» trois mots de sincérité ◑ caven ((1))
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C'était inhabituel pour lui de flirter auprès de ces couloirs, les manches trop longues valsant auprès des hanches, un collier serré lui étreignant la gorge de mille baisers-aiguilles. À moins que cela ne soit que la fleur qui restant coincée en son œsophage, ne pouvant être recrachée malgré les multiples efforts. Il avait l'angoisse terrible Carmin, insidieuse et perfide amie qui se terrant entre les globules rouges des veines, le faisait paniquer au moindre changement imprévu en son monde. Il avait survécu à la mort de Rose, avait combattu la dépression, l'anxiété, la mort à plus d'une reprise. Il avait toujours triomphé, de toutes les difficultés, de toutes les failles, les humiliations, les défis et les meurtrissures que la vie s'était acharnée à lui infliger. Néanmoins, il avait le coeur fragile, Carmin n'ayant le pourpre-violence que dans les assauts du cruor remontant et teintant les joues. Il avait le coeur gros, romantique, imaginaire, offrant un milliard de chances à celles et ceux qui ne changeraient jamais, se permettant d'en aimer leurs moindres particularités, les moindres bleus et ecchymoses comme des trésors cachés. Elle était tenace, cette tendance à sans cesse revenir vers un passé aux
Ainsi, était-il là devant la porte de son
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❊trois mots de sincérité❊
leave the war with me
C’est à lui-même qu’il avait la sensation de parler. A son miroir, à son propre reflet. Peut-être même avec un peu plus de facilité. Il y tant de choses qu’il n’a à cœur de s’admettre à lui-même, tant de vérités qu’il s’évertue à lui-même se camoufler. Certaines réalisations venaient parfois que plus peiné. Leven n’avait jamais eu de scrupule à se mentir à lui-même. A arrondir certaines réalités et quelques obscénités pour se permettre de se relever. Se motiver à simplement avancer. L’aura de son passé le tourmentant à chaque pas qu’il s’efforce à placer après l’autre vers un présent dont il se sent la plupart du temps déconnecté. Depuis le temps rodé en matière d’usage d’outils psychodysleptiques ou psychédéliques. Un état dont il est en quête permanente, un rush dont il est addicte. C’est justement, un joint à la main qu’il patiente.
Il n’avait pas dormi de la nuit, Leven. Cette dernière semaine l’avait aspiré dans un trou noir. Leven s’était enlisé au fond de ce puit sombre. Une spirale d’obscurité qui s’était ponctué d’une suite d’évènement dont il n’avait pas envie de se rappeler. Pour autant, il était encore et toujours incapable d’oublier. L’encéphale plein à craquer, le palpitant explosé. Un casque sur les oreilles, au creux de son large canapé. Les jambes repliées en tailleur, un synthétiseur sur les genoux. Le musicien était occupé à pianoter à intervalle plus ou moins régulier sur l’écran de son iphone et les touches métisses du synthé. Quelques peu chamboulé par la demande de son cadet, il avait toutefois cessé de véritablement composer. La tête ailleurs, il se questionne sur cette requête quelque peu osée. Carmin et lui n’avaient plus réellement discuter depuis une éternité. En orbite depuis longtemps, évitant soigneusement de se croiser. Il leur était arrivé d’entrer en collision une multitude de fois durant les années. A reculons de toute proximité. Mais il n’avait jamais pu s’empêcher de s’inquiéter, de nourrir ce besoin de le préserver. Ca ne l’avait pas retenu de parfois volontairement le blesser.
C’était si aisé de lui dire à cet âme jumelle ce qu’il ressentait. Les raisons qui le retenaient de réellement se laisser approcher. A quel point est-ce avait l’impression de trahir et d’abandonner sa sœur à chaque fois qu’il s’adoucissait, à chaque fois qu’il les comparait. Il ne lui dit pas, en réalité mais il n’empêche que Vesper le sait. Hadès aussi le comprendrait… Mais ce ne sont pas eux qui sont en chemin. « Je vais juste l’écouter, V. dit qu’il a besoin de moi. », il n’a pas perdu cette habitude de lui parler. Devoir se retenir de le faire durant la tournée avait été un calvaire. « Et Min me dit que c’est parce qu’on s’ressemble avec V. », il se gratte l’arrière de la tête,Leven. Un peu paumé. « J’comprend pas pourquoi ils se parlent pas direct. », mais il est bien placé pour savoir que c’était en fait plus facile à dire.
