walking on sunshine. (HOLMES)

walking on sunshine
w/ @Billie Holmes
ambiance musicale

Lors des quelques jours de repos que possède le chirurgien, ce dernier en profite très régulièrement pour partager des moments privilégiés avec sa fille qu’il n’a malheureusement pas le temps de voir aussi souvent qu’il le voudrait. Shiloh ne va pas encore à l’école, et cela ne saurait tarder, alors en attendant, elle est à la garderie de l’hôpital, avec les autres enfants des personnels hospitaliers. Steve sait qu’il loupe des choses importantes, comme son premier mot, ou encore ses premiers pas qu’elle a réalisé sans qu’il ne soit là, mais il sait également qu’il concoure à rendre le monde meilleur, à faire en sorte qu’elle ait un héritage, quelque chose dont elle pourra être fière, il veut lui montrer le meilleur exemple possible dès son plus jeune âge pour qu’elle comprenne ce que veut dire le don de soi aux autres. Il se réconforte comme il le peut, c’est sûr, mais de toute manière Shiloh aime son père, elle le lui dit, elle lui montre, et aujourd’hui, il a promis qu’ils iraient à Central Park pour aller nourrir les canards et les cygnes avec des graines. La seule exigence qu’elle avait était d’y aller avec « tata ». Alors Steve n’a pas hésité une seule seconde à proposer à sa petite sœur de l’accompagner. Comme c’est un dimanche, il sait qu’elle ne travaille pas et qu’elle n’aura donc aucune excuse pour ne pas venir. Puis il faut dire que Billie est gaga de sa nièce, d’ailleurs qui ne serait pas gaga devant la petite bouille de Shiloh ? Cette enfant est un ange et possède une petite tête qu’on a envie de couvrir de tendres baisers. Cela serait splendide, cela serait parfait si elle ne ressemblait pas tant à Hayley, et même si Steve aime profondément sa fille, il a toujours cette teinte de nostalgie en la regardant, comme s’il voyait encore sa femme, celle avec qui il a partagé tant d’années.

Steve a alors pris la poussettes, de quoi prendre un petit goûter ainsi que de la crème solaire et un parapluie afin de se parer à toutes les éventualités, chargé comme un baudet comme à son habitude, il envoie un message rapidement à sa sœur pour lui donner d’abord rendez-vous au Belvedere Castle puis ils iront au Reservoir pour aller donner à manger aux volatiles qu’affectionne tant la petite Shiloh. Bien évidemment, donner du pain est proscrit, les oiseaux ne le digèrent pas et la levure peut leur provoquer des crampes abdominales, alors Steve a été acheter en animalerie un gros sachet de grains spécialisés pour éviter les accidents. La route se fait rapidement tout en ayant Shiloh qui chantonne une comptine qu’elle a appris ces derniers temps, elle parle d’un escargot qui gravit une montagne contre le vent. Le père ne la connaît pas, mais finit par sourire en entendant la légèreté de sa fille qui lui réchauffe le cœur et l’âme.

— Papa ? Y a tata ?

Il continue de sourire, et se penche pour lui caresser ses longs cheveux blonds avant de lui répondre.

— Oui, tata sera là, t’en fais pas mon cœur.

Steve n’hésite pas à passer du temps avec sa sœur Billie, elle fournit une présence féminine à sa fille, une présence que Shiloh réclame régulièrement. Il faut dire que cette dernière ne connaît pas sa mère, elle n’a jamais pu la voir, elle n’a jamais pu la connaître. Il ne dit pas qu’une présence féminine est foncièrement indispensable au bon développement d’un enfant, mais elle peut apporter quelque chose, notamment sur le plan émotionnel, et si Shiloh veut voir tata, alors elle verra sa tante, Steve ne pourra jamais rien lui refuser de toute manière. C’est alors après plus de dix minutes de marche que les deux Holmes se retrouvent à proximité du Belvedere Castle pour voir si Billie est déjà là où s’il faudra l’attendre.

