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Et donc, vous, vous êtes... ?" Mon regard quitte les stores derrière la femme qui nous fait face, pas mécontent de ne plus être forcé à s’éblouir pour passer le temps pendant qu’elle finit de marteler son clavier de ses ongles manucurées de noir. Je t’adresse un bref regard sur le côté. Je sais qu’à trop te couper la parole pour lancer nos répliques, je prends plus de risques. Elle pourrait me demander de me taire, te cuisiner en bonne et due forme, ou bien noter qu’il y a quelque chose d’assez singulier dans la façon dont nos corps se tiennent l’un à côté de l’autre ; pas trop près, pas trop loin non plus, mais décidément pas comme un couple amoureux. " C'est mon compagnon. Stanislas Nicolescu." Pendant une seconde je m’attends à une réaction, un sourcil qui se dresse face à ton nom de famille que je m’efforce de lui épeler pour la seconde fois depuis le début. C’est un bon joker pour se tirer des situations difficiles. Peut-être bien l’une des meilleures choses de ce marché, finalement. "Et vous vivez à l'adresse de monsieur... Bloumhatt ? Bleumharddte ?" Faux sourire sur mes lèvres. "Blumhardt. Stanislas a un tas de projets qui font qu'il passe beaucoup de temps dans son autre appartement aussi. C'est un artiste, comme son frère." Voilà, le joker est joué. Ma main se pose sur ton genou, mon regard t'envoie quelques fausses étincelles. Tout pour la comédie. Tu es à peu près aussi artiste que le gamin de cette femme, en témoignent ces vilains gribouillis suspendus au-dessus du radiateur. Pas une seule alerte derrière les lunettes, pas un éclair de compréhension. Scheisse. Je serais tombé sur la seule assistante sociale qui ne connaisse pas ton big bro d'acteur ? "Mais Olivia l'aime beaucoup. Ils passent beaucoup de temps tous les deux, pas vrai Stan ?" Léger coup d'épaule, grand sourire sur mes lèvres, comédien en pleine représentation. "J'ai toujours peur qu'elle se trompe en l’appelant Papa, alors que je ne reste que Wolfy des mois après." Eclats de rire solitaires dans le bureau, puisque tu ne me suis pas plus qu'elle. "D'ailleurs, monsieur... Je vais vous appeler Wolfgang, ce sera plus simple. Wolfgang, où est Olivia ?" Je force mon visage à ne pas se tordre en un rictus agacé, ni à lever les yeux au ciel, ni à me lever tout court pour me barrer de cet interrogatoire qui me court sérieusement sur les nerfs. Je te regarde, et pendant quelques secondes je tente de me calmer. Ce n'est pas plus confortable pour toi. "Elle est chez ma voisine. Une ancienne nourrice. Elle adore les enfants. J'ai sa carte, si vous voulez." Pas du tout. Mes poches sont vides, contiennent juste mes clefs de moto, un billet chiffonné, mon téléphone. Et mes doigts serrés, aussi. "Ce ne sera pas la peine. Vous pourriez l'emmener au prochain rendez-vous ?" A nouveau, je tourne le visage vers toi, cherchant la moindre parade. Impossible de vous mettre tous les deux dans la même pièce. J'ai été très clair là-dessus dès le début de notre histoire. Olivia est ma limite. Hors de question de lui présenter un faux amant. Bien trop petite, trop souriante, pour l'exposer dès ses premières années à ce genre d'entourloupes. Et puis ça t'arrangeait pas mal, toi aussi. Tu détestes les gamins. "Sans aucun souci." J'enfile mon manteau, regarde rapidement ma montre, puis me lève le premier, tend une main franche pour la saluer - en essayant de me contenir pour ne pas écraser ses doigts - puis t'ouvre la porte.
Dans les couloirs déjà je laisse m’échapper quelques injures en allemand, alors que tu vas beaucoup plus vite, sans doute encore plus pressé que moi de t’échapper de cette usine administrative. Je te rattrape en quelques rapides pas de course, ma main pressant la porte pour la retenir au dernier moment. Dehors, je secoue mes bras, technique d’ancien professionnel de la scène pour dégager le stress. Si je fumais, j’aurais sorti une cigarette pour cacher le foutu panneau derrière nous de toute ma fumée. Je dévale les premiers escaliers en te parlant, la voix haute comme si la supercherie prenait fin dès ces portes passées. "Merci d'être venu, Stan. Je pense qu'on donne plutôt le change." Grand sourire qui se dessine à nouveau alors que j'esquisse mes premiers pas dans l'allée du grand parc. "Tu veux qu'on mange quelque part ? Je t'invite." Ridicule à mes yeux de se quitter maintenant, de te laisser reprendre le chemin de ta vie comme si je n'y étais pas mêlé aussi - à moitié par erreur, à moitié par intérêt. Mais pas le temps de trop réfléchir, déjà d'autres mots reviennent et comme d'habitude, je continue de parler sans m'arrêter. "Je pense pas qu'elle ait détecté quoi de ce soit quand elle parlait des adresses. Le précédent avait déjà demandé si tu vivais avec moi et il avait posé beaucoup plus de questions." Petite pause, pour éviter une famille qui nous fonce dessus, poussette et jambes décidées à ne pas freiner. Mes mains dans mes poches, je grommelle quelques mots rapides. Ils m'ont mis de la boue sur les pompes. "Faudra que je fasse des montages sur mon ordi ou je sais pas quoi, des voyages en Floride et en Italie, pour lui faire croire que c'est vrai." Mon regard se tourne vers toi, alors que j'évite une nouvelle flaque. "Tu t'en sors comment sur Photoshop, toi ?" Définitivement bien mieux que moi, en tout cas. J'ai commandé tous les visuels de l'agence à un type de ton âge, sans doute moins paumé. En tout cas, moins séduisant ; je n'aurais cédé à aucune de ses propositions indécentes. Former un vrai couple ? Jamais. Pas pour moi. Ce mode de fonctionnement-là était exceptionnel, il nous offrait tous les deux des avantages ; toi, tu emmerdais tes frères, enfin, tu avais pensé les emmerder ; moi j'avais l'illusion d'une situation stable pour qu'Olivia reste avec moi. Le deal parfait, au début. Puis rapidement, on s'encombre, on se mélange les pinceaux dans les dates, l'histoire devient plus compliquée et les gens arrêtent de nous écouter. Tant pis pour eux. "J'ai une dalle pas possible. Gros restau ou fast-food, liebe ?" Les dernières syllabes exagérées qui m’arrachent un sourire moqueur. Mon ventre gronde en écho à mes pensées qui sont bien floues en ce moment. Je te regarde furtivement. J'espère que le rendez-vous ne t'a pas traumatisé, que tu viendras encore aux suivants.
