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don't stop dancing til the curtains fall (nahéma)

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il a la tête qui tourne, Wesley, une sorte de tourbillon infernal. on le pousserait presque dans la fontaine, à chaque pas, juste pour voir s'il pourrait en invoquer une catastrophe, une vague qui recouvrirait tous les verres d'un peu moins d'alcool sans doute. ce ne serait pas un gros challenge. partout, les gens parlent fort, partout les gens dansent trop vite, et sa tête tourne, à Wesley, chaque instant un peu plus. il ne se souvient plus de comment il est arrivé à l'étage, ni de comment il a réussi à escalader les marches, son Everest personnel ce soir. il sait juste qu'il se sent mal, et en quelques secondes, il est face à un miroir. la lumière danse, se brise, éclats rapides ou langoureux, il ne comprend plus, on dirait l'une de ces scènes de film d'horreur. un démon va surgir derrière lui, ayant pris l'apparence d'une bestiole anthropomorphe aux rayures d'or et de rouge. il ne voit plus ses pupilles, dans le reflet, et il tend la main, comme pour caresser le visage de ce synonyme, face à lui. il n'y arrive pas, a l'impression vague que le miroir lui renvoie des ondes, ça le brusque, il recule, s'agrippe à ce qui ressemble à un rideau de douche. le truc s'effondre, structure fragile quand même, et ça fait du bruit, une sorte de grand fracas. ça résonne dans ta tête, comme un coup de gong, et il se relève péniblement, ne sait même pas s'il a eu mal. il s'appuie contre la porte, Wesley, finalement oui, il a mal, l'épaule bien endolorie, il l'attrape de la main droite, en oubliant que c'est sa main forte, et tente d'ouvrir les portes, de s'y retrouver dans le couloir qui a été plongé dans le noir. glisse contre la rambarde, manque un voltige, acrobate raté, funambule sauvé. qui aurait cru qu'il avait une bonne étoile ? il sent qu'on le pousse contre un mur, mais ne voit rien d'autre que des ombres, et ses paupières sont lourdes, à Wesley, il les sent se fermer, a du mal à se redresser, à reprendre sa route. il a l'impression d'être perdu dans un jardin d'illusions, un jardin de monstres invisibles, un jardin de mille fantômes qui errent, le sauvent des cascades les plus dangereuses. il jurerait qu'on lui demande de se laisser aller, de se calmer, de ne surtout pas paniquer, et pourtant pas de visage à l'horizon, alors il accélère, pique une pointe dans les escaliers, et par miracle, se retrouve en bas indemne. la foule est toujours là et on le pousse, son épaule lui fait mal mais il ricoche, de silhouette en silhouette ; chemise rouge à robe jaune, de jean azur à pantalon panthère, il bascule, se rattrape à des bras inconnus, des mains qui remontent vers un regard dédaigneux, il ne s'excuse pas, il ne s'excuse plus, il a trop fait, porte sur son dos ses pêchés comme le rocher de Sisyphe. finalement, il sent un appel d'air, une brise au milieu des percussions, et il la suit, sourcier à la recherche d'une fontaine de jouvence. enfin, il dépasse une baie vitrée, presse le pas un peu plus, il a visiblement perdu une chaussure, et l'herbe caresse sa cheville nue, alors qu'il se laisse tomber dans le jardin. la clameur est là, mais adoucie, apaisée, et il tombe en arrière, la tête dressée vers la voûte étoilée, elle continue de tourner, mais il a l'habitude maintenant ; ça fait des années déjà que le monde tourne alors qu'il reste figé, statue de pierre, fils de Méduse.
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(OOTD) Ce qu'elle faisait ici n'avait aucune importance, qu'importe les regards qu'on pouvait lui lancer à la dérobée. Pas son milieu, pas ses amis, elle n'avait reçu aucune invitation à cette fête qui se déroulait sur l'ile de Staten Island et pourtant, elle y était. Les talons qui claquent sur les dalles à l'extérieur, alors qu'une légère brise se lève. Une story, c'est tout ce dont elle avait eu besoin pour comprendre. Comprendre qu'il était en danger, encore.
