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((animaux fragiles)) lieb

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Aujourd'hui, en se levant, Barbara n'avait pas regardé les prévisions météorologiques. Peut-être aurait-il dû le faire ; ça lui aurait éviter de se promener partout en ville sous la laine d'un pull trop lourd, le col roulé qui le grattait un peu plus à chaque pas. Peut-être aurait-il même pu comprendre la valse des oiseaux, albatres qui se pourchassent dans le ciel, danses antiques qui lui échappaient complètement ; lui les voyait juste s'extasier sur les plumes les uns des autres, imaginait les becs qui claquaient sous certaines brises, et ça suffisait à dessiner une mélodie infidèle. Peut-être enfin aurait-il pu prévoir qu'à tout moment, une tempête s'abattrait. Quelques gouttes de pluie, de prime abord, rien de trop diluvien, rien de trop assommant. Et puis le vent qui se lève, balance les nuées plus loin, fouette le visage et soulève les cheveux. Les types qui bossent dans le bâtiment se plaignent, le casque glisse parfois dans un mouvement, les structures métalliques, aussi fiables fussent-elles promises, gigotent sous leurs semelles, leurs donnent le vertige. Central Park est balayée de plusieurs coups de vent, ça chasse le sable sur les sentiers, ça crée des nuages de poussière qui côtoient les cimes, sorte d'univers parallèle qui ne germe que de l'imagination d'un Ouranos tourmenté. Et puis, dans les rues, les jupes se plissent, les vestes se froissent, les mains se refroidissent alors que les pieds accélèrent ; certaines avenues prennent le même rythme que New York, le coeur qui bat trop vite, le coeur qui bat trop fort, elles s'emplissent et se vident, et les boulevards sont peu à peu désertés. Dans l'encadrement d'une porte, ils sont deux. Deux qui ne parlent plus, la communication est silencieuse, et pourtant, pour la première fois de sa vie, Barbie a vraiment l'impression d'être entendu. Il fronce à peine les sourcils.

Les visages sont proches. Si proches que l'on aperçoit les rides les plus fines, les marques du temps et de mille sourires, au coin des lèvres, au coin des yeux. Il y a une tension, intense mais invisible, et pourtant les myocardes s'affolent, eux aussi, comme les nuées dans le ciel, comme les passants dans le parc. Ça bat si fort dans les poitrines qu'on dirait que les coeurs veulent s'en échapper. Il y a de la chaleur, des vagues de chaleur, qui viennent brusquement, saisissent même l'instant au point d'en faire s'évaporer les airs glacés. Les yeux papillonnent, les cils sont des battements d'ailes microscopiques, et les iris sont happés. La tempête s'abat sur New York, et aujourd'hui, elle prend la forme d'un baiser.

Les torses se lient, deux silhouettes qui fondent l'une dans l'autre, n'en forme plus qu'une. C'est doux et salvateur, si salvateur même que c'en devient rapidement violent. Lippes qui s'écrasent et se mélangent, les langues qui n'osent pas encore flirter l'une sur l'autre, se contentent d'une première rencontre alors que la main de Barbie se pose sur les côtes de Lieb, attirant le corps à lui, comme pour le lier plus fort, comme pour s'y fondre un peu plus. Soleils avalés qui se mettent à brûler, dans l'estomac, dans la poitrine, pas encore dans la tête, les pensées assassines sont loin, pour l'instant ils ne sont que deux avatars, incarnations de désirs refoulés, de désirs étrangers, incarnations surtout d'une solitude poisseuse qui les a si souvent étranglé. Combien de larmes ont-ils partagé sans le savoir ? Combien de râles, combien de colères ? Combien de verres, combien de pulsions ont-ils laissé s'exacerber, en même temps, sans jamais s'en rendre compte ? Deux bestioles perdues, deux créatures de déflagration qui s'embrasent en même temps, et c'est un immense feu de joie que l'on devinera sur la façade de cet immeuble, pour tous les siècles à venir. Le baiser prend un nouveau tempo, les doigts continuent leur course par-dessus les tissus du chauffeur, pour atteindre la fusion totale des hanches qui se frôlent désormais, et tant pis s'il faut plier le corps, ça sera un bel origami d'Aphrodite. La respiration s'en vient à manquer, alors que tout est aride, que tout est rapide, les baisers ressemblent à une lutte sempiternelle, jamais on n'a vu dans les rues de la ville deux personnes si féroces l'une envers l'autre.

