Et si on oubliait tout ? ft Willow

Vous connaissez l’expression : ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas. On pouvait parfaitement dire : ce qui se passe dans les toilettes reste dans les toilettes. Il était entré dans une autre dimension dans cette pièce sans fenêtre. Il avait cherché à prendre l’air, à s’éloigner des yeux de biche, des lèvres sensuelles et voilà, qu’il s’enfermait avec l’objet de ses tourments. En réalité, c’était elle qui était entrée. C’était elle qui n’était pas ressortie pour le laisser. C’était elle qui ne pouvait s’empêcher de le dévorer des yeux. Il pouvait se trouver des excuses, c’était lui qui s’était retourné pour se retrouver si proche d’elle. C’était lui, qui l’avait attiré si prêt qu’il n’avait qu’à se pencher encore un peu plus pour sentir ses lèvres contre les siennes. C’était sa voix qui suppliait la jeune femme de faire marche arrière. Bon, soyons honnête, c’était lui qui venait de les jeter dans le précipice. Vers la tentation suprême. Encore quelques centimètres, et cette fois, il serait difficile de faire machine arrière. Mais, est-ce qu’il en avait vraiment envie ? Non. Ici, dans cette pièce obscure, il n’y avait plus de père de, et d’amie de. Il n’y avait plus qu’une jolie jeune femme au regard envoûtant, et son désir naissant pour elle. Il n’y avait plus que ses lèvres qui l’appelaient. Pour l’instant, il était dans un autre monde… Presque un rêve. Il serait toujours temps de revenir à la réalité. De se demander comment, une jeune fille de deux fois son âge – une amie de sa fille qui plus est- avait pu devenir en l’espace d’un instant l’objet de tous ses désirs. Il serait toujours temps de regretter un désir sans doute passager. Pour l’instant, ne comptait que son odeur sucrée, l’arôme de café, et ses mains posées sur ses hanches. Il n’attendait qu’une seule chose d’elle. Qu’elle recule. Qu’elle le repousse. Qu’elle le freine. Pourtant, elle semblait aussi perdue que lui. Elle était aussi inexplicablement attirée par lui. Et sa main qui s’était posée sur son torse-nu n’allait pas l’aider. Est-ce qu’elle se rendait compte qu’elle le caressait ? Qu’elle faisait naître un désir incontrôlable dans son corps ? Et puis, au moment, où il pensait qu’elle allait enfin reculer, qu’elle allait faire éclater la bulle dans laquelle, ils se trouvaient, elle posa ses lèvres contre les siennes. Elle semblait hésitante… Comme si elle se demandait comment faire demi-tour. Si l’espace de quelques secondes, il n’osa pas bouger. Que son esprit semblait avoir eu un court-circuit… Son corps lui savait très bien ce qu’il avait à faire. Une de ses mains vint se poser contre la joue de la jeune femme. Son autre main l’attira encore plus contre lui. Ses lèvres se pressèrent encore plus contre celle de la jeune femme. Même s’il aurait dû ralentir les choses, il voulait plus. Ses lèvres demandaient plus. Son esprit reprit le contrôle de la situation mais pas dans le bon sens. Des jours qu’il rêvait de goûter ses lèvres, et il se contentait juste de ça. Sa langue décida de rentrer dans la partie. Elle se glissa sur les lippes de la jeune femme pour l’obliger à ouvrir la bouche. Il les emmena dans une danse torride. Sa langue cherchait celle de la jeune femme. Il voulait la posséder. Merde… Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Il était un gentil garçon… Enfin, une certaine actrice aurait dit le contraire, mais c’était une autre histoire. Mais, il était connu pour ses bonnes manières, pour sa douceur. Là, il était comme possédé. Comme si tout ça avait une fin. Comme si la bulle était sur le point d’exploser. Il dévorait ses lèvres comme une bête assoiffée… Comme s’il n’avait plus le temps. Un grognement possessif s’échappa même de ses lèvres. « Grrr… » Il allait manquer de souffle, mais peu importe.

La température avait grimpé de plusieurs degrés. Il faisait chaud. En même temps, il n’avait pas envie d’éteindre ce brasier qui était monté dans son ventre. Ce brasier qui commençait dangereusement à descendre vers son organe masculin. Là, contre lui, elle devait forcément sentir cette bosse grandir, mais au fond, il s’en foutait. Son esprit avait complètement disjoncté. Rien d’autre ne comptait que sa langue jouant le tango avec celle de la jolie étudiante. Rien ne comptait que ses mains sur les hanches fines de la jeune femme. Bordel, elle était si petite et si menue comparée à sa carrure imposante. Il devait pencher la tête, alors qu’elle devait tendre le cou. Pourtant, à sa grande surprise, leurs corps s’adaptaient parfaitement l’un à l’autre. Alors, lorsqu’elle s’écarta de quelques centimètres, il ne put s’empêcher de sentir comme un vide. Ces toilettes avaient vraiment un effet bizarre sur lui. Mais très vite un sourire coquin vint illuminer son visage lorsqu’elle fit descendre ses mains le long de son corps jusqu’à son entre-jambe. Il n’avait jamais vu cette partie d’elle. Dans son esprit, elle était juste la copine timide et gentille de sa fille. Il découvrait une femme fatale, tentatrice et sexy. Les lèvres de la jeune femme vinrent se coller de nouveau sur les siennes. Ils avaient déjà franchi la zone rouge part sa faute. Foutu pour foutu. Il reprit possession de ses lèvres. Plus brutal. Plus dominant. Il la poussa vers la porte l’emprisonner de son corps. Passant ses mains sur ses fesses, il la souleva comme si elle ne pesait rien. Il l’obligea à enrouler ses jambes autour de sa taille. La bosse qui avait encore grandi dans son pantalon frottait contre le sexe de la jeune femme. Il regrettait presque qu’ils ne soient pas dans une chambre. Nu l’un et l’autre. Il quitta le plaisir de ses lèvres pour venir sucer une partie sensible dans son cou. Il laissait une traînée de baisers dans son cou alors que ses mains venaient glisser sous son pull.