red carpet (fitz)

tw : aucun

((OOTD)) Ton regard se posa sur ton reflet dans la vitre, tu passas une main dans tes cheveux et remis en place le cole de ta chemise. C’était le moment, la porte s’ouvrit et tu sortis le premier, suivi de près par les autres membres du groupe Purple Night. Tu saluas les journalistes de manière professionnelle. T’as jamais été le plus à l’aise sur un tapis rouge mais tu fais de ton mieux. Les photos s’enchainèrent et tu pus finalement entrer dans la salle de remise des prix. Ta table était juste à côté de celle de Fitzgerald Dante. Ce n’est pas ton style de musique d’ordinaire, mais tu l’as déjà entendu et vu plusieurs fois à la télé. Il n’était pas encore arrivé, puisqu’il n’y avait encore personne à cette table. Tu attrapas une bouteille d’eau et bu quelques gorgées, discutant joyeusement avec les autres membres de ton groupe. Tu cherchas du regard Jieun, mais impossible de la voir. Tu ne saurais dire combien de temps est passé, tu as discuté avec quelques personnes connus et quand tu retournas la tête vers la table voisine, il était installé. « bonsoir » dis-tu poliment, tu te réinstallas à table, étant quasiment assis à côté de lui au final en vue de la position des tables.

La soirée commença, il n’y a eu aucun prix pour vous car vous êtes en train de préparer votre comeback. Tu applaudis à la fin et tu finis par t’éclipser en direction des coulisses pour aller au petit coin. Tu ressortis aussi vite, traversant le couloir en t’essuyant les mains sans réellement regarder autour de toi. Tu finis par te cogner à quelqu’un, tu fis un pas en arrière. « désolé » dis-tu distinctivement. Tu relevas les yeux et retombas sur ton voisin de table.

tw : aucun

Soirée de paillettes, soirée d'explosions, sur les tapis rouges les artistes ont sorti les tenues les plus chics, ou les plus colorées, ou les plus audacieuses, ou bien parfois les trois à la fois. Demain, ils feront tous la couverture d'un magazine à la mode, qui détaillera avec force mots splendides, le travail de la grande maison de couture qui se sera penché sur les mensurations du dernier acteur à la mode. J'ai soupiré, en voyant le carton d'invitation. Soupiré, non pas par lassitude - j'adorais les cérémonies de remise de prix, particulièrement dans notre monde, où la pop croisait le rock, oubliant parfois même qu'il y avait pu avoir des duos, se reconnaissant de loin. Soupiré parce que je ne comprenais toujours pas ce que le tout Hollywood venait foutre dans les soirées des prix musicaux ; on les avait déjà vu prendre nos places en poussant la chansonnette dans leurs films, et on n'avait rien dit, on avait accusé le coup, haussé les épaules, malgré les rumeurs qui circulaient dans le milieu. Mais de savoir qu'il faudrait maintenant chaque année se taper à sa table la nouvelle coqueluche du cinéma américain, ou la nouvelle fiancée du continent, supporter les rires poussés, les émotions feintes - je ne leur faisais jamais confiance, à ces théâtreux -, tout en gardant un sourire sur les lèvres... C'était trop pour moi. Alors, j'avais mis l'accent sur l'avant ; sur le moment où je me sentais briller, devenir astre, sur le tapis, costume taillé par une belle dynastie italienne. Le tissu bleu roi, les coupes géométriques discrètes, élégantes, mais sophistiquées, une chemise à rayures presque iridescente, faite d'une palette bleutée ; il n'en fallait pas plus pour affoler les flashs. À table, sans surprise ; l'actrice de la dernière comédie romantique à ma gauche, et à ma droite un vieux monument du rock psychédélique, qui avait au moins l'avantage de confier de belles anecdotes et de me prendre dans ses bras, conseils murmurés aux oreilles, quand vint le moment d'applaudir ma victoire. Meilleur album de l'année remporté, la jaquette mauve affichée en grand format sur scène, un rapide discours, et puis la fin des applaudissements, les coulisses, la joie, les sauts, les bonds dans tous les sens, ça crie, ça pleure, ça rigole, ça parle fort, et je n'échappe pas à la règle. Ne quitte la grande salle en arrière-scène qu'en tournant la tête dans une énième blague, me trompant sans doute de couloir, Minotaure à deux balles ; et tu me percutes. Un rictus pour remplacer le sourire - don't rain on my parade -, mais la main sur ton épaule, les phéromones toujours à fond, exultant un bonheur solaire. "Excuse, j'regardais pas où j'allais. Rien de cassé ?" Ouais, t'as de la chance ; tellement satisfait ce soir, tellement euphorique cette nuit, que j't'engueule même pas d'avoir mordillé mes omoplates.

tw : aucun

((OOTD)) On ne peut pas dire que tu te sentais à l’aise dans ce genre d’événement, tu savais pourtant bien jouer la comédie. En tant que leader du groupe, tu étais un peu l’image des Purple Nigh et il était hors de question que tu perdes la face dans ce genre de prestation. Tu as applaudis, tu es resté naturel quand les caméras te sont pointés dessus. La soirée étant terminée, tu t’éclipsas pour te rendre au petit coin. Tu ne fis pas attention en tournant, te séchant encore les mains avec du papier. Tu t’excuses rapidement, remarquant alors qu’il s’agissait du roi du Rock’n’roll. Il semblait heureux, il faut dire qu’il avait gagné un prix. Il y avait de quoi être heureux sur le coup. « Nan, tout va bien » dis-tu en souriant légèrement. Le malaise arriva bien vite, tu ne savais pas trop si tu devais partir ou pas en fait. tu passas une main dans ta nuque, te demandant si tes camarades t’attendaient ou non.

« félicitation pour votre victoire, vous le méritez » dis-tu honnêtement. Tu ne saurais dire d’où sort cet excès de confiance. Tu lui fis un léger sourire. Tu n’écoutais pas spécialement ce type de musique mais tu reconnaissais le talent des autres. Cela fait tilte dans ta tête, quand tu te dis que peut-être il avait besoin lui aussi d’aller au petit coin. Tu te décalas légèrement alors pour le laisser passer.