walking on sunshine

Aujourd’hui allait être une excellente journée et ça parce que j’allais la passer avec ma nièce et mon frère. Ils avaient prévus d’aller nourrir les canards à Central park et mon aîné m’avait proposé de me joindre à eux. Jamais, depuis la naissance de Shiloh et depuis la mort de sa mère, je n’avais refusé de la voir. Je faisais tout pour soutenir Steve et je savais que d’avoir une présence féminine dans la vie de la petite fille ne pouvait pas lui faire du mal. Un grand sourire sur les lèvres, je me préparai pour les rejoindre le plus rapidement possible, surtout qu’il détestait quand j’étais en retard. Un jeans, une paire de basket et un t-shirt était parfait pour la journée qui s’annonçait. Un dernier coup d’œil à mon téléphone portable et je me dépêchais de sortir de chez moi pour tenter de ne pas être trop en retard. J’avais eu une semaine compliquée, les élèves de mes cours n’ayant pas eu très envie de travailler et je m’étais donc fâchée plusieurs fois, pour rien au vu de leurs résultats à certains tests. J’étais donc aux anges de passer cette journée dehors et avec des membres de ma famille. Je n’arrivais pas à passer une semaine s’en voir l’un d’autre eux, ils étaient très important dans l’équilibre de ma vie. Un grand sourire sur le visage, je me rendais au point de rendez-vous et connaissant très bien le jeune homme, je savais qu’il était déjà sur place et que sa petite puce ne devait plus tenir en place. Au loin, je les repérai et un petit rire s’échappa d’entre mes lèvres en voyant tout ce qu’il avait pris pour la journée. Il avait toujours été prévoyant mais depuis que la petite était dans sa vie, il en faisait encore plus et comme cette fois-ci, peut-être un peu trop. Je m’avançais à pas de loup derrière lui et déposa un doigt sur mes lèvres quand le regard de la petite se déposa sur moi et que son regard se remplit de malice. Au même instant, je bondis dans le dos de mon aîné. « Haut les mains ou je te vole ton nez ! » La petite éclata de rire et je fis pareil tout en déposant un baiser sur la joue de mon frère. « Désolé, encore une fois je suis en retard. Mais je saurai me faire pardonner avec des bonnes glaces ! » La gourmandise marchait toujours avec lui et heureusement, parce que je ne savais pas comment je me ferais pardonner sinon. Je pris rapidement la petite dans mes bras et déposa un baiser sur le bout de son nez. « Et comment va ma princesse préférée ? »

AVENGEDINCHAINS

@Steve Holmes

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w/ @Billie Holmes
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Comme à son accoutumée, Billie est en retard. A force, l’aîné a fini par s’y faire, et ne plus s’en formaliser. L’habitude est devenue la norme, et les excuses font naître un sourire sur des lippes désabusées. Steve sait que de toute manière sa sœur ne changera plus, il est trop tard pour cela. A moins d’un revirement de situation impromptu, mais cela relèverait peut-être du miracle, et peut-être commencerait-il à croire en l’existence d’une déité supérieure gérant le destin de l’humanité.

Quand il voit sa fille avec un petit sourire aux lèvres, il sait très bien ce qui est entrain de se passer, mais il fait comme si de rien n’était, il rentre dans le jeu de Shiloh et de Billie qu’il sait pertinemment être derrière lui. Elle bondit alors sur lui et il fait semblant d’être surpris.

— Haut les mains ou je te vole ton nez !

Shiloh et Billie se mettent à rire tandis que le père les rejoint avant de s’esclaffer à son tour :

— Oh non, pas mon pauvre petit nez !

Cette phrase lance encore plus Shiloh dans des rires démentiels, et il est tellement heureux de la voir dans cet état d’euphorie. La cadette du chirurgien vient l’embrasser alors sur la joue afin de le saluer, baiser qu’il lui rend par le biais d’un sourire.

— Désolée, encore une fois je suis en retard. Mais je saurai me faire pardonner avec des bonnes glaces !

— S’il y a des glaces à la clé, je veux bien tout de pardonner alors.

