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AS IT WAS
Je t'écoute me décrire, j'ai l'impression que tu es en train de raconter un livre de contes, que tu fais de moi une sorte de prince charmant, en me prêtant tous les attraits et toutes les qualités possibles et imaginables, surtout physiques, et puis tu me fais éclater de rire quand t'évoques le mariage possible. Le plus dingue dans toute cette histoire c'est que si n'importe quel type sur Terre m'avait parlé autant de mariage, je l'aurais invité à cordialement aller se voir chez des copains européens, ça m'aurait même pas fait rire parce que ça m'aurait stressé comme un malade. Les alliances au doigt, les grandes cérémonies, les démonstrations d'amour, tout ça, c'était pas mon truc. Et je pense d'ailleurs qu'il était temps d'arrêter de disséquer ce que je faisais avant de te connaître, parce que ça avait plus aucun sens maintenant. Nos mains enlacées, mon bras autour de ton cou, les lèvres sur les tiennes ou n'importe où qui résonnait contre ton coeur... La façon dont tout ça me faisait vibrer, c'était des conneries tellement c'était intense, si j'avais raconté ça à un type, il m'aurait pris pour un vrai malade, et j'aurais même pas pu le résonner parce que ça me semblait tellement louche, tellement insensé, que je continuais à me demander si tu m'avais pas lancé une malédiction ou un machin du genre. Mais plus j'y réfléchissais, plus je me disais que ça pouvait pas être si mal que ça. Que faire battre mon coeur allait lui permettre d'être un peu plus puissant, aussi, que ça allait me maintenir jeune. Que je me voyais bien descendre une allée en courant presque, sourire aux lèvres, pour promettre un amour éternel. Ce qui m'emmerdait dans tout le tableau, c'est que t'étais hyper jeune, que même si on avait choisi de faire l'impasse sur la différence d'âge, ça ne changeait rien au fait que j'allais finir par clamser avant toi, mathématiquement parlant, et que je voulais pas te laisser ce poids-là sur les épaules. Peut-être que j'allais commencer à donner de la thune aux associations qui font des recherches sur la vie éternelle. Peut-être que finalement, les gélules multicolores qu'ils inventeraient dans quelques décennies auraient un autre goût pour moi. C'était court, une journée, pour se rendre compte de l'importance que tu avais pris. Mais c'était pas vraiment comme si on avait commencé à flirter ce matin non plus. Pendant les premiers rendez-vous, qu'ils soient administratifs ou auprès des Nicolescu, pendant le dîner d'introduction dont tu souhaitais qu'il attire les regards noirs mais qui finalement ne m'avait baigné que de bénédictions diverses et variées, il y avait déjà un truc, une étincelle, une petite flammèche. Au départ, je m'étais dit que quand on romprait le contrat, je t'attirerais dans mon lit avant que toi tu ne le fasses dans le tien, qu'on baiserait une fois et que ça serait fini. Mais jamais j'avais pu ne serait qu'imaginer avoir envie de ne jamais plus séparer nos corps. C'était intense, du début à la fin, des baisers doux dans la rue, d'une séance de courses jusqu'à la meilleure session de jambes en l'air de ma vie. Jamais je n'avais joui aussi fort, aussi abondamment non plus. Et la folie dans tout ça, c'est qu'à peine nos corps décrochés, je n'avais rêvé que du moment où on allait remettre le couvert, ou de nos corps sous l'eau chaude, pendant que j'allais te nettoyer de mes pêchés, en profitant pour découvrir ta peau sous un autre angle, et peut-être t'attirer contre la paroi de la douche pour que tes mains y