LEONEL | une photo est un souvenir

une photo est un souvenir

Le soir tombait lentement et tout mon corps avait envie de bouger mais pas bouger pour faire du sport, plutôt pour marcher tranquillement à travers les rues de la ville tout en prenant des photos. Mon travail de stagiaire au sein d’un grand cabinet d’avocats terminé, je rentrais rapidement chez moi pour me changer, prendre une bonne douche et surtout pour prendre mon appareil photo. C’était une passion qui ne m’avait jamais quitté, même dans les moments les plus durs de ma vie. Je troquais mes vêtements de travail contre une tenue où je me sentais vraiment moi-même ; Un jeans, un petit top noir en dentelle et une veste en jeans. Juste avant de passer le pas de mon logement, j’envoyais un rapide message à mon preux chevalier, mo binôme quand je sortais me promener. M’avoir sauvé d’une abeille qui voulait ma mort avait soudé notre amitié, alors qu’on ne se connaissait pas vraiment cette drôle d’aventure. Je ne lui demandai même pas s’il était libre, je savais qu’il serait capable de tout lâcher pour être certain que je ne finisse pas morte dans une ruelle sombre. Mon téléphone dans ma poche, mon appareil photo entre mes doigts et un beau sourire sur les lèvres, je me dirigeai d’un pas décidé vers Coney island. Cela faisait plusieurs semaines que je n’étais pas allée prendre des photos par là-bas et avec le couché de soleil qui allait arriver dans peu de temps, les photos pouvaient être magique ! Le sourire des passants, les lumières des attractions ainsi que la peinture du ciel, tout était réuni pour que mes photos me plaisent. Après une petite marche dans les rues de la ville, je me plantai au milieu de la foule, prête à prendre ma première photo en attendant l’arrivée de Leonel. Les premières étaient souvent ratées, la plupart du temps je les prenais pour m’exercer. Il ne fallut pas longtemps pour que j’aperçoive le jeune homme et un doux sourire apparu sur mes lèvres pendant que je le prenais en photo discrètement. « T’arrive au bon moment, j’ai faillis me faire assommer par une barbe à papa et je sais que tu t’en serais voulu toute ta vie si j’avais été recouverte de ouate rose à ton arrivée. » Un rire s’échappa d’entre mes lèvres pendant que je déposai un petit baiser sur sa joue et l’attrapant par la main pour l’emmener au milieu de la foule.