feelin'blue (buster)

Feelin'blue

Un léger rire s'échappait d'entre ses lèvres. Comme si elle avait beaucoup de plans ce soir. Elle passa une main nerveuse dans ses longues mèches brune avant de reposer ses iris sur son patron. - Oh rassurez-vous. J'avais simplement l'intention d'enfiler un pyjama et d'aller dormir. Mon fiancé, il est probablement au bar avec ses amis. C'est là qu'il y passe le plus clair de son temps. Puis, vint les confidences. Quelque chose qu'elle ne s'attendait pas du tout. Soudainement, son visage se décomposa pour offrir une expression plus triste. - Oui, on a une vague idée de ce qui se passe par ici .. Mais on ne connaît pas les détails. Ne vous forcez pas à en parler si c'est trop difficile pour vous Monsieur Nauru. Attendez... Elle joint son bras au sien pour lui prendre dessus-dessous, venant l'entraîner avec elle. Ce n'était pas debout dans cette salle sombre qu'ils auraient une bonne conversation. Finalement, son chemin se dirigea au bureau de Monsieur Nauru. Elle lui fit signe de s'installer sur les fauteuils, beaucoup trop confortable, tandis qu'elle prit place en face de lui. - Je vous écoute .. Mais si c'est trop souffrant d'en parler, n'hésitez pas ! Je ne vais pas juger sur rien du tout. Par réflexe, elle glissa sa main à la sienne pour lui faire comprendre qu'elle le supportait et qu'elle serait là peu importe les mots qui sortiraient de sa bouche. Le bout de ses doigts glissait contre sa peau, en appréciant presque ce contact.

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@Ella Lehman

état comateux - coma
« Oh rassurez-vous. J’avais simplement l’intention d’enfiler un pyjama et d’aller dormir. Mon fiancé, il est probablement au bar avec ses amis. C’est là qu’il y passe le plus clair de son temps. » Les lèvres s’entrouvrent et se referment. Il ne dira pas encore quelque chose au sujet de ce fiancé. Pas encore. Pas tout de suite.

« Oui, on a une vague idée de ce qui se passe par ici ... Mais on ne connaît pas les détails. Ne vous forcez pas à en parler si c'est trop difficile pour vous Monsieur Nauru. Attendez... » Le géant ne l’est plus. Il est désormais un homme comme les autres, conduit par celle qui remplit le rôle d’une confidente, d’une amie. A vrai dire, elle est au bon moment au bon endroit … sans qu’il ne soit espéré quoique ce soit. Finalement, il s’enfonce dans ce fauteuil pour relever la tête et lui faire face. Elle l’observe avec cette bienveillance, cette douceur qu’il ne lui connaissait pas encore. « Je vous écoute... Mais si c’est trop souffrant d’en parler, n’hésitez pas ! Je ne vais pas juger sur rien du tout. » La main d’Ella se pose sur la sienne et son regard s’écrase soudainement sur celle-ci. Un geste de tendresse, il ne les connaissait plus. Les personnes qui s’approchaient de lui se faisaient rares, si rares qu’il se surprit à apprécier ce geste aux apparences anodines. « L’état d’Aura s’aggrave … au point de remettre en question le pourquoi on ne la laisse pas partir. » Il se pince les lèvres. « Et ce genre de décision, je ne peux pas les prendre, seul. Ses parents refusent catégoriquement de me laisser prendre la moindre décision, le message a été suffisamment clair il y a trois ans, quand son état a également été critique. » Ses doigts lâchent les siens pour finalement venir se frotter sur ses cuisses. « Il semblerait qu’elle ait envie de partir et que nous, on essaie de l’en empêcher … j’ai été égoiste pendant trop d’années à vouloir la garder avec moi, ici … mais il semblerait que les doc’ ont raison, il semblerait que le moment de se confronter à la réalité est arrivée. » Il relève la tête pour l’observer et secoue la tête de droite à gauche.