Souvent.
Presque toujours.
Et pourquoi s'en inquiétait-elle encore ? Elle connaissait les cas désespérés, ceux-là même qui réitèrent les mêmes schémas, qui se complaisent dans ce qu'ils font de pire comme pour se punir de ce qu'ils ont été. Elle sait qu'ils ne s'en sortent jamais vraiment, qu'ils ne font que s'enfoncer chaque fois davantage dans les ténèbres pour mieux mourir. A petit feu, c'est tout. Pourtant, elle est là, une nouvelle fois, à froncer des sourcils pour le retrouver dans la foule. On lui parle, on la pointe du doigt, elle détonne, forcément. Ses longs cheveux tressés, elle sait. On la remarque, pas étonnant... n'est-ce pas ce qu'elle a toujours souhaité, au fond ? Se démarquer, sortir du lot pour atterrir sous les projecteurs ? Pas ce soir, les rêves de gloire sont restés dans son appartement, dans le Bronx. En voyant les images, en cliquant sur le lien qui menait à l'évènement, elle avait tout de suite compris ce que lui ignorait encore.
Qu'importe les ténèbres, qu'importe la pénombre. Elle rallumerait les étoiles, toujours. Alors elle glisse les mains dans les poches de son blazer, s'enfonce dans la foule. Elle scrute, cherche et observe. On boit, on rigole, on danse, on la frôle parfois mais elle ne réagit pas. Elle distribue quelques sourires, des banalités. Elle se mêle au reste du monde pour le trouver lui, comme Hercule plongeait dans les enfers pour ramener Meg'. Elle s'inquiète, le temps file à une vitesse folle et la lune traverse le ciel. Elle ne le trouve pas, incapable de le reconnaître parmi les autres.
Les heures passent et elle sait, Nahé, que plus le temps s'esquive et plus il s'enfonce dans des marécages poisseux. Elle serre les dents, après voir fouillé l'étage et le rez-de-chaussée. Et s'il était déjà parti ? Non, elle le sent, même si elle ne le voit pas. Alors elle passe une baie vitrée, se retrouve de l'autre côté de la demeure, dans un jardin à l'herbe fraîchement taillée. Ses escarpins qui s'enfoncent et une silhouette qui se dessine, quelques mètres plus loin. C'est lui, pas la peine de se rapprocher pour le deviner. Pas besoin de lui parler pour le reconnaître, pas même besoin de froncer les sourcils. Son myocarde qui reprend sa course. Il est là, ça suffit à la calmer légèrement.
Elle sait qu'il ne l'accueillera pas les bras ouverts, il ne le fait jamais.
Alors elle réfléchit à la meilleure façon d'annoncer sa présence. Sans même s'inquiéter des dégâts que causera l'herbe humide sur sa veste beige, elle s'allonge aussi. Son visage vient se poser près du sien, son corps en parfaite opposition. Comme deux branches d'une étoile qui se rejoignent en son centre. Elle plante ses yeux dans la voie lactée et esquisse un sourire. Le ciel est magnifique cette nuit, tu ne trouves pas ? elle prononce d'une voix cristalline, douce. Sa droite qui remonte jusqu'à ses cheveux, en entortille une mèche entre l'index et le majeur, juste pour signaler un peu plus sa présence, le raccrocher à la réalité. Tout en douceur.