Quand ils se détachent, le cerveau se réanime. Tu me donnes chaud. Tu allumes les brasiers qui s'étaient laissés mourir. Les veines sont brûlantes, gonflées, les muscles sont courbaturés. Il y a eu quelque chose d'incertain, un rapide soubresaut de conscience qui a arraché une larme à Barbie. Et une seconde, puis une troisième. Combien de temps se sont-ils embrassés ? Est-ce que tu as senti le goût de mes larmes sur ta bouche ? Barbara a un mouvement de recul, lie le contact des mains, les sourcils plus froncés que jamais, les yeux plus perdus que dans un dédale de coeurs brisés. "C'est pas bien. C'est pas bien du tout. On n'aurait jamais... On n'aurait jamais dû faire ça." Derrière les épaules de Lieb, il voit le défunt, Seth qui le regarde, de loin, une ombre presque floue. Et quoi, alors ? Toi tu ne m'as jamais trompé ? Il s'en veut de penser ça, s'en veut d'attaquer l'amoureux enfui, même s'il sait ; il sait l'odeur des autres sur le corps, il sait les griffes d'un autre sur le dos, et les excuses affables, l'imaginaire qui s'en donnait à coeur joie. Je ne t'ai jamais accusé, Seth, mais j'ai toujours su. Il baigne dans l'incertain, pendant une minute, balance de gauche à droite, sera sans doute emporté par une bourrasque. Puis il avale un peu d'air, s'enfile un rail de courage.
Et se jette à nouveau sur les lèvres de Lieb.
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     @Barbie Arnauld    


(OOTD) Cette fois ça y est, il touche le fond. Il en est parfaitement conscient lorsque sa bouche se pose sur celle de l'autre. Même après ça, il est incapable de prononcer son prénom sans avoir le sentiment de commettre un outrage délibéré. Les lèvres s'écrasent avec puissance. La délectation est rapide, comme un courant qui le traverse de part en part. Etant de pleine conscience, les effets de l'alcool qui s'estompent au moment même où les corps s'emmêlent alors. Putain Lieb tu dépasses les bornes, c'est la seule chose à laquelle il pense alors qu'il ferme les yeux et capture le visage d'en face.
Un quart de seconde, pas plus.
Un quart de seconde, c'est ce qu'il faudrait à l'autre pour le repousser violemment, lui coller une droite, l'insulter et l'abandonner là, sur le pas d'la porte. Lui dire à quel point il le hait de croire qu'il peut lui voler cette dernière partie d'son âme et à quel point il déteste l'idée d'embrasser l'homme qui lui a arraché son amour. Un quart de seconde, c'est ce qu'il faudrait pour que la violence prenne le pas sur le reste, que l'monde s'écroule tout autour de Lieb et qu'il le regarde s'éloigner, le pas furieux et bien déterminé à ne plus jamais croisé sa route.
Un putain de quart de seconde, pas plus.
C'est ce qu'il se passe entre eux et pourtant, ça s'étire sur la durée, ça semble une éternité. Et lorsque la main de l'autre se glisse sur son corps et que la bouche s'entre-ouvre à peine, Lieb comprend. Pourquoi tu me repousses pas ? La question s'impose, s'imprime sous ses paupières closes comme s'il ne méritait pas un seul instant de recevoir une simple déflagration d'amour, de bonheur. Ce baiser, il n'en profite même pas tant il a l'sentiment que ça lui échappe déjà. C'est comme vivre l'instant avec une minute d'avance, être simple spectateur sans rien ressentir car on sait que, déjà, ça se termine. Le baiser ne se prolonge pas tant que ça, mais l'instant demeure éternité dans l'esprit du torturé. Lorsque les paupières s'ouvrent et que les iris s'affrontent, il y a cet instant de battement où nul Homme ne combat encore. Les armes sont levées, ne tombent pas encore. Reste la détermination mais l'objectif est flou. Que faire, à cet instant précis, c'est l'interrogation, le doute et l'appréhension qui les submerge. Lieb transpire à grosses gouttes, il le sent dans son dos alors que son silence se veut respectueux et désolé. Parce que c'est ce qu'il ressent, oui... je suis désolé d'avoir osé te voler ça, encore une fois. Et les mots de l'autre ne l'encouragent pas, ne l'aident pas. Il voudrait se justifier mais que pourrait-il ajouter de plus qu'un timide je suis désolé qui n'a jamais produit le moindre effet jusque là.
Tu vas partir, n'est-ce pas ?
C'est maintenant ?
C'est ici que tu m'abandonnes ?
Tu vas partir...