Il n’a à cœur de se retrouver au milieu de leur histoire. C’est la leur, c’est à eux de l’écrire. En principe. Il n’aurait jamais pensé en premier lieu que Carmin lui en parlerait. Après tout ce qu’il s’est passé il y a un an. En tant normale, il se serait tourné vers Orion. Pas lui. Ses doigts parcourent les notes, tortueuse litanie accompagnant son hérésie. Cet organe qui palpite, s’excite et anticipe. Vesper semble vouloir lui faire confiance quant à sa capacité à être présent pour Carmin mais lui, il avait peur de pas pouvoir s’empêcher d’être encore une fois méchant ou blessant. Parfois les mots lui échappent, font volteface pour les étouffer. Son souffle s’éternise entre ses lèvres, l’angoisse au milieu du ventre.
Et il bondit quand au-dessus de sa musique, la sonnerie retentie. Il souffle une dernière fois et reprend son pétard dans le cendrier. « Show time… », il a retiré son casque et s’est levé. Artemis délaissée sur le canapé alors qu’il va accueillir son invité. Un court peignoir en soie noire volant dans son dos. «Salut, j'ai pris les chocolats. Je n'ai pas trouvé le chocolatier. Je peux entrer ? », leurs prunelles s’emprisonnent un instant. Le temps d’un battement de palpitant. Il les extirpe assez vite vers son présent qu’il prend en sa main libre et repousse sa personne ainsi que la porte pour laisser son cadet entrer. Leven ferme derrière lui et jette un œil dans le contenu du sac. C’est l’air satisfait qu’il laisse ses sourcils se lisser. « Ok, paiement accepté, tu peux entrer. », il referme derrière Carmin et rallume le joint sur le chemin vers sa cuisine. « Tu veux boire un truc ? J’ai du vin rouge, du whisky miel c’est tout sucré et euuuh, j’ai du café aussi et plein d’autres trucs mais j’t’en pris, fais pas le compliqué. », allez, fais un effort… « J’peux te faire un mojito framboise, bien sucré. », il tente d’étirer quelque peu ses lippes. Ses iris viennent relever la présence de Vesper sur la porcelaine de Carmin. A l’image du traitement qu’il avait lui-même subit durant sa tournée par Hadès. Au souvenir, il ne peut s’empêcher de glousser.
Il n’avait pas dormi de la nuit, Leven. Cette dernière semaine l’avait aspiré dans un trou noir. Leven s’était enlisé au fond de ce puit sombre. Une spirale d’obscurité qui s’était ponctué d’une suite d’évènement dont il n’avait pas envie de se rappeler. Pour autant, il était encore et toujours incapable d’oublier. L’encéphale plein à craquer, le palpitant explosé. Un casque sur les oreilles, au creux de son large canapé. Les jambes repliées en tailleur, un synthétiseur sur les genoux. Le musicien était occupé à pianoter à intervalle plus ou moins régulier sur l’écran de son iphone et les touches métisses du synthé. Quelques peu chamboulé par la demande de son cadet, il avait toutefois cessé de véritablement composer. La tête ailleurs, il se questionne sur cette requête quelque peu osée. Carmin et lui n’avaient plus réellement discuter depuis une éternité. En orbite depuis longtemps, évitant soigneusement de se croiser. Il leur était arrivé d’entrer en collision une multitude de fois durant les années. A reculons de toute proximité. Mais il n’avait jamais pu s’empêcher de s’inquiéter, de nourrir ce besoin de le préserver. Ca ne l’avait pas retenu de parfois volontairement le blesser.