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Pas trop interessé par tout ce qu’il se passe devant moi, je regarde tranquillement mes ongles. Mais quand la voix s’élève à nouveau je revêt mon plus beau sourire, à deux doigts de poser la main sur le genou de Wolf. Je me retiens cependant, ne sachant pas trop s’il veut jouer les amoureux éperdus ou rester soft. C’est pas franchement comme mes conneries avec mes frères, là. Y’a un enjeu, alors je préfère pas faire n’importe quoi. Vous vous êtes déjà mangé un allemand en colère pleine face ? Moi non plus et j’ai pas envie d’essayer. Donc on va faire en sorte qu’il lui arrive rien. Il donne mon identité à ma place et je lance mon plus beau sourire à l’autre grognasse. Eh, peut-être que j’ai le même don d’acteur que Tomas, tiens. Il répond à ma place pour la question suivante aussi, alors que j’avais ouvert la bouche, et je me contente donc de tourner un regard amoureux vers lui, posant ma main sur la sienne et entrelaçant nos doigts. Putain ce qu’on ferait pas pour un deal, sérieux. Forcément, petite remarque à propos de mon frère, mais elle tilte même pas, visiblement trop sérieuse dans son travail. Ce qui est peut-être pas plus mal, mais fait sacrément chier à cet instant précis. Elle pourrait pas être fan, comme tout le monde ? Franchement ça serait plus simple. Il insiste, parle de sa gosse, et je sens que c’est le moment de me jeter à l’eau.
« C’est un vrai rayon de soleil cette enfant. Une sacré petite chipie aussi, toujours en train de rire. Et elle aime beaucoup que je lui lise des histoires. Ta fille fera des études littéraires, chéri, ça, c’est sûr ! »
C’est trop ? Ouais, c’est peut-être trop. Bon, est-ce que je m’en battrais pas les couilles, à tout hasard ? Quand même. Autant en faire des caisses pour essayer de convaincre l’autre peau de vache. La question suivante, je peux rien y faire, du coup je le laisse parler, gérer son truc. Sauf que le regard qu’il me lance à un moment me fait comprendre qu’il faudrait que je l’aide. Mais je suis censé dire quoi ? Que j’suis pas dispo pour le prochain ? Ça serait juste carrément suspicieux et puis elle trouverait un autre moyen de nous faire chier, genre déplacer le rendez-vous. Nan, je trouverai juste un prétexte lié au travail que je n’ai pas au dernier moment, pour éviter toute rencontre fortuite avec la descendance. Aussi vite qu’on est arrivés, c’est la fin du délire et on se retrouve dehors. J’avoue que j’ai peut-être un peu beaucoup accéléré la cadence sur les derniers mètres, appelé par l’extérieur et mon besoin de nicotine. Alors sitôt loin des fenêtres de l’immeuble, j’allume ma clope et tire une taffe, soupirant de bonheur.
« Boarf t’inquiètes, j’avais rien d’autre à foutre t’façon. »
Petit sourire de con aux lèvres, je lui lance un clin d’œil et tire à nouveau sur ma clope, laissant la fumée s’envoler avant d’hocher la tête face à sa question. Moi, refuser un repas gratuit ? Le doigt, l’œil, jusqu’au coude, tout ça tout ça.
« Je te suis. Ça me va. »
C’est pas comme si j’aimais pas sa compagnie, au type. Sinon c’est pas à lui que j’aurais proposé de venir m’aider à faire chier ma famille. Et puis, encore une fois, la bouffe gratuite. Il se lance dans un discours qui m’intéresse pas vraiment, mais j’écoute d’une oreille, terminant mon cher petit bâton de cancer. J’éclate de rire face à son idée complètement chelou et secoue la tête.
« Mec... Tu parles trop. T’es au courant que sinon on peut carrément prendre des vraies photos ? On trouve juste des fonds différents qui font pas trop New-York et voilà. Elle a pas besoin de connaître les dates. »
C’est quand même vachement plus simple que son truc de photoshop. Mais peut-être qu’il réfléchit pas tout à fait correctement avec tout ça, le vieux. Nouvelle clope sortie avant même qu’on se soit décidé sur un déjeuner. J’me suis retenu de fumer depuis hier soir pour pas sentir la clope pendant le rendez-vous alors merde, j’ai le droit. Petit sourire aux lèvres en entendant le petit surnom tout mielleux, digne de la comédie de couple qu’on a fait tout à l’heure.
« C’est toi qui paie, sweetheart, j’vais quand même te laisser choisir. J’suis pas non plus un tyran, tu sais. Tant que je peux bouffer j’me fous de ce que c’est. »
Ce qui est un très bon résumé de ma situation actuelle, en fait. Je capte son regard en coin et hausse un sourcil.
« J’ai un truc sur la gueule ? Ou juste tu la kiffes ? Oh d’ailleurs j’aurai une urgence au boulot la prochaine fois. J’sais pas encore quel boulot j’aurai mais t’inquiètes, j’serai pas là. »
Autant le rassurer tout de suite et lui faire comprendre que j’ai capté son angoisse tout à l’heure. De toute façon, c’est pas trop comme si j’avais envie de la croiser, la mioche. Plutôt le contraire d’ailleurs. Loin des yeux, loin de... Ouais. Voilà.
AVENGEDINCHAINS
Pas trop interessé par tout ce qu’il se passe devant moi, je regarde tranquillement mes ongles. Mais quand la voix s’élève à nouveau je revêt mon plus beau sourire, à deux doigts de poser la main sur le genou de Wolf. Je me retiens cependant, ne sachant pas trop s’il veut jouer les amoureux éperdus ou rester soft. C’est pas franchement comme mes conneries avec mes frères, là. Y’a un enjeu, alors je préfère pas faire n’importe quoi. Vous vous êtes déjà mangé un allemand en colère pleine face ? Moi non plus et j’ai pas envie d’essayer. Donc on va faire en sorte qu’il lui arrive rien. Il donne mon identité à ma place et je lance mon plus beau sourire à l’autre grognasse. Eh, peut-être que j’ai le même don d’acteur que Tomas, tiens. Il répond à ma place pour la question suivante aussi, alors que j’avais ouvert la bouche, et je me contente donc de tourner un regard amoureux vers lui, posant ma main sur la sienne et entrelaçant nos doigts. Putain ce qu’on ferait pas pour un deal, sérieux. Forcément, petite remarque à propos de mon frère, mais elle tilte même pas, visiblement trop sérieuse dans son travail. Ce qui est peut-être pas plus mal, mais fait sacrément chier à cet instant précis. Elle pourrait pas être fan, comme tout le monde ? Franchement ça serait plus simple. Il insiste, parle de sa gosse, et je sens que c’est le moment de me jeter à l’eau.
