mad world (sullivan)

il y pense de plus en plus, à créer une carte de fidélité pour ce client. vadim kuznetzov. un homme qui est devenu son client il y a quelques années. il a arrêté de compter sullivan, le nombre de procès dans lesquels il a du le défendre. et il les a gagné. tous. raison pour laquelle le russe semblent lui avoir confié une confiance certaine. il le sait l'irlandais, que cet homme trempe dans quelque chose de bien plus gros que les autres clients qu'il a pu défendre. des rumeurs parlent de la mafia russe. ces rumeurs sont très certainement vraies mais il n'y prête aucune attention.

suivant de près un homme nommé dimitri, homme qu'il a l'habitude de voir et qui le guident comme à chaque fois vers le bureau du russe, quant bien même il connait maintenant le chemin par cœur. il entre, sa mallette en main et salue d'un mouvement de tête son client. le seul client avec qui le tutoiement de le dérange pas. après tout, ils en ont passés du temps ensemble, à créer des alibis et à travailler ensemble pour éviter à vadim de finir derrière les barreaux après les maintes accusations d'agression, d'homicide volontaire ou non. il propose un verre de whisky, c'est qu'il le connait bien."Volontiers." il lui propose aussi un cigare. c'est rare qu'il en fume sullivan et les seules fois où il en fume, c'est en compagnie du kuznetzov. Tu as pu contacter l'avocat de cet homme ?   à cette question, il se permet de s'asseoir sur la chaise près du bureau et y dépose sa mallette en cuir.  la phrase qui suit lui arrache un léger rire. "Donne moi au moins la date où tu passeras à l'acte, que je prennes de l'avance pour te trouver un alibi." plaisante-t-il en amenant le verre de whisky à ses lèvres. il n'en prend qu'une gorgée avant de reposer sa boisson sur la table. il se penche alors vers la mallette et l'ouvre. il en sort alors un dossier qui t'en vers l'homme. il croise ses jambes avant de se racler la gorge. "Là-dedans..." dit-il, pointant du doigt le dossier une fois que ce dernier quitte sa main. "Une copie complète du dossier pénale de ton homme." il a joué de son poste. son collègue avait d'abord refuser de lui donné accès à ce dossier, il a rapidement changé d'avis après quelques menaces. sullivan connait pas mal de secrets, donc quelques uns qui pourraient coûté à son collègue sa carrière entière.  "Accusations. Verdicts. Prison dans laquelle il a été incarcéré. Le numéro de cellule. " tout. il y a absolument tout. lorsqu'on lui demande un travail, sullivan le fait entièrement, complétement, ne laisse aucune miette et s'assurent que tout soit parfait.

"Et aussi..." il sort son portable de la poche de son manteau qu'il n'a pas prit la peine d'enlever. "Y'a du trafique de téléphone dans les prisons. Il en a un et si ça t'intéresse..." il appuie sur un numéro en particulier pour le mettre en évidence et pose son téléphone sur le bureau de manière à ce que l'homme en colère en face de lui puisse y jeter un œil. "J'ai trouvé le numéro." il lui délivre les informations demandées et plus encore. sullivan, il ne fait jamais les choses qu'à moitié.

@vadim kuznetzov

du travail bien fait. sullivan n'a pas l'habitude de faire autre chose que ça. si quelqu'un l'embauche, ce n'est pas pour rien. il s'est fait un nom dans son domaine. quelconque malfrat à la recherche d'un avocat trouvera le chemin de son bureau. que ce soit par le témoignages d'amis dont sullivan a été l'avocat, ou par d'autres avocats qui ne voulaient pas les défendre. certains disent que moralement, il n'est pas mieux que ce qu'il défend au tribunal. il n'en a rien à faire. tout le monde à le droit à une seconde chance, n'est-ce pas ? et quand cette deuxième chance n'est pas exploitée correctement, il se démènera pour qu'il y en ait une troisième, une quatrième, une cinquième si il le faut. en ce qui concerne son client russe, il a arrêté de compter.

ce dernier semble satisfait et saisi le téléphone de l'irlandais pour enregistrer le fameux numéro de l'homme qui, très probablement, sera mort et enterré la semaine prochaine. attendant patiemment qu'il enregistre le numéro souhaité, son regard vient alors fixé le téléphone lorsque d'une voix grave, ce dernier prononce un prénom. par n'importe lequel. juliet. merde. timing improbable. il le sait, qu'ils sont frère et soeur. juliet lui en a parlé brièvement, bien que plus qu'il ne l'aurait cru. bien évidemment s'en suit des questions auxquelles il ne peut que répondre. sans mentir. mais sans dire la vérité non plus."elle n'a aucunes emmerdes. loin de là." dit-il comme pour rassurant le géant russe. il ne panique pas. ne montre aucun signe de stress bien que son coeur bat peut-être un peu plus vite que d'habitude. sa voix reste calme, plate. "lieutenante en cheffe de la brigade contre les crimes sexuels, disons que j'ai déjà eu affaire à elle par rapport à certains procès." relation d'abord catastrophique. des regards noirs de la part de la blonde dès qu'ils se croisaient. fut une époque où elle lui aurait très certainement sauté dessus pour l'étrangler. aujourd'hui elle saute dans ses draps. c'est fou, comme les choses peuvent changer. "avec le genre de clients que j'ai, il est toujours bon d'avoir des liens dans les forces de l'ordre." bien qu'elle ne l'ai jamais aidé pour quoi que ce soit. incorruptible. l'une des raisons pour laquelle elle ne l'appréciait pas au début. il a essayé, de proposé un pot de vin pour que des preuves soient "perdues" ou effacée. mais il a très vite comprit que ça ne servait à rien. que pour rien au monde, elle ne ferait ce genre de choses. c'est une chose qu'il a remarqué d'ailleurs, que ce sont rarement les femmes qui acceptent les pots de vin. à croire qu'elles sont plus intègres que leurs homologues masculins. "mais rassure toi. si jamais elle en a, des emmerdes, je te tiendrais au courant." peut-être. il espère juste que ces presque vérités suffiront à l'apaiser.

@vadim kuznetzov