« Comment est-ce possible que votre fiancé soit dans un bar pendant que vous soyez ici, ou chez vous ? Est-ce qu’il faut que j’aille le secouer moi-même pour lui faire reprendre ses esprits ? » demande-t-il en laissant échapper un léger éclat de rire. « Un mot de votre part, Ella et j’y vais. »

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@Buster Nauru

Elle avait entendu des bruits de couloirs depuis le début. Des rumeurs ce qu'il arrivait à la femme de Buster. Elle était très malade, elle le savait mais aujourd'hui, elle réalisait que c'était beaucoup plus grave qu'elle ne le pensait. - Je sais que ça sera difficile de prendre cette décision, mais je crois qu'il faut que vous appeliez ses parents et que vous discutiez de tout ça, ensemble. Lorsqu'il retire sa main, elle en profite pour approcher le fauteuil du sien pour poser une de ses mains dans son dos. Elle le caressait doucement, seulement un geste de réconfort, rien n'ayant un double sens. - Ce n'est pas égoïste du tout Monsieur Nauru, c'est simplement de l'amour. C'est votre femme, c'est normal que vous vouliez la garder près de vous. C'est humain d'avoir de l'espoir, de croire que soudainement elle ira mieux et que les choses s'arrangeront. Sachez simplement que peu importe la décision que vous prendrez, personne n'a le droit de vous juger. Elle soupire. - Je n'aurai jamais la prétention de dire que je comprends ce que vous ressentez, je ne souhaite ça à personne d'ailleurs. Mais .. Si tout ce monde autour de vous devient bruyant, difficile et incompréhensible. Je serai là n'importe quand, il suffit que vous me disiez ; Nous avons une réunion importante et je comprendrai !

Lorsqu'il parla de son fiancé, elle se redressa d'un coup, venant plaquer son dos au fauteuil et laisser un long soupir s'échapper d'entre ses lèvres. - Alors là .. Vous entrez dans un sujet difficile ! Elle s'interrompt, venant plaquer ses mains sur son visage. - C'est le genre de type qui préfère passer une soirée au bar avec ses amis ou jouer toute la journée aux jeux vidéo plutôt que d'être avec moi. Je suis probablement certaine qu'il voit une femme différente à chaque jour. Je ne pense pas qu'il est prêt à se marier. J'ai besoin de .. plus. Elle relevait son visage envers elle, plongeant son regard au sien.

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@Ella Lehman

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« Je sais que ça sera difficile de prendre cette décision, mais je crois qu'il faut que vous appeliez ses parents et que vous discutiez de tout ça, ensemble.» « Je sais » soupire-t-il parce qu’il sait qu’ils vont lui dire qu’il ne peut pas tuer leur fille. Il ne peut pas arrêter ces machines qui permettent encore à son cœur de battre. Il ne peut pas. Ils lui ont déjà dit, un bon milliard de fois. « Ce n'est pas égoïste du tout Monsieur Nauru, c'est simplement de l'amour. C'est votre femme, c'est normal que vous vouliez la garder près de vous. C'est humain d'avoir de l'espoir, de croire que soudainement elle ira mieux et que les choses s'arrangeront. Sachez simplement que peu importe la décision que vous prendrez, personne n'a le droit de vous juger.» « Les premières semaines, les premiers mois, les premières années même, on pouvait avoir de l’espoir sans que l’on ne me prenne pour un fou … mais après sept ans, il faut commencer à accepter la réalité … et voir ce qu’il se passe réellement. » Sept ans passés à vivre à demi-mot. Il tourne la tête vers elle. « Je n’aurai jamais la prétention de dire que je comprends ce que vous ressentez, je ne souhaite ça à personne d’ailleurs. Mais … si tout ce monde autour de vous devient bruyant, difficile et incompréhensible. Je serai là n’importe quand, il suffit que vous me disiez : nous avons une réunion importante et je comprendrai ! » Ses lèvres s’étirent en un tendre sourire alors qu’il se penche vers elle pour venir faire en sorte que son épaule rencontre la sienne. « Je ne sais pas si je mérite de vous avoir, Ella. »

Il se rend compte en abordant le sujet du partenaire de sa vie que quelque chose change. Elle se fige presque. « Alors là … vous entrez dans un sujet difficile ! » « Je m’y connais bien … » ironise-t-il en haussant les épaules. « C'est le genre de type qui préfère passer une soirée au bar avec ses amis ou jouer toute la journée aux jeux vidéo plutôt que d'être avec moi. Je suis probablement certaine qu'il voit une femme différente à chaque jour. Je ne pense pas qu'il est prêt à se marier. J'ai besoin de ... plus. » La tête penchée sur le côté, il fronce les sourcils. « Ça ne ressemble pas vraiment au type idéal … », il hausse les épaules, « je ne vais pas me permettre de dire quoique ce soit … car je connais aussi le mythe du bad boy qui plait un peu trop à la gente féminine mais sincèrement, », sa main se pose sur le genou de la jeune femme, « vous êtes le genre de personne pour qui on devrait se battre. Vous ne devriez pas vous contenter de ça. »

