Accueil
Rechercher
Membres
S'enregistrer
Connexion
FAQ
Page 2 sur 2 • 
1, 2
1, 2moment hors du temps ☆ al
Invité
Messages
Rp posté(s)
Invité
( # )
Posté le
moment hors du temps
crédit/ tumblr ✶ alexis
« L’autre jour, ça ne te dérangeait pas que je vienne la faucher. » C’est de bonne guerre entre nous, ça l’est toujours quand ça concerne FIFA. Nous savons toutes les deux qu’après ça, une fois le jeu éteint, notre amitié restera inchangée. Et puis, entre une attaquante et une défenseure, il est normal d’agir ainsi. Ce ne serait d’ailleurs pas étonnant de voir Alexis s’énerver si je la bats – l’égo d’une buteuse. Par chance, nous n’avons pas à en arriver là, puisque nous nous arrêtons sur un score nul. Un résultat positif pour moi, beaucoup moins pour elle. C’est bien pour cela que je lui propose une revanche. L’idée ne semble pas lui déplaire, mais avant ça, elle propose de finir notre repas. Si nous ne voulons pas que notre commande termine froide, c’est sûrement la chose à faire. Mais là, avachie sur le canapé, c’est difficile de me mobilier pour me relever. « Tu veux m’écœurer, c’est ça ? » Finis-je par dire, en réponse à sa dernière remarque. Si j’en arrive à ce point-là, alors je n’aurais plus à culpabiliser de cet écart alimentaire, puisqu’il finira au fond des toilettes – dans le pire des cas, bien sûr. Si je décide de poser ma tête sur elle, ce n’est pas pour rien. Cette proximité et la tendresse dont elle fait preuve en passant ses doigts dans mes cheveux sont deux choses qui me plaisent vraiment et qui me poussent à vouloir des moments à deux – rien qu’à deux – plus souvent. C’est sûrement jouer avec le feu de faire cela, sûrement même. Un jour, je me dis qu’elle finira par me demander des comptes et que tout ceci prendre fin – même si on sait toutes les deux qu’Alexis et les histoires d’amour, ce n’est pas vraiment ça. Est-ce que ça me ferait du mal de mettre un terme à tout cela ? À en voir la chaleur qui s’installe au bas de mon ventre, alors que ses doigts quittent mes cheveux pour venir sur mon visage, je pense. Elle est la seule à pouvoir me faire ressentir cela. Il faut dire que c'est pour l'instant la seule à qui je laisse cette possibilité. Malheureusement pour moi, mon amie finit par stopper son geste pour se relever. Ma tête retrouve le coussin du canapé et le sourire qui était présent sur mes lèvres jusque là s'efface doucement. La chaleur, puis le froid sibérien. Maintenant seule dans le salon, je passe une main dans mes cheveux. Lorsque j'entends la brune me parler, je me redresse, quitte le canapé et la retrouve dans la cuisine. À l'aide de mes bras, je viens m'asseoir sur l'un des plans de travail. « Qu'est-ce que tu as à me proposer ? Sauf si tes placards sont vides.. » Je ne me suis pas assise sur le comptoir central, volontairement. Si je l'avais fait, je n'aurais pas eu le loisir de la voir se tenir debout, à côté de moi, à la recherche de ce qui se trouve dans ses placards. Je n'aurais pas non plus pu glisser l'une de mes mains autour de sa taille pour l'attirer à moi et l'inviter à se mettre entre mes jambes. En sa présence, je perds souvent mes moyens, ainsi que la connexion avec la réalité. Je ne sais pas ce que je dois faire, ce que je suis censée faire. Laisser parler mon cœur peut-être, même si là aussi, ça reste bien souvent confus pour moi, au point de laisser Alexis seule nos lendemains de soirées. Pourtant, lorsque mes doigts viennent caresser la peau de son ventre, je ne pense pas à ce qui pourra se passer après, à ce que ça lui fait à elle. Et puis, ça monte crescendo, mes pensées et gestes toujours déconnectés de la réalité. Je me penche un peu plus vers elle, ne laissant que peu de doutes sur mes intentions — ce n'est pas comme si c'était la première fois. L'écart entre nous réduit à néant, mes lèvres se collent contre les siennes et soudainement, je retrouve la chaleur de tout à l'heure. Depuis le canapé, j'y pensais. C'est maintenant chose faite et je n'ai pas envie que ça s'arrête comme ça, pas si vite.