Mais rien ne se produit, rien du tout. Le silence, encore et toujours, jusqu'à un imperceptible mouvement vers l'avant. Le corps de l'autre qui s'élance presque et sa bouche qui s'écrase sur celle de Lieb à nouveau. Une gigantesque respiration qui le brûle et le consume. Surpris, il perd l'équilibre et s'écrase sur le mur derrière lui. Son dos appuie certainement sur l'ensemble des boutons de l'interphone alors que ses deux mains s'accrochent au dos de l'autre. La bouche s'ouvre plus grand, les langues se conjuguent plus facilement dans un accès de violence inouïe qui lui scie les jambes. Il sent son corps tout entier lui échapper, l'instant tout entier se répéter et... putain de plaisir qui le submerge alors que ses paupières se ferment et que rien d'autre n'existe que l'instant qu'ils partagent. Cette fois, l'instant se vit, pleinement. Rattaché à cet homme à qui il a tout pris, il en est conscient. Ce qu'ils font est malsain, il en est conscient. Ce qu'il se passe n'a aucun sens... putain qu'il en est conscient, mais Dieu que c'est bon ! Alors il presse fermement ses mains. Il presse ses phalanges sur la veste, attire le corps contre le sien, se cambre un peu plus pour ne rien sentir lui échapper. Il l'embrasse à en perdre haleine, à en perdre la vie parce que soudainement, plus rien n'a plus de sens que ce qu'il est en train de vivre.
Vivant, c'est ça.
Je suis vivant.
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Les corps ne font plus qu'un, jean qui fond contre pantalon, veste contre pull, tout s'entremêle, et les tissus qui se chargent le plus d'électricité sont ceux de leurs épidermes. Les langues dansent un tango inexplicable, le monde entier devient fissures, des pans de ciel finiront bien par tomber, s'abattront sur le sol. Ce sera la panique générale, les nuages sécréteront mille flammes violacées, les océans commenceront à bouillir, à virer au rouge désir, et puis les vents vireront rosés. Teintes décrépies ou printanières, va savoir ; tout ce qui compte, c'est que lorsque le monde s'effondrera, guerre de roses et de pourpres, eux continueront de s'embrasser. Statue de marbre aux traits qui s'agitent, les corps se gorgent de désir alors que les têtes tournent, pivotent, se contractent, pour pouvoir approcher au plus près les lèvres. Il n'y a qu'un jeu de mains, qu'un jeu de langues, qu'un jeu de lippes ; trio qui signe pourtant bien l'effondrement tout entier autour d'eux.

Is it the end of an era?
Is it the end of America?

Barbara ne réfléchit plus. Fils prodige des télécrochets internationaux, gamin dont les blagues ont fait rire, dont les larmes ont ému, petit héritier des foules transies d'intérêt pour les petits écrans. Il se contente de suivre le rythme, de suivre le coeur, et pour une fois d'éteindre à renfort d'extincteur les incendies qui s'embrasent dans ses méninges. Son corps entier réfléchit ; il réfléchit à la suite, il réfléchit aux prémices, comment il s'est retrouvé là ; et puis il réfléchit la lueur, les désirs de Lieb qu'il ressent, qui exultent et inondent le boulevard entier. Il se sent enfin articulé, Barbie, pantin qui avait été mis dans un coin du grenier, qui recommence à marcher de lui-même. Il a coupé ses fils, libéré les bras, les mains, les pieds, et les doigts qui maintenant serpentent sur les vêtements du chauffeur.

No, oh
It's only the beginning

Il sent ses poumons se gonfler d'un air nouveau, il sent leurs torses qui se frôlent, les myocardes qui battent l'un contre l'autre. C'est sans doute indécent, de s'embrasser de la sorte en plein milieu de la rue. C'est sans doute indécent, de laisser les voisins de Lieb se poser mille questions, dans l'interphone, les bruits de voix qui ne sont que des chuchotements dans le dos qu'il découvre d'une main. Les phalanges glissent sous le pull, caressent le bas du dos, et c'est un territoire qu'il découvre du bout des doigts, sans vraiment comprendre pourquoi il en a tant envie, lui qui n'a jamais eu le coeur à jouer les explorateurs. Mais de cette peau-là, il a faim, Barbie. Il en a même plus que faim, j'en ai besoin. Alors il touche, devine, caresse, sent le derme inconnu réagir quand les corps se font encore plus proches. Le baiser est électrique, il enflamme le monde entier, et ce sont mille feux d'artifices qu'on tirera sur les rives de Coney Island au soir pour le célébrer. Il n'y a rien.
Rien d'autre que le désir. Rien d'autre que la sensation d'être en vie. Rien d'autre que l'électricité, que les flammes, que le plaisir.

If we hold on to hope
We'll have a happy ending

C'est intense, ils se mordillent l'âme, pratiquent une sorte de drôle de serment, le temps d'un baiser. C'est risible, se dit Barbara. Je ne devrais pas être là. Il ne devrait plus être là. Je devrais être en train d'embrasser Seth, à la maison. Au chaud. Alors pourquoi je me réchauffe avec ton corps à toi ? Peut-être car il sait que le feu de joie lui fait du bien. Peut-être aussi parce que pendant les longues minutes de leurs langues qui se caressent, Barbie ne se sent pas coupable. Il pense à Seth, évidemment. C'était lui, le dernier. Mais sur la bouche de Seth, combien d'autres avaient posé leurs lèvres ? Ce n'était pas un affront. Il ne s'en rendrait même pas compte, puisqu'il était mort. Ça lui revient en tête, mais il ne se détache pas. C'est la raison initiale de leur rencontre, la pomme d'amour de leur discorde. Ça fait un an et demi. Un an sans caresse, sans baiser, sans main glissée dans son dos, sur son bras, contre sa paume. Tout peut bien s'embraser, eux s'embrassent.

