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house of memories (sulli)

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La main en suspend, les poings serrés, l'un dans les poches contre la cuisse, l'autre longeant le bois frais. Je n'avais jamais remarqué encore comme une porte pouvait être froide. C'était un autre ajout dans cette longue liste de surprises venues m'enlacer ces derniers temps ; il y avait eu avant tout le besoin d'hérédité, sans trop savoir d'où il était né, sortant d'une écume comme la Vénus. Nécessité soudaine de remonter les lauriers, de mieux comprendre d'où j'étais né, il y a quelques mois, époque révolue que celle où j'avais décidé de ne pas me renseigner sur celle dont les talons avaient fouetté les pavés d'une capitale allemande, tordue en deux par des spasmes qui verraient bientôt se faufiler mes premiers cris. Ma mère biologique m'avait abandonné, j'avais trouvé celle dont les ailes étaient venues m'encercler pour pouvoir au mieux me protéger du monde entier jusqu'à ce que ce soit à mon tour d'étendre les miennes. Départ précipité de mon Allemagne natale, poussé par les nombreux reproches que murmurait dans sa barbe blanchie par les décennies mon beau-père, ce nouvel amant qui avait redonné à sa vie à elle de belles dorures, amour fusionnel qui m'avait donné de nombreuses envies, parmi celles de m'enfuir, de ne jamais tomber dans une langueur similaire. Pas de nouvelles depuis des années, une photo d'Olivia, ange brun aux yeux miroirs, une réponse évasive, des voeux de fin décembre, et on s'y tenait sans chercher à trop enquêter l'un sur l'autre. Peut-être que c'était justement l'arrivée dans ma vie de cette fille inattendue, élan de douceur et de passion soudaine, qui m'avait donné le désir d'en savoir plus, de comprendre le parcours de celle dont les mollets avaient foulé la ville entière à la recherche du parfait perron où m'abandonner ; un test de génétique, des réponses plus rapides que prévues, courrier que j'avais caché à Stanislas parce qu'il aurait été trop long de tout lui dévoiler, que je voulais m'assurer de tomber sur de bonnes personnes avant de les lui imposer aussi. Encre qui jonche le papier froissé par des mains tremblantes, enveloppe qui est pliée dans ma poche, le long des phalanges blanchies, souvenir approximatif de ce moment fou où j'avais découvert de la famille proche, en double sens ; proche car il n'y avait pas même une génération entre nous, proche car il était à quelques quartiers de notre appartement duveteux. Double origine, comme ma mère l'avait deviné, esquissant l'hypothèse dans une blague douce en découvrant mes sourcils roux de nouveau-né. C'était il y a des années, et désormais j'étais un adulte débarrassé de tout capillaire orangé.

Il avait fallu inspirer fort, contrôler au maximum mes battements cardiaques pour ne pas laisser ma voix trembler, et puis me laisser aller à frapper trois coups sur le bois. Le second poing se range, l'oreille à l'affût des bruits qui peuvent venir de l'autre côté, dans cet univers où je n'ai pas encore découvert que j'ai un cousin, collision de probabilités dès que la porte s'ouvre et que nos yeux se croisent. Lèvres mordillées rapidement, évitant de les crever jusqu'au sang, hésitant quelques secondes. "Salut, Sullivan." Y avait-il seulement une bonne formule ? "Je m'appelle Wolf, et... On est cousins. Je peux rentrer ?"
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les enfants sont à l'école. sa femme est de sortie, en train de faire les boutiques pour s'acheter une trentième paire de chaussure, comme si elle n'en avait pas assez. c'est calme. un calme tellement rare que sullivan en profite pleinement. une des rares journées de congés qu'il prend, il en profite. un verre de whisky à la main, il est assit sur le sofa, un lire à la main. seul le bruit des klaxons des new-yorkais pressés et impatients se font entendre. le plaisir de vivre dans une grande ville. parfois il se dit que ça lui manque, le silence de la campagne, le calme de son village natal. le genre d'endroit où il irait bien passé le reste de sa vie un jour. idée qui ne plairait certainement pas à sa dame. elle habituée aux foules, aux bruits, aux grands buildings et à la luxure. pour rien au monde elle ne quitterait cette ville pour se retrouver à la campagne, sans magasins de luxes et de restaurants gastronomiques. au lieu de lire, se sont ces pensées là qui lui occupe l'esprit. esprit qui finit par être dérangé par des trois petits coups à la porte d'entrée. arquant un sourcil, un soupire s'échappe de sa bouche. il se demande qu'est-ce que ça va être. des scouts qui veulent vendre leurs cookies ? un vendeur d'aspirateur ? un témoin de jéhovah voulant lui montrer le droit chemin ? il en a déjà eu, des personnes de ce genre sur le pas de sa porte et selon son humeur, il les envoi se faire voir, parfois cordialement, parfois sans une once de sympathie. qui que ce soit, cette personne aura au moins la chance de le voir sous un bon jour.