De toute manière, il y a des décennies qu’il a fini par lui pardonner pour tous ses retards. Billie est indécrottable là-dessus. Cette dernière prend d’ailleurs Shiloh dans ses bras pour l’embrasser sur le bout de son nez. Et Steve regarde les deux femmes de sa vie partager un pareil moment, un sourire sur le visage, il sait à quel point il est chanceux de pouvoir vivre un pareil spectacle et il remercie le ciel tous les jours de lui avoir permis un tel bonheur.

— Et comment va ma princesse préférée ?

— Ça va tata. On va voir les canards !

Shiloh commence à formuler des phrases convenables, correctement construites, il aura été long le chemin à cause d’un trouble émotionnel qui aura été traité convenablement avec son pédiatre et une orthophoniste, mais désormais les choses vont mieux pour elle et elle s’exprime plus ou moins normalement, alors il en est vraiment heureux.

— Et tu demandes mêmes pas à ton frère comment il va ? Fais gaffe, je vais être vexé, plaisante-t-il avant de se mettre en marche en continuant de pousser la poussette tandis que Billie a encore Shiloh dans ses bras.

Il sait très bien qu’il ne peut pas en vouloir à sa sœur, elle adore vraiment sa nièce, et la mort de Hayley a vraiment ébranlé toute la famille, c’est pour cette raison qu’il fait en sorte d’être partout, autant avec les Holmes qu’avec les parents de son ancienne épouse. Steve essaye d’être bon dans tous les domaines, mais il a encore beaucoup de chemin à faire pour tout cela.

Mais de toute manière il ne se formalise pas non plus qu’elle ne lui demande pas puisqu’ils s’envoient des messages régulièrement pour prendre des nouvelles l’un de l’autre. Depuis qu’il est veuf, Steve est devenu encore plus proche de sa famille, parce qu’il a eu besoin d’eux pour surmonter cette immense dépression qui s’était abattu sur lui, et Billie a été d’une aide capitale pour qu’il puisse se reconstruire, pour qu’il puisse à nouveau s’ouvrir au monde.

Voir la petite fille morte de rire pendant que son père rentre dans notre jeu n’avait pas de prix, surtout quand on connaît sa vie. Pas qu’elle soit difficile, elle n’est pas malade ou handicapée mais vivre sans mère ne devait être facile tous les jours. Je faisais tout pour être la plus présente, tout en restant dans mon rôle de tante, n’étant pas sa mère, je ne voulais pas être envahissante, je l’étais déjà bien assez dans la vie de mon aîné depuis ma naissance. Ma proposition de glace fut bien entendu acceptée par Steve, ce qui me fit encore plus sourire. Malgré qu’il soit adulte, je savais comment l’amadouer et cela me plaisait toujours autant. « Super ! Vous me direz quand vos estomacs crieront famine et je courrai vous les acheter. » Je mis ensuite toute mon attention sur la petite fille et le fait qu’elle me demande automatiquement d’aller voir les canards, ma fit doucement rire. Elle était comme son père, rien ne pouvait la faire changer d’avis ou de cap. « A vos ordres cheffe, allons les nourrir avant qu’ils ne meurent de faim. » Nous prenons le chemin du lac au canard et la voix de mon frère retentit à mes oreilles, mon regard se déposa sur lui, un petit sourire sur le coin de mes lèvres. Il faisait son jaloux pour me taquiner, alors qu’il savait très bien que je m’inquiétais jour après jour de son bienêtre et encore plus depuis la mort de sa femme. Et puis, ce n’était pas comme si nous communiquions quasiment tous les jours par sms pour nous raconter nos journées. « Oh pardon grand frère adoré. Mais vu le sourire que tu as le visage, je me disais que tu allais bien. Tu veux me raconter tes malheurs ? » Je lui tirai la langue, tout en m’arrêtant sur l’herbe pour déposer y déposer Shiloh et lui pris la main pour m’approcher du bord de l’eau. « Dis voir princesse, faut que ton papa arrête de te donner à manger de cailloux, sinon je pourrai bientôt plus te porter. » Un petit regard en direction de mon frère, prête à écouter une remarque que j’avais bien mérité, mais comme le dit si bien le dicton ; Qui aime bien, charrie bien. Et si je ne l’embêtais pas, je perdrai mon titre de diablesse de la famille et j’y tenais ! « Bon alors, vous voulez nourrir lesquels ? Parce qu’à première vue, ils ont tous très faim. » Je regardai plusieurs canards en train de nous tourner autour, comme s’ils savaient que quelques minutes plus tard ils allaient avoir de quoi manger. Ils étaient intelligents et j’étais certaine qu’ils le savaient et qu’ils profitaient de la situation.