When the world was at war before
We just kept dancing

Et puis l'air manque. On étouffe, d'une chaleur diffuse, qui vient peu à peu. Rien de comparable avec les grands incendies de l'angoisse des foules. Alors Barbie se détache, laisse une main glissée dans celle de Lieb, laisse l'autre sur ses côtes, sous le pull. N'en bouge pas. Les yeux qui pleurent, un peu malgré eux, et puis le nez levé pour lui faire face. Juste le regarder, observer les traces de leur petite mort à eux, il y a un an et demi. On a tout perdu en même temps, pas vrai ? Il n'ose pas le dire, est muet, les lèvres sèches, et quand il passe sa langue sur celles-ci, il sent le goût de Lieb. "Je..." Il bredouille, c'est difficile de trouver les mots après ça. Difficile de se sentir à la fois trahi et traître, difficile d'être bourreau et victime. Les rôles, c'est pour Amos. Lui n'avait toujours voulu qu'être lui-même, Barbara Arnauld, rien de plus, rien de moins. "Qu'est-ce... qu'on fait, maintenant ?"

c: When the World Was at War We Kept Dancing, Lana Del Rey
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(OOTD) Un beau malheur, sans doute le pire. Celui qui s'accroche à l'âme et ne s'en éloigne plus. Celui qui reste, celui qui survit aux intempéries, au temps et aux saisons. Celui qui persiste, qui résiste et qui s'entête. Un beau malheur, peut-être même le plus beau. Les lèvres s'écrasent, les langues dansent. Les sentiments s'érigent, se hissent comme un drapeau. Le temps n'a plus d'importance, l'alcool s'estompe complètement, l'esprit reprend le dessus. Les paupières sont closes mais le coeur est ouvert, lui. C'est une déferlante, rien de moins. Une vague immense qui submerge deux corps contraires qui luttaient jusque là pour se tenir à l'écart l'un de l'autre mais qui se rencontrent enfin. La collision de deux plaques sismiques qui fait trembler le Monde entier. C'est le pire dans ce qu'il y a de meilleur. La rencontre parfaite de deux harmonies que tout oppose... l'espace d'un baiser échanger sur le porche d'un immeuble mal fréquenté en plein coeur de New York. C'est l'absence de tout mais aussi la révélation du rien. Beau malheur.

Il a de ces lumières au fond des yeux
Qui rendent aveugles ou amoureux
Il a des gestes de parfum
Qui rendent bête ou rendent chien
Mais si lointaine dans son cœur
Pour moi c'est sûr, il est d'ailleurs


Et les corps se cambrent, se brusquent l'un contre l'autre. L'oxygène manque mais chacun y trouve son compte. A travers des gestes simples, des contacts légers, se tisse un lien que plus rien ne pourra jamais rompre. Il existe un vide absolu dans ce qu'il se passe, quelque chose de résolument beau. Une perfection mitigée et contrariée qui subsiste dans la manière que les bouches ont de se retenir l'une à l'autre sans chercher jamais à se quitter. Il y a ses mains à lui qui glisse sous le pull de Lieb et le contact électrisant d'un derme qui gémit sous la pulpe de doigts inconnus. Un délice coupable, un plaisir qui s'impose presque naturellement. C'est une communion, et tout s'éteint autour de Lieb, tout disparaît. Ne compte que l'homme à qui il a tout pris et qui lui donne tout en cet instant précis. Comme coupés du monde, ils s'enlacent, se tendent l'un contre l'autre. Et tant pis si c'est maladroit, tant pis si ça n'a aucun sens et tant pis si les gens s'arrêtent pour les observer. Lieb s'accroche à ce corps parce qu'il sait qu'au moment même où le contact sera rompu, la réalité le foudroiera avec tant de vigueur qu'il en crèvera aussitôt.

Il a de ces manières de ne rien dire
Qui parlent au bout des souvenirs
Cette manière de traverser
Quand il s'en va chez le boucher
Quand il arrive à ma hauteur
Pour moi c'est sûr, il est d'ailleurs

