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» trois mots de sincérité ◑ caven ((1))

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{ chapter one ; ecchymoses }
❊ trois mots de sincérité ❊

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( outfit ) ¬  ( musique ) — Our hearts were dangerous, lovely things. With wild beating and reckless love. With burning defiance and beautifully unapologetic words. ((ariana))





〈 180623 〉

C'était inhabituel pour lui de flirter auprès de ces couloirs, les manches trop longues valsant auprès des hanches, un collier serré lui étreignant la gorge de mille baisers-aiguilles. À moins que cela ne soit que la fleur qui restant coincée en son œsophage, ne pouvant être recrachée malgré les multiples efforts. Il avait l'angoisse terrible Carmin, insidieuse et perfide amie qui se terrant entre les globules rouges des veines, le faisait paniquer au moindre changement imprévu en son monde. Il avait survécu à la mort de Rose, avait combattu la dépression, l'anxiété, la mort à plus d'une reprise. Il avait toujours triomphé, de toutes les difficultés, de toutes les failles, les humiliations, les défis et les meurtrissures que la vie s'était acharnée à lui infliger. Néanmoins, il avait le coeur fragile, Carmin n'ayant le pourpre-violence que dans les assauts du cruor remontant et teintant les joues. Il avait le coeur gros, romantique, imaginaire, offrant un milliard de chances à celles et ceux qui ne changeraient jamais, se permettant d'en aimer leurs moindres particularités, les moindres bleus et ecchymoses comme des trésors cachés. Elle était tenace, cette tendance à sans cesse revenir vers un passé aux toxines encore ancrées sous ses pores, ressassant les moindres baisers et morsures envenimées qu'Arès avait ancré en sa chair. Son cœur était une grenadine dont il offrait un morceau de fruit jusqu'à ne plus en avoir pour lui. (( Avec Vesper s'en était toujours ainsi. )) Se retrouver. S'aimer. Se consommer. Se blesser. Se quitter. S'abîmer. Se manquer. Se pardonner. Recommencer. Inlassablement, inaltérable volonté de toujours s'ébrécher le coeur, l'homme-diable sachant parfaitement quand revenir pour le tourmenter ; comment lui réparer ses restes pour mieux les briser.

Ainsi, était-il là devant la porte de son meilleur ennemi, l'homme à l'image psychique étrangement similaire à celui qui le martyrisait de bonheur, d'agonie. Leven le frère trouble. Vesper l'amant opacifié. Tous les deux étaient des mystères pour lui, une énigme que malgré son génie, il ne parvenait pas à élucider. Néanmoins, le myocarde s'accéléra sous la nervosité, l'impatience, la crainte de le retrouver là, de le revoir après presque un an à l'éviter de toutes les manières inimaginables. Il avait du poison sur les lèvres, Leven, sachant l'utiliser pour le secouer tout autant que pour l'en euthanasier. Il avait du poison mortel, suffisamment pour en quelques paroles l'achever. S'en avait toujours été ainsi depuis leur véritable première dispute ; celle ayant fait se craqueler quelque chose. Désormais, il oscillait entre jalousie et complexes, entre amour et haine, entre admiration et exaspération. Avec un, il avait le frère inatteignable, impalpable, cruel, inspirant, réaliste, blessant, salvateur. Avec l'autre, il avait l'amant instable, infidèle, féroce, aimant, destructeur, remède. Et il ne savait pas quoi en faire, Carmin. Il ne savait pas comment gérer le fait que deux êtres pouvant tant l'esquinter pouvaient à la fois autant le sauver et le raviver. Malgré toutes les théories fumeuses et chimériques qu'il avait lues, toutes les recherches soldées par des échecs, des versets ne rimant ni de cohérence, ni de sens, il ne parvenait à trouver de réponse. Voilà pourquoi il était là, à toquer à sa porte tout en sachant que cela pouvait aisément mal se terminer, qu'en venant, il tirait au dés la réussite ou l'échec de ses moindres actions. (( qu'importait finalement )) quand tout ce dont il avait besoin était d'avoir un avis, de l'expérience, parler avec quelqu'un connaissant l'autre et savourant aussi une relation de manque inexpliquée, comme celle qu'ils pouvaient partager. Il avait besoin de le dire, de le hurler, de recracher tous ses papillons qui prenaient son ventre pour un lieu d'habitation, avant de trop s'envoler dans une passion qui jadis, avait manqué de le tuer. Lorsque la porte s'ouvrit, Carmin souleva les yeux, tendant le sac pendant de trois phalanges. — Salut, j'ai pris les chocolats. Je n'ai pas trouvé le chocolatier. Je peux entrer ?