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ambidextre dans son déchiffrage d'étoiles, il suit les constellations du doigt, y cherche peut-être une vérité, une logique qui lui échappe. pourquoi les Moires s'acharnent-elles autant sur lui ? il faut croire qu'on lui a reproché trop de lumière, trop de poésie. qu'on a voulu verser en sa composition un être plus sombre, plus impur, comme si une éclipse pouvait toute entière absorber les rais dorés qui l'avaient forgé, des années auparavant. Wesley, il n'en sait rien de tout ça, il ne voit même pas que son ombre est devenu plus lugubre, il peine déjà à se rendre compte du voile que l'alcool glisse devant ses yeux chaque soir, maintenant. un filtre raté, un filtre qui rend le monde plus simple ; comme s'il ne fallait plus tenir compte des complexités, comme si l'avocat ne devait prendre en compte que la nature brute de ce qui se présentait à ses prunelles. une silhouette désirable, faite de muscles noueux ou d'un sourire charmant ? il fallait la courtiser, et il l'emportait, presque à chaque fois, inspirateur de belles symphonies, amateur des rimes qui faisaient tout flancher. un degré d'alcool trop élevé, la promesse d'une langue brûlée ? tant pis pour l'anesthésie, il acceptait avec plaisir les migraines du lendemain. la vérité, elle était là, pas derrière les étoiles. j'me suis habitué à ce que ma tête tourne, à ce que le jour soit fait d'ombres. comment savoir si j'suis encore vivant si la lumière revient, si je n'ai pas ce monde abstrait de flou sous les cils ? il hausse les épaules, comme s'il se posait vraiment la question, comme si l'aube levée dans une poignée d'heures n'emporterait pas avec elle les interrogations. il sent, contre sa clavicule, un poids nouveau, et puis une mèche qui chatouille à même la peau, le fait presque éternuer. et la forme à ses côtés prend parole, il sent la voix agiter son propre vibrato, il reçoit la question à même l'oreille. ça le ferait presque frémir, s'il n'avait pas reconnu un son d'antan. des vocalises qui ne sont propres qu'à des souvenirs agités. un flou, dans le crâne, un flou, devant les yeux, un flou, dans le coeur. incapable de savoir ce qu'il ressent, alors il se tait, quelques secondes. hésite à laisser la colère dominer, puis finalement l'étouffe de ses deux mains, soupire. laisse une chance au hasard. ça peut être une coïncidence. "sans doute, j'en sais rien. j'ai mal à la tête, et le ciel défile trop vite." ses mains forment une boule d'herbe, contre sa cuisse, il a un peu froid, Wesley, aimerait se glisser sous terre, quitte à bouffer d'la boue, et pourtant, il reste immobile. le corps plaqué à même le sol. "j'ferais mieux d'aller boire un verre ou deux... ou plus. ça m'détendra, et j'aurais moins mal." il dit ça comme un défi, le brun, parce qu'il sait que si c'est le spectre qu'il suspecte, elle lui dira de ne pas le faire, elle ruinera tout ce qu'il y a de fun dans les nuits new-yorkaises, elle réussira même à transformer le foutu rideau d'étoiles en un radeau duquel il tomberait ; se noierait dans une vague d'acier noir, et disparaîtrait. tout ça pour un verre, hein ? "tu sens bon. pourquoi t'es venue, ce soir ?"