glissent tout au long de nos nouveaux ébats. Non, vraiment, tu avais déclenché une augmentation exponentielle de ma libido, et j'avais du mal à voir comment j'allais faire pour m'en sortir, finalement ; du mal à voir aussi si je voulais vraiment m'en sortir, parce que cette journée était officiellement l'une des meilleures de ma vie, et j'aurais aimé qu'elle ne se finisse jamais. C'était peut-être pour ça que je voulais te prendre à nouveau, et qu'encore après ça, j'en aurais eu toujours l'envie. Pour ne pas laisser la nuit glisser, quelques heures nous échapper. Mais je devais être raisonnable, ne pas tout de suite me faucher en pleine course. Nous laisser le temps de la découverte, sans imposer dès le début des intensités frauduleuses qui finiraient par nous cramer les ailes. La bouche encore pleine du goût du tabac, avec quelques relents délicieux aussi de ta saveur à toi, je passe ma langue sur mes lèvres, tentant tant bien que mal de cacher le creux de mes jambes avec un oreiller. Il suffit que tu me dises que tu me trouves beau, non, pire, que tu déclames une tragédie entière dédiée à ma beauté sous couvert de ne pas savoir maîtriser tes mots, et ça me faisait gonfler encore. C'était pas tenable sur la durée, j'allais avoir besoin d'une activité pour compenser, d'un hobby dans lequel me défouler pour ne pas juste toujours avoir faim de toi. "Tu vas me faire jouir juste en parlant roumain. Je crois que c'est une première."
J'écarte les bras pour te laisser te vautrer contre moi, ne réagis même pas quand tu te jettes sur ma dépouille en faisant brûler nos sexes toujours trop tendus, mais pourtant quand je t'attire contre moi, mêlant nos souffles dans mon cou. Je te serre fort, comme si j'avais peur de te perdre, parce que la vérité c'est que j'ai peur de te perdre, que ça me donne pas envie de dormir parce que tout ça, même si j'ai vu tes larmes, même si j'ai vu tes angoisses, ça me terrifie de me dire que tu peux te tirer dans la nuit pour tout un tas de raisons. Parce que j'y vais trop fort quand je suis en toi, parce que je suis pas parfait, parce que je parle trop allemand, parce que je mange trop, parce que j'aime pas la cigarette, parce que j'ai une gamine que tu refuses catégoriquement de voir... Il y a une liste entière qui se forme sous mes yeux, s'écrit à l'encre douloureuse, et à chaque nouvelle raison, je dépose un baiser contre ta nuque. "Finalement, je préférerais qu'on se réserve jusqu'au mariage." Faux air sérieux, d'abord, pas un sourire, pas une étincelle rieuse dans mes yeux, et puis j'éclate de rire. "Non, bien sûr que non. Mais au moins jusqu'à la prochaine fois. Je veux découvrir la façon dont tu ronfles, je veux poser ma main sur ton ventre quand tu dors et pouvoir me servir de toi comme d'une peluche, même si ça me fait passer pour un enfant. Le sexe attendra, on a toute une vie ensemble." L'oeil qui tressaute à peine. "Pas vrai ?" J'aurais aimé que tu ne remarques pas mon stress, mais t'as tes oreilles collées en mode USB-C contre mon torse, et je sais que t'entends le rythme incessant de mon coeur qui bat. Nous faire languir sur le côté bestial de la relation, puisque c'est ça le mot qu'il faudra utiliser maintenant, relation, c'était une façon de s'assurer que tu ne te lasserais pas trop vite. Parce que tu pensais que j'allais vite vouloir me défaire de toi, tu l'avais dit entre trois larmes ensablées, et pourtant la vérité crue, c'est que tu risquais de ne plus vouloir de moi bien avant que je ne songe même à te laisser partir. Les contes des mille et une nuits prenaient