I don't think you're trully mean, you have sad eyes. — @Leven Sinclair   gw34mt  




( C ) NOCTEM
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❊trois mots de sincérité❊

leave the war with me

C’est à lui-même qu’il avait la sensation de parler. A son miroir, à son propre reflet. Peut-être même avec un peu plus de facilité. Il y tant de choses qu’il n’a à cœur de s’admettre à lui-même, tant de vérités qu’il s’évertue à lui-même se camoufler. Certaines réalisations venaient parfois que plus peiné. Leven n’avait jamais eu de scrupule à se mentir à lui-même. A arrondir certaines réalités et quelques obscénités pour se permettre de se relever. Se motiver à simplement avancer. L’aura de son passé le tourmentant à chaque pas qu’il s’efforce à placer après l’autre vers un présent dont il se sent la plupart du temps déconnecté. Depuis le temps rodé en matière d’usage d’outils psychodysleptiques ou psychédéliques. Un état dont il est en quête permanente, un rush dont il est addicte. C’est justement, un joint à la main qu’il patiente.

Il n’avait pas dormi de la nuit, Leven. Cette dernière semaine l’avait aspiré dans un trou noir. Leven s’était enlisé au fond de ce puit sombre. Une spirale d’obscurité qui s’était ponctué d’une suite d’évènement dont il n’avait pas envie de se rappeler. Pour autant, il était encore et toujours incapable d’oublier. L’encéphale plein à craquer, le palpitant explosé. Un casque sur les oreilles, au creux de son large canapé. Les jambes repliées en tailleur, un synthétiseur sur les genoux. Le musicien était occupé à pianoter à intervalle plus ou moins régulier sur l’écran de son iphone et les touches métisses du synthé. Quelques peu chamboulé par la demande de son cadet, il avait toutefois cessé de véritablement composer. La tête ailleurs, il se questionne sur cette requête quelque peu osée. Carmin et lui n’avaient plus réellement discuter depuis une éternité. En orbite depuis longtemps, évitant soigneusement de se croiser. Il leur était arrivé d’entrer en collision une multitude de fois durant les années. A reculons de toute proximité. Mais il n’avait jamais pu s’empêcher de s’inquiéter, de nourrir ce besoin de le préserver. Ca ne l’avait pas retenu de parfois volontairement le blesser.
C’était si aisé de lui dire à cet âme jumelle ce qu’il ressentait. Les raisons qui le retenaient de réellement se laisser approcher. A quel point est-ce avait l’impression de trahir et d’abandonner sa sœur à chaque fois qu’il s’adoucissait, à chaque fois qu’il les comparait. Il ne lui dit pas, en réalité mais il n’empêche que Vesper le sait. Hadès aussi le comprendrait… Mais ce ne sont pas eux qui sont en chemin. « Je vais juste l’écouter, V. dit qu’il a besoin de moi. », il n’a pas perdu cette habitude de lui parler. Devoir se retenir de le faire durant la tournée avait été un calvaire. « Et Min me dit que c’est parce qu’on s’ressemble avec V. », il se gratte l’arrière de la tête,Leven. Un peu paumé. « J’comprend pas pourquoi ils se parlent pas direct. », mais il est bien placé pour savoir que c’était en fait plus facile à dire.

