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fb › may we find solace in art (reggie)

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may we find solace in art
w/ ✰ jian & reggie
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(FEBRUARY 2018) Être un peu en avance sur l'horaire prévu. Profiter de l'avance pour finir ce tube de nicotine qu'elle a glisser entre ses lèvres. Avoir les mains gelées par le froid, mais être toujours assez courageuse pour l'affronter afin de s'en griller une. Chasser cette odeur de tabac ou plus exactement la masquer avec cette pâte à mâcher à la chlorophylle. Pas certaine que ça fonctionne mais trouver le goût appréciable en bouche. Jeter un coup d'œil une dernière fois à cet impressionnant immeuble et se frotter les mains l'une contre l'autre, dès l'instant où elle se trouve à l'intérieur. Sortir son téléphone de son sac et espérer un message d'annulation, qui ne vient malheureusement pas. S'être fait embarquer sans le vouloir et sans pouvoir décliner, dans cette journée par ses parents ou plus exactement par son père. Être intelligente à bien des égards mais pas assez pour saisir qu'il s'agit d'un date. Ne pas comprendre les signes alors qu'ils étaient là juste sous le bout de son nez. Avoir simplement hausser les épaules en guise d'approbation pour un atelier créatif à deux. Ne pas montrer grand intérêt pour ce prénom qui ne cesse de revenir dans la bouche de son père mais saisir que c'est avec un certain Reginald qu'elle va le faire. Supposer que son père tente juste de bien faire vu que ce n'est pas la première fois que ce genre de situation se produit. Finir par déboutonner sa veste, la chaleur de la pièce se faisant ressentir dans l'ensemble de son être. Regarder son reflet dans l'un des miroirs de la pièce et être très fan de cette jupe en cuir qui donne un effet de profondeur à ses jambes. Mais vu le froid extérieur, le pull vert émeraude qu'elle porte n'a pas été de refus. Ses yeux ne cessent de fixer les personnes qui pénètrent dans le bâtiment mais toujours aucune trace de son partenaire du jour. Les pas qui résonnent dans le hall, observant avec attention l'écriteau face à elle, expliquant la marche à suivre pour l'atelier du jour. Au même moment, son téléphone se met à vibrer. Lire le message et comprendre que l'homme qui vient d'arriver est là pour elle. Le sourire qui s'installe sur ses lèvres, un léger signe de main en guise de salutation. « Reginald, je suppose ? » questionne-t-elle, un peu bêtement. Le regarder de haut en bas, sans la moindre gêne. « T'es bien plus charmant qu'en photo. » lâche-t-elle. Ne pas avoir de filtres et dire très souvent ce qu'elle pense, sans même s'en rendre compte. « On m'avait vendu un atelier cuisine et d'après ce que je comprends, on va faire de la peinture. J'espère que t'es pas trop déçu ? » demande-t-elle en pointant du doigt, l'écriteau qu'elle lisait quelques secondes plus tôt. « J'ai cru que tu m'envoyais un message pour m'annoncer que tu ne viendrais pas. » lance-t-elle. Et dans le fond, elle est presque un peu déçue qu'il soit venu. Elle aurait bien fait demi-tour pour rentrer chez elle, sous un plaid et devant une série ou un manga. Mais maintenant qu'il est là, autant suivre le programme de la journée, non ?

@Reginald Mizuno
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w/ ✰ jian & reggie
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(FEBRUARY 2018) Quatorze heures vingt-cinq. Les aiguilles qui se chevauchent, la jambe qui bat un rythme particulier, la musique qui se crache dans les oreilles. Du bon vieux rock comme il l'aime, Reggie ; des percussions qui frappent les synapses, le cerveau qui s'agite au même tempo que la cheville. Il doit finir ce tableau, il l'a promis. La patronne a secoué la tête, lui a dit "t'es décidément un sacré numéro, Reggie". S'est presque offusquée, il en est sûr, de l'avoir vu autant se donner pour un stage, au point de même dédier ses heures à des tâches chronophages, des semaines après. Il faut dire aussi qu'il avait bien accroché avec le boss, au point de... "Oh l'idiot." Ça naît du coin de la bouche, ça devient un sourire, des éclats de rire, il rit comme un crétin à son bureau ; au moins, la jambe ne bat plus un drôle de tempo. Coup du destin ou enlacé par la chance, il se dépêche, veut avancer ; pas le temps de finir aujourd'hui, finalement, mais il ne s'en veut pas. Un engagement pour un autre. Il dévale les escaliers, pas après pas, les jambes qui se la jouent touches d'un piano enragé, et puis pose son badge, en bas, repousse la barrière, et dans la rue, à nouveau, il court. C'est une affaire de minutes, sans doute ; mais en même temps, son marathon ne dure finalement qu'une poignée de secondes. Le soleil tape fort, qu'il se dit, il essuie ses tempes du revers de sa manche, défait le bouton de sa veste, puis la retire entièrement, la glisse sur son bras, se tient bien droit dans le métro qui s'agite. Il connaît la ville par coeur, Reggie, il a le dédale des sorties souterraines gravé à même le myocarde ; bien plus stylé qu'un tatouage banal, bien plus détaillé aussi, quand il se le fera encrer pour de bon sur l'épiderme, il souffrira. Pour l'instant, il dégaine son téléphone, souffle du bout des lèvres le prénom de la fille. C'est joli, Jian. Et elle a un beau sourire, il l'a vu sur les photos dégainées par le père de son rendez-vous du jour. Quand on lui a proposé la rencontre, il a acquiescé, plus par politesse que par réelle attirance, et ça a fait bondir de joie le type ; Reginald, bien plus calme, s'est noté la date, le numéro, le prénom, et même la couleur préférée de Jian, pour être sûr qu'elle ait une bonne image. Écran dans la main droite, il écrit en même temps qu'il marche, dépasse au pas agité les badauds, lui écrit qu'il arrive ; elle s'en doute, elle le voit arriver en même temps que le message a dû faire vibrer sa paume. Signe de main rendu, sourire apaisé d'une commissure à l'autre, il répond sans un seul signe d'essoufflement. "Salut, Jian." Il montre les dents, sourire qui s'étire, quand elle le complimente, enchaîne aussitôt sur l'atelier ; est-ce qu'elle est stressée ? Reginald est doué pour apaiser les nerfs tourmentés. De sa voix la plus assurée, maître oiseau perché sur la branche la plus haute de la Grosse Pomme, il rit doucement, et puis il répond, du tac au tac. "Je suis absolument naze de chez naze en peinture. Mais... Ça se tente, ça va être marrant. Tu as un très beau pull, j'espère qu'il restera vert, surtout." Il donne le ton, commence à marcher, balaie de sa main l'air. "J'avais très envie de te rencontrer. Et j'avais bien noté qu'on devait se rejoindre aujourd'hui. Désolé pour mon retard..." Il passe une main dans ses cheveux, les désordonne à peine, puis ouvre pour de bon la voie, la porte qu'il tient en se retournant dans un énième sourire.

@Jian Jenkins