Invité
Messages
Rp posté(s)
Invité
( # )
Posté le
moment hors du temps
Sourire narquois en repensant à la tête de la fameuse capitaine quand l’ouragan Callie s’est abattu sur elle. T’y es pas allée de main morte et la pauvre a pas pu finir le match. C’était vachement plaisant à voir, depuis notre côté du terrain. Sûrement moins depuis le sien. Sauf que là, on est sur FIFA, pas sur l’herbe, et qu’un coup pareil ça se paie. Bon, apparemment ça se paie pas très cher puisque t’arrives à revenir au score, mais quand même. Je propose de finir le repas avant d’envisager une autre partie, histoire qu’on en parle plus. Je ris doucement et secoua la tête en t’entendant dire que ça va t’écœurer. « Eh c’est pas de ma faute si t’es une petite joueuse. »
J’ai toujours eu un appétit assez immense, même toute gamine, et j’avoue qu’il en faut pas mal pour réussir à m’écœurer. Plutôt du genre à prendre un deuxième dessert qu’à me demander si j’en veux un. Et d’ailleurs, c’est ce que je m’apprête à faire. M’éloigner de toi en partant à la recherche d’un truc sucré, parce que j’ai pas envie d’écouter mes pulsions. Si je les écoutais, je t’aurais clairement allongée sur le canapé et... Nan. Mauvaise idée de penser à ce que je t’aurais fait. Vraiment mauvaise idée. Alors je préfère me casser de là aussi vite que possible et changer de sujet. Pour éviter que mes mains dérapent, que mes lèvres dérapent, que je dérape complètement. Pas de dérapage ce soir, on garde ses petites mains pour soi et on se tire vitesse grand V. Sauf que bien entendu... BIEN ENTENDU... Il faut que tu me suives. Que tu te foutes juste à côté, alors que j’ai toujours le cerveau complètement flingué d’avoir eu ta tête sur mes jambes. Fait chier. J’ouvre un placard, mais j’arrive pas à me concentrer. Fais genre, Al, fais genre.
« Alors euh... J’ai euh... Deeeeees... Gâteaux ? Peut-être. Quelque part. Et sinon, euh... »
Putain ce que je dois avoir l’air conne. J’aime pas ça, perdre mes moyens à cause d’une meuf, mais tu me rends dingue, c’est abusé. Sauf que tu peux pas me rendre dingue. Parce qu’à chaque fois ça finit pareil, que je suis déçue, et que ça commence à me soûler. Parce que devant tout le monde tu joues les hétéros, et qu’à côté tu me fais croire qu’il peut se passer un truc. C’est connu, que j’aime pas le sérieux. Que c’est pas mon délire et que ça le sera jamais. Alors pourquoi à chaque fois qu’on s’embrasse, tu finis par lâcher l’affaire, te casser avant même que je puisse dire quoi que ce soit ? Je trahirai pas ton secret, c’est pas mon genre... Alors c’est quoi l’idée, hein ? J’aimerais bien te le demander, mais ça voudrait dire qu’on parlerait de tout ça et je crois qu’aucune de nous a vraiment envie de le faire. Toi, je sais pas pourquoi, mais moi c’est parce que ça me fait flipper de me dire que j’en ai quelque chose à foutre. C’est sûrement juste parce que t’es une coéquipière et que si jamais un seul truc va de travers j’ai pas envie de foutre une mauvaise ambiance dans l’équipe. Ouais, c’est juste ça. Rien d’autre. C’est pas du tout parce que quand ta main se pose sur moi pour m’attirer entre tes jambes j’ai envie de rester comme ça pendant des heures et des heures. Pas du tout parce que tes doigts sur mon ventre ça me fait ressentir des trucs complètement dingues. Pas du tout parce que t’embrasser est comme une seconde nature. Pas du tout parce que tu me donnes enfin ce que j’ai attendu toute la soirée sans jamais vraiment me l’avouer. Nope. C’est rien de tout ça. Rien du tout. Juste pas envie de foutre une mauvaise ambiance. Ouais. Juste ça. Rien d’autre. Je soupire contre tes lèvres, glisse une main sur ta joue et profite simplement de l'instant, l’autre s’installant sur ta cuisse, mon pouce la caressant doucement. Je voudrais juste passer ma vie à faire ça, en fait. T’embrasser, te caresser, te serrer contre moi... Non mais qu’est-ce que je raconte, là ? Je mets fin au baiser et m’écarte, passe distraitement mon pouce sur mes lèvres.
