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[flashback] reflections ft. vesper

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{ reflections }

ft. @vesper lazarus
(( 0712 ))
tw : deuil, suicide, agression, dépression

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we were too close to te stars
i never knew somebody like you

La lune naissante, timidement se reflétant sur le torrent qui du ciel se déverse. L’air s’est considérablement rafraîchi pour satisfaire cette averse. En dessous d’une rampe, le jeune adolescent s’est recroquevillé. Les bras autour de ses jambes repliées. Sa carcasse tremblant au creux de son étreinte. Les souvenirs d’une autre vie, sur la réalité suintent. En ces lieux qu’il venait autrefois visiter avec eux. Avec Maureen, Hadès et même Lou parfois, ensemble, innombrables fois venant tuer le temps. Il n’y a en vérité pas si longtemps et une perpétuité auparavant. Derrière lui, le quarter sur lequel il a glissé tant de fois. Sur lequel, il s’est cassé la gueule trop de fois. Aujourd’hui elle n’était plus là pour panser ses plaies…
L’étau glacial de la mort s’immisçant tortueusement dans ses veines. Le vent tourbillonne, vient gifler sa figure, baffer son corps entier. Sur ses lèvres ruisselle cette pluie qui s’est entremêlée à son hémoglobine. Tout son être balafrée, tuméfiée. Forcé d’embrasser cette douleur pour se distraire. Contraint de l’adulé pour se satisfaire. Pensées criminelles, songes suicidaires. Leven pleure cette sœur qui l’a abandonné, cet autre moitié qui lui aussi s’en est allé. Hadès, détourné de sa personne, le laissant sans nouvelle. Seul. Face à tout et au néant. Face à son organe sanguinolent, à son âme mourant.
Dos à sa solitude, oublié dans cet obscurité. Incapable de se cacher de cette pluie battante, de cette peine suffocante. « Ça fait pas si mal. », il la rassure, comme il l’a toujours fait. Avec elle, pour elle. Il n’y a de fléau qu’il a subi et pourtant… ça n’a tout de même pas suffît. Ses neurones en ébullition, en fusion. Il a beau réfléchir à chaque seconde de ce qui lui reste de vie. Et peu importe le nombre de fois qu’il lit ou relit les mots qu’elle lui a destiné. Ce morceau de papier qui s’est à présent totalement étiolé. Emportant ces dernières paroles qu’elle lui avait destiné. Le mauvais temps n’avait été clément et les lui avait contre sa volonté arrachée. A ses pieds, l’encre s’est totalement effacée du bout de papier désagrégée par la forte humidité. Ses prunelles saignent ce cœur qui s’écoule sur le sol. Une flaque de d’affliction, de regret, de culpabilité… Ses mots sont cependant dans sa mémoire gravée, à tout jamais. Ce n’est pas réconfortant pour autant. Il ne lui reste plus rien…
Il n’y a un jour qui se lève sans qu’il n’y repense. En boucle ses explications qui ne font sens. Il n’a toujours pas compris. Cette colère, il aimerait la faire taire. Mais elle le foudroie pendant qu’il ne noie dans cette culpabilité. Il aurait dû savoir, il aurait dû l’en empêcher. Maureen était son monde, son coin de paradis. Elle était lui et il était elle. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il est ? Sans elle, est-ce qu’il peut continuer de respirer ? Cette simple fonction vitale lui parait compliquée. Il n’y a, en tout cas, pas une seconde qui passe sans qu’il n’ait l’impression d’asphyxié.