Il n’a à cœur de se retrouver au milieu de leur histoire. C’est la leur, c’est à eux de l’écrire. En principe. Il n’aurait jamais pensé en premier lieu que Carmin lui en parlerait. Après tout ce qu’il s’est passé il y a un an. En tant normale, il se serait tourné vers Orion. Pas lui. Ses doigts parcourent les notes, tortueuse litanie accompagnant son hérésie. Cet organe qui palpite, s’excite et anticipe. Vesper semble vouloir lui faire confiance quant à sa capacité à être présent pour Carmin mais lui, il avait peur de pas pouvoir s’empêcher d’être encore une fois méchant ou blessant. Parfois les mots lui échappent, font volteface pour les étouffer. Son souffle s’éternise entre ses lèvres, l’angoisse au milieu du ventre.
Et il bondit quand au-dessus de sa musique, la sonnerie retentie. Il souffle une dernière fois et reprend son pétard dans le cendrier. « Show time… », il a retiré son casque et s’est levé. Artemis délaissée sur le canapé alors qu’il va accueillir son invité. Un court peignoir en soie noire volant dans son dos. «Salut, j'ai pris les chocolats. Je n'ai pas trouvé le chocolatier. Je peux entrer ? », leurs prunelles s’emprisonnent un instant. Le temps d’un battement de palpitant. Il les extirpe assez vite vers son présent qu’il prend en sa main libre et repousse sa personne ainsi que la porte pour laisser son cadet entrer. Leven ferme derrière lui et jette un œil dans le contenu du sac. C’est l’air satisfait qu’il laisse ses sourcils se lisser. « Ok, paiement accepté, tu peux entrer. », il referme derrière Carmin et rallume le joint sur le chemin vers sa cuisine. « Tu veux boire un truc ? J’ai du vin rouge, du whisky miel c’est tout sucré et euuuh, j’ai du café aussi et plein d’autres trucs mais j’t’en pris, fais pas le compliqué. », allez, fais un effort… « J’peux te faire un mojito framboise, bien sucré. », il tente d’étirer quelque peu ses lippes. Ses iris viennent relever la présence de Vesper sur la porcelaine de Carmin. A l’image du traitement qu’il avait lui-même subit durant sa tournée par Hadès. Au souvenir, il ne peut s’empêcher de glousser.

KoalaVolant
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〈 180623 〉

Trois doses de courage — l'ajout-potion qu'il lui fallait pour oser lui faire face, pousser le rideaux opaque qui les avait tous les deux repoussés durant plus de douze mois d'agonie. Ils avaient pourtant si bien commencés, Leven et Carmin, comme des notes presque parfaitement accordées, comme des morceaux de puzzle que l'on pourrait emboîter, jusqu'à la chute. Il y avait eu des échanges littéraires, des partages d'importance, des posts-it adressés dans la plus grande tendresse au bien-aimé frère aîné. Il y avait eu des bouquins collectionnés qui ne faisaient jamais tâche, tant à chaque fin de lecture, ils savaient qu'il y aurait toujours une seconde paire de mains pour les récupérer. Puis un jour, tout s'est brisé. Comme une craquelure invisible éclatant la faïence, comme des chocs cumulés provoquant l'éclatement de leur amitié. La première tempête avait tout ravagé, emportant avec elle les mémoires d'une tendresse créant ainsi une profonde dualité dans leur relation désormais précaire. Tout était arrivé à l'adolescence, l'enfance presque épargnée par les crissements et les hurlements. Grandir les avait fait changer. Grandir, leur avait fait prendre conscience de tout ce qui pouvait entacher leur amitié, entraver leurs limites, voire les dépasser. Il le regrettait Carmin, qu'ainsi, comme avec sa sœur ainée qui avait été comme une divinité pour lui lors de l'enfance, Leven ait pris une autre barque pour voguer loin de lui. À moins que ce ne soit que lui, qui ait trop changé pour qu'ils puissent rester.

Le sachet tendu récupéré par l'aîné, il resta devant la porte le temps de le voir l'explorer, tentant de comprendre si le choix qu'il avait fait avait été approuvé. Il était passé dans la plus chère de toutes les chocolateries, ayant pris les mets qui lui plaisaient le plus, tout autant que ceux qui lui rappelaient le côté doux-amer de Sinclair. Quelque part, puisqu'il ne donnait rien sans offrir une partie de lui, ces sucreries étaient aussi un fragment de ce qu'il pouvait être et il priait pour ne pas qu'ils soient rejetés, eux aussi. (( mais ils ne le furent pas )) puisque la porte n'était plus un obstacle dès que Leven lui ouvrit, le laissant passer, retirer ses chaussures à l'entrée puis pénétrer dans sa tanière après ce qui semblait des années à ne plus l'avoir ne serait-ce que vue en rêve. Combien de temps s'était égaré entre leurs graines de colère ? Combien de temps s'était écoulé pour qu'il ne sache plus comment lui parler, comment l'aborder ? Pour qu'il soit même surpris de retrouver sa taille, alors que jadis il avait encore les centimètres d'un adolescent apprenant à prendre place dans le monde sans craindre d'en être écorché ? Bien trop. — Le mojito framboise c'est parfait, merci. Répondit-il après avoir sourit, pris de court face à une plaisanterie qui n'en était pas une, le coeur rassuré de voir que malgré les années il savait toujours ce qui lui plaisait. Là était le plus cruel et amer dans leur histoire ; ils ne se détestaient pas et ne se rejetaient pas parce qu'ils ne se connaissaient pas assez. Sinistre contraire, c'était parce qu'ils connaissaient une immense partie de tout ce qu'ils portaient et avaient vu en secret une partie du cœur blessé de l'autre, qu'ils hésitaient. Lorsque l'on savait tout ce qu'une âme pouvait porter comme souffrance, une partie des bleus et les coupures restantes, les trahisons et les pertes cumulées, comment rester de marbre et ne pas succomber au désastre, à l'envie de pleurer ? Carmin ne le savait pas, voilà pourquoi Leven était pour lui un exercice si difficile. Pourquoi le regarder dans les yeux était presque impossible — sans sentir son cœur déborder par toute l'empathie silencieuse.