« Sinon y’a de la glace. Ou j’peux commander un gâteau. Red Velvet, c’est mon préféré. Ça te tente ? »
Pour une fois, c’est pas toi qui décide. Pour une fois, c’est moi qui arrête tout et qui te laisse toute seule. Bon, ok, j’irai pas jusqu’à me barrer de chez moi, mais l’idée est là. Cette fois, c’est pas toi qui mène la danse.
codage par aqua
Invité
Messages
Rp posté(s)
Invité
( # )
Posté le
moment hors du temps
crédit/ tumblr ✶ alexis
Au moment même où je franchis la cuisine, ou ce que l’on pourrait considérer comme la limite de la pièce, je sais que je ne viens pas pour le dessert, que ce soit des gâteaux ou autre chose. Mais je joue le jeu, histoire de ne pas passer pour le genre de filles qui n’attend qu’une chose. Je m’assois sur l’un des plans de travail et la regarde simplement, un sourire sur les lèvres. Il faut reconnaître qu’elle est belle – magnifiquement belle – même après avoir couru quatre-vingt-dix minutes après un ballon. Comment est-ce que je pourrais vouloir penser à manger, alors que tout ce que je veux, c’est l’embrasser ? Oui, nous sommes amies et c’est sûrement un peu bizarre de vouloir ça, mais depuis quelques temps, c’est un peu devenu un rituel entre nous. Quelques baisers échangés, des gestes tendres et puis le silence. Je sais que je suis la principale fautive pour cette dernière partie, mais est-ce que les choses seraient vraiment différentes si, un jour, je décidais de rester un peu plus longtemps le lendemain, au petit matin ? N’ayant fait aucun coming-out – pas que ce soit nécessaire, puisqu’il n’y a qu’elle – et Alexis n’étant pas du genre à se caser, il n’y a pas d’intérêt de discuter de tout cela, ça n’apporterait rien de bon. Alors qu’elle commence à fouiller dans les placards, à quelques centimètres de moi, l’odeur de son parfum vient de nouveau chatouiller mes narines. C’est suffisant pour que je veuille un peu plus, pour que je cherche à franchir la distance qui nous sépare. Ma main pour commencer, puis mes lèvres, lorsqu’elle se trouve face à moi. Mais étrangement, cette fois-ci, les choses ne durent pas. Comme si cette fois-ci, j’étais la seule à le vouloir. Qu’est-ce qui a pu changer ? Elle s’éloigne et je trouve le sol étrangement intéressant maintenant, un peu honteuse de me faire rejeter. Pourtant, on ne peut pas vraiment dire qu’Alexis a été désagréable ou quoi, elle préfère juste manger que m’embrasser. Est-ce que je peux la blâmer pour ça ? « Tu devrais commander et te faire plaisir, si tu en as envie. » Pour le coup, s’il me restait un peu d’appétit, je crois que je l’ai perdu au moment où elle s’est éloignée de moi. Encore. Je n’ai pas l’habitude, que ce soit avec elle ou avec ces garçons que je peux embrasser quand nous sortons. C’est sûrement pour cela que ça fait mal comme ça, ou alors c’est juste parce que ça vient d’elle. « Qu’est-ce qu’il y a ? Est-ce que j’embrasse