C’était si aisé de lui dire à cet âme jumelle ce qu’il ressentait. Les raisons qui le retenaient de réellement se laisser approcher. A quel point est-ce avait l’impression de trahir et d’abandonner sa sœur à chaque fois qu’il s’adoucissait, à chaque fois qu’il les comparait. Il ne lui dit pas, en réalité mais il n’empêche que Vesper le sait. Hadès aussi le comprendrait… Mais ce ne sont pas eux qui sont en chemin. « Je vais juste l’écouter, V. dit qu’il a besoin de moi. », il n’a pas perdu cette habitude de lui parler. Devoir se retenir de le faire durant la tournée avait été un calvaire. « Et Min me dit que c’est parce qu’on s’ressemble avec V. », il se gratte l’arrière de la tête,Leven. Un peu paumé. « J’comprend pas pourquoi ils se parlent pas direct. », mais il est bien placé pour savoir que c’était en fait plus facile à dire.
Il n’a à cœur de se retrouver au milieu de leur histoire. C’est la leur, c’est à eux de l’écrire. En principe. Il n’aurait jamais pensé en premier lieu que Carmin lui en parlerait. Après tout ce qu’il s’est passé il y a un an. En tant normale, il se serait tourné vers Orion. Pas lui. Ses doigts parcourent les notes, tortueuse litanie accompagnant son hérésie. Cet organe qui palpite, s’excite et anticipe. Vesper semble vouloir lui faire confiance quant à sa capacité à être présent pour Carmin mais lui, il avait peur de pas pouvoir s’empêcher d’être encore une fois méchant ou blessant. Parfois les mots lui échappent, font volteface pour les étouffer. Son souffle s’éternise entre ses lèvres, l’angoisse au milieu du ventre.
Et il bondit quand au-dessus de sa musique, la sonnerie retentie. Il souffle une dernière fois et reprend son pétard dans le cendrier. « Show time… », il a retiré son casque et s’est levé. Artemis délaissée sur le canapé alors qu’il va accueillir son invité. Un court peignoir en soie noire volant dans son dos. «Salut, j'ai pris les chocolats. Je n'ai pas trouvé le chocolatier. Je peux entrer ? », leurs prunelles s’emprisonnent un instant. Le temps d’un battement de palpitant. Il les extirpe assez vite vers son présent qu’il prend en sa main libre et repousse sa personne ainsi que la porte pour laisser son cadet entrer. Leven ferme derrière lui et jette un œil dans le contenu du sac. C’est l’air satisfait qu’il laisse ses sourcils se lisser. « Ok, paiement accepté, tu peux entrer. », il referme derrière Carmin et rallume le joint sur le chemin vers sa cuisine. « Tu veux boire un truc ? J’ai du vin rouge, du whisky miel c’est tout sucré et euuuh, j’ai du café aussi et plein d’autres trucs mais j’t’en pris, fais pas le compliqué. », allez, fais un effort… « J’peux te faire un mojito framboise, bien sucré. », il tente d’étirer quelque peu ses lippes. Ses iris viennent relever la présence de Vesper sur la porcelaine de Carmin. A l’image du traitement qu’il avait lui-même subit durant sa tournée par Hadès. Au souvenir, il ne peut s’empêcher de glousser.
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Le sachet tendu récupéré par l'aîné, il resta devant la porte le temps de le voir l'explorer, tentant de comprendre si le choix qu'il avait fait avait été approuvé. Il était passé dans la plus chère de toutes les chocolateries, ayant pris les mets qui lui plaisaient le plus, tout autant que ceux qui lui rappelaient le côté doux-amer de Sinclair. Quelque part, puisqu'il ne donnait rien sans offrir une partie de lui, ces sucreries étaient aussi un fragment de ce qu'il pouvait être et il priait pour ne pas qu'ils soient rejetés, eux aussi. (( mais ils ne le furent pas )) puisque la porte n'était plus un obstacle dès que Leven lui ouvrit, le laissant passer, retirer ses chaussures à l'entrée puis pénétrer dans sa tanière après ce qui semblait des années à ne plus l'avoir ne serait-ce que vue en rêve. Combien de temps s'était égaré entre leurs graines de colère ? Combien de temps s'était écoulé pour qu'il ne sache plus comment lui parler, comment l'aborder ? Pour qu'il soit même surpris de retrouver sa taille, alors que jadis il avait encore les centimètres d'un adolescent apprenant à prendre place dans le monde sans craindre d'en être écorché ? Bien trop.
