shared parenting (jasper)

furie blonde qui vient briser ce calme nécessaire. une nuit de garde à pourchasser les malfrats du coin. à protéger la population. jasper avait prévu de dormir, toute la journée. profiter du calme de l'appartement ce qui n'arrive pas souvent. habiter avec de nombreuses personnes à ses avantages et ses défauts. avoir diane comme ex embarque beaucoup de défauts. surtout quand il lui ouvre la porte et que sa voix beaucoup trop aigüe agresse déjà ses oreilles internes. un soupire. la tornade blonde pénètre dans l'appartement sans demander son reste, l'agent de police n'a plus qu'à fermer la porte. il passe ses doigts contre son visage pour essayer de se réveiller tout en capturant les mots de diane.
leur fille. un sujet de discorde parfois, d'apaisement d'autres fois. le brun se dirige vers la grande cuisine pour attraper un verre d'eau qu'il lui remplit avant de lui tendre. jasper a été ravi d'apprendre le choix de leur fille, avec évidence. la savoir loin des affaires sombres de sa mère ne pouvait que le rassurer mais jasper n'est pas stupide. il sait à quel point diane souffre de cette décision. toujours très proche toutes les deux, jasper a parfois été éjecté de leur relation jusqu'à ce que leur fille en décide autrement. bonjour diane. oh oui, ça va merci de demander. un peu difficile la garde de cette nuit mais la routine quoi. air narquois, yeux plissés, incapable de retenir les mots acérés devant le manque de considération. une habitude avec la blonde. combien de temps lui a-t-il couru après avant de se rendre compte que c'était peine perdue ? trop longtemps. notre fille est occupée, qu'est-ce que tu veux que j'te dise. si elle ne te répond pas c'est qu'elle doit avec avec ses potes. tu te souviens de son âge ? tu t'souviens de ce que tu faisais à son âge ? laisse lui le temps diane. un souffle, sur la fin. une connaissance accrue de cette femme qui paraît être prête pour bouffer le monde en cachant comme elle peut les émotions qui la dévorent elle. elle te répondra. tu sais aussi bien que moi qu'elle t'aime et qu'elle reviendra. assis toi, souffle un coup. des conseils presque avisés, la calmer reste la seule solution quand elle est dans cet état. diane est une tornade qui ne peut pas s'arrêter qu'avec quelques mots. le brun en a conscience, ils en ont pour quelques heures avant qu'elle redescende.

verre d'eau pour tenter de l'apaise. jasper la connait bien. trop bien, sûrement. à ses dépends, il est incapable de la renvoyer chez elle, incapable de lui dire d'aller voir ailleurs... incapable de ne pas lui ouvrir la porte aussi. à l'écoute, il est prêt à l'écouter pendant les deux prochaines heures parce qu'il sait qu'elle en a besoin. il sait, jasper à quel point elle est dépassée par les évènements. toujours si présente pour leur fille, elle a voulu faire tout le contraire de ce qu'elle a vécu elle, gamine. et pourtant ? leur fille a décidé qu'elle ne voulait plus se trouver sous le toit de diane. évidemment que la blonde a le coeur fissuré, il entend son myocarde d'ici, crier à l'aide. crier au désespoir. et chez la tornade, ça s'exprime par ses gestes rapides et forts. par ses mots tranchants, ses regards colériques. un peu. une intervention musclée, le désavantage d'être affecté à l'un des pires quartier de cette ville. jasper en voit des choses, il en vit aussi. le gilet par-balle est toujours nécessaire, chaque nuit. bien sûr que c'est éreintant. et non, il n'avait pas prévu de calmer son ex, de lui apporter bienveillance et tendresse... mais jasper est beaucoup trop gentil et épris pour la renvoyer chez elle.
il la laisse déblatérer. c'est vrai que lorsqu'ils avaient vingt ans, leur fille avait déjà cinq ans. ils ne vivaient que pour cette gamine mais ils l'ont choisi. quant à leur fille ? elle a choisi de vivre sa propre vie. et c'est difficile pour diane de l'accepter. ok ok, doucement. on reprend. d'abord, elle n'a pas d'enfant et heureusement. elle profite, avec ses amis. c'est bien. c'est bien pour elle. toujours remettre leur fille au centre de la conversation. les émotions de cette dernière et pas les émotions exacerbées de diane qui guident toujours son comportement. tu n'es pas une mauvaise mère diane. tu ne l'as jamais été, arrête. c'est vrai. il l'a vu se priver, il l'a vu tout faire pour que leur fille ait toujours ce qu'il fallait dans la vie. elle s'est mise de côté, plus d'une fois. elle a fait des choix de vie, difficile. jasper l'a toujours admiré pour sa force, malgré son instabilité. elle se sentait étouffée. et tu le sais. tu ne peux pas lui en vouloir. étouffée mais seule la plupart des nuits. parce qu'ils savent tous les deux ce qu'elle fait la nuit... malheureusement. laisse lui le temps, diane. laisse lui le temps de s'en remettre et de revenir toute seule. l'harceler de messages et d'appels n'aidera vraiment pas. oh non. leur gamine est aussi têtue que diane, elle se braquerait immédiatement.
jasper tourne autour du plan de travail pour s'approcher d'elle et déposer une main sur la sienne. tendre et respectueux. son soutien, toujours. peu importe ce qu'elle exprime, peu importe ce qu'elle fait. son soutien indéfectible. tu lui manques. mais elle va bien. elle est aussi têtue que toi. n'arrangeant rien.

