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a dangerous collection (( casper 1 ))

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{ chapter one ; amortencia }
❊ a dangerous collection ❊

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( outfit ) ¬  ( musique ) — You're a dangerous collection of my all favorite things. An old soul, a heart of gold and hands that makes my body sing. (( nikita gill.))





〈 230223 〉

amortencia
is the strongest Love Filter in the world. It causes a powerful obsession in the drinker. It has a pearlscent shine, its vapor rises forming unmistakable spirals and has a different aroma for everyone who smells it, reminding them of the things that attract them the most, even if that person does know the true fondness for said object.

Nuitée des ombres filiformes
Convulsion de sensualité
Assaults versatiles du manque d'être aimé désiré.

Cumul de desiderata aux faibles scrupules, ascendance de la convoitise à briller de mille éclats sous le feu de projecteurs — des lignées de caméras. En cette soirée où fièvre tordit le cou de sa facette mièvre, Carmin en prestidigitateur maquillait sur scène les stigmates des élans passionnels passés. À en valser avec le diable, happé aux milles et une lèvres cousues à même la peau-perfection de toutes les naïades terrestres. À en goûter tous les parfums aux langues, aimanté aux milliers d'ébats singuliers qu'elles se permettaient de lancer avant de se liquéfier sous ses touchers. Diable-variante en prince des espiègles, le reflet disparut pour laisser placer à l'ombré de sa silhouette traversant mers et fêtes pour y laisser perler sa sueur et ses restes. La nuit s'éternisa sous les battements de ses souliers sur l'asphalte, les étreintes incendiaires le rendant morgue, tant l'âme orgueiilleuse était en quête de l'électricité qui ferait court-circuiter tout son système.

L'avait-il cherché pourtant ; un ultime baiser, l'ultime persona sombre qui le ferait vibrer de toutes ses cordes, attendant la passion avant même de penser avec une cuillère de raison. Ainsi, alors même que les premières gouttes d'essence translucides vinrent à perler sur les morceaux diaphanes de sa peau, bien qu'il puisse en aimer les baignades et les escapades nocturnes sous la brume, il se mit à marcher pour rentrer. 〔 01 : 47 〕 lorsqu'il reposa ses pas en sa demeure, rallumant à peine les lumières tant il en connaissait par cœur les moindres absences de craquelures et les sillons de reddition jusqu'à sa salle de bain. Les gouttes lacrymales, déjà asséchées par les heures lui firent mal, Carmin se pencha devant le miroir, s'observant devant la glace, les prunelles désormais d'un doré étincellant embrassant l'éclat de ses mèches. L'averse lui avait bercé l'épiderme en une pluie d'aiguilles glacées, éveillant son envie de se terrer quelque part, en sa salle de danse insonorisée puis de se laisser posséder par toute la frustration qu'il ne parvenait à exprimer. La seconde valise à lettres avait été remplie jusqu'à ras bord, il n'en avait ne serait-ce qu'envoyé, lu ou faire lire une seule ligne de tous ses pavés sacrés.

Tapottement contre sa porte.
Les trois coups de la Trinité.
Père, Fils et Saint Esprit sont là pour l'en terrifier.

Il aurait pu fuir, les ignorer, aller dormir, s'évanouir dans la nuit en sa salle de musique.
Pourtant les pas désormais nus creusèrent le tapis, il actionna la triple sécurité, entrouvrant la porte que pour contempler les restes d'un Jake certainement bien trop bourré.

Tout du moins, c'était ce qu'il s'attendait à trouver.

and in the middle of my chaos,
there was you...


Les orbes s'écarquillèrent sous la seule vision de sa hantise —  le spectre du passé, tiré des tréfonds de l'enfer, l'envers de tout son décor mystifié pour en attirer les félines. Pour (( exorciser )) à jamais toute et seule présence de celui qui en cette nuit était venu le tourmenter.

Vesper.