« C’est un vrai rayon de soleil cette enfant. Une sacré petite chipie aussi, toujours en train de rire. Et elle aime beaucoup que je lui lise des histoires. Ta fille fera des études littéraires, chéri, ça, c’est sûr ! »
C’est trop ? Ouais, c’est peut-être trop. Bon, est-ce que je m’en battrais pas les couilles, à tout hasard ? Quand même. Autant en faire des caisses pour essayer de convaincre l’autre peau de vache. La question suivante, je peux rien y faire, du coup je le laisse parler, gérer son truc. Sauf que le regard qu’il me lance à un moment me fait comprendre qu’il faudrait que je l’aide. Mais je suis censé dire quoi ? Que j’suis pas dispo pour le prochain ? Ça serait juste carrément suspicieux et puis elle trouverait un autre moyen de nous faire chier, genre déplacer le rendez-vous. Nan, je trouverai juste un prétexte lié au travail que je n’ai pas au dernier moment, pour éviter toute rencontre fortuite avec la descendance. Aussi vite qu’on est arrivés, c’est la fin du délire et on se retrouve dehors. J’avoue que j’ai peut-être un peu beaucoup accéléré la cadence sur les derniers mètres, appelé par l’extérieur et mon besoin de nicotine. Alors sitôt loin des fenêtres de l’immeuble, j’allume ma clope et tire une taffe, soupirant de bonheur.
« Boarf t’inquiètes, j’avais rien d’autre à foutre t’façon. »
Petit sourire de con aux lèvres, je lui lance un clin d’œil et tire à nouveau sur ma clope, laissant la fumée s’envoler avant d’hocher la tête face à sa question. Moi, refuser un repas gratuit ? Le doigt, l’œil, jusqu’au coude, tout ça tout ça.
« Je te suis. Ça me va. »
C’est pas comme si j’aimais pas sa compagnie, au type. Sinon c’est pas à lui que j’aurais proposé de venir m’aider à faire chier ma famille. Et puis, encore une fois, la bouffe gratuite. Il se lance dans un discours qui m’intéresse pas vraiment, mais j’écoute d’une oreille, terminant mon cher petit bâton de cancer. J’éclate de rire face à son idée complètement chelou et secoue la tête.
« Mec... Tu parles trop. T’es au courant que sinon on peut carrément prendre des vraies photos ? On trouve juste des fonds différents qui font pas trop New-York et voilà. Elle a pas besoin de connaître les dates. »
C’est quand même vachement plus simple que son truc de photoshop. Mais peut-être qu’il réfléchit pas tout à fait correctement avec tout ça, le vieux. Nouvelle clope sortie avant même qu’on se soit décidé sur un déjeuner. J’me suis retenu de fumer depuis hier soir pour pas sentir la clope pendant le rendez-vous alors merde, j’ai le droit. Petit sourire aux lèvres en entendant le petit surnom tout mielleux, digne de la comédie de couple qu’on a fait tout à l’heure.
« C’est toi qui paie, sweetheart, j’vais quand même te laisser choisir. J’suis pas non plus un tyran, tu sais. Tant que je peux bouffer j’me fous de ce que c’est. »
Ce qui est un très bon résumé de ma situation actuelle, en fait. Je capte son regard en coin et hausse un sourcil.
« J’ai un truc sur la gueule ? Ou juste tu la kiffes ? Oh d’ailleurs j’aurai une urgence au boulot la prochaine fois. J’sais pas encore quel boulot j’aurai mais t’inquiètes, j’serai pas là. »
Autant le rassurer tout de suite et lui faire comprendre que j’ai capté son angoisse tout à l’heure. De toute façon, c’est pas trop comme si j’avais envie de la croiser, la mioche. Plutôt le contraire d’ailleurs. Loin des yeux, loin de... Ouais. Voilà.
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Tu m'extirpes un éclat de rire et je te décoche une tape dans le dos. Je me demande de quoi on a l'air dans les yeux des personnes qui nous dépassent : deux potes en train de se marrer, un couple qui a résisté aux tentations de la niaiserie mielleuse et qui se bidonne, ou comme deux inconnus qui s'amusent en faisant un peu trop de bruit ? Tu me laisses parler tout seul, t'épargnant ainsi des phrases rebonds pour une discussion qui n'en finirait jamais, et je te devance à mon tour de quelques pas, tennis blanches qui se ternissent un peu plus à chaque enjambée par-dessus une flaque boueuse. Pendant quelques secondes, j'hésite à taper du pied pour troubler la surface beige, juste pour t'asperger d'un maximum de petites gouttes et essayer de tirer de ta gueule d'ange quelque chose d'autre que cet air je m'en foutiste et ce fin sourire. Te recouvrir de boue puis t'emmener au restaurant et hésiter entre un masque désespéré pour que tout le monde se dise que je suis victime d'une relation cheloue, ou alors me moquer du regard des gens et juste tracer notre chemin jusqu'à la table en continuant de te charrier. De toute façon, je n'arrive jamais bien à rester silencieux, déjà en temps normal, quand ma bouche s'anime et déverse un flot de paroles continu sans que je puisse vraiment en reprendre le contrôle, sortes de cascades immenses dont mes proches ont toujours rêvé de bloquer la source ; et avec toi c'est encore pire, j'arrive jamais à ne pas être en pleine forme. La situation entre nous est tellement loufoque que j'ai toujours des dizaines d'idées qui me traversent le crâne, et que j'ai envie de toutes les dire en même temps. Ça m'est encore arrivé toute à l'heure, au début du rendez-vous, quand j'avais envie de tellement surjouer notre éducation présumée sur ma gamine. Deux, trois phrases qui se mélangent et direct c'est ma langue qui fourche et m'oblige à reprendre un peu de sérieux, et surtout, à ne pas éclater de rire. Je sais que tu me suivrais dans ma connerie, en plus, et c'est vraiment pas facile de me contenir. Un seul coup d'oeil et je pourrais exploser et ruiner le semblant de déguisement qui nous abrite, cape d'invisibilité difficile à appréhender complètement.