une autre saveur, puisque maintenant je nous voyais tous les deux sur les tapis volants, tous les deux liés sur une dune, tous les deux aussi à frôler les étoiles, comme on avait failli le faire au bord de cette fichue fenêtre. "J'ai hâte qu'on soit à Paris, tous les deux." C'était une pensée qui était venue là sans trop de raisons. Mais c'est vrai que t'imaginer en train de dévorer un croissant, à vélo dans les rues pavées ou à pied dans de beaux parcs, imaginer aussi les photos prises dans le palais de Versailles, dans la galerie des miroirs, dans tous les musées parisiens, tous les pièges à touristes, avant que je ne t'entraîne dans des bars sombres et méconnus, cachés, presque ; tout ça, c'était un joli programme plein de couleurs et de formes, et j'avais l'impression que c'était le voyage le plus enthousiasmant du monde, alors même que c'était mon travail. Mais les gens en face de mon bureau n'étaient pas toi et moi. C'était ça, la clef de voûte du voyage. Ça, qui en faisait une aventure unique. "Je veux qu'on voyage un peu avant quand même. J'aurais du mal à attendre un an, je suis aussi impatient que toi, mais je le cache mieux. Si c'est okay avec toi, bien sûr, mon amour." Le surnom m'avait échappé une nouvelle fois, c'était un peu incontrôlé, mais la fatigue venait commencer à nimber mes paupières et ma voix de la même nappe, et j'avais décidé de me réveiller avant toi, paramétrant mon horloge interne en ce sens, pour aller chercher des fruits, du chocolats, du café, de quoi bien commencer la journée avant le moment fatidique où il faudrait se séparer jusqu'à la prochaine fois. Léger frisson. Je n'aime pas penser à ça. Et je ne peux même pas te demander quand est-ce qu'on se reverra sans m'attirer tes foudres ou de nouveaux cauchemars ; alors je fais taire mes lèvres en les posant sur les tiennes, muscles contractés le temps d'un baiser un peu plus intense que les autres, remontant le drap sur nos corps enlacées, nous les sublimes sculptures qui n'en formaient qu'une au-dessus des vagues du satin, pêle-mêle de bras et de peaux.
AVENGEDINCHAINS
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Stan & Wolf
as it was
Merde. Ça a fonctionné. Je m’attendais pas à ce que ça fonctionne et j’espère juste qu’il s’attendra pas à m’entendre parler roumain plus souvent que ça. C’est à peu près le seul truc que je sais dire, à part insulter copieusement ses ancêtres sur des générations. Quoi que je pourrais apprendre s’il voulait. Je demanderais à mes frères, serais prêt à prendre des cours s’il le fallait. Prêt à tout, je l’ai dit, je le pense. Mais sa réaction me fait juste sourire, me rend fier. Au moins maintenant il voit l’effet que ça fait, quand il me sort des mots que je comprends pas et qui envoie des signaux électriques directement jusqu’entre mes jambes. Il lance qu’il préfère se réserver pour le mariage, je ris. Pas trop crédible, si vous voulez mon avis. Il rit bien vite avec moi, avant de reprendre son sérieux, me faire frissonner. J’ai déjà dit que j’aimais quand il me parle d’éternité ? Je crois que je l’ai pas dit assez. Il parle de ronflements et j’ai envie de l’embrasser à m’en couper le souffle, ça paraît dément, mais c’est réel. Alors quand j’entends la toute petite particule de doute dans sa voix, la question qui s’élève un peu pas tout à fait comme elle devrait, je me redresse aussitôt pour accrocher ses yeux. J’ai peur qu’il me croie pas si je le regarde pas droit dans les yeux, et j’ai envie qu’il comprenne à quel point je suis sérieux, pour une fois dans ma putain de vie.