mal ? » Si c’était le cas, j’ose espérer qu’elle me l’aurait dit, ou au moins fait comprendre, plus tôt. À la simple pensée que cela pouvait être notre dernier baiser, mon cœur se met à battre plus vite. Une crise de panique ? Non, pas pour ça. Mais clairement, mon corps tout entier n’aime pas ce qui est en train de se passer. Avant de dire une bêtise, je viens pincer ma lèvre inférieure avec mes dents. Pendant de longues secondes, qui ressemblent à des minutes selon moi, je me retiens de penser à ce message qu’elle a reçu un peu plus tôt, cette série de messages que son ancienne petite amie – beurk – lui a envoyé. Seulement.. jalousie, quand tu nous tiens, il est difficile de s’arrêter et encore plus de faire marche arrière. « Ou peut-être que tu préférerais embrasser cette fille.. » Voilà.. c’est dit. Malgré moi. Il n’y a pas douze mille issues possibles à cette conversation et je le sais, alors peut-être que j’aurais mieux fait de m’abstenir, de dire cela et de l’embrasser. « On devrait peut-être retourner jouer finalement. » Je saute du comptoir pour retrouver le sol, alors qu’un soupire s’échappe de mes lèvres au même moment. Si je voulais être seule avec elle ce soir, c’était pour avoir ce moment privilégié, pour avoir mon cœur qui s’emballe. Mais là, on se rapproche plus d’un cœur piétiné qu’autre chose.
Invité
Messages
Rp posté(s)
Invité
( # )
Posté le
moment hors du temps
Putain ce que c’est dur de devoir m’éloigner de toi comme ça. J’ai juste envie de revenir sur mes pas et retrouver tes lèvres, mais nope. Pas possible. Parce que si je fais ça, tu vas encore finir par te tirer et me laisser plantée là comme une conne. C’est fini ça, je participe plus volontairement à mon humiliation privée. C’est pas comme si ça me faisait chier de t’embrasser et qu’ensuite tu partes, parce que les coups d’un soir c’est carrément mon truc, sauf que là je te reverrai demain, et après-demain, et encore après... Et ça c’est pas mon délire. Moi j’aime choisir si je revois une fille avec qui j’ai couché, après m’être barrée en silence ou lui avoir gentiment montré la porte. Sauf que là, non seulement t’as la sale habitude de me laisser en plan après juste quelques baisers de rien du tout, mais en plus après il faut qu’on recommence tout comme si de rien n’était et bordel ça commence à me gonfler. Alors merde, pour une fois, je te laisse pas le loisir de tout faire foirer dans ma tête. Nope, pas moyen. Cette fois c’est moi qui laisse en plan et m’éloigne. Certes, je me casse pas complètement parce que ce serait débile de te laisser seule chez moi, mais je mets suffisamment de distance entre nous pour plus sentir ton odeur, pour plus avoir envie de me jeter sur toi. À la place, je préfère penser à mon meilleur pote, le sucre. Carrément moins dangereux que toi. Sauf que t’as pas l’air décidée pour un dessert, alors j’hésite complètement... Et