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[FB] intoxicated ◑ casper 1

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{ chapter one ; amortencia }
⟣ intoxicated ⟢

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( outfit ) ¬  ( musique ) — cut yourself on me • there's always a wild side to an innocent face.




05 0523 — Venelle du pouce sur les astrales, il traça le fin mirage des précédentes étreintes vermillon, s'enorgueillant encore d'inspirer le parfum de la belle hantise s'étant égarée près de ses lippes — avant de s'évaporer. S'en était souvent ainsi. La pièce se répétait, leur regard glissait jusqu'au bord de ses lèvres et sans même hésiter, une des sirènes y plongeait sans se soucier du brasier qu'elle créerait en lui. Muse-nuitée, Carmin se mordit l'inférieure, faufilant une phalange décorée de la bordure de sa bouche jusqu'au creux de sa nuque. Sa propre caresse fit s'éveiller les écailles, dressant les moindres monts d'une échine fragilisée par l'électricité érotique. Il clôt les paupières, se remémorant encore le passage de la femme sélective, le drapé de ses doigts terriblement chauds auprès de sa peau bouillante. Elle avait les lèvres carmin, du plus bel effet, s'étirant somptueuses lorsqu'elle souriait. Son baiser lui, avait fait s'éveiller le désir, entachant à même ses lippes de son parfum meurtrier, du goût de l'alcool fruité à peine expérimenté. Ses bras ne l'avaient étreinte qu'une seule fois, avant que sa silhouette ne disparaisse sur la berge, le laissant là.

ô diable ce qu'elles étaient ravissantes et déchirantes, les femmes

L'artiste sourit, obnubilé, le coin des oreilles rougi — la langue s'extirpant du gosier pour venir humecter la commissure de ses venimeuses, sans pour autant se mouvoir.  Alienated. Par les effluves de l'alcool ingurgité en quantité dérisoire mais suffissants pour l'en anesthésier de l'honneur et l'orgueil. Aliéné par la cibiche ruissellant sur trop nombreuses lippes, par les parfums cumulés qui le feraient pester en temps normal mais qui, désormais teintés d'amusement et de nostalgie, le faisaient s'envoler. La musique battit son plein lorsqu'il choisit de se mouvoir sur le côté, les pas grandioses, la silhouette et les émotions fébriles. L'hyperesthénie le faisait agoniser de jour comme de nuit, néanmoins, en cette soirée, après quelques verres portés, il ressentit chaque vibration des notes rebondir sur chaque entité-membre de son corps. 【 concerto de folie — 】les musiques ruissellèrent comme des rivières, les soupirs entendus rendus fous par l'atmosphère dressèrent les poils fauves, jusqu'à l'en éléctriser une seconde fois.

Fuckin' Robitussin
I don't know why this shit got me lazy right now, yeah
Can't do Percocets or Molly
I'm turnin' one, tryna live it up here right, right, right

Les gouttes de l'alcool basculèrent sur le sol lorsque la présence derrière lui les fit tous les deux tourner, soutirant quelques rires et la totale déconnexion du plus jeune à ses pensées. Jake et lui étaient les plus jeunes du groupe, les non-initiés à l'alcool et à tout ce qui pouvait tourner. Avant de partir, ils s'étaient naturellement promis de se veiller, de ne point abuser, or il ne leur avait fallut que quelques verres pour laisser de côté cette résolution inconsciente. Tout autant de temps qu'il ne leur avait suffit pour toucher du bout des doigts un infime état de bien-être ; première échelle d'aliénation alcoolique. En le plongeant entre ses bras, le plus âgé le fit tourner sur la piste, lui permettant même de tendre ses jambes pour tourner comme un enfant-toupie. Leurs rires se multiplièrent, il contempla presque toute la globalité de son cocktail tomber au sol en un spectacle multicolore mêlant lumières, vitesse et ébriété. — Au secours ! Carmin rajouta en se moquant de lui-même, reposant ses pieds sur le sol et manquant de tomber sous le vertige rendant hilares certains spectateurs. Après quelques secondes, en reprenant ses esprits, sa main vint agripper le col de son partenaire et ils reprirent leur danse. Comme si rien n'était.

Mais plus rien n'était le même.