En s'asseyant près d'un des plans de travail, Carmin croisa les jambes au niveau des chevilles, sentant son ventre se plier sous l'anxiété. Pourquoi était-il venu là, aujourd'hui ? Pourquoi lui ? N'était-ce pas trop précipité d'en parler alors qu'ils venaient à peine de se retrouver ?
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❊trois mots de sincérité❊
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L’offrande déposée sur l’îlot central, en réalité, il n’avait pas réellement pris le temps de voir ce que le sac en carton de lui proposait. Tout comme son inspection, cette requête n’avait été que pour prétexter à la présence de son cadet en ces lieux, lui donner une certaine légitimité. Comme s’ils avaient besoin de raisons ou d’excuses pour se voir tous les deux. Entre eux, il y a bien longtemps qu’il n’était pas naturel de sincèrement s’épancher. De volontairement se révéler. Ils n’étaient pas proches à ce point. Carmin et Leven. Ils n’avaient entretenu entre eux ce tissage d’amitié qu’ils avaient tentés autrefois de broder. Ils avaient même assez bien entamé l’étoffe d’une attache fraternelle, l’ébauche d’une relation fusionnelle. Avant que son effroi et sa culpabilité ne viennent le rattraper. Avant qu’il ne laisse volontairement ce qu’ils avaient construit s’effilocher. Entièrement s’étioler. Cette naissance de fraternité bien vite avortée. Leven était l’auteur de leur inimitié. Il avait instigué cette hostilité. Soigneusement durant toutes ces années, s’était évertué à creuser cette distance par le biais de sa méchanceté, de sa cruauté. Sous couvert de nonchalance, il s’était arrangé pour lui faire comprendre, lui marteler que de sa personne, il n’en avait strictement rien à branlé. Il n’avait pensé qu’à lui, Leven. Il n’en avait eu cure qu’une fortune inespérée lui ait dédié un frère qui n’aspirait qu’à lui offrir son intérêt et sa sincérité. Avait fermement refusé toute tentative de cette nouvelle vie de vouloir le consoler. Le réconforter. Comme si l’on pouvait le soudoyer avec une copie si mal et si bien imitée. Leven avait bien trop perdu pour la laisser ainsi s’acquitter…
Hadès et Vesper avaient raison quand ils lui répétaient que Carmin n’était pas à blâmer. Il le savait Leven. Que Carmin n’avait nullement fauté. Pertinemment, injustement, il le savait. Cela ne l’avait pas retenu de le châtié, de tout de même s’en distancer. Carmin n’avait rien fait. Ce traitement qu’il lui a toujours réservé, il ne l’a jamais mérité.
…Hadès… dont il n’avait entendu piper mot à présent depuis un petit moment… Le palpitant loupant un autre battement, à chaque fois que la pensée venait être hantée…
Mais d’agir ainsi était ce qu’il avait trouvé de plus aisé.
A chaque fois que ses prunelles vers Carmin s’égaraient, il était inévitablement ramené à ce passé.
Aux adieux qu’il n’était pas prêt à prononcer…
Les mots de Luxem lui reviennent, viennent en son encéphale résonner. Parce qu’elle ne l’a jamais vu cette personne mais elle parvient tout de même si bien à le comprendre. Elle a raison, elle aussi. Il est vrai qu’il n’acceptera jamais pour rien au monde de laisser Maureen partir. Bien qu’elle ne soit déjà plus là… Comme si elle l’avait sciemment rejeté pour tout une éternité parce qu’il n’avait pas su la protéger. Parce que son malheur, indirectement, c’est lui-même qui l’avait causé.
Et pourquoi, ce serait à Carmin d’en payer les pots cassés ?