En s'asseyant près d'un des plans de travail, Carmin croisa les jambes au niveau des chevilles, sentant son ventre se plier sous l'anxiété. Pourquoi était-il venu là, aujourd'hui ? Pourquoi lui ? N'était-ce pas trop précipité d'en parler alors qu'ils venaient à peine de se retrouver ? — Artemis est chez Hadès ? Il demanda par pure curiosité, cherchant du regard déjà les patounes adorables qu'il ne pouvait s'empêcher de cajoler à chaque fois qu'il la voyait. Quelque part, la caresser le détendait assez pour qu'il se livre et ne finisse pas par le fixer sans rien dire pendant une heure, avant de partir. — Je ne sais même pas par où commencer. J'ai revu Vesper, comme j'ai pu te le dire plus tôt. Silence. Carmin s'attendait à se faire engueuler, tout du moins taper sur les doigts pour cette révélation par sms, mais il n'y eût rien. Leven le prenait bien et cela le rassura une seconde fois dans sa démarche. — Et je crois qu'une fois encore, je suis dans la merde. Sa main vint cacher son visage avant d'y passer en une mimique lassée. C'était bien bon d'aimer, mais cela faisait aussi extrêmement mal d'y replonger par pure stupidité.

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❊trois mots de sincérité❊

leave the war with me

L’offrande déposée sur l’îlot central, en réalité, il n’avait pas réellement pris le temps de voir ce que le sac en carton de lui proposait. Tout comme son inspection, cette requête n’avait été que pour prétexter à la présence de son cadet en ces lieux, lui donner une certaine légitimité. Comme s’ils avaient besoin de raisons ou d’excuses pour se voir tous les deux. Entre eux, il y a bien longtemps qu’il n’était pas naturel de sincèrement s’épancher. De volontairement se révéler.  Ils n’étaient pas proches à ce point. Carmin et Leven. Ils n’avaient entretenu entre eux ce tissage d’amitié qu’ils avaient tentés autrefois de broder. Ils avaient même assez bien entamé l’étoffe d’une attache fraternelle, l’ébauche d’une relation fusionnelle. Avant que son effroi et sa culpabilité ne viennent le rattraper. Avant qu’il ne laisse volontairement ce qu’ils avaient construit s’effilocher. Entièrement s’étioler. Cette naissance de fraternité bien vite avortée. Leven était l’auteur de leur inimitié. Il avait instigué cette hostilité. Soigneusement durant toutes ces années, s’était évertué à creuser cette distance par le biais de sa méchanceté, de sa cruauté. Sous couvert de nonchalance, il s’était arrangé pour lui faire comprendre, lui marteler que de sa personne, il n’en avait strictement rien à branlé. Il n’avait pensé qu’à lui, Leven. Il n’en avait eu cure qu’une fortune inespérée lui ait dédié un frère qui n’aspirait qu’à lui offrir son intérêt et sa sincérité. Avait fermement refusé toute tentative de cette nouvelle vie de vouloir le consoler. Le réconforter. Comme si l’on pouvait le soudoyer avec une copie si mal et si bien imitée. Leven avait bien trop perdu pour la laisser ainsi s’acquitter…

Hadès et Vesper avaient raison quand ils lui répétaient que Carmin n’était pas à blâmer. Il le savait Leven. Que Carmin n’avait nullement fauté. Pertinemment, injustement, il le savait. Cela ne l’avait pas retenu de le châtié, de tout de même s’en distancer. Carmin n’avait rien fait. Ce traitement qu’il lui a toujours réservé, il ne l’a jamais mérité.