Lascive. Entraînante.
Les deux silhouettes se frottaient en une parade nuptiale improvisée, se frictionnant au battement du refrain, alors même que le souffle auprès de sa nuque se mit à accélérer.

Baby, you can
Ride it, ooh, yeah
Bring it over to my place

Les hanches roulant sur la piste de danse, suivant les rythmes de Jake, Carmin se mit à tournoyer sur place, une main simplement pressée contre sa hanche en tant que guide. Il y avait de la sensualité non perçue, un soupçon d'arrogance lorsqu'il tangua sur le côté pour suivre ses mouvements des siens, sa flexibilité exarcerbée par des années de labeur. Néanmoins, l'alcool lui était bien vil. Puisqu'il lui fit tourner la tête, ralentir, finalement s'arrêter après une simple minute de danse à deux. L'espace d'un instant, son cœur décolla, il se sentit proche d'une pente vertigineuse, prêt à la franchir et à s'écrouler sur place. En s'excusant par avance, le plus jeune se retira pour recoller ses restes.

You don't know what you did, did to me
Your body lightweight speaks to me


L'effervescence était partout, lui collant à la peau comme une mélasse avide, provoquant un tourbillon en son ventre jusqu'à ce que le haut le coeur vienne à le submerger. Carmin s'arrêta alors, les mains collées aux poches, une main glissant sur son propre visage afin de tenter de se tirer de sa torpeur. Jusqu'à sentir un parfum singulier.

Vesper

L'homme qu'il ne reconnaissait désormais surtout que par la fragrance du parfum et les politesses échangées lors de toutes leurs rencontres. Vesper avait un parfum fignolé à sa personnalité : fort, magnétique, nullement floral — il était plus insidieux, intrusif au point où malgré son inattention, il en devina certaines agrumes qui le composaient. Du coin de l'œil, Carmin l'observa, les longs doigts fermes valsant au gré d'une cigarette éteinte, son mouvement de poignet lui parût plus ferme que la dernière fois. Il semblait agacé.

— J'ai du feu, si tu veux.

A son tour, il saisit son collier en forme de planète, puis fit rouler un des anneaux de Saturne, provoquant un minuscule brasier. La flamme sortit des méandres du cratère et au contact de la dangereuse, elle fit celle-ci s'enflammer une première fois. Le spectacle était étonnant, fascinant par la danse pyromane, par la morsure du magma sur la fine couche de papier. Le plus jeune alors se rapprocha, fixant les lèvres inconnues un seul instant — Vesper avait-il toujours eu un grain de beauté à cet endroit-là ? — jusqu'à ce que la cigarette signe son abandon aux flammes.

— Ça va, comme ça ?

Dit le poète, insoucieux et inconscient du feu qui perseverait encore sur ses propres lèvres, entachant son inférieure des esquisses du dernier baiser au rouge à lèvres volé qu'il n'avait pas réussi à effacer. (( jamais carmin n'avait-il mieux porté son prénom qu'en cet instant. ))

I can make it hurricane on it. Hunnid bands, make it rain on it. Tie it up, put a chain on it. Make you tattoo my name on it, make you cry like a baby, yeah. — @Vesper Lazarus  :5781:




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“ intoxicated ”
ft. @Carmin Sinclair  
(( 0523 ))

⬝  ⬝  ⬝  ⬝  ⬝   ⬝  ⬝  ⬝  ⬝  ⬝

Etudier le terrain pour mieux pister autrui comme un loup tourmenterait lentement gibier, Vesper a l'instinct aiguisé et le flair barbare du chasseur aux tourments ardents, lui qui toute sa vie n'avait eu de cesse de disséquer les faciès pour apprendre à prévoir, qui ne savait que trop bien lire dans les regards, analyser chaque rictus et chaque pupille dilatée afin de comprendre et anticiper les réactions.

Il n'avait pas eu le choix, en vérité, segmenté de toute confiance sous les abandons à répétition, à se recoudre fictivement les plaies avec ses propres fils barbelés, sournoisement suspicieux envers tout et surtout envers tous, n'avait-il trouvé que cela pour faire subsister une insidieuse pulsion de vie, à devoir comprendre pour mieux esquiver, à devoir tout calculer pour mieux programmer. Annihiler tout sentiment pour n'en faire qu'un amalgame atone de réactions chimiques plutôt que de leur laisser une place en les considérant comme de véritables émotions, se concentrer sur le palpable et le concret

et jamais sur l'aléatoire précarité d'un affect hasardeux.