mais diane est ainsi oui. elle a besoin d'exposer ses émotions, de les faire sortir peu importe qu'on soit prêt ou non à les encaisser. jasper a appris à être prêt. depuis le temps qu'ils se connaissent. plus d'une vingtaine d'années à l'écouter quand elle en ressent le besoin. ce qui arrive encore aujourd'hui. elle est fragilisée par le départ de leur fille, l'indépendance qu'elle prend et dont elle a besoin. ça se comprend, jasper le saisit.
il essaie de ne pas trop répondre, sachant que ça ne servirait à rien. dans cet état, la blonde est incapable d'entendre raison. elle ne peut que se répéter qu'elle n'est pas fautive et réclamer des réponses. l'agent de police la connait et l'écoute. elle l'étouffait, si. évidemment que si. protectrice au point de venir à l'école menacer ses professeurs, bien sûr qu'elle l'étouffait. peut-être que leur fille ne voyait que ça à travers ses gestes mais jasper a conscience que c'est bien plus que ça. diane essaie simplement de protéger sa fille pour qu'elle ne vive pas la même chose qu'elle. je sais ma puce. léger souffle, surnom affectueux dont il n'a jamais su se détacher encore aujourd'hui. difficile de se sortir du cercle infernal diane. vraiment difficile. sa main sur la sienne pour l'apaiser. ça ne prendra pas des années. tout au plus quelques semaines, le temps que la pression redescende des deux côtés. jasper a toujours été le médiateur dans ces histoires. peut-être parce qu'il est bien plus responsable que diane. toujours là pour calmer, résoudre les conflits bien au-delà de les créer.
la blonde finit par se retourner vers lui, sa main libre se glisser sur sa joue mais surtout les cernes qui ornent son visage. les journées ne sont pas toujours simple pour jasper. il travaille beaucoup. un métier de passion, de coeur qui prend du temps. tu t'inquiètes pour moi ? qu'il ne peut retenir les mots, léger sourire aux coins de ses lèvres. détendre l'ambiance pour que diane ne s'inquiète pas trop non plus. pas besoin que diane se retrouve à s'inquiéter pour lui ! on est sur une affaire qui prend du temps, qui nécessite des gardes de nuit. je les enchaîne ces derniers temps. mais ça va. je ne suis pas blessé. légèrement. ici et là. mais jasper ne s'étendra jamais sur ses propres blessures, sur ses propres souffrance. peut-être que ça vient de son éducation. l'intimide, la patience. des mots qui lui collent à la peau. à une époque, il lui aurait évidemment tout raconter. mais... cette époque est révolue, n'est-ce pas ? toujours difficile de l'affirmer quand il fond son regard dans le sien. diane a toujours eu ce truc qui l'attire. son image de femme forte ne l'a jamais impressionné parce qu'il sait exactement ce qu'il se cache en dessous. juste fatigué, et je pensais prendre cette journée de calme pour dormir. jusqu'à ce qu'elle vienne avec son âme débordant d'émotions.

l'apaisement qui s'infiltre dans cette pièce, heureusement. les battements de coeur de diane semblent redevenir plus régulier, à croire que jasper est capable de les entendre d'ici. branché sur la même fréquence, des ondes qu'ils ont toujours partagé même en étant séparés. quelques semaines. jasper vient de gagner quelques semaines de répit, il va falloir qu'il passe à l'action avec leur fille pour la convaincre de recontacter diane d'une façon ou d'une autre ou la tornade blonde risque de revenir ici dans un état terrible.
fin sourire sur ses lèvres, il se doute qu'elle s'inquiètera toujours pour lui. parce qu'il est le père de leur fille avant tout. ce lien est indestructible. douce structure qui ne s'effondrera jamais. je sais mais tu n'as pas besoin de le faire. jasper sait qu'elle peut être... intrusive dans son genre, diane aime bien mettre son grain de sel pour protéger ses proches. et ses proches se comptent sur les doigts d'une seule main.
les nuits se sont enchaînées et les journées aussi. jasper n'a pas vraiment eu le temps de se glisser dans ses draps devenus certainement trop froids. travailler puis s'occuper de cet appartement et finalement de sa fille. jasper ne chôme pas et la fatigue s'accumuler sous ses yeux. un regard contre celui de la blonde, leurs corps qui se sont rapprochés comme toujours. deux aimants, deux anciens amants. un temps révolu, jasper y fait bien attention. hors de question de remettre un pied dans la tornade blonde. il y a laissé bien des plumes et des morceaux de myocardes. rien à voir avec toi, des vols à mains armées qui s'enchaînent et qu'on n'arrive jamais à intercepter. jasper n'en dira pas plus. diane est une fouineuse, elle risquerait de mettre son nez là où ce n'est pas nécessaire.
en quelques secondes à peine, diane change de comportement. la femme colérique puis anxieuse est maintenant joviale et déterminée à l'envoyer au lit. jasper lève ses mains en l'air, tel l'innocent qu'il est. ok ok, mais n'utilise pas les épices... et privilégie le dessert, on connait tous les deux tes qualités. il murmure avec un fin sourire. il ne peut pas s'empêcher de se rapprocher pour embrasser son front. geste tendre. quelques pas pour finalement rejoindre sa chambre et s'effondrer dans son lit. jasper n'a pas besoin de beaucoup de temps avant de sombrer dans le sommeil. son esprit qui se déconnecte. il ne pensait pas gérer la crise "diane" si rapidement. cette femme est une boule d'émotions, de nerfs. elle ne s'arrête jamais de transpirer ses ressentiments sur les autres. il sait à quel point elle souffre pour leur fille.