« C’était une erreur de débutant. », de faire les poches d’un bonnet des bas-fonds. Pourtant, on lui a appris à observer avant d’agir depuis le temps. Qu’on ne pouvait simplement aller s’en prendre à n’importe qui, qu’on ne savait jamais sur qui est-ce qu’on qu’on pouvait tomber dans ce quartier. Qu’à se précipiter, il n’en sortait généralement rien de bon. Et peut-être qu’il avait véritablement fait preuve d’inconscience. Volontairement ? Il ne saurait l’admettre. Mais peut-être. Une chose était certaine, cette souffrance qui lui parvenait en premier plan lui semblait bien plus supportable que celle qui l’entraîne chaque jour un peu plus vers le fond. Ses doigts saignent, ses mains s’écorchent mais il n’y a rien pour l’empêcher de creuser plus profond. Ce n’était pas le premier soir, ça n’était pas le dernier. Esseulé, prenant difficilement, douloureusement conscience de sa sentence pour l’éternité. « J’aimerai pouvoir te le pardonner… », tout en sachant, qu’il ne pourrait jamais lui-même s’amnistier. Elle l’a laissé tomber parce qu’il n’a pas su la protéger. S’il n’avait pas été imprudent, s’il n’avait pas été différent… S’il n’avait pas fait ce qu’il a fait, s’il n’avait pas été qui il était…s’il n’avait pas existé… Peut-être que ce monde l’aurait préservé. Peut-être qu’elle aurait été auprès d’Hadès. Qu’elle l’aurait gardé autour de sa douceur, englober par lumière. Sa beauté, sa pureté. Elle était ce soleil qui brillait plus fort que son obscurité. Il l’a terni, il l’a tué. Il l’a éclipsé… Ce n’est pas elle qui aurait dû y rester.

somebody, falling just as hard

« Viens me chercher, Mau…», s’il-te-plaît… par pitié. Ses doigts grattent, cherchent à rouvrir cette plaie sur son abdomen. La lame n’était ni grande, ni suffisamment menaçante. Cette blessure n’était pas mortelle mais elle pourrait s’infecter. Dans cet environnement où règne l’insalubrité… peut-être que ses jours étaient comptés. Que son salut était finalement à porter. Sur le béton, il laisse son corps s’échouer. En position fœtale, patientant cette faucheuse qu’il prit et convit jusqu’à lui. Ses prunelles reviennent à l’obscurité quand soudainement, la pluie cesse. Une fine silhouette s’est dessinée, un parapluie au-dessus de leurs têtes. Il n’a pas besoin de le voir pour le reconnaître. Leven ne l’a vu que cinq ou six fois jusqu’à présent. Une pomme à la main, dans sa direction. La figure et la stature tout aussi diminué que lui. Il s’était vu en lui, il avait été lui ou peut-être qu’il allait le devenir. C’était étrange comme sensation… Et tellement réconfortant. Parce qu’il venait combler cette solitude, il venait l’aider à la supporter. « V… », peut-être que ce n’est pas lui. Peut-être qu’il hallucine… Il a un petit sourire sur ses lèvres déchirée. Le regard absent, fou à lier. « T’es vraiment là ? », il lui demande, une main tendue dans sa direction.

maybe it's blessing in disguise (i sold my soul for you)
i see my reflections in your eyes

( C ) NOCTEM


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Sa main est entourée de son cuir, de son velours. Brûlante, de bonté abondante. L’aise du blondinet passant dans un souffle entre ses lèvres agonisantes. Ce contact n’était pas comme les autres, il venait contrebalancer sa douleur avec un peu de sa douceur. Cette douceur qui s’est raréfiée. De moins en moins familière, de plus en plus singulière. A cette proximité, il peut enfin le regarder. Le voir sans le croire, le croire sans le voir.  Ce miroir, tout aussi abîmé, tout aussi cabossé. L’aura d’un ange, déchu par l’homme et sa médiocrité. L’être angélique condamné à l’Enfer, à sa torture et à son atrocité. Est-il réellement ici ? A-t-il réellement existé ? Pourquoi est-ce qu’il reviendrait pour lui ? Quand même ceux qui sembler le chérir l’ont délaissé ? Ce sont ces questions qui se bousculent à chaque fois qu’ils ont été amenés à se croiser. Aujourd’hui, devenu un rêve dans cette réalité. Mais il sent sa paume contre sa joue, sent la caresse sous la tendresse de son geste. «Ouais, je suis là. », le sourire qui miroite le sien. Les iris se perdent derrière ses paupières, jubilant de cette simple pulpe délicate contre son cuir griffé. Il est là. Réellement là. Fébrile, son palpitant se gonfle de soulagement. De ressentiment. Ce n’est pas encore la mort qui vient le chercher. Condamné au purgatoire à perpétuité. Il n’en ressent pas moins cette détresse au creux du tourbillon de ses tripes en perdant cette stimulante délicatesse. Ses orbes reviennent à temps pour voir cette autre âme sortir d’une poche, une pomme. Comme la première fois, comme à chaque fois. Cette considération particulière et propre à leur rencontre stellaire. Leven inspire, aspire à réunir l’énergie pour la saisir. Il relève ce bras qu’il a laissé tomber sur le bitume, prend ce fruit que Vesper lui offre de bon cœur. Il n’a pas encore pu justifier les raisons de son comportement avec lui, autrement. Vesper ne lui a rien demandé en retour de ses attentions, jamais. A l’instar de toutes ces personnes que sa route à présent est amenée à croiser. La pomme dans sa paume, il la serre pour ne pas la laisser tomber. Ce présent simple, sans prétention qu’il estime plus que la plupart de ses maigres possessions.  Se laissant manipuler et redresser sur ses pieds. Les bottines, le t-shirt trop large et le jogging, troués, trempés. Remarquant qu’il n’est encore une fois pas seul dans cette circonstance. Leurs figures l’une contre l’autre, face à l’autre. Délicatement s’effleurant, doucement se frôlant. Son épiderme tout doucement frissonnant.