Car il n'est qu'un illusoire poète quand sous ses sourires séraphiques se dissimulent avec adresse les crocs les plus aiguisés, artiste-cuisinier prêt à jouer au boucher pour déchiqueter les chairs les plus imprudentes. Il est le traqueur despotique, pas le rêveur, il est l'incube, (( le mauvais )), le cerbère enragé qu'Hadès a lâché sans vergogne pour tuer et ronger les os jusqu'au calcaire, celui qui protège les enfers de ses secrets les plus inavouables.

Il est le chien sauvage, le batard parfaitement dressé
lancé sur les brebis perdues à qui il était censé faire trouver
le droit chemin en usant de ses charmes.


Et c'est ce à quoi il passe sa soirée, Vesper ; à déambuler activement pour tenter de trouver la bonne personne du jour, celle qui serait assez malléable pour lui faire accepter que l'amour n'est qu'un conte brodé sur les pages de livres enchantés mais que le stupre méritait de hurler sans limite, en cercle (( ouroboros )). En vicieux plaisir meurtrier.

Amener sa proie à penser que sans lui, la soirée serait gachée.

Sous le martèlement suave de ses souliers pleuvant sur l’asphalte de cette cité affreusement familière, bien plus que de battre, le cœur vagabond tressaute sous l’exaltation de cette expédition et main dans un poche, il entre dans la boîte de nuit dans laquelle on l'avait invité, en fredonnant, epiphanie savoureuse, pour se détendre avant de retourner en enfer. S'immergeant dans cette ambiance moite et lourde, l'encéphale lutte pour ne pas se rappeler des tourments endurés en remplaçant les souvenirs assassins par une curiosité vorace. Car saigné à vif sur l'autel de l'enfance, c'est pourtant le front fier et le menton haut qu'il reste là face au vide, avide de douleur dans cet exil éphémère, poussant la porte et s'installant au bar pour commander ce que le barman avait bien envie de lui servir. Corsé. Il lui fallait au moins ça pour calmer ses colères, et s'enivrer de féerie.  

Les corps appellent son regard, l'oeil embrase la salle face à ce tableau-fantasmagorie et les mouvements ses silhouettes l'intriguent; la rage qu'il perçoit lui plait, elle vient convulser jusqu'aux artères et flatter les délires. Il y a de la souffrance ancrée sous chaque geste, les êtres striés de péché à se coller sans honte les uns aux autres, dégueulant sous chaque frôlement de derme une vie qu'ils avaient tous envie d'oublier. Alors que ses obsidiennes biturées se fixent sur un duo, ses lèvres roses s'étirent derrière son verre.

Carmin est là, lui aussi.
C'est exquis. Et foutrement distrayant.


Son frère avait invité Vesper, et ce dernier ne se doutait pas que le plus jeune de la bande serait là également. Une gorgée, puis une autre, le spectacle le rend boulimique de besoin, les artères qui vibrent sous l'envie d'aller se coller contre son dos, de saisir ses reins, alors d'un bond de chat il saute de son tabouret comme le diable émanerait de l'érèbe, rejoignant la fièvre générale, la peau déja moite sous la chaleur ambiante et ses cheveux qui, au fur et à mesure que les minutes s'égrainent, viennent se coller contre son front.

Il est le diable de passion
à l'humeur fauve.
L'arsenic de toute les déraisons.

Son verre dans une main, il observe tout autour l'effervescence éveillant le caprice d'un banquet. Ce soir, (( il a faim )). Au travers des lumières obscures les silhouettes ondoient en rythme et se mélangent, folie paresseuse sous les fragrances mélangées de parfums ensorcelants masculins/féminins. Ils l'intriguent, tous, car il aime le chaos et ici règne t-il en maitre. Alors, grand empereur assoiffé mais jamais rassasié, Il laisse les corps brûlants frôler le sien dans une vipérine luxure à défaut de trouver celui dont il avait besoin, autorisant les paumes venimeuses à le toucher quand les siennes font de même sur le vernis de leurs peaux inconnues, ses lèvres parfois faites prisonnières d'autres, parfois instigatrices d'une passion-désir au nacre de leurs lippes.