Il le regarde lui sourire, Leven. Se souvient d’une époque où il lui montrait toute ses dents. Du moins, ce qu’il en restait à sa douzaine d’année. Il se rappelle que c’était alors si fréquent. Il ne lui répond pas, s’attelle plutôt à sortir tous les ingrédients. Le pétard au coin du bec, toujours fumant. Sa caboche réfugiée dans le réfrigérateur à la recherche de citrons et quelques feuilles de menthe. Affaire qui ne s’avère sans difficulté avec le reste de pâtisserie qu’il n’a pas osé donner à l’église et à l’association du quartier où il avait vécu ses premiers pas de pouilleux dans ce monde. Parce qu’il avait jugé tout bonnement que l’esthétique laisser à désirer. Loin de correspondre à son standard de comestibilité. Les gens qui recevaient ces gâteaux n’avaient pas grand-chose, il a beau l’savoir qu’ils n’iraient se plaindre. Toutefois, c’était pour lui une forme de respect. Dimanche dernier, il avait occupé une partie de sa journée difficilement plongée dans un énième livre de recette. Peinant plus que d’ordinaire à se vider la tête. Sur l’étagère du milieu, il trouve finalement ce qu’il cherche juste à côté de… fuck.
Leven s’empresse alors de refermer le frigo avec son butins. Ni vu, ni connu. Penaud, le reposant sur le plan de travail central. Espérant que les billes corbeaux de Carmin aient échappé à la contemplation du tupperware tout à fait transparent où s’allongeait le reste de soupe qu’il avait nié lui avait concocté.
«Artemis est chez Hadès ?»
La chasseresse lui sauve peut-être la mise. Elle accapare l’attention de son cadet qui semble du regard la chercher. Hadès…, encore ce prénom qui vient tout calciner, au creux de ses veines s’insinuer. Leven noie son angoisse en ses compétences en mixologie. Sa science et son art en action quand il se met à découper sur une planche quelques citrons. Méthodiquement, précautionneusement préparer leurs deux boissons. Peut-être qu’il n’a pas la main légère sur l’éthanol mais il compense en versant un peu plus de sucre. Il se souvient qu’il a entretemps oublier de lui répondre. Carmin avait dû croiser sa chatte chez son meilleur ami. Meilleur ami dont il n’a plus en de nouvelles depuis un petit moment maintenant… Et peut-être qu’il doit bien se l’avouer. Qu’il commence petit à petit à s’inquiéter.
Qu’est-ce qu’il lui a fait cette fois ? Pour mériter ce silence… son absence ?
Carmin, les pieds dans le plat remonte sans le savoir une de ses plus grandes inquiétudes de cette dernière semaine. « Non, elle avec moi. », elle finira bien par pointer le bout de ses moustaches. «Il raconte quoi Hadès?», curiosité, maladroitement dissimulée. En quête d’informations, de nouvelles… D’un simple signe de vie de l’être tant affectionné. Même s’il sait au fond que même s’il le savait… Carmin ne serait peut-être pas prêt à le lui balancer. Fais chier…
« Je ne sais même pas par où commencer. J'ai revu Vesper, comme j'ai pu te le dire plus tôt. », la lame dérape d’entre ses mains, manque de lui emporter le bout d’une phalange. Pris au dépourvu, sagement, décide qu’il a suffisamment de citron. Un souffle hors des lèvres, reposant le couteau pour piocher dans ses nombreux tiroirs une paille inoxydable. Carmin n’avait pas l’intention de tourner plus longtemps autour du pot. Peut-être qu’il aurait apprécié un avertissement. Mis à part ce glissement, il ne laisse rien paraître Leven. Parce qu’il était déjà au courant. Que Carmin et Vesper se revoyaient depuis février. A l’entendre Carmin, on pourrait croire que c’est tout récent. Un petit sourire vient étirer le coin de ses lèvres à présent. Ce sourire qu’il arbore si souvent et que beaucoup trouvent agaçant. « Et je crois qu'une fois encore, je suis dans la merde. », il ne comprend pas pourquoi pour autant. Mais il est certain que ce n’est pas récent. Que les deux aimants ont tout doucement repris la perpétuité de leurs schémas le plus ancien. « T’as quand même mis le temps avant d’en arriver à cette conclusion. », il décide d’être transparent.
