only love can hurt like this (arthur)

les soirées se ressemble toutes. monotones. depuis qu'il est parti, elle répète le même scénario. un verre de vin rouge dans une main, allongée sur le canapé, son autre main perdue dans la douce fourrure de son compagnon félin. le salon autrefois remplie de joie et de rire se fait bien vide, morose. depuis qu'il est parti, l'appartement paraît trop grand pour elle. depuis qu'il est partit, il y a un vide qu'elle n'arrive pas à combler. elle a parfois l'impression d'entendre ses pas, parfois sa voix. il faut qu'elle prenne l'habitude. qu'elle s'habitude à son absence. il ne reviendra pas, elle le sent. son cœur s'effrite à la moindre pensée qu'elle a de lui. tout le temps. ça lui manque, son odeur, ses vêtements qui traînent par terre, la voix aigue qu'il prenait dès qu'il s'adressait à merlin. il n'y a pas une soirée où les larmes ne coulent pas, pas une soirée durant laquelle son cœur se serre. mais elle s'en remettra. peut-être. après tout, c'est une des vastes épreuves que tout le monde affronte dans la vie. avoir le cœur brisé. elle ne l'a pas encore annoncé à son frère, sachant d'avance qu'il menacera d'aller refaire le portrait à celui qui a fait du mal à sa petite sœur. elle a gardé ça pour elle mais elle n'y arrive plus. elle a besoin de parler, de sortir aussi. sûrement. de faire de nouvelles rencontres. peut-être même a-t-elle besoin d'avoir un autre homme dans ses draps pour oublier celui dont elle est amoureuse.

plongée dans une série qui d'habitude ne l'intéresse pas, ses lèvres encore tintées de rouge laisse une trace sur le verre, vin qui coule dans sa gorge et qui l'aide à oublier, qui l'aide à se sentir mieux quand bien même ce n'est pas la meilleure solution. puis la sonnerie se fait entendre. un soupire s'échappe alors qu'elle doit déloger son chat de ses jambes. un vrai sacrilège. "désolée merlin, on se remet comme ça juste après, d'accord ?" un miaulement qui approuve. ou qui l'engueule, elle ne le saura jamais. posant son verre sur le table basse, elle se lève, arrangeant alors son jean slim et sa chemise rouge en se dirigeant vers la porte d'entrée. elle se demande qui ça peut-être. kayce ? ce serait surprenant. santiago ? mais ce dernier lui envoi toujours un message pour la prévenir. il n'y a qu'une solution pour le savoir. main sur la poignée, la porte s'ouvre et ses yeux s'écarquillent. il ne devrait pas être là. il est parti. il l'a abandonné. mais il se tient là, devant elle. avec ses yeux marrons qu'elle aime tant. "arthur ?" cœur qui loupe un battement pour ensuite battre à toute vitesse. coeur meurtri qui continue de battre pour lui.