Le feu prend, vigoureux et insistant. Du bout de ses orteils à la racine de ses cheveux, la chaleur est d'une intensité rare. Tu devrais pas Lieb, et pourtant, c'est déjà trop tard. C'est malsain, c'est vrai. C'est pas bien, ça l'est aussi sans aucun doute. Sur la longue liste des raisons qui diraient qu'embrasser l'homme à qui tu as détruit la vie n'est pas la bonne solution, les vérités s'accumulent et s'additionnent les unes après les autres. Il en est parfaitement conscient et pourtant, il fait le choix d'ignorer toutes les alertes qui pop quelque part à l'arrière de son esprit. Non, il n'écoute rien d'autre que le coeur qui tambourine contre ses tempes à en faire éteindre les échos du Monde.
Et brusquement, le baiser prend fin.
L'air s'engouffre par ses lèvres entrouvertes et brûle sa gorge. Les paupières restent closes. N'ouvre pas les yeux, c'est un ordre qu'il se donne. Ne laisse pas la réalité te rattraper mais le chauffeur a conscience qu'il est déjà trop tard. Le corps s'éloigne mais les mains restent liées. Et la voix de l'autre se fait aussi douce et tendre que la brume qui se dépose en voile sur la ville. N'ouvre pas les yeux mais il n'y résiste pas, non. Lieb laisse le corps réagir et la réalité est criante de contradictions. Il n'existe plus aucune rancoeur ou colère dans les termes employés, rien qui laisse transparaître le besoin de combattre à nouveau. Sur les joues de son interlocuteur, l'eau a déjà séché mais laisse des marques évidentes. La main du chauffeur se lève, la pulpe du pouce dessine un cercle sur la joue pour suivre le courant des larmes qui ont été versées. Tu devrais pas faire ça, c'est pas bien, pour l'un comme pour l'autre.

Et moi je suis tombé en esclavage de ce sourire, de ce visage et je lui dis "emmène-moi". Et moi je suis prêt à tous les sillages vers d'autres lieux, d'autres rivages mais il passe et ne répond pas. Les mots pour lui sont sans valeur, pour moi c'est sûr, il est d'ailleurs.


Mais Lieb n'entend plus rien, n'écoute plus personne. Il esquisse un demi-sourire en plongeant ses yeux dans ceux de l'autre. Le pouce effleure le contour des lèvres, le désir profond d'y plonger brûle encore son bas-ventre alors que le temps reprend sa course folle. On devrait monter. il lui répond tout aussi calmement. Derrière, la cacophonie des voisins qui répondent par l'insulte au concert involontaire. Sans doute que c'est une mauvaise idée mais... il laisse son regard couler sur la bouche, sur la mâchoire puis sur le cou. Il laisse son doigt dessiner le contour du menton, descendre jusqu'à la pomme d'Adam, s'aligner sur le col pour caresser le derme. J'ai pas envie que tu t'en ailles, Barbara.
C'est la première fois qu'il prononce son prénom.
La première fois qu'il ose le faire depuis l'accident.
C'est la première fois que je me sens vivant, Barbara.
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L'amour, c'était une bien curieuse chose. Je ne devrais même pas t'associer ce mot. Pourtant, ça résonne, ça bat dans ma poitrine, et ça ressemble beaucoup à... Ça prenait mille formes, et ça évoluait, comme un papillon étrange dont les ailes se lassaient, prenant de nouvelles teintes, de nouveaux motifs. D'abord, il y avait toujours la chenille originelle ; l'attraction, vortex de pensées qui se métamorphosaient en la silhouette d'un être que l'on observait comme une oeuvre d'art fascinante. On reconnaissait le trait de l'artiste, on découvrait des couleurs, on s'imaginait avec de nouvelles textures le long de la paume, caresses languissantes. On avait l'été au coeur des mains, les crépuscules lancinants du bout des doigts. Et puis il y avait le désir. Celui qui cramait le bas-ventre, celui qui naissait au creux des reins. Lent, rapide, lent, succession de rythmes qui affolait le myocarde, sans que jamais on puisse vraiment savoir comment valser au coeur des tornades enflammées qui dévoraient tout. Mille flammèches pour tout embraser, léchant l'épiderme entier. Puis il y avait la tendresse, les nouvelles habitudes. À terme, probablement, la lassitude.

Barbie se demandait souvent s'il aurait connu ça, avec Seth. S'il aurait pu se lasser de ce garçon au rire contagieux, de ce type aux mots si bien choisis, toujours. S'il aurait réussi à ne plus vouloir de ses caresses, de ses coups de reins, de ses baisers. J'aurais eu moins de mal à le regretter si je m'en étais lassé. La pensée lui fait mal, il s'en veut terriblement ; s'en veut déjà d'avoir cédé à la symphonie des sirènes, en embrassant Lieb, s'en veut encore plus d'avoir aimé le moment, d'en porter le sceau sur ses lippes, encore fiévreuses, encore demandeuses. Il a une larme qui coule, elle se conjugue à un fin filet de sueur. Il a chaud, il est perdu, a l'impression d'être capitaine d'une coque renversée sur un océan déchaîné. La ville n'a plus de forme. Le monde n'a plus de couleurs, plus d'odeurs. Il n'y a que le désir, le regret, et l'envie. Tu as laissé ta note d'orange sur le bout de ma langue. Et ça le fait sourire, dans le vide, un sourire timide, un sourire aussi frêle que l'argile qui le fait encore tenir debout. Est-ce que je t'en veux ? Est-ce que je m'en veux ? Il ne sait pas. La culpabilité est bien plus curieuse que l'amour ; elle se manifeste, dévaste tout, et disparaît sans demander son reste, parfois.