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Pas croyant pour un sou, mais il me donne envie de croire au paradis, l’endroit où on pourra tranquillement passer le reste de notre existence non-corporelle ou un truc du genre. C’est flippant, vertigineux, de penser à l’après, mais je veux qu’il sache que même la mort changera pas le fait que je suis à lui. La question de l’âge est loin, mon cerveau a pas encore tilté que nos dates de péremption sont quand même assez éloignées et qu’il y a un moment où je vais me retrouver tout seul comme un connard, inévitablement. Nan, il cache tout ça bien loin, là où je peux pas aller gratter pour me filer encore plus la frousse. Je l’ai, maintenant je le sais, hors de question que je le laisse partir. À nouveau contre son torse, mes doigts qui tracent des arabesques sur la peau de son ventre, dansent un numéro qui m’est inconnu, rejoins par mes lèvres dont le parcours est plus chaotique, entre son cou et son oreille, se pose sur tout ce qui est à leur portée. Il remet Paris sur la table, je souris. Il veut vraiment m’y emmener ? Ce qui m’apparaissait comme une blague prend une place énorme dans ma tête, dans mon cœur, comme une promesse incroyable, un truc qu’on planifierait depuis des années, qu’on attendrait avec la plus grande des impatiences, un rêve un peu fou. Ça a rien de tout ça, mais j’ai hâte aussi. Parce que dans un an, j’aurai eu le temps de découvrir tellement de trucs à son sujet. Ce qui le fait frémir, ce qui le fait rire, ce qui le met en colère, peut-être même ce qui le fait pleurer. Lui il a déjà tout vu en une journée, moi j’ai encore des kilomètres de Wolf à découvrir, des centaines et des milliers de trucs. J’ai hâte de tout voir, tout connaître. Dans un an, je serai déjà bien plus proche du but. Et puis, parce que c’est sa spécialité, il continue à parler, me fait rire... Mes doigts s’arrêtent. Ma bouche aussi. Même ma respiration, juste une seconde. Et puis sourire immense, je me presse un peu plus contre lui. Je sais pas ce qui est le plus beau entre ses lèvres. Mon prénom ou ça. Les deux. C’est magnifique, magistral, ça me fout des papillons dans le ventre, me donne l’impression que je me rends tout juste compte que je l’aime.
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On pourrait se retrouver à gravir l’Everest que ça me dérangerait même pas, alors que j’ai aucune condition physique et que je crèverais certainement au bout de dix mètres de montée. Où qu’il aille, j’irai, y’a même pas à se poser la question.
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Je suis pas complètement débile, je sais parfaitement que j’ai à peine gratté la surface, qu’on se connaît presque pas, qu’on a devant nous des heures et des heures de discussions, ou de trucs à se montrer, à s’apprendre... Tout ça me rend extatique. Tout ce que je peux apprendre à son sujet est intéressant, fascinant, parce que ça fait partie de lui. La vache, complètement piqué le mec. Ma paume qui s’installe à plat sur son estomac, je me redresse, lui vole un baiser.
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Léger sourire et je me tortille pour atteindre la table de chevet, ouvre le tiroir, fouille un peu... Bingo. Un menu, quelques propositions, une liste de desserts longue comme mon bras. J’attrape le téléphone posé dessus, compose le numéro, attends qu’une voix s’élève de l’autre côté, et demande à ce qu’une part de chaque délice sucré soit montée à la chambre. J’aurais bien commandé ce qu’il préfère, mais je sais pas encore ce que c’est. Il avait faim, maintenant moi aussi, alors j’imagine pas comment son estomac doit gronder. On me promet quelqu’un dans moins de dix minutes, je remercie en raccrochant, lui sourit.
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Baiser sur le bout de son nez, je me lève, trottine jusqu’à la salle de bain et y trouve un peignoir. Flemme de me rhabiller, j’ai cru comprendre qu’il aimait pas l’idée non plus. Mais je maintiens ce que j’ai dit tout à l’heure, je refuse que qui que ce soit d’autre que moi le voit dans cet état. Quand il est comme ça, à partir de maintenant, il est plus qu’à moi. Je me fous de ses anciens amants, je suis pas ce genre de mec, mais tout ce qu’il y a sur ce lit est désormais exclusivement ma propriété et celle de mes yeux. Il faut en effet moins de dix minutes avant que quelques coups résonnent à la porte et je m’y dirige aussitôt.