@arthur lawrence

only love can hurt like this

Les derniers jours d’école approchent, une période que Arthur a toujours appréciée par le passé. Cependant, cette année s’annonce différente et il redoute les longues semaines qui vont suivre. Victoria n’est plus présente dans sa vie pour rendre ses journées plus douces. Il est parfaitement conscient d'être le seul responsable de sa situation, mais cela n'en rend pas le quotidien plus facile à vivre. Pour couronner le tout, depuis quelques jours, une boule de stress s'est formée dans son ventre. Il a fouillé les derniers cartons qui traînent encore dans son nouvel appartement à la recherche de son manuscrit, mais en vain. Impossible de remettre la main dessus. Aurait-il pu le rater ? Se pourrait-il qu'il l'ait laissé dans son ancien logement ? Peut-être que Vicky l'a trouvé et l'a lu. Au fond, c'est cette idée qui l'angoisse le plus, bien plus que tout le reste. Il n'a jamais partagé ses écrits avec qui que ce soit et il n'en a absolument aucune envie. La peur d'entendre, une fois de plus, que son travail ne plaît pas, l'envahit. Seule solution : aller frapper à la porte de Vicky pour voir s’il est là où il la laissait. Le moment promet d’être compliqué, bien sûr il meurt envie de la voir mais il ne pourra pas la prendre dans ses bras, il ne pourra pas l’embrasser, plus maintenant… Malgré cette inquiétude, Arthur secoue la tête pour se ressaisir. Il sait qu'il ne peut pas laisser ces pensées le paralyser. Il se concentre sur la journée à venir, sur les dernières heures de cours qu’il a à donner. Il est temps de se lever, de se préparer et d'affronter ce qui l'attend. Il respire profondément et se force à prendre les choses une à une, à ne pas se laisser submerger par les pensées négatives qui tentent de l'envahir. Heureusement, l'excitation des élèves dans chacune de ses classes ne lui laisse pas le temps de retomber dans ses pensées. Il ne sait pas très bien quelle heure il est lorsqu’il se retrouve face à la porte de cet appartement qu’il a franchi tant de fois. Le jeune homme prend son courage à demain et finit par sonner. Quelque part, il aimerait qu’elle ne soit pas là, qu’elle ne réponde pas. Peut-être qu’il aurait dû passer par un de leurs amis même maintenant. Avant qu’il ne se perde dans ses pensées, la voilà qui ouvre la porte, lui coupant le souffle. Il ne dit rien l’espace de quelques secondes, comme s’il voulait l’entendre dire son prénom encore un peu. Je te dérange pas ? Comment peut-on partager des moments si intimes, si profonds avec quelqu’un puis de n’être rien d’autre qu’un étranger. Tu vas bien ? Le manuscrit, c’est pour ça qu’il est là mais il ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter pour elle quelque part. Il aurait dû lui envoyer des messages, ce qu’il peut être bête parfois. Je… Je crois que j’ai oublié un truc et… Je veux surtout pas te déranger, je peux repasser un autre jour… Le jour où il arrivera à penser à autre chose qu’aux sentiments qu’il a ressenti pour elle, si ce jour arrive…

@Victoria Stark

sa voix. rien que son de sa voix lui donne des frissons. qu'est-ce qu'il fait là. tellement de pensées se mélangent, son esprit est brouillé. son cœur se serre de la même manière qu'au moment où il lui a dit qu'il partait. qu'il l'a quittait parce qu'elle mérite mieux alors que le meilleur qu'elle a eu dans sa vie, il en fait parti. il l'a brisé et vient ensuite lui demander si elle va bien.

Bien sûr que non, ça ne va pas.

"oui, ça va, ça va très bien."

mensonge.

elle ne va pas lui dire qu'elle pleure tout les soirs, qu'elle se demande ce qu'elle aurait pu faire de mal ou de mieux. qu'elle rêve de lui chaque nuit. que son cœur saigne, cri à l'aide. cœur en détresse. pourquoi est-ce qu'elle lui dirait tout ça. ça ne servirait à rien du tout. si ce n'est n'avoir de lui que de la pitié.

"tu me déranges pas. entre, je t'en prie." elle n'avait pas besoin de lui dire d'entrer avant. il avait les clés. clés qui sont toujours au même endroit où il les avait posés en partant. à peine met-il un pied dans l'appartement que le roi félin arrive à pattes de velours, miaulant à la vue de l'homme qui partageait son territoire il n'y a pas si longtemps. il se frotte à sa jambe merlin, ronronnant de tout son être. elle lâche un léger rire amer vicky. "on dirait bien que tu lui a manqué." il lui manque à elle aussi.