Les pupilles dilatées complimentent la scène à trop le chercher et il en rirait presque sous l'euphorie mais se retient, adepte de l'auto-frustration pour mieux savourer. Ses pieds connaissent les pas puisqu'il n'y en a aucun au coeur de cette bacchanale, ondulant tel un serpent contre elle, puis contre lui, puis contre eux, les crocs plantés dans des chairs offertes et quand le prince du spectacle s'arrête, humide d'effort, il libère les hanches de l'amuse-bouche qu'il maintenait contre lui afin de hisser à nouveau son regard jusqu'à lui. (( Carmin )).

Désaltérant ton gosier d'une gorgée corrosive, il ne sourit plus, sa chemise semi-éventrée de quelques boutons sous l'exaltation des frictions, dévoilant le haut de son torse perlant de l'huile du vice. Ses doigts glissent jusqu'à son front pour en décoller quelques fils d'ébène et il se penche contre l'oreille de celle qui le tient par la nuque pour lui adresser quelques mots, les branches de sa main défroissant quelques mèches derrière son oreille avant de l'approcher de lui, flattant des digitales sa peau suintant l'amour de l'art. — Ne m'attends pas. Murmure au milieu du tumulte mais il est bien trop proche de son oreille pour qu'elle ne l'ai pas entendu. Les doigts pianotent, redescendent contre l'échine jusqu'à embrasser ses reins et il sourit contre son lobe, ni carnassier, ni taquin.

Ce soir, elle ne serait pas son festin.

Ce soir, il avait un nouvel objectif, ivre d'antagonie et de traitrise il lutte cependant pour ne pas vriller, promesse faite il y a longtemps de ne pas céder, les machoires serrées à mesure que ses yeux observent le corps de Carmin valser avec le corps d'un autre. Le ballet le surprend, c'est bien plus érotique que ça ne l'avait jamais été, et lui, amateur des denrées de chair, s'étonne de voir là un homme-amant potentiel quand jadis il ne le voyait que comme un enfant. Depuis quand était-il devenu si grand ? Putain.

Le vorace de ses désirs le foudroie.
Les reins se meuvent en cercles, boucles parfaites.
Cambrure qu'il ne connaissait pas chez autrui.


Pourquoi tu fais ça, Carmin ?
Pourquoi bouges-tu ainsi ?
N'as-tu donc pas peur de sa faim ?

L'exaltation est trop forte. Il doit partir, s'éloigner de lui bien que ses pas s'approchent pourtant. Frôlement. Boom, le coeur frappe les côtes, personne ne l'entend ? Machoire (( serrée )) à s'en faire exploser les molaires, il inspire par le nez, menton haut, avant de s'eclipser dehors pour fumer, clope entre ses phalanges fébriles.

Mais contre toute attente Carmin le suit, sortant une flamme de nulle part, allumant la cancéreuse d'un geste habile alors que Vesper ne le lâche pas des yeux. Inspiration carbonique, il recrache la fumée vers le haut avant de revenir saisir ses yeux des siens. Il est beau, Carmin. De ces beauté éthérées, venues d'un lieu secret, mi homme mi femme, la douceur sur les traits. Il y a de la nostalgie dans le regard, quelque chose de fermé mais de terriblement dur à supporter, alors Vesper descend jusqu'à buter contre ses lèvres.

Il les avait vu des milliards de fois.
Alors pourquoi ce soir avait-il envie de les bouffer ?
Il en perd ses mots. Il fait chaud, mais lui à froid.


C'est quoi, ça ? Cette envie de sauter sur lui pour interdire aux autres de le toucher, de le protéger et de le dévorer jusqu'à n'en laisser plus rien que des os rognés ? Les poings se crispent, les joues se bombent du passage de sa langue enervée. L'autre mec l'avait touché. Et Carmin n'était plus un enfant. Sa main alors lentement se lève et vient replacer quelques fils clairs en arrière, avant de plisser les paupières. Lui l'habitué, lui qui décryptait si bien les émotions chez autrui, se perd dans la contemplation. — Je suis en retard. Ton frère est pas là ? Ô combien il n'y avait plus que lui d'important, en cet instant. Vesper qui ne répond pas à sa question, qui en oublie même de garder la face, tout en lui transpire la colère et le besoin. — Ca fait longtemps que t'es là ? C'était qui le type avec toi ? Ce connard qui s'est permis ce que lui se retenait de faire.