Ta remarque me fait surjouer l'exaspération, accélérer, puis brusquement m'arrêter devant toi pour que tu te cognes dans mon dos et que tu arrêtes de débiter cinq conneries à la minute. "T'as une gueule bien sympa, Stan, mais c'est surtout que je sais jamais vraiment si j'ai plutôt envie de te secouer ou de te planter dans un coin boueux pour voir combien de temps tu mettras avant d'être couvert de mousse." Rapide coup sur ta main alors que je freine juste pour voir si tu rétorques d'une grimace ou pas. J'éclate de rire. Foutu gamin. "Je te fais confiance pour le rendez-vous. T'es le roi des plans foireux, non ?" Regarde nous, la preuve. Clin d'oeil, et je reprends la marche, continuant de parler sans m'arrêter ; c'est de ta faute aussi, tu as choisi d'alimenter ma créativité plutôt que de juste télécharger un bête logiciel pour faire quelques montages vite faits (elle n'allait quand même pas zoomer au maximum sur nos prétendues photos de repérages pour le voyage de noces juste afin de checker si elles étaient réelles, si ?). "Faudra qu'on aille à l'observatoire un coup, alors. Et à la plage. Toutes les plages se ressemblent, je lui ferais croire que c'était Rio." J'allais même t'épargner les blagues lourdes sur le bain de minuit possible, ou sur la perspective de te voir en maillot de bain. Pour l'instant, je me comportais comme le parfait gentleman que tu avais insisté que je ne sois surtout pas. Je n'avais jamais trop compris pourquoi tu mettais autant d'efforts juste pour embêter tes frères. Ils avaient été plutôt sympas quand tu me les avais présentés. J'étais même rapidement revenu sur mon envie d'en faire des tonnes, juste pour me couler sur ma chaise et voir votre dynamique. Ils t'aimaient vraiment, et toi aussi. Ça sautait aux yeux. Mais tu avais été clair : pas d'attaches, pas de jalousie et surtout pas de questions trop personnelles.
"Je me ferais bien un belge." Rapide comme un jouet à trombones, je me retourne, plante mon regard dans le tien sans me départir de mon sourire immense. "Le restau. Avec des frites. J'ai envie de gras." Je ne te demande même pas si ça te va, pas plus que je ne me retourne. Tant qu'on est dans le parc, il n'y aura que de la grisaille, quelques gouttes de pluie et pas une seule enseigne où se poser pour casser la croûte. Je marche à l'aveuglette, mes chaussures qui se noient régulièrement alors que ça me tire des moues dégoûtées. J'ai hâte de rentrer pour changer de chaussettes et me poser sur le gros fauteuil le long d'un faux feu de cheminée. Classique. Mes yeux qui se posent sur toi, en alternance avec les arbres et les flaques qui m'ont trempé les orteils. Pas le même intérêt, j'avoue ; le balancement des branches, lui, est fascinant. "Je sais pas si t'as remarqué mais avec la lumière on dirait déjà que t'as quelques cheveux blancs. T'es en avance sur moi." Haussement d'épaules et enfin je me retourne, l'air goguenard sur les lèvres et dans les yeux du grand vainqueur. J'arrive pas à m'empêcher de te titiller, c'est comme les mots sur ma langue, ça vient tout seul. T'es pas ma première connaissance à New York, définitivement par contre mon premier mec, vrai ou faux, dans cette ville, mais t'es complètement différent de moi, et ta flegme m'inspire tout un tas de taquineries. Ça a au moins le mérite de mettre un peu d'équilibre dans nos vingt ans de différence (il n'y a vraiment que les rides pour me trahir).
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J’en peux plus de ce mec. Sérieux, toujours en train de parler. Et nianiania et ceci et cela… N’empêche qu’on se ferait vachement plus chier s’il était pas sans arrêt en train d’ouvrir sa gueule. En vrai, j’adore ces moments qu’on passe ensemble. Vachement plus que les trucs qu’on est obligés de faire pour notre deal. Au moins, là, on se parle sérieusement, on ment à personne, on n’a pas besoin de faire semblant. M’enfin j’avoue que raconter de la merde et m’inventer une vie c’est comme une seconde nature pour moi, alors j’aime aussi la partie où on doit vendre notre relation comme étant réelle. Il s’arrête brusquement et je lui rentre dedans, faisant tomber ma clope par terre, dans une putain de flaque de boue. Oh le con. Je vais l’éclater. Ça coûte une blinde ces merdes et elle était à peine entamée !
« Non mais t’es sérieux ? Putain je te jure tu me rachètes un paquet. Sérieux y’a pas à être con comme ça, là. »
Ton pas vraiment menaçant, ni vraiment énervé. Parce que je sais pas m’énerver contre lui, je sais pas m’énerver tout court je crois. Je l’écoute débiter sa merde et lève les yeux au ciel.
« Moi j’pense que t’as envie d’autre chose, mais que t’oses pas te l’avouer mon gars. L’attrait de la jeunesse, tout ça tout ça. Ose le dire que j’suis canon. »
Toujours en train de provoquer, parce que c’est ce que je fais le mieux, je pense. Ce qu’il m’a vraiment dit, j’ai pas tout à fait écouté, parce que j’avais pas vraiment envie. De toute façon, il pensait pas ce qu’il a dit, c’est sûr. Je suis quelqu’un d’incroyablement cool, personne aurait envie de me planter dans un coin. Grand sourire en revanche en l’entendant dire que je suis le roi des plans foireux. Ça, c’est clair, c’est ma putain de spécialité et j’en suis bien fier. Toujours capable de de me sortir de la moindre situation en racontant un bobard ou un autre. Je me contente de lui répondre par mon sourire fier, totalement d’accord avec la description qu’il fait de moi. Et le revoilà parti dans un nouveau speech. Un vrai moulin à parole ce mec.
« Ouais, ouais, s’tu veux ouais. »
Est-ce que j’ai écouté ? À nouveau, la réponse n’est pas positive. M’enfin, tant pis, je découvrirai plus tard ce sur quoi je me suis engagé, c’est pas comme si c’était la première fois que ça m’arrivait. Encore une fois, le roi des plans foireux, non ? Plus ça tourne dans ma tête, plus je me dis que ça me correspond. Dans tous les cas, j’suis prêt à faire à peu près ce qu’il veut, c’est le deal de toute façon. Je lui ai dit qu’en échange de se faire passer pour mon mec, il pouvait me demander ce qu’il voulait. Lire les petits caractères, c’est pas trop mon délire. Toujours réfléchir après, c’est mon mantra. Il continue à parler et j’hausse les épaules, sourire au coin des lèvres face au double sens extrêmement clair de sa première remarque, qu’il corrige aussitôt. Forcément. Avec un esprit aussi tordu que le mien, vaut mieux préciser, pas laisser la place au doute. Sinon, ça revient te frapper en pleine face.
« J’m’en fous, j’t’ai dit. Tu m’emmènes où tu veux. J’mange tout, moi. »
De toute façon, je crois qu’il me demandait pas vraiment mon avis. Tant pis, j’le donne quand même. J’espère juste qu’il sait où il va, du coup, parce que j’ai clairement la flemme d’aller à l’autre bout de la ville pour bouffer. Remarque, tant que c’est gratuit... Ma langue claque contre mon palais en entendant ce qu’il estime certainement être une critique mais qui me fait plus rire qu’autre chose.