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@Buster Nauru

- Je ne connais absolument pas la médecine et ces termes et je ne veux pas vous donner de faux espoirs mais .. Peut-être est-ce qu'il y a encore de l'espoir ? Que les choses peuvent s'arranger ? C'est vrai qu'après sept ans, l'espoir n'était plus trop au rendez-vous mais parfois, les miracles pouvaient parfois arriver. Épaule contre la sienne, elle vint y déposer lentement sa tête. - Mais bien sûr Monsieur Nauru ! Elle rigole. - Au moins je sais que vous n'êtes pas juste un patron sévère maintenant.. Oui, oui, c'est ce que tout le monde du bureau pense ! Son timbre de voix était joueur. Évidemment, les employés l'aimaient beaucoup, elle rigolait afin de le faire sourire un peu.

Elle leva sa main en l'air, observant la bague qui trônait fièrement sur son doigt. Elle rêvait de plus, de beaucoup plus. Une relation passionnelle, fusionnelle. - Il n'est pas badboy, il est simplement .. Je ne sais même pas. Vous savez, j'ai trouvé un cheveu blond l'autre fois, dans notre lit. Puis .. Un autre jour, il y avait un rouge à lèvres dans sa voiture, qui ne m'appartenait même pas. Je commence à comprendre ce qu'il trame. Ses yeux se posent sur la main de son patron et elle relève le regard lentement en sa direction, passant par sa main, son bras, sa nuque et finalement ses lèvres. Elle semblait bloquer sur les lèvres de l'homme, sa respiration qui se saccadait un peu. Visage qui s'approchait lentement du sien, elle recula, joues rosées. - Peut-être que c'est le genre d'amour que je mérite.

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@Ella Lehman

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« Je ne connais absolument pas la médecine et ces termes et je ne veux pas vous donner de faux espoirs mais ... Peut-être est-ce qu'il y a encore de l'espoir ? » En guise de réponse, un signe de la tête. De droite à gauche. Le jour où Aura avait arrêté de respirer par elle-même, on lui avait clairement fait comprendre qu’elle ne se réveillerait pas et si jamais par jamais, elle se réveillerait, elle ne serait plus jamais la femme qu’il ait pu connaître. Ce message, il l’avait reçu seul, dans le couloir de la clinique … alors que les parents de son épouse étaient en chemin et n'auront que la version sucrée, moins grave … on préserve toujours un peu plus les parents. Il a remarqué.

« Mais bien sûr Monsieur Nauru ! Au moins je sais que vous n'êtes pas juste un patron sévère maintenant... Oui, oui, c'est ce que tout le monde du bureau pense ! » « Hé » lance-t-il en faisant semblant de se plaindre d’une potentielle réputation. Il était perfectionniste et parfois – un peu trop souvent – exigeant mais il était le genre de patron qui restait proche de ses employés tout en leur laissant suffisamment d’espace libre pour pouvoir se plaindre de lui, et de ses décisions. Il sait que c’est tout aussi important.

« Il n'est pas badboy, il est simplement ... – il l’observe, arquant un sourcil en attendant un adjectif pouvant qualifier ce comportement – Je ne sais même pas. Vous savez, j'ai trouvé un cheveu blond l'autre fois, dans notre lit. Puis ... Un autre jour, il y avait un rouge à lèvres dans sa voiture, qui ne m'appartenait même pas. Je commence à comprendre ce qu'il trame. » Il fronce les sourcils pour finalement s’attendrir au moment où elle croise son regard. Il s’y perd un instant, se souvenant des moments partagés ensemble au sein de cette entreprise. Leur complicité n’était plus à prouver et ce soir, elle le lui prouvait une fois de plus … ils s’entendaient sans vraiment chercher à se comprendre. C’était intuitif, instinctif. Incapable de détourner le regard, il sent son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine. « Peut-être que c’est le genre d’amour que je mérite. » « Bien sûr que non », souffle-t-il aussitôt, offusqué. « par contre, vous méritez vous aussi de sortir et de voir que le monde ne se limite pas à ce type … » Il tapote doucement son genou pour finalement se lever et lui tendre la main. « Rien de prévu ce soir, je crois me souvenir … non ? » Il esquisse un sourire. « Je paie le premier verre. »