Et le simple coulisser de sa langue entre les canines parût le faire frissonner. (( vesper)) et la morsure de la lippe parvenait à l'en faire ronronner, altérant la perception de l'univers, en modifiant même l'esquisse des erreurs d'un passé qui pourtant, avait manqué de le faire trépasser. Vesper qu'il ne pu prononcer, l'endocarde mitraillé par toutes les balles qu'il avait pu lui tirer, par des années de poison concocté, années duquelles la préparation faite pour ce jour — soirée où il le reverrait ne servirait à rien. Son cœur rata un battement et une seconde fois, Carmin cru trépasser, goûtant encore au délictueux parfum de mort au bord des lippes désormais en effervescence. Les bruits du muscle cardiaque redoublèrent, hurlant à l'agonie, criant dans une cacophonie tant ils prirent la force de ses cordes vocales trop submergées par l'émotion, incapables de vibrer pour produire le moindre son. Ô combien lui n'était que la dissonance de courants vibratoires.

Il était là. Fidèle à toutes les précédentes fois, renaissant de la brume, montage et chef d'œuvre du néant qu'il adulait par ses imperfections carnassières — par son pouvoir de rendre toutes ses écorchures sanglantes, captivantes de vérité. Carmin n'osa bouger, transi, paralysé, tétanisé par sa présence impromptue, par sa faculté à le désarmer malgré les 5 années qui s'étaient écoulées dans le silence. Vesper. Les souvenirs ressurgirent, agrémentés de tous les ressentis, de toutes les constellations qu'il avait sculpté à même sa peau, de toutes les explosions qu'il avait causées en lui. La première sécurité tangua, il la fit disparaître alors même que sa main passa et presque se heurta au bois de sa porte. Ses moindres pores désormais gondolés s'aventurèrent à s'ériger, les poils dressés, le poil soulevé sous les caresses invisibles de ce regard qui l'avant tant dévoré. Il se souvenait encore, des plaisanteries et des rares rires, des orbes infinis parcourant sa peau avec délicatesse, puis avidité. Il ressentait encore son regard ancré dans le sien, si profond qu'il l'en faisait se détourner, puis de l'instant où il l'avait surpris à en contempler ses lèvres, grains de beauté. Il se souvenait encore du goût de ses lippes, de l'odeur de sa peau, du parfum de ses vêtements. Son corps entier se rappelait de la fermeté de sa prise, de la fièvre qui le parcourait lorsque ses crocs venaient à mordre son derme, lorsqu'il le faisait soupirer, ronronner sous leurs nuits secrètes, inaltérables chez lui. En ce même lieu, en ce même endroit. En ce même salon. Devant cette même porte.

Les sécurités retombèrent, l'une après l'autre et en entendant ses propres oreilles grésiller, Carmin osa enfin prononcer. — Qu'est-ce que tu fais ici ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce soir ? Pourquoi après cinq ans à devoir se défaire de lui, à goûter à la soif, à la faim, au manque de lui ? À devoir apprendre à ne plus y croire, à ne plus rien attendre, ne plus rien espérer. Il n'avait pas le droit, Vesper. Pas le droit de se pointer ainsi, une fois de plus, comme à chaque fois qu'il le désirait pour prendre un énième fragment de tout ce qu'il était, revenant sans cesse le recoller pour mieux l'en briser le tour d'après. Il n'avait pas le droit de manquer de l'en faire mourir pour le ressusciter en un seul passage, de s'en aller des années durant pour repasser en son lit ainsi, par simple envie, simple caprice, en lui ôtant toute chance, toute envie d'un jour vivre sa vie sans lui. Le bout des digitales se mit à cramer sous l'excès de poison qu'une seule morsure de son regard produisit. — Tu ne devrais pas être ici. Carmin resta derrière la porte, incapable de rajouter un quelconque mot, sachant que s'il en faisait trop, s'il se laissait aller il craquerait une fois de plus tant cela lui faisait mal de l'ignorer. Il tenta pourtant, en cette seule tentative, espérant lui donner assez de courage pour partir, ne pas tout redémarrer. S'en était toujours ainsi entre eux. Il le rejettait dans les premières lignes, pour s'abandonner après. Je vais te chercher une serviette pour t'essuyer, tu partiras après, Lazarus. Non pas Vesper, jamais Vesper qu'il ne pourrait prononcer, sachant qu'il lui suffirait d'un seul mot, d'une seule arabesque de la langue pour l'invoquer et se faire ainsi ensorceler.

captif de la dernière goutte de liqueur amortencia qu'il lui fera boire.
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How do I make the phone ring? Why do I even care? How are you all around me when you're not really there? How do I feel you on me when you're not on my skin? Why do you say you want me, then tell me "I'm not coming in"? Baby, just come on in. — @Vesper Lazarus  :5781:




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