« Eh c’est sexy les cheveux blancs, non ? Par contre je note que tu m’observes assez pour noter que la couleur de mes cheveux change en fonction de la lumière. »
Les critiques, les piques, les taquineries... Rien ne m’affecte, j’m’en branle complètement. Mais ça a l’air de le faire rire alors pourquoi pas. Petit clin d’œil dans sa direction tandis qu’on continue à marcher vers un endroit qui m’est encore complètement inconnu. Pas que je m’abaisserais à lui demander où on va, pas vraiment besoin de le savoir non plus. Je me contente de le suivre, me demandant simplement s’il serait pas temps de m’allumer une autre clope pour réparer sa connerie de tout à l’heure.
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Nos épaules s’entrechoquent en même temps que tu m’adresses un regard furieux. Je te réponds en les haussant de plus belle, grand sourire aux lèvres. Tant pis pour ta cigarette, qui agonise quelques mètres plus loin déjà, dans d’ultimes volutes de fumée. J’ai une dalle pas possible, et ça m’empêche d’avoir les idées claires. Tu veux un paquet de cigarettes, tu en auras un, peut-être même deux, selon les beaux sourires que tu dessineras tout au long de la journée. Tu recommences de plus belle à venir me titiller, et je te réponds toutes dents dehors, fossettes bien en avant ; j’ai l’habitude que tu sois à la traîne derrière, alors ma voix porte plus fort pour ne pas se perdre dans le vent. "C'est l'attrait de la jeunesse avec tous les inconvénients des vieux. T'es ronchon, tu sais pas où tu vas et t'as juste envie d'emmerder ta famille, liebe." Je tourne le visage pour t’adresser un clin d’œil. "Mais oui, à part ça, ça va. T'es pas mal." Nouvel éclat de rire qui provoque quelques ondées sur la surface des flaques d’eau boueuse.
La perspective de croquer dans des frites fraîches, cuites à la belge, avec du fromage et de la sauce, un bon repas bien fat, fait frétiller mes papilles. Déjà la fin du parc se dessine, et je connais mon chemin depuis là. Trois rues, une ruelle, un carrefour, et on y est. J’espère qu’on y arrivera avant le coucher de soleil, mais tu marches lentement, préférant m’alpaguer de nouvelles taquineries, alors que je secoue la tête au bruit du briquet qui me vient, porté par la brise. "C'est très sexy, oui." Fin sourire. Au début, je me dis que je ne veux pas relever la fin de ta pique, préférant ne pas te tendre encore et encore des perches pour que tu me répondes du tac au tac. Mais en vrai, j'aime bien cette dynamique. Ça rend l'ensemble de ton scénario absurde un peu plus concret, un peu peu plus sympa et marrant à jouer. C'est un rôle de composition que celui du dandy fantasque qui s'éprend de jeunes éphèbes et leur fait miroiter un monde d'or et de miroirs. C'était pas du tout ça entre nous ; le seul or que t'avais, c'était celui de mes poils de barbe, et c'était déjà franchement pas mal. Et ma langue prend toujours le dessus, ne parvenant jamais à s'arrêter plus de dix secondes. C'est une des raisons pour lesquelles il ne vaut mieux pas qu'on dorme ensemble ; je m'en voudrais de dessiner des petites cernes sous tes yeux noirs. "Evidemment que je te mate, Stan. Ton deal ne vaudrait carrément pas le coup si je devais fermer les yeux." Pour rire, je les ferme, avançant presque à l'aveuglette sur le chemin, les bras tendus devant moi prêts à enlacer les troncs d'arbre ou à se jeter sur le premier passant - si ce n'est pas toi, en tout cas. Je termine ma course en trébuchant à peine, et dans un nouvel éclat de rire je me retrouve face à toi, bien plus près. Ma main se pose sur ma nuque alors que je recommence à marcher, et ma bouche reprend ses vilaines habitudes. "T'en es où de ta recherche de taff ?" Les mains en avant, à nouveau, mais cette fois-ci les paupières bien ouvertes, te signant que je me dégage de toutes responsabilités liées aux mots qui fusent trop vite pour que je les contrôle réellement. C'est pas des questions cools, jamais, mais en même temps tu m'intéresses un peu et je refuse de laisser une fiche vide m'enlacer les doigts autour de ses frères. C'est pas crédible, et pour notre histoire parfaite il me faut au moins les bases sur toi. Quitte à les actualiser par de légers interrogatoires de temps en temps. "Je comprendrais jamais comment toi, un type tout ce qu'il y a de plus cool, tu n'arrives pas à te trouver une passion, un truc qui te fait vibrer et te ramène un peu de thune. Faut vraiment que tu m'expliques." Ou pas, d'ailleurs. Tu peux te vexer, ou bien envoyer balader le sujet au milieu des brins d'herbes tondus récemment, de l'autre côté des petites clôtures en acier qui font tomber les gens et empêchent les chiens de se faufiler au milieu des terrains de frisbee.
T'es un grand point d'interrogation ténébreux pour moi, du genre que j'arriverais jamais vraiment à percer. Pour pas que tu me fasses la gueule quand même, je ralentis, t'adresses un petit coup dans le bras, sous-entendu "eh, je te demande ça pour discuter et parce que t'es..."... Parce que t'es quoi d'ailleurs ? Comment je te présente aux gens ? Mon... copain ? Gamin, enfantin, ridicule. Mon amoureux ? Non, trop niais. J'arriverais pas à feinter ces sentiments de miel et de fleurs sucrées. Mon pote, c'est naze, ça casse toute la biographie qu'on a construite. Mon fiancé ? Trop tôt. Non, mon mec, c'est bien. Je reprends un peu de mon avance, mais pas trop non plus, toujours en marche arrière, voiture abstraite, pour te regarder me répondre et mieux t’analyser. Derrière ta silhouette et ta fumée, je vois qu’on a bien avancé dans le parc ; ça veut dire que les frites sont pas loin, et ça, ça me met en joie. "J'ai tellement faim !" A pleins poumons, détresse qui se perd dans les branches d'arbres et qui s'écrasent avec les feuilles mortes dans les allées. "Je te jure que je pourrais bouffer n'importe quoi, à commencer par toi." Peut-être des regards interloqués derrière moi ; m'en fous pas mal, ce qui compte c'est que c'est une bonne journée jusqu'à présent, et que je compte bien en profiter - avec ou sans toi, à mes bureaux ou en ville, café gratuit et illimité, mais ça on en rediscutera en mangeant, pour l’instant j’ai le cerveau au ralenti.
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L’attrait de la jeunesse avec les inconvénients des vieux ? J’aime l’idée. Être con, c’est une vocation je pense. La seule que j’aie jamais eue. J’éclate de rire et lui donne un coup sur l’épaule.