Leven le regarde lui aussi, s’accrochant à sa personne pour ne pas perdre balance. « V… », il veut lui demander ce qu’il fait, veut lui dire qu’il a bien trop mal pour bouger. Leven n’en fait rien pour autant. Quand il le regarde, de si près. Il a ce désir d’être plus robuste, plus puissant. Comme cet être qui se soutient et le maintient malgré ses propres tourments. Il vient l’encourager en glissant ses doigts entre les siennes. Leven les laissent s’entremêler, ne former qu’une entité. «Viens, je t'amène quelque part. Appuie toi sur moi si tu as besoin. », il ne se fait pas prier. La pomme fourrée au fond d’une poche pour s’armer de son sac à dos sur une épaule. Quasi vide, il n’y a que peu de chose qu’il trimballe. Il ne lui reste plus rien de précieux. Ses yeux s’égarent une toute dernière fois sur ce qui fut autrefois, un morceau de papier. La toute première et également la dernière lettre que sa moitié lui a écrite. Il dégluti, Leven. Son chagrin et sa colère, une fois encore au bord des lippes.
Il ne demande même pas où est-ce qu’il veut l’emmener. Il se peut qu’il l’emmène au fond d’une cave pour qu’on vienne le violer, le disséquer. Et ce n’est qu’un scénario parmi tant d’autres qui pourraient s’avérer être une possibilité. Mais il n’en a que faire de cette méfiance. Etrange et contre toute espérance de survie, tout son être clame cette confiance. Ce qu’il ressent entre ses mains, ce sentiment de complémentarité et de sécurité n’a ni fondements, ni cohérences. Pour autant, il l’avait l’envie de le suivre au bout du monde.
Au fin fond des enfers, si c’était là-bas qu’ils avaient leurs places.

A contrecœur, il lui retire ses doigts. Un gémissement qu’il garde derrière ses dents quand il soulève son bras pour la passer autour des épaules du brun. Un peu de son poids contre le sien. Son encéphale contre son épaule. C’est silencieux qu’il prend avec lui la marche. Il notifie que Vesper est tout aussi trempé que lui. Lui laissant moins de scrupule pour se coller à lui, laisser son corps l’épouser. Sans peur ou pitié. La chaleur qui émane de sa personne est pour une fois désirée, convoitée. Le bout de ses phalanges pendant de l’autre côté, trouvent cette peau où trainer. Le haut du bras de Vesper qu’il s’apaise lui-même à caresser. Un pied devant l’autre, fébrile, il avance. Sans un mot, sans une plainte. Sa carcasse peine, réveille qu’un peu plus cette entaille à l’abdomen.  «Tu… penses… pouvoir nous trouver un peu d’alcool sur le chemin ?», pour cette blessure qui pourrait s’infecter… pour ce gosier asséché. Pour ce besoin d’anesthésier…
Pour lui-même et pour cet âme jumelle. Il brave, ose demander l'aide nécessaire. A cet ange déchu du ciel.


( C ) NOCTEM


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