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a ghost in the night (noà et iseul)

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a ghost in the night

@Noà Sloane et Iseul
En réécriture, pour rattraper mes bêtises du samedi soir.



Sors de l’hôpital après longue journée.
Boule au ventre.
1 appel, sans réponse.
1 appel, sans réponse.
S’assieds sur un banc

FLASHBACK

Se lever du banc 2h après
Rentre à l’appartement.
Prends un bain, s’endort.
Réveillée par la sonnerie de la porte.
Tombe nez à nez avec Noà trempée.
‹ - est ce que tout va bien ›
Serviette
‹ - esches toi, chopes pas la crèves ›
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TW : violences conjugales, blessures, mort.

a ghost in the night


@Noà Sloane et @Iseul Jeong
Il est de mauvaise humeur. Tu le sais, tu le sens. Tu le connais par cœur depuis le temps, t'as l'impression de lire en lui à chacune de ses expirations. T'as peur, Noà, t'es terrifiée même, comme à chaque fois. T'es enfermée dans ce tourbillon infernal sans trop savoir comment t'en sortir, tu peux pas appeler à l'aide, tu peux pas t'enfuir. T'es coincée dans ce gouffre qui t'avale petit à petit. Le silence s'impose entre ton petit corps frêle et le sien, ses larges mains qui serrent le volant et te donne la chair de poule. Quitter l'hôpital est douloureux, c'est t'éloigner de ton havre de paix, de ce sentiment de sécurité que tu ne retrouves que lorsque tu portes ta blouse blanche. Tu voulais pas, toi, partir plus tôt. Non, tu voulais pas. T'aurais même donné tout ce que tu as pour échanger ton emploi du temps et récupérer les gardes de tes collègues, juste pour rester un peu plus longtemps.

Tu veux pas manger. T'as pas faim, t'as pas d'appétit. Tu veux rentrer, te rouler en boule dans ta couette, éteindre tes souvenirs, tes appréhensions, tes craintes. Tu veux dormir, échapper à ton bourreau et à cette dure réalité qui est la tienne depuis 2 ans. Pourquoi toi, Noà ? Qu'est-ce que t'as fait pour mériter ça ? Parce que c'est le cas, il te l'a dit un millier de fois, c'est tout ce que tu mérites. T'es bonne à rien d'autre de toute façon, pas vrai ? Non tu veux pas de ce plat hors de prix, ça te dégoûte. T'emmener au restaurant ne va pas panser tes plaies. Ton bras emplâtré le sait, tes côtes endolories s'en rappellent, les hématomes sur ta peau n'oublieront jamais. Tu le sens, ton téléphone qui vibre dans ton sac. Lui aussi. Une fois, deux fois, trop de fois. T'as envie de décrocher, de crier à l'aide, mais pas un son ne sort d'entre tes lippes, son regard sombre t'en empêche. Il a ce sourire détestable, cet air tendre pour mieux berner les autres, faire croire que t'es tout son monde, que t'es la chose la plus précieuse à ses yeux et qu'il brûlerait le monde pour tes beaux yeux. Tissus de mensonges, t'es là que pour apaiser sa colère et aspirer ses démons, malgré toi. Une fois que vous êtes abrités par les murs de cet appartement - ta prison - tu n'es plus rien. Un amas de chair bleuté et d'os qui craquent. Ça va recommencer, encore, encore et encore. Jusqu'au coup de trop. Jusqu'à ce que tu ne le supportes plus. Pourtant, tu veux pas. Non Noà, tu veux pas que ce soit lui qui gagne, tu veux pas qu'il soit la raison de ta perte, de ta fin.

Le myocarde en feu, ton sang boue dans tes veines. T'as pensé plusieurs fois à ouvrir la porte de la voiture, à te jeter sur le bitume avant de t'enfuir à toutes jambes. La chute ne te fait pas peur, tu la désires, même. Ce ne sera jamais plus douloureux que ce que tu vis déjà, pas vrai ? Une blessure de plus ou de moins... T'es déjà foutue, Noà. T'es brisée, Noà. T'es cassée, fissurée, abîmée. La voiture garée sur le parking, de courtes paroles échangés avec des voisins, le bruit sourd des portes de l’ascenseur qui se referment sur vous et son regard qui scrute la moindre de tes expressions. Sauf qu'il n'y a rien. Le vide. Tu ressens plus rien quand t'es avec lui, t'es même plus toi-même quand t'es avec lui. Sa main posée dans ton dos, illusion d'un geste qui est tout, sauf affectif, pas à tes yeux en tout cas. La porte de l'appartement qui s'ouvre, il t'aide à retirer ton manteau comme s'il te rendait service. Quelle ironie. Rends-moi ma liberté. C'est tout ce que tu veux, rien d'autre. Tu veux respirer librement à t'en exploser les poumons. T'es pas foutue de sourire ? C'est quoi ton problème, tu fais exprès ? T'en as pas déjà fait assez en faisant ton cinéma l'autre fois ? T'es médecin et pas capable de te soigner toute seule, t'avais besoin d'aller aux urgences ? C'était pour me piéger hein espèce de garce ! Tu l'écoutes pas, tu veux pas savoir, tu veux pas sourire, tu t'en fous. T'as mal à la tête, tu veux aller te coucher, tu veux rien savoir. Pas lui. Tu te fous de ma gueule ? Je parle à qui là ? T'as même pas le temps de te tourner que tu sens ta tête partir en arrière, tes cheveux d'or entre ses doigts. T'en peux plus, tu veux que ça s'arrête, tu supportes plus d'être impatiente face à lui, qu'il ait tant de pouvoir sur toi.