«
J’suis sûr que ma vie intéresserait beaucoup de monde, en plus. Ça intéresse toujours les gens quand la famille de personnes connues décide de faire des bouquins. Bon je parlerai pas trop de Tomas parce que déjà j’ai rien à dire et ensuite parce qu’il me tuerait probablement. M’enfin y’aurait juste à sortir un titre qui laisserait planer le doute et paf, numéro 1 des ventes. J’allume une nouvelle clope, toujours soulé par la mort de celle d’avant, et me met à sourire comme un con en l’entendant dire que c’est sexy.
«
Est-ce que je le pense vraiment ? J’en sais rien. La perche tendue était trop belle pour pas la saisir. Et puis, il est canon le con. Je suis sûr que je passerais une bien belle nuit entre ses draps. Ou plusieurs nuits, d’ailleurs. La suite me fait à nouveau éclater de rire et j’ai envie de me mettre à courir devant lui juste pour qu’il puisse avoir une meilleure vision sur mon cul. Mais la flemme prend le dessus et je reste derrière à sourire.
«
Il tend les bras devant lui et se met apparemment à marcher à l’aveuglette. Je le laisse faire, pas décidé à l’aider, et continue ma clope, me rapprochant peu à peu puisqu’il ne marche plus aussi lentement. Je lève les yeux au ciel en le voyant trébucher et secoue la tête. Il est vraiment con, ce con. On recommence à avancer mais bien sûr il rouvre sa gueule, parce qu’il est apparemment incapable de résister. Comme s’il avait été fabriqué différemment des gens normaux qui doivent respirer pour survivre, lui a besoin de parler sinon il crève, apparemment. Je râle en entendant sa question, pas vraiment envie de répondre. Est-ce que je cherche vraiment un taff ? Pas trop. Je donne des coups de mains à droite à gauche, j’apporte des paquets à des endroits, j’aide quand on me demande... Mais c’est pas trop ce qu’on pourrait considérer comme un travail. Juste de quoi me faire un peu de thunes et pas finir complètement à la rue.
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Quand ce sera vraiment trop galère – ouais, perdre mon appart c’est pas la plus grosse galère selon moi – j’irai toquer à la porte de deux-trois endroits voir si on peut me refiler un truc. Si j’trouve autre chose entre temps tant mieux, mais c’est pas moi qui vais courir après le taff. Nouveau grognement qui m’échappe et je penche la tête en arrière. Putain il veut vraiment pas lâcher le morceau, ça me gave. Un truc qui me fasse vibrer, ça impliquerait que je puisse encore vibrer et je crois que c’est pas vraiment le cas. Si j’étais du genre introspection je l’aurais probablement intégré depuis un moment, mais c’est pas vraiment le cas.
«
Mon sourire a un peu disparu et je lui en veux. Pourquoi il peut pas juste continuer à pas me demander de trucs sérieux ? Ça m’soule. Il me couperait presque l’appétit. Il me fout un petit coup comme pour adoucir ce qu’il vient de dire mais j’m’en fus un peu. S’il veux se faire pardonner c’est qu’il sait qu’il chié dans la colle, alors fuck. Il est face à moi et marche à reculons, ce qui me ferait rire en temps normal, mais là j’ai plus envie. Comme un gamin – que je suis – j’fais un peu la gueule. Juste deux minutes, le temps que ma haine contre moi-même passe, en fait. Il sort un truc complètement abusé et cette fois je peux pas m’empêcher de sourire et secouer la tête. Quel con.
«
On continue à avancer et après plusieurs minutes de marche dans un silence relatif – autrement dit inexistant avec l’autre moulin à parole – on arrive enfin dans son putain de resto et je dois avouer que ça sent carrément bon. On se pose à une table et je regarde même pas la carte. Jamais capable de me décider sur quoi que ce soit, je fais comprendre à Wolf qu’il va devoir choisir pour moi s’il espère pouvoir manger un jour.
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Dédale de mots qui s'enchaînent, mes sourcils un peu froncés parce que tu as eu l'air vexé quelques instants. Je ne ménage jamais mes mots, particulièrement quand ils veulent pousser les gens qui m'entourent vers le summum de leur vie. Tant pis pour toi, tu t'y feras ; dans tous les cas tu es vite passé à autre chose, sourire sur les lèvres, m'envoyant quelques flammèches quand ta langue claque entre deux syllabes. Les arbres laissent place aux immeubles, le béton vient prendre le pas sur les graviers, et les rues s'enchaînent, jusqu'à ce qu'on arrive devant une enseigne au nom familier. "Après toi, liebe." Grand gentleman aux habitudes désuettes, j'ouvre la porte en grand, m'inclinant et tendant le bras pour te laisser passer ; une odeur de frites vient hanter mes narines alors que je lâche un ronronnement satisfait, en écho aux grondements de mon estomac. Pas de réception, des serveurs qui s'agitent dans tous les sens, et je te dépasse pour me frayer un chemin dans le ballet de plateaux et d'assiettes, les yeux se perdant sur quelques plats riches alors que ma langue dessine des vagues sur mes lèvres. Assis, je te regarde attendre, les cils tendus vers l'extérieur ou vers les cuisines, mais jamais vers le menu ; je rigole doucement, laisse mes iris venir détailler les plats. Tu me laisses prendre la décision de ce que tu mangeras, idée risquée mais qui gonfle mon égo - comme si j'avais besoin de ça. Nickel, il y a du choix et ça promet d'être gras comme jamais ! Mes doigts tapotent sur la table, mes yeux cherchant les tiens mais tu es encore à moitié en train de bouder. Un vrai gamin. Amusé, je brise le silence - encore. "Tu veux dormir chez moi ce soir ?" C'est que tu as mis pas mal d'idées et d'images visuelles dans ma tête, et qu'avec les températures en ce moment, je ne refusais pas la moindre source de chaleur. Sourire à moitié enjôleur, mon pied qui vient glisser sous la table, relever l'ourlet de tes pantalons pour caresser brièvement la peau. C'est déjà un début. Serveur qui se pointe, bloc-notes en main, à la vieille franquette, et mes lèvres qui s'accordent à mes mots, tendus vers lui. "Deux cocas, un welsch et une carbonade flamande, s'il vous plaît." Cartes qui glissent, me laissent voir une dernière fois la photographie des frites rutilantes, dernier tour de mes babines pour ma langue. Mon regard revient sur toi, guettant chaque réaction, chaque pli sur ton visage, mon pied plus aventureux sur ton mollet, alors que je souris à pleines dents, me retenant pour ne pas éclater de rire. "Tu vas faire la gueule encore longtemps ? Je m'intéresse à toi, c'est tout." Je secoue la tête, mon pied rejoint le sol, faussement indigné. "T'aimes le cheddar au moins ? Je t'ai même pas demandé. J'espère que ce que j'ai commandé t'ira, sinon je le mangerais et tu prendras autre chose." Doigts sur mes temps, coude sur la table, renversant sans doute quelques conventions sociales pour m'accorder une posture plus cool.