Un parasol et une rondelle de citron pour décorer le tour du verre, qu’il vient déposer devant le jeune brun. Lui, c’est sur le plan de travail qu’il vient se hisser. Son cul moulé dans une soyeuse dentelle noire, divinement posé contre le bois. Il prend enfin le temps d’aspirer une longue bouffée de son pétard avant de le regarder, lui tendant le calumet de la paix. « J’dirais pas que j’suis curieux mais j’ai accepté ton paiement donc dis moi pourquoi tu penses que t’es dans la merde ? », il est curieux, il ment. « T’es allergique à sa bite ou c'est comment? », non, parce qu’il aimerait quand même comprendre pourquoi est-ce que ça devrait toujours être si compliqué.
Hadès et Vesper avaient raison quand ils lui répétaient que Carmin n’était pas à blâmer. Il le savait Leven. Que Carmin n’avait nullement fauté. Pertinemment, injustement, il le savait. Cela ne l’avait pas retenu de le châtié, de tout de même s’en distancer. Carmin n’avait rien fait. Ce traitement qu’il lui a toujours réservé, il ne l’a jamais mérité.
…Hadès… dont il n’avait entendu piper mot à présent depuis un petit moment… Le palpitant loupant un autre battement, à chaque fois que la pensée venait être hantée…
Mais d’agir ainsi était ce qu’il avait trouvé de plus aisé.
A chaque fois que ses prunelles vers Carmin s’égaraient, il était inévitablement ramené à ce passé.
Aux adieux qu’il n’était pas prêt à prononcer…
Les mots de Luxem lui reviennent, viennent en son encéphale résonner. Parce qu’elle ne l’a jamais vu cette personne mais elle parvient tout de même si bien à le comprendre. Elle a raison, elle aussi. Il est vrai qu’il n’acceptera jamais pour rien au monde de laisser Maureen partir. Bien qu’elle ne soit déjà plus là… Comme si elle l’avait sciemment rejeté pour tout une éternité parce qu’il n’avait pas su la protéger. Parce que son malheur, indirectement, c’est lui-même qui l’avait causé.
Et pourquoi, ce serait à Carmin d’en payer les pots cassés ?
Il le regarde lui sourire, Leven. Se souvient d’une époque où il lui montrait toute ses dents. Du moins, ce qu’il en restait à sa douzaine d’année. Il se rappelle que c’était alors si fréquent. Il ne lui répond pas, s’attelle plutôt à sortir tous les ingrédients. Le pétard au coin du bec, toujours fumant. Sa caboche réfugiée dans le réfrigérateur à la recherche de citrons et quelques feuilles de menthe. Affaire qui ne s’avère sans difficulté avec le reste de pâtisserie qu’il n’a pas osé donner à l’église et à l’association du quartier où il avait vécu ses premiers pas de pouilleux dans ce monde. Parce qu’il avait jugé tout bonnement que l’esthétique laisser à désirer. Loin de correspondre à son standard de comestibilité. Les gens qui recevaient ces gâteaux n’avaient pas grand-chose, il a beau l’savoir qu’ils n’iraient se plaindre. Toutefois, c’était pour lui une forme de respect. Dimanche dernier, il avait occupé une partie de sa journée difficilement plongée dans un énième livre de recette. Peinant plus que d’ordinaire à se vider la tête. Sur l’étagère du milieu, il trouve finalement ce qu’il cherche juste à côté de… fuck.
Leven s’empresse alors de refermer le frigo avec son butins. Ni vu, ni connu. Penaud, le reposant sur le plan de travail central. Espérant que les billes corbeaux de Carmin aient échappé à la contemplation du tupperware tout à fait transparent où s’allongeait le reste de soupe qu’il avait nié lui avait concocté.
«Artemis est chez Hadès ?»
La chasseresse lui sauve peut-être la mise. Elle accapare l’attention de son cadet qui semble du regard la chercher. Hadès…, encore ce prénom qui vient tout calciner, au creux de ses veines s’insinuer. Leven noie son angoisse en ses compétences en mixologie. Sa science et son art en action quand il se met à découper sur une planche quelques citrons. Méthodiquement, précautionneusement préparer leurs deux boissons. Peut-être qu’il n’a pas la main légère sur l’éthanol mais il compense en versant un peu plus de sucre. Il se souvient qu’il a entretemps oublier de lui répondre. Carmin avait dû croiser sa chatte chez son meilleur ami. Meilleur ami dont il n’a plus en de nouvelles depuis un petit moment maintenant… Et peut-être qu’il doit bien se l’avouer. Qu’il commence petit à petit à s’inquiéter.