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Hochement de tête, explications pour trouver son portefeuille et me voilà à ouvrir la porte. Je fais comprendre au type qu’il foutra pas un pied à l’intérieur, lui fourre quelques billets entre les doigts et tire l’espèce de petit chariot couvert de bouffe à l’intérieur. A peine la porte est-elle refermée que le peignoir retrouve le sol, tandis que les desserts s’approchent du lit.
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Une cuillère pour lui, une pour moi, et j’attaque déjà, soupire de contentement en sentant l’amertume du chocolat noir sur ma langue, me doute que ça lui plaira moins que le reste, pas assez sucré. Assis en tailleurs au bord du lit, juste assez proche pour avoir qu’à tendre le bras pour prendre la prochaine bouchée, mes sourcils se froncent.
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AS IT WAS
Waouh. Je crois que je pourrais bien vouloir passer toutes mes soirées dans une chambre avec toi, mélodie parfaite qui jongle entre nos râles d'extase, ta voix qui chante puis qui murmure, ton souffle nicotiné qui s'évapore à travers les fenêtres, la sonorité comme en percussions de mes mains qui se jouent de ta peau, découvrent chaque nerf, chaque parcelle de chair, s'en délecte comme si c'était le Nouveau Monde, comme si c'était l'Eldorado. Et puis tu rajoutes une nouvelle note sur la partition, tu m'embrasses sur le nez, te lève, et je te regarde, interloqué, fouiller dans un tiroir, dégainer un téléphone, passer une commande. "Stan, c'est pas la peine, t'embête pas..." J'ai même plus si faim que ça, parce que tu combles la majorité de mes besoins vitaux, mais tu m'écoutes pas, tu termines ta phrase et t'as un grand sourire sur les lèvres. Dix minutes passent, mon corps qui s'entremêle au tien, essaie de ne pas non plus te donner trop de raisons de rester sous les draps avec moi, parce que finalement, à force de t'entendre demander des trucs sucrés, mon ventre s'est mis de nouveau à raisonner, mon cerveau qui essaie aussi de ne pas me livrer toutes les possibilités quand il y a une équation mélangeant ton corps et la nourriture, parce que ce soir on a dit qu'on faisait les choses simplement, naturellement, qu'on ne se lançait pas dans des défis de luxure extravagante. On essaie de découvrir ce qu'il y a entre nous avant de l'agrémenter. C'est ça, le mantra. Tu quittes la couverture quand on frappe à la porte. T'as l'air tellement à l'aise dans tout ça, le pourboire, la commande, alors que d'habitude t'es complètement paumé, que je me demande si tu l'as déjà fait avec d'autres types. Ça fait naître de la jalousie, déplacée je te l'accorde après les efforts que tu déploies pour que tout soit parfait, bien loin de tes crises d'angoisses ou de mes fantasmes agressifs, et je te réponds de ma voix enfouie dans l'oreiller, à défaut qu'elle se noie contre ton épaule. "Dans mon pantalon, portefeuille en cuir, donne-lui ce que tu veux." J'ai jamais trop compté les billets, c'est dans doute un luxe, sûrement une chance, ou alors une mauvaise habitude de plus qui a été instaurée par ma mère quand j'étais gamin, qui me rassurait en disait que jamais l'argent ne manquerait au loup autrichien, et puis à force, je l'avais intégré, j'avais jamais trop flippé, même quand je pionçais dans un coin de rue. Les problèmes de ma vie n'avaient, je me devais de l'accorder à ma maternelle, jamais été liés à un manque de thunes. Il y avait trop de choses autour qui pouvaient déjà venir à me manquer sans que je n'encombre ma tête d'un coffre-fort plein d'or et de pièces rouges. Le type reste à l'entrée, toi tu récupères un chariot, il roule, fait tressauter bols et assiettes et je grogne dans le coussin, le bruit qui résonne et me fait mal à la tête. Et puis je me redresse, mon sourire forcé devient naturel, parce que t'as fait tout ça pour moi et que c'est fichtrement rare que quelqu'un ait de telles attentions pour me faire plaisir. C'est comme si tu m'aimais pour de vrai, enfin, je sais que c'est pas des mensonges, je le vois dans tes yeux, quand tu pleures ou quand tu ries, quand tu soupires ou quand tu jouis, mais là c'est concret, ça se matérialise par un truc à roulettes recouvert de machins qui parfument la chambre d'autre chose que du tabac, et ça me donne une seule envie, que je met à exécution aussitôt. Je te bouscule sur le lit, te soutire quelques dizaines de baisers, un peu partout, sans m'attarder sur les étincelles que ça crée en bas de mon torse ou tout en haut, vers l'organe vital, je ricane sur ton ventre, ça fait de l'écho et des tremblements quand tu essaies de t'extirper de ma poigne, mais je ne te relâche pas avant de t'avoir glissé mille mercis en anglais et en allemand sur chaque os à portée de mes dents.