"Viens avec moi au bureau cet après-midi. Ça va être marrant, il n'y a que mon assistant et j'ai quelques trips à planifier." Main qui réorganise les couverts devant moi pour les aligner parfaitement, alors que mes cils se baissent vers la table le temps de la réorganisation. Un soupir, satisfait, et sourire plein à nouveau quand les verres se posent devant nous. "Si t'arrives à me supporter une journée entière, trois repas, goûter compris, je m'incline et je te laisse faire ce que tu veux de mon corps." Un regard indigné de la table d'à côté, femme d'un certain âge qui pince les lèvres, alors que je lui adresse un clin d'oeil, l'invitant par un geste de main à regarder de plus près ma cheville venue retrouver la tienne. Si elle continue son manège horrifié, je continue le mien, et j'ai la jambe longue, l'esprit aventureux et la peau fine. Rira bien qui rira le dernier, Monique. Le fumet délicat empreint de fromage et de sauce vient chatouiller mes narines alors que j'arrête d'embêter tes jambes, la fourchette dans la main, paille dans la bouche, enfant affamé qui pourrait renverser le monde pour une assiette de frites. Celles-ci sont dorées, arrivent dans un petit panier d'acier alors que je me frotte les paumes. Ça va être un festin de roi. J'en avale deux ou trois, puis me reprend, buste un peu plus droit, épaules redressées, grand sourire joueur qui ne me quitte plus. "Si tu veux quelque chose d'autre, n'importe quoi, tu prends. C'est ton héritage que tu dilapides." Langue qui passe d'une joue à l'autre, boule sous la peau, et déjà ma fourchette vient se saisir de nouvelles bouchées.
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Stan & Wolf
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Pas trop habitué aux trucs qui sortent du schema classique hot-dog et burger, je sais même pas ce que je commanderais si j’étais du genre débrouillard et capable de prendre une décision. Du coup, vu que je le suis pas, c’est à Wolf de choisir. Et aussi parce qu’il m’a soulé et que si j’aime pas ce qu’il commande, je pourrai continuer à faire la gueule. J’hausse les épaules à sa question. C’est un piège et j’suis pas assez con pour tomber dedans. Il veut pas de moi là-bas et je veux pas non plus de moi là-bas. Parce qu’il y a la morveuse et que j’ai aucune envie de m’approcher de ce délire. Même si la perspective de dormir dans un vrai lit et pas sur un coin de canapé est tentante, j’suis pas assez fou pour me laisser tenter. À part le coca, j’ai rien compris à ce qu’il a commandé, des mots bizarres sont sortis de sa bouche, mais j’espère que c’est gras. Ça me donnera juste assez d’énergie pour m’étaler de tout mon long quelque part et me taper une giga sieste. Ouais, c’est un bon plan ça. Mon sourcil se hausse et un sourire étire le coin de mes lèvres en le sentant me faire du pied sous la table. Merde, il est doué ce con. Je claque ma langue contre mon palais.
«
Sauf s’il continue pas à me faire du pied, là j’vais m’énerver. Pourquoi il a arrêté ? Chiant.
«
La proposition qui suit me tente pas mal, je me mords l’intérieur de la joue et fais mine de réfléchir. D’un côté une sieste. De l’autre un mec canon et un bureau vide... J’crois que je peux être un peu imaginatif. Mes yeux se mettent à briller en entendant la suite et je l’autorise enfin à retrouver mon merveilleux regard, sourire franc aux lèvres. Il voulait que j’arrête de bouder ? Bah il a réussi à trouver la solution. Son regard dérive une seconde et je comprends en sentant qu’il me fait à nouveau du pied qu’il essaie de faire rager la vieille conne d’à côté. Se donner en spectacle, c’est vraiment un truc que j’adore faire et je pense que j’ai trouvé le meilleur partenaire pour ça. Je prends ma plus jolie tête d’ingénu et attrape sa main, caressant sa paume de mon pouce.
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Je me penche vers lui et reprend la parole d’un ton extrêmement bas, le fixant droit dans les yeux, une main posée sur ma joue pour cacher un peu ma bouche dans un semblant d’intimité.
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Je me rassois plus correctement, bien droit, l’air toujours aussi ingénu.
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Les plats arrivent finalement et j’hausse un sourcil intrigué, pas tout à fait sûr de ce que je dois penser de ce truc. Ça a l’air complètement bizarre. Pourquoi ils sont si bizarres que ça, les Européens ? Je prends une frite et la mâche lentement, analysant le reste de mon assiette. Vraiment aucune idée de ce que c’est. Ça se mange ? Il m’a parlé de cheddar, l’autre con, donc y’a au moins un truc que je connais. Mais le reste ? Trop bizarre.
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Pour le côté gras, au moins, je suis servi. Je finis par me saisir de ma fourchette et attaque ce drôle de plat, trouvant finalement ça à mon goût. En même temps, tout est à mon goût. L’aspirateur qu’elle m’appelait, Julia. Sans demander la permission, ma fourchette passe de mon assiette à la sienne pour goûter l’autre mixture bizarre et j’hoche la tête.
«
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Mon pied qui glisse, marque les routes sur une carte fondamentalement inconnue, alors que je te décroche mon plus beau sourire enfantin, enthousiasmé par ce nouveau jeu dont les règles se dessinent au fur et à mesure des secondes. Au milieu des relents de frites et de la fumée des cuisines, le visage de notre voisine se crispe, sourcils qui se dressent à chaque mouvement alors qu’elle chuchote quelques mots incendiaires à son vieux beau. Tu l’imites, approchant ton visage proche du mien, une main devenant la frontière entre nous et le reste du monde, et sur un air de confession tu joues sur de nouvelles flammes, exaltant une tension qui est née dès notre promenade dans le parc. Je manque éclater de rire, alors que mon corps entier se gorge de sang, me redressant, épaules bien droites, figé comme une statue de marbre seulement transpercé par mes dents dehors, qui mordent les lèvres et diffusent la lumière. C’est une drôle de situation, première fois que tout ça m’arrive, et toi tu sembles prendre ton pied. Le mien vient remonter encore ton pantalon, se fixe entre tes deux jambes directement, prêt à faire pression pour décocher quelques cris gênés de la part de notre voyeuse. Ma voix à moi est plus forte, plus affirmée, pour complètement faire s'effondrer le visage botoxé de la comtesse qui partage des frites grasses avec son duc. "Tu sais, si tu continues je ne vais pas pouvoir tenir jusqu'à notre chambre. Je vais te traîner de force dans les toilettes et faire rugir les murs, mon amour." Les dernières syllabes sucrées qui glissent et coulent comme du miel, alors même que j'ai fait l'effort de me délaisser de ma langue natale pour au mieux choquer les spectateurs. Coup de grâce pour la poule d'à côté quand le bout de ma semelle vient caresser ta cuisse, zone dangereuse sans doute pour toi, sourire carnassier sur mes lèvres. Je ne me suis jamais autant amusé avec un mec ; il faut dire que tout ce qui a été défini entre nous signe le contrat idéal. Pas d'embrouilles, pas d'attaches, juste de l'éclate et du jeu d'acteur. Tout ce que j'aime ; être sur scène et jouer des personnages. Le couple se lève dans un nouveau gloussement apeuré, laissant sur la table des assiettes entamées et une paire de billets. Je manque m'en saisir, les diviser en deux pour t'offrir un cachet sur ta prestation, me ravise. Autant rester dans la légalité, même si la perspective d'une séance en cellules à tes côtés a quelque chose d'assez aphrodisiaque. Pensée qui agrandit encore mes lèvres. Décidément, tu m'as lancé un sort aujourd'hui.