décide que non. Tant pis. T’façon en voyant ta tête déçue ça me tord le bide et j’ai plus vraiment faim. Bien une première ça, tiens. Pour autant, pas question de m’arrêter de farfouiller dans les placards et le frigo. Si je m’arrête, qui me dit que tu vas pas encore essayer de m’embrasser ? Et puis ça m’empêche de voir ta tête quand tu me poses ta question de merde. Ouais, c’est une question de merde et j’ai bien envie de te le dire. Sauf que je ferme ma gueule. Pas question que je te réponde. Parce que je sens la colère qui monte en moi et que te hurler dessus aiderait absolument personne. Donc je reste dans le silence, j’attends que tu décides de passer à autre chose, comme tu le fais toujours si bien. Sauf que non, bien sûr. Il faut que cette fois tu t’entêtes, que t’ailles chercher le sujet Cara, comme si elle avait quelque chose à voir avec tout ce merdier. Je claque la porte du placard et me tourne vers toi, furie au fond des yeux. « Ouais, clairement, je préfèrerais l’embrasser, ouais. »
Tu tires une gueule d’enterrement et ça me fait chier. Ça me fait chier d’agir comme ça, de parler comme ça. C’est bien connu, que je m’en branle. Al elle en a jamais rien à foutre, y’a rien qui l’atteint. Mais là j’en ai marre et je compte bien te le dire. Parce qu’en plus d’en avoir rien à foutre je suis aussi la pire grande gueule qui soit, merci papa pour ça. Alors crois-moi que là, tu vas passer un putain de sale quart d’heure.
« J’préfèrerais carrément l’appeler et qu’elle débarque dans les vingt minutes histoire qu’on baise. Parce que c’est ça qui me plaît, moi. Les meufs qui savent ce qu’elles veulent et qui font en sorte de l’obtenir. Pas les gamines qui t’embrassent et se cassent ensuite sans assumer. Tu sais ce qui est bien avec Cara ? C’est que quand elle se tirera après, personne sera énervé. Tout le monde sera content, parce qu’on sait pourquoi on se voit et on sait où on va. T’embrasses pas mal, loin de là, crois moi, mais tu te comportes comme une immense lâche et ça commence vraiment à me gonfler. »
Mâchoire serrée, je secoue la tête et reprends aussitôt, te laisse pas le loisir d’en placer une.
« Tu sais, je m’en branle si tu veux pas de moi. Dur à croire mais je m’en suis déjà pris, des refus, hein. Sauf que m’embrasser pour ensuite te casser et faire comme si de rien n’était, c’est plus possible. Ras-le-bol d’être le petit plaisir coupable de l’hétéro pas capable de dire ce qu’elle pense. J’abandonne. »
Bras croisés, je m’adosse au comptoir et te fixe, attendant ta réaction. Vu tes habitudes, tu vas certainement prendre tes jambes à ton cou avant que j’aie eu le temps de cligner des yeux, mais tant pis. Je ferai en sorte d’adoucir les choses plus tard pour qu’il y ait pas de problèmes au niveau de l’équipe, mais je crois que j’avais besoin de te dire le fond de ma pensée. Maintenant... Advienne que pourra.