Les yeux humides, tu ne t'autorises pas à pleurer. Tu ne veux pas lui faire ce plaisir-là. Dos tourné à lui, tu essaies tant bien que mal de détendre tes muscles endoloris et de profiter de la chaleur procurée par la couette. Tu n'oses pas bouger, son corps lourd qui dort à tes côtés, la peur qui te prend aux tripes, le goût de sang dans la bouche alors que le coin de ta lèvre tuméfiée te fait mal. Tu sais même pas comment tu vas faire pour dissimuler celui-là, le maquillage a lui aussi ses limites. Tu fermes les yeux, tentes de te bercer pour te laisser enfin aller au sommeil. 1 heure du matin. Bruit fracassant qui t'arrache à ce petit moment de répit. Tu comprends pas ce qu'il se passe, cette danse incompréhensible qui s'exécute sous tes yeux, ces inconnues qui s'en prennent à lui et pas à toi. Un cauchemar ? Impossible, tout est réel. Que peuvent-ils faire de toi de toute manière, t'es complètement cabossée, Noà. Tu te lèves rapidement, trop rapidement, tu grimaces lorsque tes côtes te hurlent de ralentir, mais l'adrénaline te pousse à t'extirper au plus vite de là. Les cris t’inondent les oreilles sans trop savoir d'où ils proviennent, la pénombre règne toujours dans la pièce en dehors de petites sources de lumière qui te font plisser les yeux. Tu entends ton bien-aimé hurler à son tour, tu te surprends à apprécier le son, comme une douce mélodie. Attitude malsaine, mais délicieuse, tu veux qu'il souffre presque autant qu'il t'a fait souffrir.

Tu te souviens pas de grande chose à vrai dire, quelques bribes de conversations, des cris, ces petites lumières, des insultes, puis le silence. T'attends un petit moment, t'assurer que la voie est libre, que t'es en sécurité, avant d'allumer enfin la lumière et de découvrir l'horreur. L'homme qui gît au sol, son visage inconnu qui se crispe de douleurs, les deux mains sur cette lame implantée dans son abdomen, le liquide rougeâtre qui forme une grosse flaque autour de lui. L'instinct du médecin en toi qui te pousse à te positionner au-dessus de lui, à vérifier ses fonctions vitales, ta seul main valide tremblante qui attrape un tissu pour tenter d'arrêter l’hémorragie, en vain. L'homme ferme les yeux pour la dernière fois de son existence et toute vie le quitte. Le souffle coupé, tu sais pas quoi faire, t'es perdue, t'as rien compris. Tes vêtements sont tâchés de sang, mélangé à tes larmes. La sidération, le choc, le traumatisme. T'es saisie d'un calme inexplicable et tout ce que tu trouves à faire, c'est te recroqueviller dans un coin de la chambre, les genoux sous ton menton comme mécanisme de défense évident. Jusqu'à ce qu'ils arrivent. La police, les secours, les experts. Les voisins alertés par le boucan ne pouvaient faire autrement, tu les remercieras sûrement jamais assez. Tu sais plus trop comment s'est déroulée la suite, t'as expliqué la situation comme tu pouvais, t'as refusé d'aller te faire soigner, t'es pas blessée - pas par ce qui vient de se passer en tout cas. Maintenant, t'es devant l'appartement d'Iseul, la seule qui te vient à l'esprit alors qu'une voiture te dépose dans sa rue. La pluie qui s'abat sur toi, que tu laisses s'installer sur chaque parcelle de ton corps. Tu te sens sale, l'odeur de ce sang inconnu qui te donne la nausée. Tu te fais toute petite en sonnant à sa porte, tu veux pas qu'elle voit les dégâts tout de suite, il est tard, tu veux pas l'effrayer. Tu devrais même pas être là, tu veux pas la mêler à tout ça, mais t'as personne d'autre. Ta famille ? Elle ne sait rien, tu peux pas leur faire ça. Tu réponds pas quand elle te demande si ça va, tu voudrais lui dire que oui, mais elle est pas bête, Iseul, elle le verra bien. Elle te connaît, Noà. Et tu fais quoi de tes vêtements ? De ta lèvre fendue ?