Et puis, Lieb ouvre la bouche. Barbie a envie d'y plonger. Il a envie de glisser dans ces abysses, de devenir ventriloque en dérivant pour toujours dans la chaleur du chauffeur de taxi. Il se trouve ridicule, mais n'y pense pas trop. À la fois adolescent en ébullition, à la fois gamin capricieux. Il le détestait, ce gars. Il l'avait détesté dès l'agitation de la carcasse mécanique, quand tout autour d'eux il n'y avait eu qu'un siphon de lampadaires bousculées, qu'une symphonie d'acier et de plastique qui se contractaient, pliaient. On était deux, vivants. Deux à être brinquebalés, deux à jouer les satellites. Deux dans un coeur de verre soufflé. Il ne croit plus à l'agitation des astres, mais il croit en ce que Lieb lui murmure. Les mots échouent sur le récif de ses lippes, ils ont un goût salé, un goût de luxure, aussi. Une saveur douce qu'il n'ignore pas, ça dresse un peu plus la commissure des lèvres, ça dresse aussi la colonne vertébrale. Stature assumée, et puis il pose un baiser sur la joue droite du garçon en face. "J'veux pas partir." C'est un demi-mensonge, sans doute. Évidemment qu'il a envie de partir.

Mais il a aussi envie de courir dans la ville entière, sans regarder, percutant tous les passants s'il le fallait. Il a envie de crier, envie d'exulter, envie d'exploser, soleil en pleine effervescence, feu follet révolté. Il veut hurler à Hélios et à Sélène qu'il a de nouveau envie d'un autre. Il veut pleurer, et dans ses larmes il veut que soient écrits les mots de cent pardons maladroits à cet amant qui n'était plus qu'une photo qu'on brûlait sous un ciel brun. Et puis, alors que les cendres des souvenirs de Seth s'envoleront dans un zéphyr, il reprendra sa course surexcitée. Il continuera de scander qu'il ressent, de nouveau. Qu'il ne sait pas ce qui se passe, qu'il a peur, qu'il a chaud, mais qu'il ressent, de nouveau.

"Je..." Il bredouille, quelques secondes. Hanches qui percutent celles de Lieb quand il se plie à peine, pour dérober un rapide baiser. Comme si c'est de ta bouche que s'écoulait tout mon courage. "Oublions que c'est une mauvaise idée. J'ai..." Il fronce les sourcils. Peine à prononcer les mots qui pourtant débordent presque depuis les lippes entrouvertes. "J'ai envie de toi. J'ai besoin de toi. Aujourd'hui." Et pour les jours suivants, pour l'épilogue de l'univers, on verra. Un baiser à la fois.

Même si je voudrais en faire pleuvoir mille à la seconde.