"Flemme de vivre jusqu'à deux cent ans. Je veux pas finir tout fripé, je préfère qu'on se rappelle de cette gueule-là." Mains qui hésitent à caresser mes joues, ma mâchoire, alors que je me rattrape au dernier moment, m'en empêchant pour couvrir mes doigts par les serviettes, déjà bien grasses. Mon pays et ses voisins ont toujours eu le chic pour la nourriture qui tient au corps. Et c'est tant mieux ; on a qu'une vie, autant en profiter à fond. Nos fourchettes se croisent alors que je décroche un morceau de fromage fondu, à moitié grillé, dans ton assiette. "Rien n'est aussi bon que moi, liebe." Je mâche silencieusement, les yeux rivés dans les tiens. Duel de regards qui s'immisce et que je ne perdrais pas. Bleu intense de mes yeux qui se perd dans le noir des tiens ; c'est une drôle de galaxie qui germerait de ces quatre iris s'ils venaient à fusionner. Une nouvelle technique naît dans le creux de ma bouche, ma voix plus rauque pour ne se porter qu'à tes oreilles et faire tourner les yeux. Je veux remporter cette manche-là. "Tu n'as pas idée de ce que je pourrais faire d'indécent en plein milieu de ce restaurant, Stan. Je pourrais attendre jusqu'à la fermeture, jusqu'au nettoyage de la dernière table, et te faire basculer sur le comptoir, juste là-bas." Main qui se lève pour te désigner un endroit au hasard, espérant que tu tourneras la tête. "Je pense que tu n'es pas tout à fait prêt pour tout ça. Tu restes un gamin perdu et j'ai aucun intérêt à te pervertir, pas vrai ?" Mes dents et ma langue qui glissent sur mes lèvres et miment le contraire exact des pensées que je te dicte. "Bien joué en tout cas." Mes épaules s'affaissent, mon sourire s'apaise et je reprends mon repas. Entre deux mâchouillis, je continue de parler à voix basse. "Tu as réussi à la faire passer par toutes les couleurs. C'était un drôle de fossile arc-en-ciel." Nouveaux éclats de rire qui viennent secouer mon torse et mon visage. C'est sacrément bon, ton truc. J'aurais dû commander la même chose, ou alors échanger nos assiettes en scred, quitte à ce que tu te dessines un nouvel air boudeur. Ça met en valeur tes lèvres et c'est marrant.
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Putain c’est que c’est marrant de faire faire des crises cardiaques aux vieux cons. Je pense que je pourrais en faire un sport et je serais champion olympique, des dizaines de médailles autour du cou. Comme ça on arrêterait de me faire chier à vouloir savoir ce que je vais faire de ma vie, aussi. ‘T’es pas au courant ? J’suis champion du monde de faire chier la terre entière !’ Joli plan de carrière. Mon sourire s’élargit et une étincelle de défi s’allume au fond de mes yeux en entendant l’offre de Wolf. Tentant.
«
L’autre connasse s’est déjà barrée, mais insister encore un peu pourrait nous débarrasser d’autres chieurs qui aiment s’occuper des affaires des autres mais n’aiment pas apprendre que les autres ne sont pas comme eux. Et puis, peut-être que si je continue il finira par craquer et me donner ce que je veux. Même si je sais pas tout à fait moi-même ce que je veux. Qu’on couche ensemble ? Qui dirait non à une telle opportunité ? Mais aujourd’hui ? J’en sais rien. On a le temps, le deal n’a pas de fin prévue. On verra. Visiblement, lui aussi pense à des trucs plutôt agréables, si j’en crois son sourire, mais flemme de lui demander ce que c’est. Il va encore se mettre à parler sans s’arrêter et j’ai pas la foi, là tout de suite. Petite moue en entendant la suite et je hausse les épaules, enfournant une frite.
«
Il se sert également dans mon assiette et je fronce les sourcils, lui lançant un regard noir. Il s’est cru où, lui ? J’partage pas, moi. Je claque ma langue contre mon palais et tire un peu plus mon assiette vers moi.
«
Maintenant que l’autre s’est cassée, autant revenir sur ce qu’il se passe réellement entre nous, ou plutôt ce qu’il ne s’est pas passé. Bien sûr, y’a eu quelques baisers, notamment devant mes frères histoire de garder la face, mais aussi d’essayer de les faire câbler. Bon, ça a pas marché, mais j’ai au moins essayé. Sourcil haussé, intrigué, et nouveau sourire de ma part. Putain, j’aime quand il parle avec cette voix-là. Ça me file des frissons partout. Il pointe un endroit mais je tourne pas la tête, soutenant son regard. J’me fous de savoir où il veut me faire basculer, c’est pas ça l’information importante. Nouveau claquement de langue et je me laisse retomber contre le dossier de ma chaise. Gamin perdu. Je le sais, que je suis un gamin, c’est un titre que je m’auto-donne. Mais dans sa bouche, ça sonne différemment. Un son que j’aime pas. Je veux pas qu’il me prenne pour un gamin. Ça me gave. Je laisse ses yeux pour regarder plutôt mon assiette, presque finie. J’ai plus faim. Je la pousse vers lui et tourne la tête. Pourquoi ça m’atteint ? Aucune idée. C’est une chose quand c’est moi qui le dis, c’est autre chose quand on m’appelle comme ça dans un contexte qui me plaît pas. Il me félicite et je comprends pas tout de suite, mais il s’explique et j’hausse les épaules.
«
J’ai envie d’une clope, mais pas envie de me lever. Parce qu’il m’a soulé mais que je veux pas lui montrer à quel point. Ouais, gamin on a dit. J’en prends quand même une et je la cale sur mon oreille, prêt à l’allumer dès qu’on se barrera d’ici.
«
Je sais pas s’il a dit ça pour faire chier l’autre ou si la proposition était réelle, mais pourquoi pas. C’est pas comme si j’avais quelque chose d’autre à foutre.
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