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(OOTD) Sans doute que ce n'est pas son rôle. Ils ne se connaissent pas finalement, pas plus que ça. Quelques soirées, quelques nuits partagées entre flou et réalité. Le flou toujours pour lui, jamais pour elle. Incapable de se laisser complètement aller à perdre le contrôle, perdre la tête. Elle se refuse à lâcher les rennes d'une vie qu'elle tient à maitriser de bout en bout. Comme si de son comportement dépendait son avenir. L'image avant tout, même si elle n'est pas connue, ni reconnue. Qu'importe, si demain le succès frappe à sa porte, elle refuse de prendre le risque d'être humiliée par des souvenirs vagues de soirées noyées dans l'abus et les excès. Alors elle s'allonge près de lui, calmement. Elle n'a rien bu, non, elle ne boit presque jamais. Sans doute trop à coeur d'être là pour les autres, bourrée d'une empathie naturelle qui la rend, à bien des égards, un peu rasoir et déroutante. Jamais là pour t'amuser, hein, Nahéma ? Et pourtant, elle aime vivre, elle aime rire. Pas ce soir, mission confiée en secret, discrètement. Pour lui, sans trop savoir ce qu'elle ressent à son égard pour se montrer si protectrice. Sa main qui joue avec une de ses mèches alors qu'il lui répond presque dans le vague. L'art de provoquer, c'est comme l'art de la guerre. Ce qu'il dit, il le sait, ne fait qu'accroître ses inquiétudes. Il propose un nouveau verre, celui de trop, comme toujours. Elle pourrait bien y mettre un terme mais elle le connaît, désormais. Se montrer indulgente l'aidera sans doute à prendre les bonnes décisions... et tant pis s'il ne le fait pas, je serai là pour l'aider à rentrer chez lui. Sauf, c'est tout ce qu'elle désire. Dans ce cas, pourquoi t'allonger par terre ? qu'elle lui demande, tranquillement. Le ciel bouge, c'est vrai, même pour elle. Elle voudrait croire qu'elle peut changer l'homme mais elle sait qu'elle en est incapable. Il était une fois, elle y avait cru aussi, jusqu'à ce qu'il l'abandonne à son triste sort. Les histoires d'amour ne sont bonnes qu'au cinéma, c'est une certitude. Elle serre les dents à sa question, ne réfléchit pas pour y répondre. Je suis venue pour toi. qu'elle répond toujours aussi calmement, sans prendre de gants ou de détour. Elle ne ment pas, incapable de s'y résoudre. Et si tu m'invitais danser avant de boire un verre ? qu'elle s'entend lui demander. Sans jamais quitter l'océan sombre des cieux, s'amuser à compter les étoiles comme on compterait le nombre de navires d'une flotte depuis le port. Elle aime cet instant, perdu entre ciel et terre, entre jour et nuit. Une parenthèse comme une alcove réconfortante. Elle sait qu'il finira par briser le silence, à rompre l'accalmie pour se débarrasser d'elle. Il ne se réjouit jamais de la voir, elle s'en moque bien.
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il n'en a aucune idée, de pourquoi son corps est venu se loger à même la terre, pourquoi il s'est mis en résonance avec les vibrations du noyau terrestre, à des milliers de kilomètres en-dessous de son coeur tourmenté. il sait juste qu'il s'est couché, qu'il a regardé la grande ourse gueuler sur la plus petite, que ça l'a fait sourire naïvement, puis que les migraines sont arrivées. elles sont toujours là, dans l'ombre, prêtes à dévorer les neurones si ils venaient à s'apaiser. elles le suivent, harpies, sirènes aux chants dévastateurs. il fuit toute logique, Wesley, il se contente de secouer la tête, sent les doigts qui enroulent ses cheveux, en font des rubans. des rubans, okay, mais pour quel cadeau ? ça fait bien longtemps qu'il ne croit plus en la générosité supposée d'un destin bienveillant. il sait, maintenant, que le monde n'est qu'un repère d'âmes perdues, un terrain géant de jeux de fumées et de tours de magies tourmenteurs. il n'a jamais été amateurs des rideaux fuyants, des planchers qui craquent, mais Wesley comprend peu à peu. tout n'est qu'un ensemble de tragédies, de mécanismes qui rendent le décor flou, les morts héroïques. des fois, il se surprend à y penser. se demande quel hommage lui serait rendu. combien des convives de la cérémonie noire auraient sur son cercueil des pupilles d'onyx, ne seraient venus que pour voir quelles bouteilles on offrirait, à la mort de Dyonisos. ils seraient sans doute déçus, ces satyres de mauvaise augure ; pas de nymphe à l'horizon et encore moins de liqueurs envoûtantes, si on laissait les clefs de l'événement à Nahéma ou à l'un des Hawkins. l'évidence murmurée le fait grimacer. il déteste la savoir ici, pour lui. n'a-t-elle rien de mieux à faire qu'à pourchasser l'ombre de quelqu'un qui n'existe plus que par intermittence ? "tu serais bien mieux chez toi, une fois de plus." lui ne croit pas au secours de l'âme, il ne croit vraiment plus qu'aux divinités païennes qui deviennent flammèches, s'emprisonnent dans des bouteilles colorées et dansent en léchant le verre. il ne croit plus qu'à la valse immédiate, les liqueurs qui coulent, sont engorgées, deviennent salvatrices, offrent, le temps de quelques heures, le repos de l'esprit. il ne pense pas autant, d'habitude, quand il a bu. mais ce soir semble un soir d'exception. "si on danse ensemble, tu me laisses boire tranquillement après ?" il déteste marchander, Wesley, d'habitude les marchés ne sont qu'à sens unique. mais il sait qu'avec sa bonne fée, il n'a vraiment pas le choix ; il doit s'offrir pour gagner, comme s'il fallait sur un échiquier bourré faire avancer droit le cavalier pour mieux sacrifier la reine.