codage par aqua
Invité
Messages
Rp posté(s)
Invité
( # )
Posté le
moment hors du temps
crédit/ tumblr ✶ alexis
Bien sûr que les choses allaient finir par dégénérer. Je ne pouvais pas l’embrasser, plusieurs fois, prendre la fuite et m’attendre à ce que rien ne se passe. Pourtant, jusque là, Alexis avait toujours été clémente et je crois bien que je pensais que cela arriverait encore une fois : qu’elle profiterait du bon moment, si elle le considérait comme ça de son côté aussi, et qu’elle ferait comme d’habitude. Malheureusement.. aujourd’hui, il faut croire que c’était la goutte de trop. Un jour où elle n’avait pas particulièrement envie d’embrasser l’une de ses amies et encore moins se faire demander des comptes vis-à-vis d’une ancienne relation. C’est peut-être seulement ça la goutte de trop d’ailleurs. Comment est-ce que je pourrais le savoir ? Nous ne parlons pas vraiment du reste habituellement et cela a toujours été très bien comme ça, pour elle, comme pour moi. Ou alors, c’est justement ce qu’elle essaye de me faire comprendre avec ses explications un peu crues. Qu’elle n’a jamais été partante pour ça, mais qu’elle n’a jamais eu l’occasion de me le dire. Et soudainement, je me sens bête. Bête d’avoir cru que ce serait possible, bête de ressentir toutes ces choses désagréables lorsqu’elle me met devant le fait accompli. Pourtant, si Alexis est aussi forte pour cracher tout cela, je dois l’être aussi pour encaisser. J’ai voulu jouer avec le feu, je dois en assumer les conséquences maintenant. « Tu devrais l’appeler. Je ne voudrais pas te priver d’un bon coup. » L’air de rien, comme d’habitude. Pourtant, j’ai mal aux dents tellement je serre la mâchoire pour encaisser chaque mot qui sort de sa bouche. Gamine, hétéro. Tous ces mots sont simples et pourtant tranchants. Comme pour me sauver de je-ne-sais-quoi, mon téléphone émet un bruit. Cette notification, issue d'Instagram, m'indique que l'une de nos amies est en train de diffuser un live en boîte de nuit – au moins, quelqu'un s'amuse. « Les filles sont toujours dehors. Tu vas pouvoir "baiser" cette Cara, je ne vais pas te déranger plus longtemps. » Je ne sais même plus pourquoi je continue de parler. J'essaye d'être forte, de faire comme si cela ne me faisait rien et pourtant, j'ai l'impression de m'enfoncer un peu plus à chaque mot. « La gamine hétérosexuelle ne voudrait pas ruiner ta vie sexuelle. » Je la regarde, espérant au fond de moi qu'elle pourrait changer d'avis. Mais j'ai comme l'impression qu'entre nous, celle qui acceptera de baisser la garde sera celle qui donnera le contrôle à l'autre et après ce qui a été dit, nous n'en avons simplement pas envie. Sans grande surprise, ma proposition de reprendre la partie n'est plus d'actualité. Surtout qu'elle semble pouvoir trouver bien mieux à faire, en un simple claquement de doigts. « Amuse-toi bien. » Au fond de moi, je comprends les reproches faits par mon amie et j'aimerais pouvoir lui dire que pour elle, je ne suis pas hétérosexuelle. Que pour elle, j'aimerais faire taire la petite voix dans ma tête qui me souffle que tout serait bien plus compliqué avec une fille. Mais là, pour l'instant, je ne peux m'empêcher d'être énervée, touchée dans mon égo par ses propos. Surtout si Alexis appelle vraiment cette fille après mon départ.. Je n'ai pas le droit de ressentir cela, je le sais, et pourtant, je ne peux m'empêcher de vouloir sa peau, à cette Cara, de vouloir l'envoyer dans une autre ville, dans un autre pays, sur un autre continent même, pour la retirer du tableau. Mais en attendant, celle qui doit fuir ce soir – encore, celle qui va probablement passer cette soirée seule, c'est moi. Je récupère rapidement les affaires que j'ai amenées ici et quitte l'appartement luxueux de mon amie. Les choses ne devaient pas finir comme ça, mais peut-être qu'elles ne peuvent plus être comme avant. Je pourrais essayer d'aller essuyer cette déception en retrouvant nos amies en boîte de nuit, comme je l'ai sous-entendu tout à l'heure. J'y trouverais sûrement des garçons qui accepteront mes baisers, mais pour être honnête, je ne suis même pas sûre d'en avoir envie. Et puis, les larmes qui coulent sur mes joues, sans que je puisse les contrôler, risquent de ruiner le peu de maquillage que j'ai mis au vestiaire. Finalement, le mieux, c'est peut-être de rentrer chez moi et d'en finir avec cette soirée de merde.
Messages
Rp posté(s)
Contenu sponsorisé
( # )
Posté le
Page 2 sur 2 • 1, 2
1, 2|
|
|