Qu'il donne un nom à celui qui demain
ne saurait même plus lui-même se nommer.
Tant il l'aura abimé.... de t'avoir ainsi touché.



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05 0523 — Agonie délicieuse que celle du silence, attente mirifique permettant l'éclaircissement de la découverte. Les premières étincelles de retrouvailles avaient un goût doux-amer de semi-vérité, d'un après-rêve où, encore somnolant, il redecouvrait les traits et artifices de celui que pourtant, il connaissait depuis des années. Caprices complices, le regard noircit par l'encre de Chine des pupilles s'activa dans sa contemplation presque admirative. Vesper qui avait jadis été un garçon. Vesper, qui désormais était un homme battit par le temps, un semblant de violence, par les piqûres des lames scalpant la peau lorsque les piercings eux, complèterent les trous d'élégance. Sans un moindre mot, Carmin traça du regard le ferme-carré de sa mâchoire, le glissement de terrain sous sa joue par sa langue, provoquant un étrange sentiment qu'il capta comme étant une réaction à son énervement. En quelques secondes, il y assembla chaque grain de beauté visible comme une toile stellaire, terminant avec celui plus furtif ancré sous la lèvre inférieure. S'il en reconnaissait toutes les manières des femmes et savait discerner les caprices les plus imagés, il peinait doublement à comprendre l'approche et les pensées des homologues masculins. Cependant, entre tous les signes visibles, sa sensibilité suffit à capter cette aura redoutable, elle même sexuée qui collait à la peau de Vesper comme de l'eau de Cologne, à peine diluée.

Toucher le velours des chairs incandescentes du seul clair du regard, sa réponse se fit attendre et dans un ballet consternant de lenteur, tant il le perçut au ralenti, il vit sa main se soulever puis se tendre vers lui. Froissement du cuir sous les sensuelles colombes qui ne vinrent pourtant sur sa peau, le caresser. Hantise du spectre charnel, à sentir le regard courir, s'armer de curiosité pour le parcourir et ériger ses pores de la tête aux pieds. Les mèches couvertes d'une légère étreinte, il se surpris à percevoir un éclat de lucidité tiède, malgré la marrée de colère dans laquelle l'homme à peine plus âgé semblait voguer. Carmin lui sourit alors, habitué aux humeurs versatiles, caractères explosifs qu'il avait appris à manier et à en contourner les excès. Il se saisirait alors, avec délicatesse, de son agacement comme on attraperait une grenade, l'empêchant de la dégoupiller. — Ne t'en fais pas, on est à une soirée, le seul moyen pour toi d'être en retard serait d'arriver lorsque la boîte est fermée. Sa voix sonna suave lorsqu'il prit le temps de détourner le regard, cherchant l'aîné dans la foule disparate, les mèches claires toujours complimentées par le mouvement des digitales. Il y découvrit alors son poignet, la fermeté des phalanges, les veines apparentes glissant sous la peau tannée. Cette idylle entre lui et son aîné était des plus éléctrisantes pour lui qui s'enivrait de les observer. — Eh bien, tu sais comment ça se passe quand on sort avec lui. A son arrivée 4 fans se sont jetés sur lui, il est trop bon pour se refuser, il doit sans doute être encore en train de les complimenter. Tu voudrais que j'aille le chercher ? Proposa-t-il en toute insouciance, les doigts glissant déjà pour tendrement saisir le poignet de Vesper, le contact de leurs deux peaux lui montra que leurs températures corporelles étaient presque les mêmes.