AVENGEDINCHAINS

@Steve Holmes

walking on sunshine
w/ @Billie Holmes
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Steve profite du temps agréable de ce printemps new-yorkais. L’air est chaud sans être celui de l’été, et les douces brises viennent s’échouer dans ses boucles châtains pour les secouer délicatement. Tandis qu’ils avancent à travers le parc, Billie, Steve et Shiloh arrivent proches du Reservoir, l’eau est à portée de pas et la jeune fille s’agite dans les bras de sa tante. Et lui, il s’avance en faisant le pitre, comme d’habitude, en charriant sa sœur, comme il le fait à chaque fois avec elle.

— Oh pardon grand frère adoré. Mais vu le sourire que tu as le visage, je me disais que tu allais bien. Tu veux me raconter tes malheurs ?

Billie lui tire la langue en venant lui poser cette question. Mais elle n’a pas tort en réalité. Il va bien ; c’est un constat qu’il est heureux de pouvoir faire. Même si sa vie est partie en lambeaux il y a trois ans, il remonte la pente, il ne boit plus, il ne semble plus au fond du trou, et il le fait parce qu’il y a sa fille, parce qu’il y a sa famille à lui, et à elle aussi. Steve va bien, et il en en fier.

La sœur du chirurgien dépose alors Shiloh dans l’herbe et lui prend la main pour aller s’avancer au bord de l’eau. Steve surveille attentivement, mais il sait très bien que sa cadette fera très attention, qu’elle est tout sauf idiote et ne la lâchera sous aucun prétexte.

— Dis voir princesse, faut que ton papa arrête de te donner à manger des cailloux, sinon je pourrai bientôt plus te porter.

Cette fois il le prend mal. Steve est un mauvais cuisinier, mais il a fait des efforts et il fait en sorte de donner des repas équilibrés à sa fille. Et elle est en pleine forme d’après le pédiatre, d’après lui aussi qui est médecin après tout. Puis il voit le sourire de Billie, et il comprend qu’elle se fou de lui. Comme d’habitude ; et comme d’habitude il est tombé dans le panneau comme un bleu.

— Tu m’agaces, siffle-t-il entre ses dents avant de détourner le regard et de se pencher vers la poussette pour attraper mettre le frein.

— Bon alors, vous voulez nourrir lesquels ? Parce qu’à première vue, ils ont tous très faim.

Cette fois, il laisse la tante et la nièce toutes les deux faire leur petit manège. Tout ce que Steve fait, c’est attraper le sachet rempli de graines adaptées aux volailles et volatiles afin d’aller le donner à Billie, c’est elle qui va gérer la distribution après tout.

— Tata, il est beau lui, c’est quoi comme canard ? demande la jeune et innocente Shiloh en pointant un gros cygne tout blanc aux plumes ébouriffées.

Steve a un sourire aux lèvres, un peu moqueur, mais pas foncièrement méchant. Sa fille est d’une candeur qui lui rappelle vraiment les âges qu’elle avait ces dernières années. Il est loin le temps où elle peinait à tenir debout, elle est loin l’époque où elle buvait exclusivement des biberons et qu’il était perdu dans son rôle de père. Elle grandit et l’année prochaine elle ira à l’école, il n’est définitivement pas prêt pour cette épreuve.

— Demain papa il a dit on ira voir au magasin.

Elle raconte, elle dit des choses, il ne la brimera jamais dans sa parole, mais là… elle se fait des films qui n’auront pas lieux, parce que ce n’est pas vrai, ils ne pourront pas aller au magasin parce qu’il doit travailler, parce que son travail est important et qu’il ne peut pas faire autrement.