hj:
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(OOTD) Le reste n'a plus d'importance dès l'instant où les lèvres se rencontrent. C'est parler sans échanger un mot. Respirer par l'autre, avec l'autre. Communion malsaine s'il en est d'un bourreau et d'une victime qui, malgré toutes les alertes émises, se laissent choir dans l'abysse des désirs refoulés. C'est d'une violence inouïe pour l'âme mais d'une douceur exquise pour le corps. Ce sont des muscles qui s'accrochent et se rejettent tout autant. C'est l'enfer qui s'ouvre sur le paradis, les escaliers qui donnent accès aux cieux tout en faisant un détour par les ténèbres. C'est éteindre la lumière du phare pour rallumer toutes les étoiles dans une nuit d'obsidienne. C'est perdre le Nord tout en serrant fort la boussole. C'est croire que tout est mort quand en réalité tout est encore vivant. Serrer le poing sur une paume tendue, se dérober à l'existence pour s'exalter d'un ailleurs éphémère. Et tant pis pour l'après, car il le sait, l'ex-chauffeur, qu'il y aura un après.
Putain d'après qui lui rappellera que tout ça est insensé, que ça n'devrait pas exister. Qu'il existe une règle tacite qui interdit à l'Homme d'aimer celui qu'il a brisé, celui qu'il a presque tué. Qu'il est écrit quelque part dans un texte sacré que tu n'embrasseras point l'Homme à qui tu as tout volé. Il le sait, Lieb, que l'après se chargera de le lui faire regretter. Pointer du doigt l'image qui s'imprimera sous ses paupières en ricanant : regarde toi t'abreuver à la fontaine d'un homme que tu laissé mourir. Oui, il sera là, l'après mais sa menace n'empêche pas Lieb de s'accrocher au désir qui grimpe, rougeoie et l'embrase. Alors quand les deux corps se détachent, les mots sont difficiles à prononcer. Il sait la sentence, il sait la colère, il sait l'historique et pourtant, sous l'effet d'un alcool dissipé, il se sent pousser des ailes. De quel droit oses-tu lui demander ça ? Pourtant, il le fait, une supplique à peine voilée... et l'ange déchu répond, simplement, presque trop rapidement pour que ça soit réel.
J'veux pas partir.
Pas la peine d'en dire davantage pour que l'après s'extasie du mal qu'il se chargera de faire demain, lorsque le soleil se lèvera sur un monde où plus rien n'existera. Des décombres d'une nuit qu'ils n'oublieront sans doute jamais, c'est vrai. Lieb s'accroche à ses désirs, se résigne à taire la petite voix qui règne dans sa tête d'ordinaire. Non, pas cette nuit, pas alors que pour la première fois depuis des mois, il se sent... à sa place ?!! J'ai envie de toi. La phrase bute, la phrase le percute. C'est le coup de feu qui précède la course. Top départ, il n'en faut pas plus. Lieb attrape la main de Barbara, se retourne sur la platine de l'interphone et présente son badge. La porte s'ouvre, il le traine à l'intérieur, sans réfléchir. Il grimpe les marches dans une course folle, effrénée... à croire que le temps les poursuit. Si on tarde à arriver, peut-être qu'il changera d'avis. Lorsque la porte de son appartement lui apparait, c'est la délivrance, l'euphorie qui s'accentue. La clé glisse de sa main tremblante. Merde. qu'il s'excuse en se baissant, lâchant la main de l'homme dans son dos. Le désire-t-il autant que moi ? La question le frôle tandis que l'après lui rit au nez... imbécile, comment peux-tu à ce point avoir envie de lui ? Te rends-tu seulement compte du mal que tu lui causeras ? Lieb se redresse, secoue la tête et glisse la clé dans la serrure, tourne trois fois, ouvre la porte et se retourne, attire l'homme contre lui et referme la porte d'un coup de pied. Il glisse ses mains sur sa taille, esquisse l'ombre d'un sourire en plantant ses yeux dans les siens. Tu... tu en es sûr ?
Pourquoi... pourquoi ? Pourquoi lui donner l'opportunité de s'enfuir à nouveau ? Pourquoi te saborder ? Vous saborder ? Alors les mots lui échappent à nouveau. Moi... moi j'veux. moi j'veux... tout et son contraire.
T'embrasser à en perdre la tête.
Te détester de me haïr comme tu le fais.
Te toucher à sentir ma peau brûler.
Me punir de t'avoir tout pris.
Laisser mon coeur battre au rythme du tien.
T'entendre m'insulter.
Te couvrir de mes maladresses.
Provoquer des séismes à te croiser.
Colmater les brèches d'un baiser volé.


J'te veux toi... et c'est déjà trop pour moi.
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Ils font bien pâle figure, les cavaliers de l'apocalypse, quand celle-ci se déchaîne au creux de ses reins. Des lippes de Lieb et de leurs langues qui valsent, Barbie retire le nectar de nouveaux désirs, des désirs frappés d'un sceau de luxure lointain, presque redevenu étranger. Pas tout à fait plus inconnu que toi, finalement ; le désir est viscéral, et tu l'es aussi depuis l'instant où nos fils de Moires se sont mélangés. On était bien loin d'imaginer, les yeux plongés dans le rétroviseur, l'échange de regard bref, que des mois plus tard, ils en seraient là ; là, c'est les mains qui tirent l'esquisse de mes os et de ma peau, gravent à l'encre brûlante par-dessus et par-dessous les tissus, plusieurs strophes du désir ; là, ce sont les yeux qui se déversent, deux univers qui s'écoulent, perdent leurs couleurs au fil de gouttes qui flirtent dans l'air entre nos cils, dessinent de nouvelles palettes, de grandioses portraits ; là, c'est surtout les coeurs qui battent, l'un contre l'autre, les corps collés et chaque seconde un peu plus attirés, comme si la gravité s'était inversée. Comme si j'étais devenu ta planète, comme si tu étais devenu ma planète. Le monde s'embrase, le béton devient rivière, les arbres bougies étincelantes, il y a dans l'air mille poussières de passion fulgurante. La porte se dérobe, cavaliers ils deviennent alors qu'ils s'élancent dans les escaliers, chaque marche rapprochant, pavé dans la mer carmin, du paradis brûlant. Les clefs tombent, Lieb jure, quitte les lèvres de la poupée dans la dernière syllabe de son mot, les ramasse pendant que l'autre ricane doucement, immobile, en travers de son chemin, comme les clefs suspendues à un anneau, celui que mes dents laissent sur ton cou, légère trace d'irritation. Je fais pâle figure, comme porte, ni de chêne ni de bouleau, je sens le vide me happer, ta main sur mes côtes me rattrape, on articule quelques pas sauvageons dans le hall de ton appartement.