"T'as de la mousse au chocolat sur la bouche... Attends." Je te dégage ta cuillère, t'as pu te rasseoir et manger pendant trois minutes sans que je te dérange, alors que je te regardais, terriblement émoustillé et excité même de te voir te régaler, et je tâte de la langue le bord de tes lippes maintenant que je sais le dessert terminé, en soutire les dernières miettes. Pouce qui passe sur ta peau, sèche mes traces de salive. "Voilà, là t'es tout propre, bébé." Léger éclat de rire et puis à mon tour de me pencher sur le carnaval sucré, de dégoter quelques cannelés posés ici et là et de les gober comme si c'était fait pour. Saveurs de rhum qui me font ronronner, mon épaule contre la tienne. Ma cuillère qui part dans un petit bol de fruits coupés, fraises et bananes, kiwis et pêches, raisins et mandarines qui ne font pas long feu et viennent rejoindre les autres pâtisseries dans un coin de mon estomac sans que j'ai jamais réussi à savoir où tout ce que je dévorais pouvait bien passer. Je pose une main sur ta cuisse entre chaque dégustation, hoche la tête, comme si j'allais jouer les critiques pour noter chaque truc en espérant que tu ne remarques pas que je déglingue le plateau comme s'il s'agissait de ton corps à toi, laissant traîner mon regard sur chaque détail coloré ou moelleux. Je termine ta mousse au chocolat à la cuillère, raclement sur la porcelaine qui n'est pas si désagréable, me penche en avant et en arrière, réfléchissant à ta question. "Je pense que c'est la forêt noire. Ça vient d'Allemagne, ma mère en achetait tout le temps. Elle revenait en disant "Wolfgang, j'ai acheté du Schwarzwälder Kirschtorte" et ça me faisait courir dans les escaliers, donc ça la rendait folle. Mais c'est mon truc préféré au monde - à part toi -, le mélange de chocolat, de mousse et cerise... Graouh." Il n'y en a pas sur le plateau, et tant mieux, parce que ce pêché mignon là aurait bien été capable de me faire imaginer des jeux sensuels en renfort sur ta silhouette. Dévorer d'un seul coup de langue mes deux trucs préférés au monde... L'extase suprême, la jouissance à son paroxysme. Je frémis rien que d'y penser. "Et toi ? T'es plutôt salé, non ?" Je retiens un clin d'oeil amusé face au double sens, parce que je connais parfaitement le goût qu'a ton corps et qu'il me rend à peu près aussi fou qu'une part entière format XL de forêt noire. Mais j'ai décidé d'être sage, alors je garde mes fantasmes et mes pensées échaudées pour moi, continuent de tâter de la cuillère et de la fourchette chaque forme qu'il y a sur ce chariot angélique, en caressant ton corps entre chaque nouvel arôme. Les desserts, ça me transforme en enfant, et j'essaie de me contrôler pour pas que tu puisses penser que je suis dingue, ou surexcité, ou que le sucre m'empêchera de dormir, parce que c'est pas vrai. Je compte bien m'enrouler autour de toi et nous offrir la plus belle nuit de sommeil du monde entier dès que tu cligneras des yeux pour me signifier que tes paupières sont lourdes.
