murder party (jay)

7 :00 - Un appel arriva bien vite ce matin, tu avais à peine eu le temps de finir ta douche que tu devais déjà quitté ton appartement. Un homicide de ce que tu as cru comprendre, tu es passé rapidement au bureau mais bien sûr ton coéquipier était déjà parti sur les lieux. Ce n’est pas comme si cela changeait depuis que tu as changé d’équipe. Tu pris une voiture de service pour te rendre dans le quartier du Bronx. Les autres membres de l’équipe étaient déjà là. Ton coéquipier par la même occasion, tu mis correctement ton badge autour de ton bras et arriva vers lui. « il faudra vraiment que tu m’attendes » vous êtes une équipe mais il semble encore bien loin de te voir ainsi. « on a quoi ? » demandas-tu en observant un peu la scène de crime. Les spécialistes étaient déjà en train de prendre des photos et de récolter les preuves. Tu avais encore du mal à te faire à l’idée de voir des cadavres mais c’était ton but de carrière et tu as eu la chance de pouvoir t’y lancer. La scène n’était pas la plus horrible, le cadavre était encore frais donc cela ne remonte pas à très longtemps. Un jeune homme, sûrement un règlement de compte entre dealer.

Comme toujours, Jay n’en faisait qu’à sa tête. Comme toujours, il n’attendait pas la fin des indications de son capitaine pour quitter le commissariat et se rendre sur la scène de crime. Et comme toujours, il n’attendait pas son coéquipier. Pourquoi le ferait-il ? Ce dernier n’était même pas présent, au contraire de l’officier qui, comme bien souvent, avait passé une nouvelle nuit sur le canapé du bureau. Le commissariat était visiblement devenu sa maison, depuis ce jour où il avait enfin intégré la brigade criminelle. Ziggy avait rejoint leur rang depuis peu, il allait bien devoir s’habituer à le supporter, puisque Jay ne lui ferait aucun cadeau. Il n’avait pas le temps pour ce genre de conneries, et si l’autre policier n’était pas là lorsqu’un homicide était annoncé, c’était donc son problème.

Sur la scène de crime, il n’avait pas attendu pour faire un tour sur les lieux, commençant par examiner le corps, fouiller ses papiers afin d’obtenir son nom, et tout autre indice permettant de faire avancer l’enquête. Le pourquoi, Jay observa également les différentes preuves laissées, sans savoir s’ils obtiendraient quoi que ce soit comme résultat. Cependant, au vu de l’état du cadavre, cela ressemblait fortement un règlement de compte, bien que malgré tout, rien n’était certain. Avec tout ce qu’il avait pu voir ces derniers mois, il savait aussi comment une vulgaire petite enquête pouvait se transformer en quelque chose de bien plus gros, parce que l’audace des criminels n’était égale à aucune autre. « Owen Reed. 38 ans. » Rétorqua-t-il, sans daigner le regarder, ignorant volontairement sa première remarque, tandis qu’il lui tendait le portefeuille dans lequel se trouvait les papiers du défunt. « Visiblement mort poignardé. » De ce qu’il avait pu constater, le légiste n’étant pas encore arrivé, mais cela ne serait probablement tardé. L’arme du crime n’avait pas encore été trouvé, hors s’il s’agissait réellement d’un règlement de compte, il y avait peu de chance qu’elle soit près du corps du défunt. Les hypothèses étaient diverses et variées, néanmoins il était préférable de se concentrer d’abord sur les indices qu’ils avaient, afin d’identifier déjà quelques suspects.

7 :00 - Encore une fois, tu te retrouves à faire le chemin en solitaire jusqu’au lieu du crime. Les journalistes étaient déjà là, mais tu n’y fis pas attention. tu finis par rejoindre Jay dans l’appartement, lui précisant gentiment qu’il allait falloir qu’il l’attende. Pour le moment, tu restes calme car tu es encore nouveau dans le domaine de la criminelle. Peut-être que ça restera pas ainsi jusqu’au bout. Tu commenças à observer la scène de crime, le laissant énumérer la pièce d’identité de la victime. Tu attrapas le portefeuille et commence à l’observer minutieusement. « en général, un règlement de compte se fait via un coup de feu et non par un coup de couteau » dis-tu en secouant la tête. Tu repéras un peu de poudre blanche dans le portefeuille. Tu en mis sur le bout des doigts et l’observa. « cocaïne » soit il s’agissait d’un petit dealer soit d’un consommateur. « est-ce que la porte a été fracturé ? » demandas-tu en direction des experts présents. « il connaissait certainement son tueur, il est marié ? » questionnas-tu une nouvelle fois.