Qu’est-ce qu’il lui a fait cette fois ? Pour mériter ce silence… son absence ?
Carmin, les pieds dans le plat remonte sans le savoir une de ses plus grandes inquiétudes de cette dernière semaine. « Non, elle avec moi. », elle finira bien par pointer le bout de ses moustaches. «Il raconte quoi Hadès?», curiosité, maladroitement dissimulée. En quête d’informations, de nouvelles… D’un simple signe de vie de l’être tant affectionné. Même s’il sait au fond que même s’il le savait… Carmin ne serait peut-être pas prêt à le lui balancer. Fais chier…
« Je ne sais même pas par où commencer. J'ai revu Vesper, comme j'ai pu te le dire plus tôt. », la lame dérape d’entre ses mains, manque de lui emporter le bout d’une phalange. Pris au dépourvu, sagement, décide qu’il a suffisamment de citron. Un souffle hors des lèvres, reposant le couteau pour piocher dans ses nombreux tiroirs une paille inoxydable. Carmin n’avait pas l’intention de tourner plus longtemps autour du pot. Peut-être qu’il aurait apprécié un avertissement. Mis à part ce glissement, il ne laisse rien paraître Leven. Parce qu’il était déjà au courant. Que Carmin et Vesper se revoyaient depuis février. A l’entendre Carmin, on pourrait croire que c’est tout récent. Un petit sourire vient étirer le coin de ses lèvres à présent. Ce sourire qu’il arbore si souvent et que beaucoup trouvent agaçant. « Et je crois qu'une fois encore, je suis dans la merde. », il ne comprend pas pourquoi pour autant. Mais il est certain que ce n’est pas récent. Que les deux aimants ont tout doucement repris la perpétuité de leurs schémas le plus ancien. « T’as quand même mis le temps avant d’en arriver à cette conclusion. », il décide d’être transparent.
Un parasol et une rondelle de citron pour décorer le tour du verre, qu’il vient déposer devant le jeune brun. Lui, c’est sur le plan de travail qu’il vient se hisser. Son cul moulé dans une soyeuse dentelle noire, divinement posé contre le bois. Il prend enfin le temps d’aspirer une longue bouffée de son pétard avant de le regarder, lui tendant le calumet de la paix. « J’dirais pas que j’suis curieux mais j’ai accepté ton paiement donc dis moi pourquoi tu penses que t’es dans la merde ? », il est curieux, il ment. « T’es allergique à sa bite ou c'est comment? », non, parce qu’il aimerait quand même comprendre pourquoi est-ce que ça devrait toujours être si compliqué.
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Lentement, Carmin se pencha en arrière, la tête basculée sur le côté en une expression de profonde curiosité. Leven et lui ne se parlaient pas assez pour que ce genre de questionnements sur Hadès ne viennent, alors il ne sut si cela était normal. À vrai dire, les rôles étaient généralement inversés, c'était lui qui demandait des nouvelles de son frère à sa moitié. Les sourcils légèrement froncés, il fit ruisseler ses doigts sur la table, tel un pianiste accordant les notes avant un spectacle.
Le plus jeune soupira, en son ventre, l'anneau d'angoisse explosa et il dû se faire violence, serrer le poing pour ne rien démontrer. Il avait envie de hurler. ((
Une première gorgée-délice, l'œsophage fût pris de frissons, aussitôt entrelacé par les soubresauts d'une toux remontant des tréfonds de l'âme. Carmin se mit à tousser, s'étouffant face à une question si naturellement posée malgré sa nature qu'il sentit l'extrémité de ses oreilles bouillir.
Morsure cannibale, les moindres touchers de la vipère s'ancrèrent la veille en sa peau. Il les sentait alors même qu'il ne le voyait, il en redemandait alors même qu'il ne pouvait en supporter davantage. Overdose.
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