AVENGEDINCHAINS
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Stan & Wolf
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T’embête pas, t’embête pas… Ta gueule. J’ai envie de lui faire plaisir, alors il va bien se la fermer. Et puis bon, c’est pas non plus comme si c’était moi qui payait… Si ça avait été le cas, il aurait eu le droit à une demi-biscotte et même pas de beurre dessus. Je peux au moins faire l’effort de commander. Et puis l’avantage de commander toute la carte des desserts, c’est qu’il y a pas besoin de faire de choix. J’abuse pas sur le pourboire – parce qu’encore une fois c’est pas mon fric – mais fais quand même en sorte que ce soit vivable. Système à la con, j’ai jamais compris pourquoi les employés étaient pas juste payés ce qu’ils devaient être payés. Devoir toujours sourire et jouer au con pour avoir un pourboire décent c’est probablement un des trucs qui m’a le plus soûlé quand je jouais les serveurs. C’était ça mon dernier taff, d’ailleurs. Hors de question que je retourne là-dedans. Fini par me faire virer parce qu’une grognasse s’est pris son cocktail hors de prix sur la tronche à force de me le faire renvoyer parce qu’il était pas assez froid. Woops. J’ai à peine le temps de ramener l’orgie de sucre que je me fais déjà attaquer de baisers partout, ça me fait éclater de rire. On dirait des gosses, j’adore ce qui est en train de se passer. Sa bouche sur mon ventre, mes mains contre son crâne, j’ai envie de le garder juste là pour toujours. Et puis il bouge, me laisse me redresser, me donne même le luxe de pouvoir avaler quelques cuillères de mousse au chocolat. Cuillère qui m’échappe vite, remplacée par sa langue contre mes lèvres, me voilà encore à rire.
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Je m’en fous, en vrai. Il peut échanger toutes les fourchettes de la terre contre ses lèvres, je les préfèrerai toujours. Lui c’est mieux que la bouffe. J’pourrais me nourrir rien que de son odeur. Le cliché qui tue. Il commence enfin à manger et j’ai l’impression d’avoir lâché une tornade sur un champ de blé. La vache, il aime vraiment le sucre. Aussi flippant qu’adorable. Ou alors juste adorable.
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Bébé c’est cool, mais ça rappelle quand même que je suis peut-être carrément trop jeune pour lui, même si je suis pas sûr qu’un seul de nous deux le pense. Et puis mon amour c’est beau. Ça fait des petits tressautements dans la poitrine. Y’a des touts petits moelleux au chocolat et j’en attrape un, l’enfourne en essayant de pas faire de miettes ou de m’en mettre partout. Si je recommence, j’pourrai vraiment rien bouffer sans qu’il me bouffe... En fait, la perspective est pas si terrible que ça. Je lui sers de repas quand il veut. Je pense que ce qui me plaît le plus, dans cette idée de manger cette tonne de desserts avec lui, c’est la façon dont il agit. Parce qu’il est complètement absorbé par ce qu’il mange, mais qu’il prend quand même le temps de continuer à me toucher, à me montrer qu’il est là. Carrément touché d’être aussi important que le sucre qui va visiblement remplacer le sang dans ses veines. Ça m’intrigue, de savoir comment il en est arrivé à aimer autant ça. Peut-être qu’arrêter la clope ça l’a lancé dans une nouvelle addiction. Qu’il a troqué la nicotine contre le sucre. Mais au vu de ce qu’il me raconte pour répondre à ma question, j’en doute un petit peu. Sauf s’il a commencé à fumer tout petit, mais ça paraît pas très probable. Je fronce un peu les sourcils.