- C'est rien, Is'. Je te jure, c'est rien. La serviette que tu attrapes de ta seule main libre et ton visage que tu t'autorises enfin à lui montrer en tentant d'esquisser un sourire qui te fait bien plus mal que tu ne le voudrais. La langue qui donne une première version, tes yeux humides qui en racontent une autre, c'est à se demander si t'essaies pas de te convaincre toi-même. Ouais, tout va bien, Noà. T'es vivante. Putain Noà, t'es vivante.
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a ghost in the night

@Noà Sloane et Iseul
Une heure et cinquante-deux minutes, la porte s'est ouverte sur toi, tendre apparition nocturne. Spectre dans l'obscurité de la nuit. Tu es là, toute tremblotante, l'épine dorsale arquée d'un poids invisible à l'oeil mais semblant pourtant si lourd pour tes maigres épaules. Ruisselante, tu dégoulines d'un mélange de pluie et de sang. Hémoglobine séchée dans tes cheveux blonds et sur tes vêtements. Tu ne fais pas peur, non, juste mal à voir. Oui, c'est bien ça le terme adéquat, tu lui fais mal à Iseul. Ça lui fait mal de te découvrir comme ça. Voutée, écorchée, estropiée. Silencieuse. Peut-être est-ce ça même qui lui fait le plus mal. Cet indicible silence dans lequel tu mimes de t'enfoncer encore, même là sur le seuil de son entrée. ‹ qu'est-il arrivé ? parles moi beauté.
Tu chancèles Noà, un drôle d’air sur le visage, à mi chemin de la terreur et du soulagement. Enigmatique, impénétrable, inextricable. On te croirait tout droit sortie d’un ouragan, t’es tellement débraillée qu’on s’imaginerait presque que tu sors de la cuve d’une machine à laver après une tournée en mode essorage. Bourgeon desséché, calciné. Tu ne réponds pas instantanément lorsqu’elle te demande si ça va, peut-être as-tu entraperçu ces petits réverbères qui s’allument en elle et son cerveau qui s’escrime obstinément à remettre en ordre les miettes de ton histoire éparpillées de ci de là. Ou bien, peut-être, travailles-tu à ton mensonge.

Parce que comment tout ça pourrait n’être que rien, vide et nihilisme. Comment cette plaie, au bord de tes lèvres couleur de pêches, pourrait n’être rien. Meurtrissure. Dermabrasion ensanglantée, à peine camouflé de ce sourire contrefait. ‹ bien essayé. › Pourtant tu le sais Noà, ô oui, tu le sais bien que tout opiniâtre qu’elle est Iseul n’abjurera pas de cette réponse aléatoire. Ne pas parler, tout deviner, ainsi soit-il.
Sans plus d’insignifiantes paroles elle s’approche de toi Iseul et effleure ta joue de la plus ample bienveillance dont elle est armée, ou bien peut-être est-ce ton visage qui se dérobe au creux de sa paume, plantant en elle la graine d’une infinie tristesse. ‹ ne pas pleurnicher, surtout pas. › Si elle n’avait pas si peur d’endommager les restes de ta structure, probablement qu’elle t’écrabouillerais les os à la force de son étreinte. Impérissable amour.

‹ - noà, il faut que tu saches.. › elle esquisse un sourire, un de ceux qu’on reconnait entre milles lorsqu’on la connait bien, le sourire des mauvais coups. De ceux qu’elle fait pour distraire, souffler, recharger les accus. ‹ - (…) t’es laide à faire peur au plus coriace des démons, à en faire blêmir Belzébuth. › elle pouffe dans l’espoir incertain que tu l’accompagnes de ce soupir d’exaspération qu’elle affectionne tant. Puis, empoignant ton unique main valide elle te guide, te charrie presque, jusque la salle de bain de l’appartement la tornade. Cyclone, typhon dans son regain d’optimisme. Bien consciente de la rigidité cadavérique de ces muscles, tendons et ligaments dont tu feins presque remarquablement de ne pas sentir la douleur.
Les mots et vocables, ce sera pour plus tard. ‹ - j'espère que t’as faim. › qu’elle te crie de l’autre bout de l’appartement, s’agitant déjà en cuisines en véritable technicienne culinaire sur fond de Jazz.
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