Morsure des lippes, le contact remonta jusqu'à ce que sa main vienne à rejoindre la sienne et presque naturellement, très peu inquiété par une quelconque ambiguïté, Carmin vint presque se blottir contre son poignet. Les marques de tendresse le faisaient s'annihiler au compte-gouttes. En souvenir des quelques échanges presque tendres qu'ils avaient pu avoir et sachant qu'aux yeux de l'aîné, il était sans doute encore un enfant, il profita de cet instant pour se laisser aller à un énième caprice. ❝C'était qui le type avec toi ?❞ La question abrasive le fit soudainement réagir, rouvrir les paupières pour tenter de discerner d'autres esquisses d'expression, de comprendre sa personnalité encore nébuleuse. Quelque chose pourtant, profondément terrée, terriblement insidieuse se retourna à l'intérieur de son ventre. Qu'est-ce que c'était que ça ? Cette tonalité, cette arrière agressivité qu'il détectait, à peine cachée, en sa voix. Il en était habitué à ce genre de questions, sa fratrie, surtout ses aînés appréciaient de savoir avec qui il était, qui il fréquentait, suite à ses trop mauvaises expériences et sa fâcheuse tendance à trop aimer tous les poisons qui risquaient de l'abîmer. Cette fois-ci était différente, n'ayant rien à voir avec l'intonation curieuse, innocente ni même inquiète. Il y percevait de l'adversité, quelque chose de néfaste, colérique, incontrôlable, comme brodé à l'arrière des lèvres de Vesper alors que celui-ci se retenait tout juste de le cracher. Plus encore que de le contrôler, il y pressentait comme s'il désapprouvait ce qu'il faisait. Cela provoqua une effusion de sang au niveau de ses oreilles et aussitôt, Carmin baissa la tête, s'humectant les lippes en un léger sourire mêlant embarras et surprise.

— C'est Jake. C'est un ami du collège, on sort souvent ensemble dans les boîtes. Il a probablement trop bu ce soir. Pourquoi ?

C'était mauvais.
C'était contraignant, puisqu'au délà de sourire d'embarras, une profonde satisfaction teinta l'ourlé de ses lippes d'un sourire renard.

C'était mauvais.
Puisqu'il aimait bien trop cela, être contrôlé par une ascension de pouvoir ou de la simple jalousie, danser entre les paumes des marionnettistes jusqu'à s'en retrouver coupé par leurs fils — lors d'un bal fantomatique.

Dans un flambant désir d'être contredit dans ses convictions, de ne pas trouver en lui, un excès de confiance trop enivrant, les ecchymoses d'un passé féroce face auxquelles il ne pourrait que trembler dans la félicité de pouvoir panser les plaies éxecrées par ses paires. Car il en était le comte des amours horrifiques et des créatures orgueilleuses consternantes. Carmin, charmé par leur flûte traversière, attisé par les flambées et les personnalités arides de compliments le faisant se liquéfier. A ne pouvoir aimer que lorsque cela faisait trop mal de le faire. Doucement, il libèra son poignet, passant une main derrière sa nuque comme pour tenter de trouver un mode d'emploi ou une marche à suivre. — Tu es l'air irrité, tu veux en parler ? C'est parce que mon frère n'est pas là ? La musique résonnait à peine, là où ils étaient, terrés sous le frais de l'air qui vint agiter leurs cheveux. Dans le ballet des siens, il ne put qu'observer les mèches plus longues de Vesper trembler sous la faible tempête. Naturellement, aussi curieux de tester leur suavité, Carmin vint y plonger ses doigts, tirant légèrement dessus rien que pour les voir se froisser puis se détendre entre ses phalanges. Lentement, son index ruissela jusqu'à son oreille, faisant tinter une boucle attachée jusqu'à ce qu'il s'arrête au centre de sa nuque. — Oh, tu en as un ici aussi ! Grain de beauté. Son sens du détail et esthétisme le força à s'y arrêter, s'approcher pour mieux le discerner dans cette obscurité propice aux confidences. En posant une main décorée de bagues contre son pectoral, il s'agrippa à son vêtement, cherchant à vérifier quelque chose qu'il n'avait que vaguement entraperçu lors de leur échange. Une respiration suffit pour le humer. — Tu étais avec une femme, c'est cela ? Tu ne devrais pas trop t'inquiéter pour nous et plutôt profiter de la soirée. Je dois retourner voir si Jake s'en sort, mais je peux rester quelques minutes, si tu veux discuter. Promis, on ne parlera pas d'elle, si tu ne veux pas. De celle dont il sentait enfin la fragrance sur le délicat marbré de son corps, présence-hantise dont le double-parfum lui montait à la tête. Il en oublierait presque la sienne, de belle, celle qui l'avait abandonné en n'y laissant comme cadeau départ que le rouge des lèvres.


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