black swan (polyna)

polyna selinofoto
La perfection c'est autre chose que la maitrise ; il s'agit aussi de savoir s'abandonner
:copyright: andres heinz/black swan
TW : accident de la route, dette, drogue, addiction, violence.

never trust or love a wild thing.

âge ~ quarante deux ans à faire pâlir les cheveux blonds, à voir sa vie défiler devant ses yeux et n'être que spectatrice, jamais vraiment la principale actrice. date et lieu de naissance ~ née à Larissa en Grèce, aînée de la famille Selinofoto, née un 10 juillet 1988 nationalité ~ grecque métier ~ une petite boutique de pâtisserie à brooklyn à défaut de pouvoir danser elle a toujours su faire des gâteaux. deale la nuit pour éponger plus vite les dettes laissées par le paternel. orientation sexuelle ~ homme ou femme elle n'a pas de préférence, les mains restent douces peu importes la personne à qui elles appartiennent. statut civil ~ coeur instable , pas apte à se poser dans une relation. virevolte et papillonne au gré de l'attention qu'on lui donne. statut monétaire ~ l'argent comme point central de tous ses problèmes, en plus de mener la vie dure à ses enfants, il a fallut que Manos quitte ce monde en leur laissant un héritage des plus chaotiques. Montagne de dettes dont elle ne voit plus la fin, la pression grandissante derrière elle, ces personnes attendant leur argent dans les temps. groupe ~ child of the earth

all night long slow down the song

01.
Manos, père fouettard, père revanchard. Père teigneux, père trop obséquieux. Difficile d'être l'aînée, première enfant d'un couple qui n'a jamais éprouvé d'amour l'un pour l'autre. Mariage de convenance, qui au fond ne convenait à personne. Des cris qui ont percé trop de fois les murs de leur demeure. Elle se cachait dans les placards Polyna, elle regardait ses parents se disputer à travers les fentes étroites des meubles, petite fille jouant à cache-cache avec elle-même, comptant jusqu'à vingt en priant pour qu'au décompte les cris cessent et le calme revienne. Elle était jeune Polyna, trop petite pour s'en rappeler en grandissant, son esprit a compartimenté pour éviter de flancher, se casser, céder sous le poids des quelques traumatismes incrustés en elle.

02.
Polyna. poly. nana. flopée de surnoms affectueux pour l'enfant chérie, ange blond aux allures de princesse qui n'est plus la seule enfant de cette maison. Un petit frère, un accident . Manos ne s'en remet pas, Manos le déteste, l'accable, humiliation sur humiliation. Trop jeune pour comprendre ce que son père fait, trop jeune pour pouvoir percer à jour le comportement toxique d'un père toujours porté en estime. L'écart se creuse, les tensions naissent entre Arès et elle. Polyna ne peut pas comprendre. Toujours aimée, appréciée, regardée, elle ne perçoit pas le désespoir dans le regard de son frère, trop couvée pour réaliser que ce n'est pas normal. Qu'ils n'ont jamais été sur le même pied d'égalité.

03.
Il danse Ares. Il danse avec plus de forces et de passion qu'elle n'en aura jamais. Jalousie infiltrée au fond de son myocarde. Polyna elle virevolte. Mais dans sa chambre. Elle n'a jamais eu le courage d'auditionner. Jamais eu le courage de se confronter au jugement des autres. La faute à ses parents qui l'ont toujours adulée, comment vivre un échec quand elle n'y a jamais été confrontée ? Alors quand Ares quitte la maison , elle pense avec désinvolture qu'il reviendra, que ce n'est qu'un aller-retour. Jamais personne ne reste aussi loin de sa famille même quand le foyer est bancale non ?
Si.

