les tourments du ciel (nara)

Journée éreintante, ce n'est que lorsque tu éteints l'écran de ton ordinateur que tu te rends compte de l'heure tardive. Soulagée néanmoins, le planning de DREAM était bouclé pour tout le mois et il t'a fallu bien des arrangements pour que tout puisse entrer. Tu te masses les tempes délicatement et termine par récupérer tes affaires avant de quitter ton bureau que tu fermes à clés. L'étage est silencieux, tu es la dernière a t'en aller, comme c'est souvent le cas d'ailleurs. Les lumières s'allument à mesure que tes pas t'avancent dans le couloir, tes doigts se crispent sur les lanières de ton sac. Voilà quelques semaines déjà que tu as ce sentiment inexplicable qui te hante chaque parcelle de ton corps. Comme si l'on observait de loin. Comme si une présence constante suivait ton ombre. C'est dans ta tête que tu dis depuis le début. Mais la situation semble avoir évolué depuis que d'autres situations étranges s'ajoutent à l'équation. Des affaires qui disparaissent, des fleurs envoyés anonymement suivis de cadeaux que tu ne comprends toujours pas. Après tout, ce n'est pas toi, l'idole, tu n'es pas sous les feux de la rampes. Tu ne comprends pas et au-delà de ça, tu commences à avoir peur. Impression que tes gestes sont épiés, t'es persuadée d'avoir même entendu le souffle saccadé de l'inconnu une fois. Sentiment de malaise qui revient, ton rythme cardiaque s'accélère et tes membres se crispent. Figée, c'est difficilement que tu avances doucement dans l'espoir d'atteindre l'ascenseur. Ombre que tu perçois du coin de l’œil, t'es complètement terrifiée, fermant les yeux comme pour te préparer au pire. Une main qui se pose sur ton épaule et c'est tout ton corps qui sursaute, accompagné d'un cri strident. "Na..Nara ?". Le souffle coupé depuis quelques secondes, tu inspires à nouveau, la terreur pouvant se lire dans ton regard. Ce n'est rien, Sunhee, tu es en sécurité maintenant. Malgré toutes tes sommations, il t'es difficile de te calmer, tous tes sens étant en alerte. Tout ce que tu voulais pourtant, c'était de pouvoir rentrer tranquillement chez toi.