— Non Shiloh, demain je vais au travail, je ne peux pas t’emmener au magasin, j’ai dit qu’on irait mercredi. Demain on est lundi.

Il lui sourit tendrement avant de lui caresser les cheveux tout en se mordant la langue. C’est vrai qu’il passe beaucoup de temps à l’hôpital. Mais c’est… travailler là-bas, la chirurgie, c’est une drogue pour Steve, s’il n’y va pas, il est malheureux, il a l’impression parfois d’étouffer quand il n’opère pas, et il espère qu’un jour Shiloh pourra le comprendre, qu’elle ne lui en voudra pas.

Je regarde mon grand frère du coin de l’œil, un petit sourire sur les lèvres pendant que nous avançons tranquillement vers le bord de l’eau. J’avais fait exprès de ne pas lui demander comment il allait vu que ces derniers jours il m’avait dit que tout allait bien. Il n’avait jamais pu me mentir alors s’il avait un coup de mou, je l’aurais su. Il avait peut-être le devoir de me protéger parce qu’il était l’aîné mais je faisais la même chose depuis la mort de sa femme, même si je le faisais peut-être un peu plus discrètement que lui. Il ne fallut pas longtemps pour atteindre le bord de l’eau et encore une fois, j’avais besoin de l’embêter, de voir jusqu’où je pouvais l’embêter avant de finir dans l’eau. Au regard que Steve venait de me lancer alors que je taquinai sa fille sur le fait que son père la nourrissait qu’avec des cailloux, j’eu la nette impression que mon heure était arrivée, que j’allais aller nager avec les poissons. Mais non, il n’eut pas le courage de le faire, il me dit simplement que je l’agaçais, ce qui me fit éclater de rire. « Moi aussi je t’aime grand frère. » J’arrivais tellement facilement à l’agacer que depuis petite, c’était devenu mon jeu préféré et encore plus depuis que nous étions adultes et que je pouvais le taquiner sur encore plus de sujets. Je remis rapidement toute mon attention sur ma nièce, sachant qu’elle n’aimait pas ne pas être le centre du monde quand j’étais avec elle. Je lui demandai donc qu’elle oiseau elle voulait nourrir et quand elle me désigna un énorme cygne. Je l’observai une petite seconde en silence, me disant qu’elle n’aurait pas pu choisir plus grand et surtout plus menaçant. « C’est un cygne et ils ne sont pas supers sympas et si tu tiens à tes petits doigts, il vaut mieux éviter de le nourrir… Tiens, donne plutôt à manger à ce canard qui te tourne autour en râlant. » Je n’avais vraiment pas envie que la petite fille perde un doigt à cause d’un cygne de mauvaise humeur, surtout que son père m’en voudrait toute ma vie. Alors que Shiloh commençait à nourrir le canard que je lui avais montré, la petite fille reprit la parole et me dit qu’ils avaient prévus d’aller faire les magasins et connaissant ma nièce, je savais qu’elle devait avoir hâte, vu qu’elle adorait ça. Son père prit rapidement la parole pour mettre les choses le bon jour et à la mine de mini Steve, je compris vite qu’elle n’était pas contente. Son père travaillait beaucoup, mais il faisait toujours tout pour satisfaire les envies de sa fille et s’il ne pouvait pas se libérer, je savais que ce n’était pas de sa faute. « Fais pas cette bouille, tu vas faire peur aux canards petite demoiselle. Et tu sais quoi, demain je n’ai quasiment pas de cours. Si tu veux, tu viens au studio avec moi et après on ira t’acheter une tenue pour pouvoir aller faire les magasins le lendemain avec ton papa. » J’adorai passer du temps avec la petite fille, personne ne le savait mais depuis l’arrivée de cette princesse et surtout depuis que je m’en occupe régulièrement, l’envie d’avoir mes propres enfants grandit lentement en moi. Sauf que pour ça il faut être deux et que pour le moment ce n’est pas le cas. En réalisant que je n’avais même pas demandé la permission à mon frère, je déposai rapidement mon regard sur lui. « Enfin, si tu es d’accord bien entendu… »