04.
Polyna se produisait dans un bar miteux. C'était pas trés beau. plus distrayant pour les regards lubrique que réellement pour le talent. Mais elle existait Polyna. Pour ces personnes entrant dans ce bar, seulement pour regarder, parfois pour siffler. Tandis qu'Ares brillait sur les planches, elle brillait sur les sols collants. Jusqu'à ce qu'une nuit fasse vaciller le peu d'équilibre qu'elle avait, un accident. Un chauffard ivre qui lui a foncé dessus. Elle a passé quelques semaines à l'hôpital. Plus de peur que de mal. Mais à ses yeux le mal a été pire que tout. Une cheville brisée, de multiples opérations mais une sentence lourde de conséquences. Elle ne pourrait plus danser. Si elle avait eu un jour l'espoir d'y faire carrière, les rêves s'étaient écrasés.

05.
"Ton frère est un lâche, une vraie pédale, pas étonnant qu'il soit si doué pour la danse, je suis sûr qu'il se tape les autres danseurs. Et toi, Polyna, t'es une ratée."
Ira. mère douce et aimante. Ira, dont la maladie est entrain de ronger ses organes. Elle assiste impuissante au déferlement de rage de Manos sur leur fille. Maintenant qu'Arès n'est plus là, c'est sur la fille prodigue qu'il acharne sa colère. La fille prodigue qui n'est plus qu'un tas de cendre depuis cet accident dont elle a du mal à se remettre. Des pilules pour faire passer la douleur. Des pilules pour s'anesthésier le coeur. Elle en prend plus qu'il ne le faudra. Tombe dans l'addiction de ces anti douleurs qui lui permettent d'encaisser les aiguilles sous sa peau.
Ira décède. Laissant derrière elle une tragédie sans nom. La douceur qui habitait la famille Selinofoto a disparu. Un enterrement auquel Ares n'est pas venu. Elle a essayé de le contacter Polyna, de l'appeler. Elle lui a laissé beaucoup de messages vocals. Son frère lui manque. Il n'est pas venu, la haine est-elle aussi forte que ça? Seule avec Manos, des souvenirs oubliés, enfouit dans son esprit de petite fille. Des souvenirs qui la rende malade. Des souvenirs à coups de bleus et de cris. A coup de yeux qui brillent dans la nuit.

06.
Manos n'est plus.
Un message qui lui revient automatiquement. Un numéro qui n'est plus attribué. Polyna n'a pas de moyen de le contacter. Mais elle sait où il vit. Elle sait où le trouver.
Manos a surtout laissé un tas de dettes derrière lui. De l'argent emprunter à des hommes peu recommandables. Des hommes qui réclament leur butin. Qui en veulent plus. Toujours plus.
C'est pour New York qu'elle s'envole. Pour New York qu'elle espère pouvoir recommencer une nouvelle vie. Elle veut renouer avec son frère. Elle cherche aussi à échapper à ces hommes qui attendent leur argent. Le réclame. Polyna ouvre sa pâtisserie. Elle deale surtout. La nuit devient un terrain de jeu macabre. Elle n'est jamais fière de vendre cette poudre blanche à des jeunes du quartier. Des gamins détruits par la vie dont elle alimente les addictions. Addictions qui colle elle-même à sa peau quand elle est incapable d'arrêter d'avaler médicaments sur médicaments.
Elle observe les rues. Les quartiers. Elle sait où vit son frère, mais elle n'ose pas encore l'approcher. Cherche surtout le bon moment pour l'aborder.

cause we're ready for the fame.

~ liens recherchés
femme/homme : des gamins de la rue, clients qui viennent alimenter leurs illusions en lui achetant de la drogue. Elle n'est jamais fière d'elle Polyna, la culpabilité la ronge constamment bourreau malgré elle de ces âmes égarées..
homme : le voisin de pallier. Le sourire attentionné du matin, les yeux rieurs quand il la croise. L'homme bien sous tout rapport qui la voit comme la voisine idéale. Il est plus jeune qu'elle, mais elle surprend parfois ses regards insistants, se demandant si parfois, il pense à elle d'une autre façon.
femme/homme : description du lien.
femme/homme : description du lien.