Comment Ziggy avait fait pour entrer dans la brigade criminelle avec une réflexion aussi fermée ? Jay ne put que le juger du regard à sa remarque, bien loin de cautionner ce que son coéquipier disait. Ils n’étaient pas dans un film hollywoodien, ni même dans une série américaine, mais dans la réalité. Il venait d’arriver dans la brigade, qu’est-ce qu’il en savait comment se faisait les règlements de compte ? Cela dépendait de tellement de choses… Certains se faisaient par armes à feu, d’autres par armes blanches, et parfois même à mains nues. Il ne fallait jamais juger un livre à sa couverture, et c’était la même chose dans la police. Puis en soit, personne n’avait dit qu’il s’agissait d’un règlement de compte, bien que Jay le pensait au vu du corps du défunt, aux évidences laissées et à la porte du logement qui n’avait pas été forcée. Il y avait de la drogue dans l’histoire, et en règle générale lorsqu’il était question de substances illicites, c’était souvent lié à un conflit interne. La raison pour laquelle, la piste du règlement de compte ne devait pas être ignorée, cependant il ne préféra pas relever.

Quand son collègue mentionna la cocaïne présente dans le portefeuille, il lui indiqua simplement de ses yeux sombres, le reste de poudres blanches situées sur la table. Il ne lui avait pas donné l’objet pour que Ziggy étudie la substance, même si en réalité ça l’arrangeait bien de savoir de quelle drogue il s’agissait, ça lui éviterait d’y toucher. Les experts lui expliquèrent ensuite ce qu’ils avaient déjà mentionné à Jay un peu plus tôt, qu’il n’y avait aucune trace d’effraction, ni de l’intérieur ni de l’extérieur. Donc oui, le jeune homme avait raison sur un point, la victime connaissait certainement son tueur. « Il n’en a pas l’air. » Lui répondit ensuite Jay, se redressant avant d’épousseter légèrement son pantalon. « En tout cas, il vivait seul ici. » C’était ce que l’appartement démontrait, néanmoins rien ne disait que le défunt n’avait personne dans sa vie, ou s’il n’avait pas déjà été marié par le passé. Et lui n’avait pas encore eu l’occasion de fouiller tous les meubles du logement, à la recherche de preuves supplémentaires. Mais certainement que s’ils commençaient à se renseigner sur l’entourage de la victime, ils parviendraient petit à petit à identifier un suspect.

7 :00 - Ton partenaire aurait-il oublié que tu étais dans la brigade des STUP avant ? certainement en voyant la manière dont il avait de le regarder. Tu roulas des yeux, secouant la tête doucement. Tu as vu plus de chose en suivant le Traffic de drogue qu’il ne peut l’imaginer. Le but d’une scène de crime, c’est d’imaginer des scénarios. C’est ce qu’on t’a toujours appris quand tu as étudié à la criminologie à l’université. En vue des propos des spécialistes, la victime connaissait le tueur ou alors il avait la clé pour entrer – ce qui est moins probable. Il n’avait pas d’alliance mais on sait qu’aujourd’hui cela ne veut rien dire. « certainement oui » dis-tu en continuant à avancer pour regarder un peu plus loin.

On ne va pas dire que c’est un gars qui aime l’ordre, mais ça se comprend quand on voit l’âge de la victime. Une seule brosse à dent dans la salle de bain, il vit donc bien seul. Il faut maintenant savoir s’il était dans le Traffic ou s’il était un simple consommateur. Si c’est la deuxième option, cela n’aurait donc rien à voir avec le Traffic – sauf s’il a des dettes envers son dealer… mais c’est rare qu’il fasse crédit – voir impossible. « la famille est prévenue ? qui a découvert le corps ? » demandas-tu en revenant dans la pièce où le meurtre a eu lieu. Tout ça, tu l’aurais su s’il t’avait attendu avant de venir ici. Ça t’agaçait mais t’allais bien finir par te faire ta place ici.

L’esprit d’équipe, Jay ne connaissait pas. En véritable loup solitaire, il préférait se débrouiller par lui-même, parce qu’il ne supportait pas d’avoir quelqu’un dans ses pattes. Il n’avait plus l’énergie, encore moins l’envie, de sociabiliser avec qui que ce soit… Il n’avait pas le temps non plus d’être responsable de qui que ce soit, c’était la raison pour laquelle il était mieux seul qu’accompagner. La vérité était qu’il ne jugeait pas particulièrement son coéquipier qu’on lui avait collé aux basques, il n’avait simplement pas envie de s’occuper de lui, ni même d’attendre après lui lorsqu’une nouvelle affaire apparaissait. Jay était un féru du travail, il l’était probablement trop, au vu de comment il consacrait tout son temps à enquêter, ne se souciant jamais des nuits courtes qu’il passait. Son capitaine s’en inquiétait souvent, mais ce dernier savait qu’il était bien inutile de lui dire quoi que ce soit, le lieutenant n’écouterait pas. C’était l’unique chose qui lui permettait de ne pas se noyer, de ne pas laisser ses pensées négatives dévorer son être entier. Il avait besoin de travailler pour s’occuper l’esprit, et c’était l’une des raisons pour laquelle, il ne pouvait pas attendre. Il n’avait pas le temps.

