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((endure & survive)) ft lieb.

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Ses bottes au pied, la tête enfouit sous une voiture, María était dans son élément. Elle avait trouvé sa façon à elle de se convaincre qu'elle allait bien, que tout allait bien, et que rien de ce qui se passait dans sa vie ne l’affectait vraiment. Elle avait perdue beaucoup, presque tout. Elle était convaincue d'avoir pris la bonne décision, pour elle, pour eux. Mais son sourire, sa joie de vivre, son bonheur étaient devenus des dommages collatéraux. Pourtant, elle avait raison, non ? Elle avait essayé de se convaincre du contraire, en vain. Les signes étaient là, son conjoint lancé dans une route qui ne lui était que trop familière. Un dangereux penchant qui ne se terminerait que dans la tristesse et le compromis. Mais elle s'était promis, bien avant qu'elle ne le rencontre, qu'elle tombe amoureuse et qu'il construise une vie ensemble, elle s'était promis de ne jamais compromettre. Qui elle était, ce qu'elle représentait et ce qu'elle accepterait. L'homme qu'elle aimait, et aimait probablement encore d'une façon ou d'une autre, changeait, et elle ne pouvait pas le suivre. C'était plus fort qu'elle. Plus fort qu'eux. La peur de ce qu'il devenait était si grande qu'elle ne savait l'exprimer. Elle lui tournait juste le dos, lui disant que sa tristesse à lui, sa culpabilité était plus fort qu'elle, plus fort qu'eux. Qu'elle ne pouvait vivre avec le fantôme de lui-même qu'il était devenu. Avec une signature ancrée, elle détruisait un futur commun qu'ils s'étaient promis. Un divorce qui entraînait des sentiments conflictuels, et aucun bonheur. Aucun soulagement. Qu'un deuil de ce qu'ils étaient, sont et pourraient être. Et comme des années auparavant, il ne restait qu'elle. Dans son Bronx natale. Chaussant les chaussures de l'homme qui l'avait élevé, cet homme qui la hantait encore des années après son décès, cet homme pour qui elle éprouve encore et toujours des émotions conflictuelles. Se perdant sous 2 tonnes de mécanique qu'elle pouvait réparer.

@Lieb Martens
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(OOTD) Des semaines qu'il retrouve ce carton en poussant la porte de son appartement du Queens et des semaines qu'il se promet, tôt ou tard, de traverser la ville pour le lui rendre. Impossible, comme tétanisé à l'idée simple de laisser son regard glisser dans le sien et d'avoir à y lire toute la déception causée. Je t'ai blessée, il en est parfaitement conscient et pourtant, il ne l'assume toujours pas. J'ai causé notre rupture, c'est un fait, immuable, désormais. La signature avait mit un terme à ce qu'ils étaient, à ce qu'ils avaient. La vente de l'appartement qu'ils occupaient ensemble avait été le dernier point de rupture. Depuis, ils ne s'étaient pas vraiment revus et chaque jour, Lieb, repoussait l'échéance du moment où il briserait cette dernière promesse faite en silence. Nous ne nous retrouverons pas.
Pourtant, aujourd'hui, après toutes les récentes déconvenues, il croit que c'est le moment. Bon ou mauvais, il s'en moque complètement même si devant la vitre de sa salle de bains, il se frotte les dents deux fois pour être certain que l'haleine ne reflètera pas l'alcool ingurgité la veille. Gueule de bois qu'il tente, tant bien que mal, de maquiller par des trombes d'eau appliquées sur le derme endormi et sous une coupe de cheveux qui se veut presque soignée. Un look savamment étudié pour donner l'impression qu'il s'en remet, qu'il relève la tête alors qu'en réalité, il n'a fait que plonger. L'estomac qui se tord lorsque le taxi le dépose devant le garage. Le temps qui se fige. Depuis quand ne nous sommes nous pas revus ? Des mois ? Des semaines ? Des jours ? Parfois, il a l'sentiment qu'elle est encore près de lui quand il ferme les yeux. Parfois, il a l'sentiment qu'ils n'ont jamais existé... plus d'un an après l'accident qui a tout changé, Lieb n'est plus que le reflet de son ombre, comme s'il s'éteignait chaque jour un peu plus. Il pousse la porte le coeur lourd. J'ai peur parce que je t'aime encore, il souffle. Elle est là, si proche de lui qu'il pourrait presque sentir son parfum. Il ferme les yeux, se concentre. Quand il les ouvre à nouveau, elle s'est déjà tournée vers lui, sans doute que la porte qui s'est fermée derrière lui a attiré son attention. Salut... Maria. il dit d'une voix étranglée, le carton entre les mains serrées. La terre s'ouvre en deux, prête à le dévorer. Je... je ne te dérange pas ? peut-être qu'il aurait dû téléphoner avant de venir, n'est-ce pas ?