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(OOTD) Existe-t-il un remède pour soigner les maux qui nous mettent chaos au point de renoncer à ce qu'on est ? Non, il n'en existe pas. Nahéma le sait, sans parler d'expérience. Elle n'a jamais souffert de ce qu'elle est, de ce qu'elle a. Sinon cette histoire d'amour qui lui a laissé le coeur éventré, elle n'a jamais connu de déception que le fait de ne pas rencontrer la célébrité là où elle espérait tant devenir quelqu'un. Sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille pour autant mais ses maux ne sont fatalement que de simples dos d'ânes sur un parcours auréolé de succès. Allongée près de lui, elle sait pourtant le poids de ces démons. Elle pourrait dessiner dans la voûte le tracé des cicatrices qui jonchent son corps tant elle a appris à les connaître. Ta douleur, ma douleur, c'est comme ça que tout avait commencé. Un transfert, aussi simple qu'une poignée de mains. En l'accompagnant cette nuit-là, elle s'était abreuvée à la même fontaine que lui, avait compris le goût du poison dans lequel il était en train de se noyer et s'était refusée à se détourner de lui. Alors ses mots, même s'ils sont blessants, elle ne les entend jamais vraiment. Tu devrais pas être là, pour lui, c'est l'équivalent d'un merci qu'il ne dira jamais. Elle sourit, dans le vide. Je serais bien mieux sur une plage à Haïti également. elle hausse les épaules, dans l'herbe fraîche. Mais je suis avec toi et je suis heureuse de l'être. c'est tout, rien de plus. Tu peux me repousser, je reviendrai toujours. Parce qu'elle fonctionne ainsi, la belle. Incapable de détourner les yeux lorsqu'elle voit quelqu'un dans le besoin, incapable de ne pas faire preuve d'un altruiste à toute épreuve. Aimer les gens, c'est s'aimer aussi. Ses parents lui avaient appris tolérance, respect et empathie. Depuis, elle leur faisait honneur chaque jour que Dieu voulait bien lui offrir. Dansons, pour commencer. qu'elle lui glisse, sans conviction. Elle lâche les mèches, se redresse sur son séant et se tourne légèrement pour l'observer, lui, allongé. Elle sourit un peu plus fort, elle rigole à peine. Elle passe une main sur son front, sur sa joue. Elle se penche, dépose ses lèvres de bronze sur le derme chaud de son front et se lève sur ses deux jambes. Elle ne prend pas la peine de débarrasser sa tenue des herbes qui s'y accrochent alors qu'elle lui tend sa main fraîchement manucurée, toujours ce même sourire accroché aux lèvres. Allez Icare, emmène moi côtoyer le soleil et brûlons nous les ailes. qu'elle glisse, sur un ton espiègle et complice. Il boira, elle le sait. Il le fera, elle le sait aussi. Elle s'en moque, elle fera ce qu'il faut. Elle restera près de lui, c'est tout.
