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dear self : in 3-6 months, imma make you proud (barbie)

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(( dear self : in 3-6 months, imma make you proud ))

Début d'après midi. L'estomac grondait depuis bientôt une heure et l'envie de manger se faisait de plus en plus ressentir. Forest essayait au mieux de s'organiser dans ses dépenses, car avec le peu qu'il avait, il ne pouvait pas se faire un River Café aisément. Même un MacDo serait compliqué et pourtant, dieu sait à quel point il avait envie d'un burger là, immédiatement. Tant pis, ça sera pour plus tard. Il lui restait quelques dollars, mais pas assez pour s'offrir un tel repas. Le chinois où il allait habituellement et où il pouvait espérer des restes donnés par les proprios gratuitement n'était pas ouvert en ce moment pour cause de rénovation. Tant pis, ce sera pour plus tard.
Il était du côté de Manhattan où la population était dense en cette période de Noël, lorsqu'il entra dans un petit supermarché dans le but de trouver quelque chose de mangeable. Il avait repéré le four à micro onde à l'entrée laissé exprès pour les plats préparés à manger en pique nique pendant les pauses. Ici à New York, tout le monde travaillait tout les jours, la ville ne s'arrêtait jamais. Son choix s'était arrêté sur un plat de Mac&Cheese de la marque prix, et lorsqu'il paya, il prit les couvert en bois mis à disposition. L'odeur de cheddar dégagé à la cuisson du plat était assez forte, mais pour un estomac affamé comme celui de Forest, c'était un puissant aphrodisiaque pour le nez et le ventre.
Il venait d'entamer son plat, isolé devant la petite vitre qui donnait sur la rue, quand tout à coup un agent de la sécurité vint l'aborder d'un air très mécontent. "Mhhhh?" se contenta t-il de sortir, un peu à l'ouest. De toute évidence, il ne s'attendait pas à ce qui allait suivre.
- Ton sac.
Forest avait aussitôt cessé de faire quoique ce soit, comme si on venait de lui lancer un sort d'immobilité. Il avait laissé échapper la fourchette en bois de ses doigts et observait à présent l'agent d'un air stupéfait. "Euh... d'accord, mais pourquoi ça?"
Le fait de n'obtenir qu'un grognement en réponse tandis qu'on ouvrait sa sacoche pour fouiller ne l'enchanta guère. On l'avait déjà fouillé, mais jamais on ne lui avait encore fait ressentir qu'il était un voyou. Alors certes, il avait déjà volé et il le faisait encore quand il n'avait plus le choix, mais pour cette fois, il avait fait les choses correctement. Quand la fouille de la sacoche fut terminée, l'agent se redressa et mais son regard noir était toujours présent. "Il va falloir me suivre monsieur, il va falloir vous déshabiller."
Non, là, c'était trop. Forest se recula d'un coup tout en se collant à la parois derrière lui, tel un animal qui venait d'être pris dans un piège. Il cherchait déjà du regard une issue, même si l'idée que l'agent de sécu soit armé ne le séduisait guère quant à une tentative d'évasion. Une évasion pourquoi d'ailleurs? Il était parfaitement innocent! "Mais j'ai rien fait, il en est hors de question!" protesta t-il alors.
- Oh ferme ta gueule un peu, une femme t'as vu alors ne fais pas l'innocent!
Complètement sonné, même foudroyé, Forest dévisagea l'homme les yeux grands ouverts en se demandant qui il avait pu irriter pour recevoir de telles accusations en retour. Certes, il savait que sa condition, dont son apparence ce jour là s'avérait être remarquée, pouvait irriter certaines personnes, mais pas à ce point! En deux ans, c'était la première fois que ça lui arrivait. Il sentait d'ailleurs les nombreux regard sur lui, et cherchait la pitié chez les paires de yeux posés sur lui dans le but d'obtenir de l'aide. Peine perdue au fond, il savait qu'il n'aurait pas le choix. Là, tout de suite, il avait le sentiment d'être une bête de foire qui allait passer un moment humiliant pour des accusations infondées.

