremblements de ton corps, parsemé de cette détresse propre à ceux qui doivent prendre des décisions terribles. A contre-cœur. Ton regard se baisse une fois encore sur le liquide parfumé, ne pouvant plus affronter le regard de Judï. « Etant donné notre situation, je pense que c’est ce qu’il y a de mieux. Pour nous. » Acte égoïste ou d’amour ? Toi qui rêvais d’avoir des enfants, autrefois avec Judï, tu laissais cette douce chimère te glisser entre les doigts pour ne pas briser vos avenirs respectifs. Pour ne pas condamner un nouvel être à se sentir non-désiré dans ce monde déjà si navrant. Même si cette perspective te renvoyait à l’affreuse personne que tu étais probablement, Margaret. Tout était allé de travers dans ton existence, en quelques semaines. A tel point que tu n’avais plus qu’une envie : avaler tes cachets et ne jamais te réveiller. Accablée par le poids de tes émotions refoulées, tu sens une larme poindre et rouler le long de ta joue, venant s’écraser sur l’ilot central. D’un revers de la main, tu effaces son sillage sur ton minois, toujours le nez en direction de ta tasse. Dévastée. Anéantie.
Messages
Rp posté(s)

   
Contenu sponsorisé