L'appartement sent son odeur, exacerbée. Ça sent le café, ça sent l'alcool, ça sent la cigarette, ça sent aussi un parfum diffus, celui que tu devais mettre il y a quelques temps, avant que la fiole ne se vide, avant que tu n'oses plus aller en acheter, ou bien que tu l'oublies. Il y a dans le fond, le cèdre, le vieux cuir, une effluve de vanille, ça sent comme dans le taxi, cette nuit-là. La respiration lui manque le temps de trois baisers, et Barbie est en apnée.
Plongé dans les souvenirs, touchant du doigt le reflet des abysses, lointaines.
L'eau est chaude, l'air disparaît, et je crois m'étouffer.
À la surface, tu es là. Tes doigts écartent une mèche de cheveux, les autres dévalent mon dos, réfutent les tissus, me font sourire en même temps que je t'embrasse.

Les lèvres se séparent, amantes déchirées, le temps d'un instant. Cela ne fait que ça ; un instant, seulement, qu'on est rentrés chez toi, et déjà ça m'a semblé des heures. Barbara frissonne, presque aussitôt en manque de la chaleur du halo de leurs corps, celui qui le happe, le grignote et le bouffe complètement, fait fondre les ultimes défenses, distord l'acier de son myocarde. "Je crois, oui." Comment en être sûr, dans le fond ? Barbie fait son possible pour ne pas penser à Lui, pour ne pas croiser son regard dans un miroir, se rend compte qu'ils avancent à tâtons dans une pièce qui lui est inconnue. Il pourrait voir son reflet à chaque instant. Y constater les débris, les salissures, voir combien le marbre de ma peau s'est effritée, à force de moi, à force de toi. Il aurait trop peur de voir dans les fissures naître de nouvelles marguerites, gonflées par les rayons du nouveau soleil. Trop peur de vouloir les cueillir, subitement, et t'en offrir un bouquet. Son coeur s'emballe, son souffle à nouveau joue les fantômes, pendant que Barbie rêve de l'imiter, contradictoire, de ne s'enrober que de tes draps, que de tes bras. "Moi aussi, j'veux." Ne songe pas à demain, pas aux regrets, pas à l'impression de s'être damné, de devoir subir la plus infâme des malédictions ; tout ça parce qu'il s'est mis à aimer son odeur, mis à aimer ses mains, mis à aimer les vallées de fleurs embrasées que Lieb fait naître sur sa peau. Tout ça parce que j'aime la façon dont tu bouscules, la façon dont tu ravages, la façon dont tu ramènes les larmes, la colère, la façon dont tu joues les électrochocs, les électrocardiogrammes, me ramenant à la vie, enfin, après tout ça, enfin, jusqu'au bout. Ses mains s'emballent, collent pour de bon leurs corps, les os saillants se touchent, se frictionnent même, et c'est le début d'une guerre douce. Baiser fugace qui devient passionné, comme la brise qui amène l'orage, qui le fait battre contre les fenêtres, secouer les toitures, dehors c'est encore la tempête
mais à l'intérieur les corps s'embrassent.
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     @Barbie Arnauld    


(OOTD) Le temps se fige l'espace d'une simple interrogation. Deux regards qui se cherchent encore et qui tentent de comprendre ce que le silence n'a jamais voulu prétendre. S'aimer le temps d'une nuit après s'être détestés si longtemps ? L'idée est séduisante, provocante mais détestablement agréable. Le coeur explose dans la gorge lorsque l'homme lui répond par la réciproque, par l'envie, par le désir conjugué. Lieb ferme les yeux, les lèvres se retrouvent et la promesse se scelle dans un nouveau baiser. Les corps se rapprochent et tout autour de lui disparaît. Le tourbillon les entraîne dans une valse étonnante. Deux âmes contraires qui n'ont eu de cesse que de combattre et baissent, finalement, les armes. Et après ? La question n'existe même plus, l'esprit se vide entièrement pour ne se concentrer que sur la folie des émotions qui le submerge et l'entraîne. Le corps se braque, se cambre. Un besoin viscéral de proximité qui se manifeste par des caresses d'une violence tendre inouïe.
Contradictoire jusqu'à la manière de toucher, d'embrasser, de se précipiter. Lieb glisse ses mains sous le pull, cherche le derme, caresse la peau dans le dos et remonte jusqu'aux omoplates. S'accroche aux muscles qui se tendent sous la pulpe de ses doigts tandis que ses jambes s'emmêlent à celles de Barbara. Une courte respiration pour se décaler, l'emmener, conduire la danse et quitter le couloir de l'entrée. Sans se détacher de lui, le bousculer jusqu'à la chambre, l'y faire entrer dans un silence entrecoupé de baisers toujours plus humides.
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     @Barbie Arnauld    


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