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il est bien, sur son promontoire, couché à même l'herbe, les narines remplies d'un mélange de tequila et d'humidité. il a l'impression, en regardant les étoiles accomplir leur course funèbre, qu'il ne mourra pas, puisqu'elles sont mortes bien avant lui et continue de briller. il se sent éternel, Hawkins, a en tête l'image de ces autres étoiles, celles là anglophones, les stars, qu'elles soient de cinéma ou de chanson, dont la voix continue de le bercer, des décennies après qu'elles se soient éteintes. Wesley croit beaucoup à l'héritage ; c'est sans doute le luxe de ceux qui savent qu'il sera glorieux, de ceux qui n'en attendent plus beaucoup de l'affection terrestre parentale. il peut songer aux capes noires et aux cérémonies tristes sans même avoir à s'en vouloir. s'il y a bien un endroit où ses parents ne le trouveront pas, c'est dans sa tête ! et c'est sans doute mieux, car c'est le seul lieu où il n'aurait pas voulu jouer à cache-cache. ses neurones font des dédales, alimentés de mille minotaures qui attendent, tapis dans l'ombre, guettent sa première erreur. il en a déjà fait, pourtant ; tellement ! mais les monstres n'ont pas encore commencé à le percuter, non, ils préfèrent pour le moment le ronger, tout doucement. en contrebas des constellations, la silhouette de la fée se dessine, ses ailes obscurcissent le panorama, ça le fait grimacer un peu plus. il a envie de lui dire de se pousser, il a envie de la chasser, de lui demander de disparaître, une fois pour toutes ! mais il sait qu'elle ne le fera pas ; elle ne le fait jamais, elle reste toujours là, dans ses moments les plus flous, à apporter quelques teintes à la toile pour la rendre plus vraie. alors, il saisit la main. "une seule danse, alors. et après un verre, pas avant. sinon..." sinon quoi, déjà ? il baisse la tête, quand il s'est redressé, époussette vaguement ses fringues, y chasse les brins d'herbe, les brins de désespoir, mais ceux-ci s'accrochent davantage, restent fixés aux tissus. "sinon j'danse comme un pied, et j'aurais besoin d'encore plus boire." il sait que ça ne marche plus, les menaces, il a bien compris qu'elle restera là, à le regarder se consumer lui-même, tant qu'elle le pourra. à croire que ses membranes à elles ne l'électrisent pas au contact de la chaleur des enfers qu'il a ramené sur terre, cet Orphée moderne, dépouillé de ses instruments, alimenté seulement de ses chants ivres qui rendraient jalouses bien des sirènes. ils reviennent vers la fête, les percussions retapent dans son cerveau, résonnent dans sa cage thoracique, et Wes sourit bêtement. la voilà, la preuve qu'il est vivant. il ressent ; il ressent la main glissée dans la sienne ; il ressent les explosions de décibels, dans sa tête et dans son corps ; il ressent son coeur qui s'affole, les lèvres sèches, la main libre qui attrape une bouteille de vodka noire, colorant les lippes de reflets à la mûre. il boit de grosses gorgées, se brûle l'oesophage aux feux follets de la fête, et puis repose la bouteille. "j'suppose que j't'en propose pas." elle se passe de ses malédictions, la fée, il l'a bien compris. "bon, on va danser ? comme ça après tu disparais, et j'reprends le cours de ma nuit."