Hadès… dont il n’avait entendu piper mot à présent depuis un petit moment… Le palpitant loupant un autre battement, à chaque fois que la pensée venait être hantée…

Mais d’agir ainsi était ce qu’il avait trouvé de plus aisé.
A chaque fois que ses prunelles vers Carmin s’égaraient, il était inévitablement ramené à ce passé.
Aux adieux qu’il n’était pas prêt à prononcer…
Les mots de Luxem lui reviennent, viennent en son encéphale résonner. Parce qu’elle ne l’a jamais vu cette personne mais elle parvient tout de même si bien à le comprendre. Elle a raison, elle aussi. Il est vrai qu’il n’acceptera jamais pour rien au monde de laisser Maureen partir. Bien qu’elle ne soit déjà plus là… Comme si elle l’avait sciemment rejeté pour tout une éternité parce qu’il n’avait pas su la protéger. Parce que son malheur, indirectement, c’est lui-même qui l’avait causé.
Et pourquoi, ce serait à Carmin d’en payer les pots cassés ?

Il le regarde lui sourire, Leven. Se souvient d’une époque où il lui montrait toute ses dents. Du moins, ce qu’il en restait à sa douzaine d’année. Il se rappelle que c’était alors si fréquent. Il ne lui répond pas, s’attelle plutôt à sortir tous les ingrédients. Le pétard au coin du bec, toujours fumant. Sa caboche réfugiée dans le réfrigérateur à la recherche de citrons et quelques feuilles de menthe. Affaire qui ne s’avère sans difficulté avec le reste de pâtisserie qu’il n’a pas osé donner à l’église et à l’association du quartier où il avait vécu ses premiers pas de pouilleux dans ce monde. Parce qu’il avait jugé tout bonnement que l’esthétique laisser à désirer. Loin de correspondre à son standard de comestibilité. Les gens qui recevaient ces gâteaux n’avaient pas grand-chose, il a beau l’savoir qu’ils n’iraient se plaindre. Toutefois, c’était pour lui une forme de respect. Dimanche dernier, il avait occupé une partie de sa journée difficilement plongée dans un énième livre de recette. Peinant plus que d’ordinaire à se vider la tête. Sur l’étagère du milieu, il trouve finalement ce qu’il cherche juste à côté de… fuck.
Leven s’empresse alors de refermer le frigo avec son butins. Ni vu, ni connu. Penaud, le reposant sur le plan de travail central. Espérant que les billes corbeaux de Carmin aient échappé à la contemplation du tupperware tout à fait transparent où s’allongeait le reste de soupe qu’il avait nié lui avait concocté.

«Artemis est chez Hadès ?»
La chasseresse lui sauve peut-être la mise. Elle accapare l’attention de son cadet qui semble du regard la chercher. Hadès…, encore ce prénom qui vient tout calciner, au creux de ses veines s’insinuer. Leven noie son angoisse en ses compétences en mixologie. Sa science et son art en action quand il se met à découper sur une planche quelques citrons.  Méthodiquement, précautionneusement préparer leurs deux boissons. Peut-être qu’il n’a pas la main légère sur l’éthanol mais il compense en versant un peu plus de sucre. Il se souvient qu’il a entretemps oublier de lui répondre. Carmin avait dû croiser sa chatte chez son meilleur ami. Meilleur ami dont il n’a plus en de nouvelles depuis un petit moment maintenant… Et peut-être qu’il doit bien se l’avouer. Qu’il commence petit à petit à s’inquiéter.
Qu’est-ce qu’il lui a fait cette fois ? Pour mériter ce silence… son absence ?
Carmin, les pieds dans le plat remonte sans le savoir une de ses plus grandes inquiétudes de cette dernière semaine. « Non, elle avec moi. », elle finira bien par pointer le bout de ses moustaches. «Il raconte quoi Hadès?», curiosité, maladroitement dissimulée. En quête d’informations, de nouvelles… D’un simple signe de vie de l’être tant affectionné. Même s’il sait au fond que même s’il le savait… Carmin ne serait peut-être pas prêt à le lui balancer. Fais chier…