elle ferme la porte derrière lui, laissant le chat continuer de se frotter aux jambes de l'ex homme de sa vie. ils se sont toujours bien aimé ces deux là. "j'crois que je sais ce que t'as oublié. attend une seconde j'vais te chercher ça. fais comme chez toi, hein." parce que c'était son chez lui, avant. elle tourne les talons, s'éloignant d'un pas rapide, le laissant s'avancer dans le salon. salon toujours décorés avec des photos d'eux. avec des posters qu'il lui avait supplier de mettre. elle ne s'est toujours pas débarrassé de tout ça. elle le devrait, pourtant. mais elle n'y arrive pas. après un rapide passage dans la chambre à couché, elle revient, un manuscrit à la main. c'est en revenant qu'elle se rend compte qu'il y a son verre de vin rouge et la bouteille qui va avec sur la table basse. il n'a peut-être pas remarqué. elle espère du moins. "c'est ça qui te manque non ?" dit-elle en s'approchant de lui, un léger sourire forcé sur le visage. "je l'ai trouvé en faisant du rangement." manuscrit qu'il a écrit et dont il n'a jamais parlé. il ne lui a jamais montré. un secret à lui qu'il a oublié ici. un secret qu'elle a lu, entièrement, chaque soir avant de se coucher. tendant le manuscrit vers lui, elle ne manque cependant pas d'ajouter. "je l'ai lu. c'est bien écrit." il y a même un personne qui lui ressemble à elle. muse dans le savoir. "je... j'ai vraiment bien aimé. tu m'en as jamais parlé." pas une seule fois. alors, d'un regard interrogateur, elle attend une réponse, lui laissant prendre le tas de papiers de ses mains. mains qui se frôlent. sensation d'antan qui se font ressentir. à le voir planté au milieu du salon, elle pourrait croire qu'il vit toujours ici.

@arthur lawrence

only love can hurt like this

Dites à quelqu’un qu’il n’est rien d’autre qu’un bon à rien assez longtemps et il finira par vous donner raison. Arthur et son père en étaient le parfait exemple. Les dégâts faits étaient nombreux et se répercutaient aujourd’hui également sur la vie de Victoria. Incapable de lui mentir, le voilà bien soulagé qu’elle ne lui demande pas à son tour s’il va bien. Il est tellement soulagé qu’il laisse échapper un court soupir. Cet apaisement n’est malheureusement que temporaire. Être en face d’elle n’a jamais été aussi difficile, plus qu’il n’aurait pu l’imaginer un jour. Elle dit qu’elle va bien et il veut la croire, il aimerait la croire. Non pas que ça lui donnerait meilleure conscience par rapport à ce qu’il a fait mais cela pourrait le soulager un peu. Il glisse ses mains dans ses poches avant de la suivre à l’intérieur, un peu mal à l’aise de revenir aussi. Pourtant les meilleurs souvenirs de ces dernières années ont eu lieu ici. Peut-être même ceux de toute sa vie. Voilà que Merlin débarque et leur fait part de sa présence. Naturellement le professeur se baisse pour le prendre dans ses bras, le ronronnement du chat l’apaise. Pourtant il t’a toujours aimé plus que moi. Qui pourrait le préférer à Vicky, sérieusement ? Il se demande encore comment il a pu avoir la chance qu’elle le remarque. Le retour à la réalité est brutal lorsque la jeune femme dit savoir ce qu’il a oublié. Est-ce qu’elle a trouvé son manuscrit ? Il a soudainement l’impression que le col de son t-shirt se resserre autour de son cou et que son visage pâlit légèrement. Il fait un pas vers le salon, essayant de se rassurer en disant que la jeune femme a peut-être trouvé autre chose que ses écrits. Les photos dans le salon donnent un goût amer à l’instant. Il se demande comment elle supporte encore de les voir, elle devrait le détester. Son attention se reporte sur la belle lorsqu’elle le rejoint à nouveau. Arthur se contente de hocher la tête en voyant ce qu’elle lui rapporte. Heu… ouais c’est ça… Et alors qu’il récupère son précieux, voilà qu’elle lui annonce l’avoir lu. C’était le pire qui pouvait arriver à cet instant précis. Il a d’ailleurs presque l’impression qu’il va défaillir là tout de suite. Je crois pas que grand monde serait d’accord avec toi. Il est assurément trop critique avec lui-même, s’il ne s’agit pas du roman du siècle mais il a tout de même quelque chose à en tirer. Pour quoi faire ? C’est rien, c’est vraiment sans importance. Personne à part toi ne sait que ça existe. Il aurait préféré garder ça pour lui mais il était trop tard pour ça maintenant C’est loin d’être bon. Je me demande même comment tu es arrivée à lire plus d’un chapitre. Un court rire s’échappe alors qu’il secoue la tête. Il n’aurait voulu infliger cette lecture à personne. Même s’il s’agissait du seul livre qu’il avait été capable de finir, il le trouvait médiocre. Comme lui au fond.

@Victoria Stark gw34mt