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(OOTD) Le plus terrible serait sans doute de l'abandonner à son sort. Icare s'est brûlé les ailes à vouloir toucher le soleil, elle refuse que Wesley se brûle tout court à se noyer dans les bouteilles. Non, pas tant que je serai là pour veiller sur lui, alors elle s'est donnée une mission, simple mission. Ce n'est pas tant qu'elle veuille le surveiller ou le surprotéger, c'est juste qu'elle a besoin d'savoir qu'il est en sécurité et qu'il ne s'effondre pas. Pas tant que je serai là pour veiller sur lui, depuis cette première fois où elle l'a rencontré, titubant sur le trottoir. Elle lui prend la main, il serra la sienne en signe d'absolution mais reste sur ses gardes. Même ses menaces n'ont plus d'effet. Elle sourit, simplement, sincèrement. Elle ne le brusque pas, elle ne cherche même pas à lui faire la moral. Elle a déjà essayé, s'est déjà heurté à un mur et refuse de s'y résoudre une fois encore. La bruit les accueille, la foule aussi. Nahéma, contrairement à son conjoint d'infortune, est mal à l'aise dans la foule. Elle ne supporte pas l'odeur rance de l'alcool qu'on a renversé sur le sol, ni même la cacophonie d'une musique assourdissante. Elle préférait mille fois être chez elle, à jouer du piano et chanter pour sa communauté. Mais il est là, et tant qu'il sera là, elle restera là également. Il attrape une bouteille, elle le voit la porter à ses lèvres, en boire une rasade comme s'il s'agissait d'un oasis en plein désert. Elle s'accroche à l'idée que quoi qu'il se passe, elle pourra le protéger lorsqu'il en aura le plus besoin. Il s'aiguise de cynisme et de reproches à demi-mots mais ça ne l'atteint pas. Elle hausse les épaules, sa main qui épouse toujours la sienne. Tu supposes mal. elle lui dit en attrapant la bouteille de sa main libre. Elle en boit une gorgée mais retient la grimace qui l'accompagne. Le goût est fort, trop fort pour elle. Maintenant, on danse. elle dit alors en l'entraînant derrière lui. Autour, on rigole, on s'amuse. On leur fait une place dans la foule, Nahéma s'avance, se retourne face à lui. Elle sourit, plante ses orbes dans les siennes. Elle se déhanche contre lui, attrape son autre main et les lève au-dessus de leur tête. Elle ferme les yeux, tente tant bien que mal de se laisser aller à apprécier cette baignade forcée dans les abysses d'un homme qu'elle a décidé de protéger alors qu'elle ignore tout des maux qui le crèvent.
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une gorgée seulement et pourtant elle semble s'être brûlée les ailes, la fée. peut-être aurait-elle dû faire plus attention, se rabattre sur une liqueur qui enflamme moins, ou peut-être aurait-elle dû essayer de ne pas l'impressionner ; parce que c'est de ça dont il s'agit, pas vrai ? un jeu de miroirs et de fumée, Nahéma tente à chaque instant de lui prouver qu'il vaut mieux que ces empoisonnements quotidiens, mythe détourné des sorcières qui intoxique les jeunes âmes, légende faite de poussières et de fontaines sans cesse renouvelées. vodka qui s'écoule quand il ne s'agit pas de whisky, rhum qui prenne la place de la tequila, jeu de pouvoir aux royaumes des poisons lents, et lui n'est qu'un sujet parmi tant d'autres, un chasseur tout au plus, regard affûté qui se perd dans des contrées et s'envoie valser sans plus vraiment contrôler son corps. pantin désarticulé, marionnette crevée dont s'échappe déjà des touffes pelucheuses. sa main à elle attrape le bras de Wesley, l'entraîne dans la foule, franchit des silhouettes inconnues comme autant de récifs rocailleux contre lesquels ils pourraient s'écraser tous les deux, victimes d'une fantasque odyssée. et puis elle arrête d'avancer, s'est frayée un trou de souris, commence à danser, et lui suit le rythme, les yeux ouverts qui guettent autour de lui les réactions des autres. il ne danse jamais, Wes, il n'en a plus l'habitude, les soirées sont pour lui devenues crépuscules des ballets, aubes des liqueurs, et chaque journée est bonne à vivre si c'est pour se brûler la gorge et les méninges. les jambes s'articulent difficilement, les hanches se débloquent aussi, on suit le rythme, on devient le rythme, et puis les doigts s'envolent, partent frotter la voûte que l'on n'aperçoit plus. angoisse du manque des étoiles qui l'étrangle, d'un coup, lui coupe la respiration et le désenchante complètement, un de ses bras revient se heurter aux côtes, s'aligne le long du corps. la fée a fermé les yeux, et Wesley remarque comme elle est belle, même inquiète, même en territoire inconnu. longs cils qui frémissent selon de petites impulsions qui doivent secouer son myocarde, et puis demi-sourire, parce qu'elle le maintient, ne veut rien lui laisser voir de ses propres démons intérieurs ; à quoi peuvent-ils bien ressembler, les démons de fée ? "pourquoi t'es là, à chaque fois ?" il s'est rapproché, a murmuré les mots à l'oreille, grand méchant loup à la voix d'ogre de tous ses contes à elle, les contes de fée, et puis il est redevenu le rythme, barque flottant au gré des sons qui s'échappent des immenses hauts-parleurs. "j'vois bien que ça te plaît pas. tu ne devrais pas te forcer à chaque fois. pourquoi ?"