il se redresse, arrangeant les manches sa chemise blanche en se dirigeant vers la porte, le sol grinçant sous ses pas. main sur la poignée, il ouvre la porte pour laisser apparaître un homme. un homme qu'il ne connaît pas. un homme qui ne semble rien n'avoir à lui vendre. un homme qui semble... hésitant. "Oui ?" lâche-t-il de sa voix rauque, observant l'inconnu qui se tient devant lui. puis il devient confus en entendant l'homme prononcé son nom. comment est-ce qu'il le connait. puis, révélation, le voilà qui se prénomme wolf - prénom original, il lui accorde cela - et qui prétend être un cousin. ses sourcils se fronce, ses yeux fixant ceux de l'homme en face de lui, d'un bleu presque aussi glacial que les siens. "Je ne vous connais pas." sa curiosité est piquée. il ne l'invite pas à entrer pour autant. une simple déclaration ne lui suffit pas. n'importe qui pourrait débarquer et déclarer être un membre de la famille éloigné. "Comment vous connaissez mon nom ?" demande-t-il en appuyant son épaule sur le cadre de la porte, attendant une réponse, son corps faisant barrage à l'entrer.  

@wolf blumhardt  sve1v4
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Pas le loup le plus aiguisé de la meute, pas celui qui gueulait le plus loin pour appeler la Lune, croissant d'argent qui se volatilisait à l'envolée de l'aube, le ciel qui se pâmait de turquoise, de rose, d'orangé, corbeille de fruits fantasque, propice à toutes les oeuvres les plus léchées. J'avais pas préparé du tout mon discours, non, même si ça faisait quinze jours que je savais que t'étais une sorte de proximité génétique. J'avais hésité à en parler à Stan, j'aurais voulu qu'il me conseille, mais la vérité se gravait sous ses yeux ; je l'aimais plus que trois mille planètes, j'étais prêt à tout lui sacrifier, à faire cent appels au soleil pour le bénir toujours de ses rayons, il était généralement assez paumé. Peut-être qu'il commençait à déteindre sur moi. Peut-être que je l'avais laissé faire, loup caméléon qui s'amusait à prendre toutes les teintes de toutes les palettes pour pouvoir être un peu plus séducteur, pour pouvoir l'enlacer au creux de mes bras, contre mon coeur, toutes les nuits. Pour qu'il puisse être le premier baiser chaque matin, l'ultime chaque crépuscule. Mais Stanislas n'aurait pas pu m'aider. Il gérait pas ce genre de situations. Il aurait sans doute balbutié, et d'ailleurs, la preuve en était qu'il déteignait sacrément sur moi : j'avais commencé à articuler des syllabes floues, t'avais dû me prendre pour un démarcheur pas à l'aise, ou pire, pour un voisin qui se serait paumé, sous l'influence d'herbes et d'alcools, alors que j'étais parfaitement sobre, parfaitement moi-même. J'avais dû pencher la tête, contrôler ma respiration, prier pour ne pas que tu claques la porte en quelques millisecondes ; t'avais l'air interloqué, le même visage surpris que quand j'avais crocheté l'enveloppe pour découvrir qu'une partie de mon patrimoine respirait le même air new yorkais saturé de joint et de goudron, les plaques d'égouts et leur fumée quand le métro passait trop vite ou qu'il faisait chaud. C'était déjà un point commun, après tout, la ville. Lentement, tout s'était resitué dans ma tête. "Longue histoire mais... Ethel, ça vous dit quelque chose ?" Tu fronces les sourcils, alors j'embraie, le pied à peine en avant pour pas que tu claques la porte - ou que si tu venais à le faire, je puisse t'attaquer pour m'avoir broyé les phalanges. "Une blonde, jolie nana il y a quarante ans." Merci la seule et unique photo glissée dans le drap pourpre qui m'avait servi de doudou pendant des années. Pas attaché à elle spécifiquement, j'aimais pas la photo, je préférais le carmin. Elle était trop absente, et j'avais toujours eu peur des fantômes. "C'est ma mère. J'ai fait un test, il semblerait que votre ADN soit sorti aussi dans le tirage - bien joué d'ailleurs, numéro gagnant - et euh... On est cousins ?" T'avais l'air figé, je devais l'avoir con, puisque ta réaction était évidente. Un inconnu qui se pointe, prétend être de la famille, direct ça fait tilt ; tilt, il est cinglé ; tilt, il veut l'héritage de Frida la vieille tante morte sans héritiers ; tilt, il va me plaquer au mur et me faire regretter d'avoir confondu avec un livreur de pizzas. Pas de cloche pour l'instant, alors j'arrive à sourire faiblement.