AVENGEDINCHAINS

@Steve Holmes

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w/ @Billie Holmes
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Billie est toujours très attentionnée avec les enfants, et d’aussi loin que remontent les souvenirs de Steve, c’est ainsi depuis sa naissance. Sa cadette est douce, délicate et très pédagogue, alors il lui fait confiance, aveuglement, quand il est question de Shiloh. Elle n’est peut-être pas encore mère, mais elle a parfois plus d’expérience que lui dans le domaine de la paternité. La preuve, elle lui explique clairement les choses à propos des cygnes, lui explique qu’ils sont peut-être très beaux, mais que ce ne sont pas les volatiles les plus gentils avec les humains, et surtout leurs doigts. Et elle laisse Shiloh donner elle-même les graines, tout en lui tenant la main pour éviter qu’elle ne tombe à l’eau. De toute façon, que ce soit Billie ou Steve, les deux iraient à l’eau sans aucune hésitation pour aller la sauver.

Puis vient la discussion à propos des magasins. Malheureusement, Shiloh n’a pas hérité des meilleures qualités de son père, mais plutôt de ses défauts, notamment le fait d’être têtue comme une mule. Quand elle a une idée en tête, il est impossible de la faire dévier de celle-ci et depuis que Steve lui a dit qu’ils iront aux magasins, elle veut absolument y aller et n’en démord pas. Il lui explique à nouveau, et vu la tête boudeuse qu’elle fait, il est fort probable qu’elle est contrariée.

— Fais pas cette bouille, tu vas faire peur aux canards petite demoiselle. Et tu sais quoi, demain je n’ai quasiment pas de cours. Si tu veux, tu viens au studio avec moi et après on ira t’acheter une tenue pour pouvoir aller faire les magasins le lendemain avec ton papa.

Le chirurgien lève les yeux au ciel. La vérité, c’est que Billie est complètement gâteux avec sa nièce et qu’elle cède très facilement aux petits caprices. Il faut dire que Shiloh sait très bien y faire avec sa bouille, comme le Chat Potté dans Shrek d’ailleurs.

— Enfin, si tu es d’accord bien entendu…

De toute façon maintenant que c’est dit, il suffit de regarder la fille de quatre ans pour comprendre que l’idée est ancrée dans sa tête et vu son petit sourire, c’est terminé. Il soupire avant de regarder sa sœur, un peu dépité. Parfois, il est complètement dépassé par son rôle de père, Hayley était tellement plus douée que lui et c’est dans ces moments-là que sa femme lui manque terriblement.

— C’est d’accord, mais Shiloh vient boire un peu d’eau s’il te plaît.

La petite râle, elle n’a pas soif, mais pourtant, à cet âge, un enfant se déshydrate rapidement et vu le soleil, il y a fort à parier que si ce n’est pas le cas maintenant, ça le sera rapidement et avoir soif c’est être déshydraté. Le père lui donne alors son gobelet pour qu’elle puisse boire une gorgée d’eau tandis qu’il se retourne vers sa petite sœur.

— Te ruine pas pour elle, je te connais Billie. Elle a tout ce qu’il lui faut à la maison.

Parce que oui, dans le genre papa gâteux, il se pose là lui aussi Steve. La petite voulait un jouet, elle l’obtenait, peut-être pas tout de suite, mais elle l’obtenait. Il n’avait pas envie de lui donner tout quand elle le désire, mais lui apprendre la patience et de ne pas faire de crises, c’était clairement ses objectifs. Shiloh regarde alors son père puis sa tante, avec ce petit sourire angélique mais coquin aux lèvres, comme si elle avait déjà un plan en tête pour faire craquer sa tante. Le chirurgien sert deux autres gobelets avec de l’eau et en tend un à Billie.

— Comment ça marche l’école de danse et l’écriture en ce moment ? qu’il demande, voulant faire un peu la discussion et n’ayant pas envie de parler de chirurgie, parce qu’il sait très bien que ça passe bien au-dessus de la tête de sa petite sœur qui n’y comprend pas toujours tout.