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(OOTD) Bien sûr que ce n'est pas son univers, ni ce qu'elle préfère. Evidemment qu'elle serait bien plus à l'aise dans son studio à enregistrer une énième cover que beaucoup de gens finiraient par liker sans même écouter. Star des réseaux sociaux, aujourd'hui, ça n'veut même plus rien dire. N'importe qui peut obtenir mille likes sur une vidéo, il suffit d'être attrayant, de donner l'impression d'être abordable pour que les index se bousculent sur un coeur digital. Mais combien sont-ils vraiment à écouter ses vidéos jusqu'au bout ? Même l'espace commentaire est empoisonné par les remarques sur son physique, ses cheveux, son maquillage et ses yeux. On passe plus de temps à me dire que j'suis belle que talentueuse et au fond, c'est pas ce qu'elle recherche... la guerre des followers, ils sont nombreux à aspirer à une autre vie, comme elle. A l'époque, elle passait des castings, aujourd'hui, le seul espace dont elle dispose pullule de filles comme elle. Plus jeunes, plus belles, plus talentueuses... autrefois, il fallait se déplacer, ça réduisait forcément la concurrence. Alors quoi ? Être ici ou chez elle, quelle différence après tout puisque le temps n'est plus aux illusions. Si elle avait dû percer, ça fait longtemps qu'elle l'aurait fait. Elle approche la trentaine, l'espoir s'épuise et s'amenuise. Quand il se penche vers elle et lui glisse ses mots à l'oreille, elle en revient à cette réalité biaisée où elle joue les justicières pour un mec qui n'la remercie même pas. Dans ses mots, le dédain transpire. Aucune reconnaissance et pourtant, elle fait de son mieux pour lui venir en aide. A quoi bon, n'importe qui aurait déjà baisser les armes. Pas elle... parce qu'il lui offre une excuse. A cause de toi, je ne peux pas chanter, et ça la réconforte de savoir que c'est à cause de lui et non pas parce qu'elle commence à prendre conscience que son heure ne viendra jamais. Parce que je tiens à toi. qu'elle lui répond, tout sourire, sur un ton agréable et jovial. C'est vrai, même plus qu'il ne saurait l'imaginer. Elle n'est pas ici pour prétendre, elle est ici pour lui. Parce qu'elle s'est prise d'affection pour cet ours mal lêché, incapable de ne pas répondre au chant des sirènes. Sans doute que ça te dépasse mais c'est comme ça. Je tiens à toi et donc, je suis là. elle hausse les épaules, juvénile. Elle continue de se déhancher, passe une main sur sa joue froide et la caresse délicatement. Elle plonge ses orbes dans les siens. C'est le principe de l'amitié, je t'expliquerai, un jour. clin d'oeil amusé.
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