@sullivan branagh 547617587
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voilà un prénom familier. ethel prénom nostalgique d'une personne qu'il a à peine connu fantôme du passé qui revient. cela faisait une éternité qu'il n'avait pas entendu ce nom, ni imaginé le visage de cette femme avec qui il partageait des gênes. une tante qu'il n'a que peu connu et très rarement vue, d'autant plus qu'il avait cru comprendre qu'elle et sa mère ne s'entendaient pas plus que ça. "Ethel." qu'il répète, les yeux ne quittant pas le visage de l'homme en face de lui. et c'est là qu'il imagine. il lui ressemble. du moins, avec le peu dont il se souvient d'elle, il partage les mêmes yeux, les mêmes traits du visage. confus par cette information soudaine, ce "cousin" qui débarque dans sa vie en un millième de seconde. il y jetterait bien un œil à ce test ADN, pour être sûr. il lui laisse le bénéfice du doute à ce... wolf. prénom original dont il se serait peut-être moqué dans d'autre circonstance. il n'a jamais vraiment compris l'intérêt d'appeler son enfant ainsi. c'est comme appelé son enfant "bee", "chipmunk" ou "moose". ridicule selon lui.

"entrez." ça ne sert à rien de rester planter là. autant en apprendre plus dans le confort. il se pousse pour laisser entrer l'homme, fermant la porte derrière lui avant de s'avancer dans le duplex. il s'approche ensuite de la cuisine, n'accordant qu'un rapide regard à ce soit disant cousin. "j'vous serre à boire ? whisky ? rhum ? bière ? vin ?" il y a de toute ici. grâce à son amour pour les bons alcool et l'amour du luxe de sa femme, il n'y a rien n'ici qui n'est pas d'excellente qualité.  alors qu'il se serre pour sa part un whisky avant de prendre un autre verre pour y servir la boisson désiré par l'autre quarantenaire, il hoche alors légèrement la tête."je connais effectivement une ethel." déclare-t-il.  "ma tante. bien que je ne la connaisse pas vraiment." ajoute-t-il en prenant une gorgée de son poison ambré. puis il s'approche alors de son homologue masculin, tendant la main vers lui. "est-ce que je peux voir les résultats de ce... test ?" parce qu'il aimerait bien voir ça de ses propres yeux. parce que si tout est vrai, le voilà partageant un verre avec un cousin dont il ignorait l'existence. lui qui n'a pas vu les autres membres de sa famille depuis quelques années maintenant, cela serait un sacré changement. et si tout est faux, il mettra cet homme à la porte, calmement. ou de la manière forte si il le faut. mais il ne peut nié qu'il y a une certaine sincérité dans la voix de cet homme, dans son regard. lui qui est habitué à analysé chaque paroles, chaque geste dans son travail, il n'a pas l'impression de détecter ne serait-ce qu'une once de mensonge dans ses paroles. que ferait-il d'un cousin ? lui qui n'arrive même pas à gérer sa femme et ses enfants. lui qui n'a plus de contacts avec ses frères et sœurs. ajoutera-t-il ce cousin à cette liste de famille dont il ne parle plus, à qui il n'adresse plus la parole et qu'il n'a pas vu depuis bien longtemps. c'est une forte possibilité. il a trop à faire. il néglige ses proches alors que cet homme semble faire l'inverse : chercher un proche pour avoir une famille. sacrée contradiction.


@wolf blumhardt  sve1v4
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