A la question de son collègue, Jay resta silencieux. Puisque son attention était déjà tournée sur autre chose, et qu’encore une fois, il n’avait pas que ça à faire. Il laissa donc le plaisir aux experts de répondre à sa place, ces derniers l’avaient déjà renseigné, ils pouvaient donc en faire de même avec Ziggy. Ainsi, on lui indiqua que la famille était prévenue, la sœur du garçon étant celle qui avait découvert le corps. Mais celle-ci trop choquée avait été renvoyée pour le moment, et ses coordonnées avaient été laissés au plus âgé. Le téléphone de Jay retentissant, il s’éloigna un instant, écoutant alors attentivement les informations données à l’autre bout du fil. « Il a déjà eu plusieurs antécédents judiciaires. » Déclara-t-il en revenant au centre de la pièce principale. Et au lieu de s’embêter à tout expliquer, il donna son portable à son collègue sur lequel la liste des différents délits avait été enregistrée. Il y en avait plusieurs pour agression physique, conduite en état d’ébriété, du vol, mais rien qui se rapportait à la drogue. Certes, cela ne signifiait pas que l’enquête n’était pas liée aux substances illicites, simplement que la victime était déjà connue des forces de l’ordre.

7 :00 - Tu n’étais définitivement pas tombé dans la bonne équipe, mais tu espérais que Jay allait finir par t’accepter. Ce n’est pas toi qui aies demandé à être avec lui après tout. Tu arrivas en retard, mais tu commences à poser des questions pour réussir à savoir ce qui s’est passé ici. En tant qu’ancien policier spécialisé dans la drogue, il avait l’œil pour ce type d’affaire. Tu étais persuadé que ce mec était là-dedans. Tu laissas ton coéquipier dans ton coin, et tu continuas à fouiller la pièce. L’appartement était loin d’être propre, c’était même plutôt le bordel mais ça n'était pas bizarre quand on voit la carrure du mec.

Tu tournas la tête en direction de Jay quand il te précisa que la victime a un casier judiciaire. Tu attrapas son portable pour observer la liste des accusations. « ouais, on ne peut pas dire que c’était un enfant de cœur et ça ne me choquerait pas qu’il y ait un lien avec la drogue » après tout, il y avait de la drogue dans son portefeuille, tu en étais certain. Peut-être qu’il dealait ou qu’il était un client régulier et endetté. « je pense qu’il est temps qu’on voit sa sœur » pour en savoir un peu plus sur lui.

Jay n’avait rien contre son partenaire en réalité, il était simplement fâché contre le monde entier. Il n’aimait pas faire équipe avec qui que ce soit, préférant largement faire cavalier seul. Cependant, on ne lui en laissait pas réellement le choix, et il était obligé de se coltiner un zigoto avec qui il n’avait pas forcément envie de travailler. Pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il faisait un sacré effort en lui partageant le peu d’informations reçues, quand il aurait juste pu s’en aller vaquer à ses occupations, sans se soucier de son coéquipier. Toutefois, il ne prit pas la peine à lui répondre davantage, puisqu’il se connaissait assez pour savoir que ses remarques ne plairaient pas forcément. Pas besoin d’être devin ou d’avoir travaillé dans les stupéfiants, pour comprendre que cette affaire était sûrement liée de près ou de loin à la drogue.

Le tour de l’appartement terminé, il n’y avait plus grand-chose à faire ici pour le moment. Interroger l’entourage de la victime n’était pas une mauvaise idée, encore moins celle de rencontrer la personne qui l’avait retrouvée. Jay ne prononça pas le moindre mot, fermant son petit calepin dans lequel était noté toutes les informations, avant de quitter simplement les lieux. Pas besoin d’attendre son collègue puisque ce dernier s’était visiblement débrouillé à venir avec une autre voiture, et de toute manière, même sans ça, le jeune Anderson ne l’aurait sûrement pas attendu. Heureusement toutefois, ils arrivèrent plus ou moins en même temps à l’adresse indiquée, et Jay ne se fit pas prier pour enclencher son doigt sur la sonnette. Il patienta les bras croisés, en silence, jusqu’à ce que la sœur du défunt leur ouvre la porte. Après avoir présenté son badge, le garçon put s’aventurer au sein du logement, et son premier réflex fut d’analyser du regard l’intérieur. « Quand est la dernière fois que vous avez vu votre frère ? » La questionna-t-il, sans daigner s’asseoir pour le moment, sans se tracasser de son coéquipier non plus. La jeune femme paraissait encore perturbée par les récents évènements, ayant du mal à trouver ses mots, néanmoins elle avoua malgré tout ne pas l’avoir vu depuis plusieurs jours. Elle lui avait rendu visite parce que le dernier message de son cadet l’inquiétait, mais jamais elle n’avait pensé se retrouver devant son corps sans vie.