(wesley) it doesn't sound good

outfit,, la nuit s'est installée lorsque malo ferme le café dans lequel il travaille en ce moment.
les rues s'animent peu à peu des fêtards, ceux qui veulent profiter jusqu'au lendemain sans se soucier de rien. malo, ce soir, ne sait pas trop.
dans son dos, il a emporté son violon, certain de peut-être se trouver un endroit où jouer. ici, là, là-bas. sur un banc, dans un parc, près de l'eau. mais il ne fait pas si chaud dans cette ville pourtant grouillante de monde, de corps en effervescence.
son regard se pose d'abord sur un de ces vendeurs ambulants. un hot-dog, un thé brûlant, et voilà le garçon qui se transforme en un visage supplémentaire parmi la foule.
cela fait maintenant plusieurs mois qu'il a quitté sa famille. qu'il a tout laissé derrière lui pour venir vivre à des milliers de kilomètres, tenter de s'en tirer sans personne accroché à ses pieds pour le ralentir. malo est cet enfant curieux, désireux de tout voir, de tout connaître ; de rencontrer et de s'abreuver de l'expérience de l'univers entier.
il mord à belles dents dans son sandwich, un délicat sourire qui vient se tisser sur ses lèvres. oh ! il en a fait déjà de nombreuses rencontres. des amis, d'autres connaissances et puis des créatures étranges, aussi. il se demande ce que fait shin parfois - est-il dans l'obscurité ? ce garçon l'a touché plus que de raison et s'il ne saurait se l'expliquer, il se doute en effet qu'il représente ce qu'il aurait pu être s'il était resté auprès des siens.
enchaîné

alors, ainsi dans ses pensées, seul au milieu de tous, malo perd la notion du temps. il a terminé de manger depuis longtemps quand il s'arrête près d'un bar. peut-être peut-il s'y réchauffer un instant ? pourtant, sans même y être entré, une silhouette attire son attention de l'autre côté.
malo finit par reconnaître wesley mais quelque chose n'est pas comme d'habitude. les sourcils froncés, il traverse, se hâte de le rejoindre. un peu à l'écart des regards indiscrets.
- hey, wesley, c'est malo.
il a posé une main légère sur son épaule, ne veut pas le brusquer.
- mec, t'as besoin d'aide ?
longue journée ? semaine compliquée ? nuit trop agitée ? maladie soudaine ?
malo se recule un peu, mais pas trop. juste assez pour laisser de l'air à son interlocuteur qui, de toute évidence, ne sera pas capable de rentrer chez lui en un seul morceau. et si l'inquiétude se forme doucement au creux de l'estomac du plus jeune, il essaie de ne rien en montrer à son aîné.

@Wesley Hawkins