« Je ne sais même pas par où commencer. J'ai revu Vesper, comme j'ai pu te le dire plus tôt. », la lame dérape d’entre ses mains, manque de lui emporter le bout d’une phalange. Pris au dépourvu, sagement, décide qu’il a suffisamment de citron. Un souffle hors des lèvres, reposant le couteau pour piocher dans ses nombreux tiroirs une paille inoxydable. Carmin n’avait pas l’intention de tourner plus longtemps autour du pot. Peut-être qu’il aurait apprécié un avertissement. Mis à part ce glissement, il ne laisse rien paraître Leven. Parce qu’il était déjà au courant. Que Carmin et Vesper se revoyaient depuis février. A l’entendre Carmin, on pourrait croire que c’est tout récent. Un petit sourire vient étirer le coin de ses lèvres à présent. Ce sourire qu’il arbore si souvent et que beaucoup trouvent agaçant. « Et je crois qu'une fois encore, je suis dans la merde. », il ne comprend pas pourquoi pour autant. Mais il est certain que ce n’est pas récent. Que les deux aimants ont tout doucement repris la perpétuité de leurs schémas le plus ancien. « T’as quand même mis le temps avant d’en arriver à cette conclusion. », il décide d’être transparent.

Un parasol et une rondelle de citron pour décorer le tour du verre, qu’il vient déposer devant le jeune brun. Lui, c’est sur le plan de travail qu’il vient se hisser. Son cul moulé dans une soyeuse dentelle noire, divinement posé contre le bois. Il prend enfin le temps d’aspirer une longue bouffée de son pétard avant de le regarder, lui tendant le calumet de la paix. « J’dirais pas que j’suis curieux mais j’ai accepté ton paiement donc dis moi pourquoi tu penses que t’es dans la merde ? », il est curieux, il ment. « T’es allergique à sa bite ou c'est comment? », non, parce qu’il aimerait quand même comprendre pourquoi est-ce que ça devrait toujours être si compliqué.

KoalaVolant
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〈 180623 〉

Il y était. Mis face au silence, face à l'absurdité de paroles qu'une fois encore, il ne parvenait pas à sortir. Il avait trop de honte à assumer, dans ce schéma perpétuel de se quitter puis de se retrouver, trop de lassitude et d'amertume à ne pas savoir résister et pourtant toujours, éternellement, subir ses allées et venues. Dans les moments comme ça, Carmin se sentait misérable. Minuscule, infiniment risible, qu'une goutte d'eau dans un océan. Il avait honte d'être un idiot ayant attendu dix ans un homme ne voulant de toutes évidences plus de lui. Il avait honte d'être toujours celui que l'on jette, d'être le nerd ou bien le joli visage utile que l'on pouvait aisément montrer à ses parents, aux bonnes manières, mais qui ne servait que le temps d'une nuit et quelques, avant qu'on le jete à la poubelle. C'était toujours la même chose. Au point où malgré lui, il se mit à pouffer de rire sous la nervosité. Toute cette histoire était d'une profonde absurdité. — Elle est là ? Oh mon dieu faut que je la vois, elle est si jolie. Ses patounes sont si douces, j'ai envie d'avoir un chat rien que pour ça. L'affection plein dans la voix lorsqu'il la chercha, appelant son prénom plusieurs fois, comme nécessiteux de la caresser pour s'en donner du courage. Il ne savait pas par où commencer, la question sur son ami eût le mérite de l'éloigner de son anxiété.

Lentement, Carmin se pencha en arrière, la tête basculée sur le côté en une expression de profonde curiosité. Leven et lui ne se parlaient pas assez pour que ce genre de questionnements sur Hadès ne viennent, alors il ne sut si cela était normal. À vrai dire, les rôles étaient généralement inversés, c'était lui qui demandait des nouvelles de son frère à sa moitié. Les sourcils légèrement froncés, il fit ruisseler ses doigts sur la table, tel un pianiste accordant les notes avant un spectacle. — Il allait bien la dernière fois que je lui ai parlé, il est très occupé en ce moment. Pourquoi ? Vous vous êtes disputés ? Il ne m'a rien dit à ce sujet. Bien que l'humeur pouvait osciller dans toutes les teintes claires-obscures, sa mémoire ne lui faisait jamais défaut. Si rien ne s'était passé entre eux, pourquoi Leven lui demandait de ses nouvelles ? Hadès l'avait-il bloqué ? C'était plus son genre de stratagème que le sien.