FT   @Barbie Arnauld  - Code by Midnight shadow


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(( dear self : in 3-6 months, imma make you proud ))

Soleil zénith, soleil lueur, soleil bandeau. Les yeux qui sont barrés d'une lumière qui aveugle, les iris qui papillonnent sous les paupières. Barbara s'agite, en marchant, il se recoiffe dans des impulsions multipliées, les phalanges qui glissent, les mèches de cheveux qui s'enroulent autour des doigts. Boucles d'un jour, d'une semaine, d'un mois ; boucles d'un an et demi, probablement, un an et demi à ne pas se coiffer, les cheveux bien plus longs qu'ils ne l'ont jamais été. Un matin, il se lèvera du bon pied, fera grincer le plancher en avançant, à pas feutrés pourtant. S'étirera en même temps qu'il écartera les rideaux, ouvrira la fenêtre, le corps nu balayé d'une brise, le derme percuté, il bâillera. Quelques autres ronds de jambe, brosse à dents, miroir, cheveux frottés, et puis il se dira que c'est le jour ; il faudra qu'il prenne rendez-vous, ou bien peut-être s'échappera-t-il sur une avenue, s'arrêtera à la première échoppe. Cent coup de ciseaux, dix axes de peigne, et il reprendrait sur lui le reflet de ce qu'il avait été autrefois. En attendant, Barbara se lève du mauvais pied, ses pas sont lourds, le vent fait frissonner sa clavicule, et il grogne.

Un peu moins, ces derniers temps. Un peu moins, depuis qu'il a rêvé d'un corps entier comme drap, de nouveau. Un peu moins, et ça suffit à lui arracher un sourire en coin.

Barbie continue ses promenades, il se plaint du soleil, pense trop fort au bruit. Voit Seth à tous les coins de rue. Seth qui lui en veut, d'avoir embrassé Lieb. Seth qui pointe son doigt cassé en direction de lui. Seth qui réclame des explications, Seth qui ouvre grand sa bouche, vole tout l'oxygène des dédales de boulevards. Seth est là, à chaque rétroviseur, dans chaque ombre, et c'est peut-être pour ça que Barbie accepte de se cramer la rétine. Il aura fallu que tu meures pour que je commence à te craindre. Seth est partout, sauf à la lumière. Alors Barbie fait tinter la clochette vintage d'une porte en verre qu'il pousse, supérette dans laquelle il s'engouffre. Il tire sa capuche sur son front, baisse les yeux, parcoure les allées au hasard. Fuit les très rares regards, par-dessus les paquets de crackers. S'approche d'un réfrigérateur, voit les sodas presque givrés, tire sur la poignée. Se sent arctique, les joues qui s'embrasent, le coeur qui se gonfle de verglas. C'est apaisant, les pensées gelées. C'est doux, mais c'est douloureux, c'est l'inertie totale. Il inspire, gonfle fort ses poumons, les brûle d'un air réfrigéré. Les yeux fermés, soupire, ça doit faire un nuage, les frigos deviennent des ciels, à n'en pas douter ; lui attrape une canette au hasard, referme la porte dans un soupir, cherche le prix du regard. Les yeux qui se lèvent. La canette qui lui échappe, dans un sursaut, un cri étouffé. L'ombre de Seth derrière lui, dans le reflet. Il ramasse, se hâte d'aller aux caisses. Voit un gamin qui fait cuire de la bouffe, dans un coin ; gamin sur les yeux en tout cas, les étincelles folles de la jeunesse qui crépitent, font des feux d'artifice. En réalité, ils ne doivent pas être si différents l'un de l'autre, côté âge. Le patron lui fait signe qu'il revient, Barbie s'appuie sur le bord du comptoir, voit le type s'approcher du gars de la sécurité, et puis celui-ci qui trace sa route. Il entend les dents grincer, il entend la mâchoire craquer, et il comprend très rapidement ce qu'il se passe. Billet tendu "gardez la monnaie", pas de sourire, pas d'échange, pas un au revoir, il avance à grand pas. Le blond est plaqué contre la vitre, il a peur, ça se voit dans les pupilles, et Barbie s'inonde d'une colère neuve en entendant de loin la grosse voix qui porte. Ladite femme est là, dans un coin, elle regarde, tremblante encore, comme si un tigre s'était échappé du zoo de Central Park. Barbara lève les yeux au ciel, tant pis si ça se voit sur la caméra. "On peut se détendre un peu ? Il te dit qu'il a rien volé." Le ton amer, des mois à faire grimper l'acide dans la bouche, alors les syllabes en sont imbibées. Il aboie, chien meneur de troupeau. Plus qu'à un mètre, et il avance encore, les yeux plongés dans ceux du gars de la sécurité, qui regarde méchamment. "T'as pas des caméras à vérifier ? C'type là était en train de manger, il allait pas se casser en un courant d'air. Surtout que tu l'accuses d'avoir volé quoi ?..." Faussement rieur, rictus moqueur.

FT   @Forest Redfield  - Code by Midnight shadow




3768101868 3768101868 3768101868 désolé pour mon retard, grosse période pour moi en ce moment p43msc