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oh lord won't you save me Ft. Jay

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oh lord, won't you save me

save me from y soul. oh lord, won't you forgive me... for i lost control...

Il n’aspirait qu’à la présence d’une seule âme pour le conforter ce soir. La seule avec qui il avait envie d’aller traîner, d’aller ensemble libérer quelques notes sur les toits. La seule âme qui s’avérait être occupée. Vesper, l’âme jumelle, l’autre reflet de lui-même. Il n’y avait qu’avec lui qu’il avait eu le souhait d’être parce qu’il est la seule personne qui sait. La seule qui lui accorde le repos, la seule qui lui permet d’exister sans qu’il n’ait à parler. Et même s’il avait l’envie de s’épancher, il savait qu’il n’aurait pas à embellir sa réalité. Avec lui, il n’a jamais eu besoin de la glorifié. Depuis le premier jour et peut-être jusqu’au dernier. Leven peut avec lui, sans masque subsister. Avec lui, il savait qu’il n’aurait pas à prendre compte de son chagrin ou de sa tristesse. Qu’il n’aurait pas à masquer la sienne. Sa colère et sa haine contre lui-même. Qu’il n’aurait certainement pas à montrer un visage de gaieté face à ce jour où il est né. Ce soir, c’est le monde entier qu’il voulait éviter. Il n’aspirait qu’à se désir de se voir lui aussi entièrement s’étioler. Et honnêteté, il avait férocement et savamment essayé. La journée entière, il l’avait passé derrière ses fourneaux à cuisiner. Tout un tas de pâtisseries qu’il ne comptait même pas manger. La complexité des recettes à coup sûre l’avait maintenu occupé, suffisamment distrait.
Quelques pétards calcinés au fond de son cendrier. C’est sans cérémonie qu’il avait envoyer Carmin bouler. Son jeune frère d’adoption à part venir lui souhaiter son anniversaire n’avait rien fait. Mais depuis le temps, peut-être que Leven espérait simplement que Carmin sache simplement qu’il n’y avait en ce jour absolument rien à célébrer. Il ne lui en tint rigueur pour autant, l’excusant aisément par sa condition. Malade. Une fois encore, alerté malgré lui par ses soucis de santé, par sa fragilité. C’est contre lui-même qu’il avait râlé mais ça ne l’avait pas empêché de pianoter une recherche sur son cellulaire, en quête d’une recette pour baisser sa fièvre. Conscient qu’il allait devoir braver cette nécessité qu’il ressentait aujourd’hui de s’isoler.

Il avait pris le temps de se préparer, Leven. Le temps de camoufler sa peine derrière ce teint radieux qu’il s’est donné. Le regard chocolat entouré d’ébène, ses lèvres rondes et roses prenant à présent les pigments du sang. Une courte robe en cuir étreignant son corps. Sempiternelle paire de Dr. Martens au pied, celles-ci étaient montante et compensée. Satisfait de son reflet, il fourre au fond d’un sac à main son téléphone, ses clés. Une petite fiole dans laquelle il a enfermé quelques cachets. Il n’y avait aucun doute en quittant son appartement en direction de chez ses parents que ce soir, il attristerait surement en succombant à ses excès. Carmin allait peut-être avoir besoin de sa soupe mais lui, c’est d’autre chose dont il avait avidement besoin. La bise à sa mère adoptive, incapable de se défiler de son étreinte. Ses bras autour de lui le serrant plus que d’ordinaire comme si elle pouvait le ressentir qu’autrement, il volerait en éclat. Il ne s’y est pas attardé pour autant, la pilule qu’il a prit dans le taxi jusqu’ici lui laissant l’opportunité de pouvoir lui sourire avec plus d’aisance. « Ne lui dis pas que c’est moi qui l’ai fait, surtout. », que Carmin apprenne qu’il s’inquiète de sa santé était bien la dernière chose qu’il souhaitait. Meredith n’omet de lui préciser que ça ferait plaisir à son frère et il fait mine qu’il n’en a que faire. « J’dois y aller. », comme si quelqu’un l’attendait, là, où il prévoyait d’aller. C’est son anniversaire, après tout. Et il le ressent, ce fond de culpabilité de la voir s’emporter de félicité à l’idée qu’il puisse avoir prévu d’aller en profiter. Elle le connait pourtant mais son optimisme ne lui permet de douter. Sur sa joue, sur la pointe de ses talons, elle l’avait embrassé précautionneusement prenant le temps de l’avertir qu’elle comptait le toucher. Et il l’a laissé faire, sans broncher. « Je t’aime, lapin. », quelque peu gêné encore malgré toutes les fois où elle s’obstine à le lui marteler. Il lui souri toutefois fébrilement avant de s’éclipser.

Un deuxième cacheton sous la langue, il descend le premier verre qu’il s’est laissé payer. Il n’a aucun remerciement ni considération pour l’homme qu’il vient tout de même de délaisser. Un pétard dans une main, il enfume la piste de danse. Loin d’être le seul à jouir de cette circonstance. Les prunelles closes, Leven ne les rouvre même pas en sentant des mains venir parcourir allègrement son corps. Contre son dos, la présence d’une personne à qui il n’accorde une fois encore, aucune attention. Le bar où il a échoué est le plus éloigné qu’il connait. Un endroit où il espérait croiser aucune âme qui le connaisse. Poupée dansant avec son démon. Se languissant contre cet inconnu qui l’empoigne sans permission. Assoiffé, titubant hors d’atteinte. On tente de le retenir mais il n’y a rien pour écrouer l’oiseau de liberté. Ce soir en quête du néant. Ses orbes écarquillés, analysant sans grande précision. Il croit toutefois reconnaître cette personne qui se tient non loin, vissé à sa haute chaise au comptoir. Un sourire fendant ses lèvres, il s’est rapproché. Son torse venant tout doucement épouser le dos de celui qu’il a reconnu mais qui ne le connait assez pour lui gâcher ses plans de soirées. Ses mains viennent entourer la taille du brun, son visage venant se loger contre la chaire de son cou. « Long time no see, baby… », il dépose ses lippes contre sa peau. Laissant sa marque sanguinolente contre sa carne. « Miss me ? », s’il avait un peu de chance, son kakashi allait lui retourner cette douleur qu’il a mérité. S’il est réellement oiseau de fortune, peut-être bien qu’il abrègera ses souffrances.
KoalaVolant