Le plus jeune soupira, en son ventre, l'anneau d'angoisse explosa et il dû se faire violence, serrer le poing pour ne rien démontrer. Il avait envie de hurler. (( T’as quand même mis le temps avant d’en arriver à cette conclusion. )) Second soupire, le cadet se massa le centre du crâne, sachant par avance qu'il avait raison. Ils avaient tous raison, certainement. Sauf lui. — Je sais. Dix ans c'est bien assez, j'imagine. Je ne devrais pas être ici. Je me doute que tu n'aies pas très envie de me voir, surtout pas à l'improviste, surtout après ce qui s'est passé. Mais j'avais juste... j'avais juste besoin d'en parler avec quelqu'un qui le connait, qui est un peu comme lui et qui sait dans quelle relation je vis. L'odeur de l'hypnotique entre ses lippes le fit agiter la tête, d'un geste de la main il refusa sa proposition, bien trop hypersensible des sens pour oser ne serait-ce que goûter ce genre de choses. Néanmoins, le verre fût accepté avec plaisir, il en vint même à sourire devant l'esthétisme, sortant son téléphone portable pour prendre une photo pour ses réseaux sociaux. Puisque sa vie était relativement tumultueuse, au moins ferait-il croire à autrui qu'elle était magnifique.

Une première gorgée-délice, l'œsophage fût pris de frissons, aussitôt entrelacé par les soubresauts d'une toux remontant des tréfonds de l'âme. Carmin se mit à tousser, s'étouffant face à une question si naturellement posée malgré sa nature qu'il sentit l'extrémité de ses oreilles bouillir. — Leven, langage ! Rajouta-t-il en s'essuyant le bord des lippes, habitué à cette éternelle correction verbale que ni lui, ni Hadès ni son second frère volcanique n'écoutaient. Il était le seul maniaque maniéré même des paroles, se cloisonnant en une cage trop petite, toujours à la même taille que lorsqu'il était bambin. Cependant il avait grandi Carmin, beaucoup trop pour ne pas se sentir à l'étroit, ô combien le monde le terrifiait, parfois. Silence. Son cœur éclata contre sa poitrine, pris de pulsations-spasmophilie et abandonnant le rôle du dramatique outré, il replongea dans le moment présent. Le ici. Maintenant. Ce qu'il était venu chercher. Les lèvres se pincèrent, il baissa les yeux, serrant le verre si fort qu'il crut pouvoir le fissurer de sa seule poigne. — Je ne sais pas où on va, 'ven. Je ne sais pas où je m'oriente à chaque fois que je suis avec lui. Je veux dire... merde, j'ai failli mourir à cause de lui. Je me suis senti mourir, j'étais hospitalisé il y a même pas 2 ans de ça et je m'en souviens encore. Pourtant... pourtant je suis là à ressasser les mêmes choses. Je crois que je suis un idiot. Je crois que j'ai un problème. D'attachement. De confiance. Un quelconque défaut de fabrique, une usure dans un rouage, une maladresse dans la construction de ses relations sociales. Dans son lien avec lui. — Vesper et moi on s'est revus. Il y a quelques mois, il est venu sonner à ma porte, il faisait encore froid. Il pleuvait, il était trempé et je n'ai pas pu le mettre dehors. Je l'ai fait rentrer sans savoir que ça allait recommencer. Les paupières closes, il renversa sa tête en arrière, s'autorisant enfin à le fixer de ses prunelles intensément sombres. Le contact visuel ne dura que quelques secondes, avant que Carmin ne se résigne à fixer le plafond, se remémorant l'exact moment où il lui avait tendu les clés pour détruire ce qu'il avait mis 5 ans à reconstruire. (( qui voulait-il leurrer ? )) — Ou peut-être que je me trompe, que je mens, que je le savais parfaitement mais que j'avais juste envie de me trahir. C'est exactement ce qui s'est passé, ça a recommencé. Mais c'est encore pire maintenant, parce qu'il a tout pris. Il a pris tout ce que j'avais, il a pris tout ce que je lui tendais et j'en ai redemandé. On a passé la nuit ensemble. On a fait l'amour pour la première fois, ce soir là, et maintenant j'ai mes draps qui sentent son parfum. C'était génial, même si je culpabilisais et culpabilise encore aujourd'hui de mentir à tout le monde. Second silence. Nouvelle honte. Une fois encore il avait choisit de mentir pour lui au monde, plutôt que d'honorer sa propre sincérité. Il avait choisi de goûter au secret plutôt que de s'abstenir de ses lippes. Il n'apprenait jamais. — On m'a dit un millier de fois de le laisser, que c'était de la folie, que j'avais un sérieux problème avec mes exs mais j'y arrive pas. On s'est encore disputés, ça a recommencé. Et je pensais que ce serait facile, de le lâcher, de le laisser comme il m'a laissé pour aller en voir des autres. Mais c'est pas le cas. Même malade je pensais à lui et le pire c'est que même en pouvant partir, il est venu me voir, malade lui aussi.

Morsure cannibale, les moindres touchers de la vipère s'ancrèrent la veille en sa peau. Il les sentait alors même qu'il ne le voyait, il en redemandait alors même qu'il ne pouvait en supporter davantage. Overdose.— Et c'est là que je ne comprends pas, je ne comprends pas. Il pourrait repartir, vivre sa vie comme il le souhaite, voir qui il souhaite, mais il est venu rester avec moi. Il m'a dit tellement de belles choses, tellement de choses que je voulais et avais besoin d'entendre. Il m'a serré en ses bras si fort que j'ai cru que nos âmes allaient fusionner et c'était parfait le temps que ça a duré. Les mots sautaient hors de sa gorge, Carmin y recrachait tout l'excès, tous ses doutes, sentant le débordement émotionnel le terrasser. Cela aurait dû être tellement difficile, ça l'a été, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus supporter le fait de tout cumuler tout seul. D'un mouvement du poignet, il but plusieurs gorgées de la liqueur délicieuse, le remerciant au passage tant sa gorge était assoiffée. — Sauf qu'il ne veut pas ça, il ne veut rien de tout ça. Il ne veut pas être avec quelqu'un, il ne veut pas être exclusif, il ne veut pas avoir le sentiment d'appartenir à qui que ce soit. Et je le comprends, j'ai appris à faire avec, j'ai appris à ravaler ma colère et ma jalousie à chaque fois que je le voyais en boîte sortir avec un ou une autre, l'embrasser en sachant que je le regardais. Mais là, plus qu'avant, j'ai l'impression de comprendre ses messages de travers. Le verre claqua contre le plan de travail, il se lècha les lippes, sentant un amas de sentiments indescriptibles lui grignoter la poitrine. Vesper était bien trop dangereux pour lui. — Il vient me voir, me serre dans ses bras, me dit qu'il est là et c'est presque romantique. Deux jours après, il pète un câble à cause d'un malentendu, il me dit que je suis à lui, que je lui appartiens et que je n'ai pas le droit d'aller voir ailleurs. On fait l'amour tous les jours récemment et pourtant, je n'ai même pas le droit de lui tenir la main à l'extérieur. Je n'ai rien le droit de lui demander.

Trépas. Ascension des souffrances grimpantes, serpentant l'entièreté de la trachée, ayant explosées en ses poumons. Il ne comprenait pas Carmin. Il ne comprenait pas quelle était sa place dans la vie désorganisée de Vesper. Il se sentait sans cesse en dissonnance, un jouet avec lequel on se divertit que parce qu'il se laissait faire. Un amour qui ne serait jamais vécu, ô combien il pouvait lui susurrer des tendresses lorsqu'ils étaient tous les deux faibles. Chaud. Froid. Noir. Blanc. Feu. Eau. Vesper lui soufflait tout et son contraire, ne lui donnait jamais le sens de ses signaux de fumée bien qu'il ne sache les décrypter. — Et je fais quoi, avec tout ce qui remonte à la surface ? Je fais quoi de ce que je ressens, je fais quoi de cette peur panique qui m'habite, des brûlures qu'il laisse sur ma peau un jour pour voguer chez d'autres le lendemain ? Sa voix fût plus chancelante, il se cacha le visage entre les paumes, s'empêchant de verser des larmes qu'il savait, ne feraient que de le noyer un peu plus dans la honte. — Je fais quoi si les "je t'aime" que je récolte sont exclusivement quand je suis malade ou quand je m'offre ? Je fais quoi si ça n'a pas marché avant alors que j'étais moins accroché et que je meurs de peur de finir comme j'ai fini, il y a un an et demi ? Il a une petite amie, purée. Je suis l'amant que je n'ai jamais voulu être, je suis un fichu sex friend. Cette histoire a trop mal commencée.

I don't think you're trully mean, you have sad eyes. — @Leven Sinclair  :5781:  




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