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Éclat de rire à sa question, petit mouvement de sourcils en le regardant.
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Et puis intense réflexion. Est-ce que je préfère le salé ? Aucune idée. Jamais été très doué pour prendre des décisions – j’pense qu’on l’a compris à force – alors choisir mes trucs préférés, c’est une sacrée bataille. Sauf si on inclue Wolf dans l’équation. Là, c’est facile. Mon côté pas très aventureux aide pas, je suis pas du genre à tester des tas et des tas de trucs, je me contente de simplicité et de ce qu’on peut trouver absolument à tous les coins de rues. Je finis par grogner et me laisser tomber en arrière, les bras qui se jettent dramatiquement en l’air.
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Voix pas tout à fait certaine, grimace, et je me relève brusquement, tapote son épaule à vitesse grand V.
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Victorieux, grand sourire aux lèvres, le poing de la victoire qui s’élève avant que j’attrape un truc non identifié sur le chariot. Je mâche et je fronce les sourcils. Ça a goût d’alcool, c’est moelleux... Aucune idée de ce que c’est. Mais c’est pas mauvais. Moue approbatrice.
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Je suis pas fermé à l’idée de la découverte, mais je suis incapable de le faire par moi-même. S’il me guide, c’est moins flippant. Au fond, je suis pas du tout difficile question cuisine, c’est aussi de la pure flemme de m’intéresser à ce que je connais pas. Je me mords l’intérieur de la joue, redeviens sérieux, attrape son regard et le retiens.
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AS IT WAS
Bien plus que les promesses d'amour, les promesses de forêt noire ont raison des mes réticences aux sentiments - non, je déconne, mais c'est franchement tout comme. Me promettre chocolat, crème et cerises, c'est une façon implicite de me demander en mariage et surtout un serment de me voir m'agiter dans tous les sens, parce que c'est une bombe sucrée, une bombe calorique, mais que c'est typiquement le genre de choses que je regarde pas quand on parle pâtisserie. Parce que ça a toujours été comme ça, j'ai toujours eu une dent sucrée, et même si j'étais persuadé il y a encore quelques heures que mes habitudes étaient gravées dans le marbre, t'avais balayé la plus grosse certitude d'un coup de genou et d'un coup de langue, et depuis, j'étais même plus vraiment sûr que j'aimais moins le salé, en fait. Le salé, ça m'évoquait les grains de sable sous la dent quand le vent frappait la plage, ça m'évoquait aussi les bretzels, ces trucs tout emberlificotés qui formaient des noeuds sur eux-même alors que moi je m'amusais à tout dézinguer d'un coup de canines, et surtout, j'étais obligé de le reconnaître, ça m'évoquait ton philtre le plus intime, ton élixir le plus personnel, peut-être le meilleur arôme de ma journée, pas forcément parce que c'était bon, mais surtout parce que c'était toi. Je crois que j'aurais pu sans problème mettre dans la balance tes fluides et les cannelés, et soupeser le tout. Tu l'aurais sans doute emporté, et j'aurais réclamé un second round - de toi, pas de pâtisseries. Ou alors de toi, au milieu des pâtisseries. Tu me dis que ta saveur dépend de qui te goûte, et ça me rappelle juste que je suis pas le premier qui a pu caressé ta peau. Si t'es bien décidé à oublier mon passé, ou du moins à pas l'aborder frontalement, j'ai l'impression que tu joues avec mes nerfs quand tu évoques les types d'avant. Sans les nommer. Sans les définir. Ça, ça relèverait de l'insulte suprême. Mais je suis curieusement possessif quand il s'agit de toi, ou alors un peu égocentrique, puisque je trouve que mes bras te vont mieux au teint et au corps que ceux de n'importe qui d'autre. Entre deux noix dans un brownie qui craquent contre mes dents, contre ma langue, je parle, les mots aux odeurs chocolatées à cause de banquet nocturne que tu nous as fait monter. "Tu sais, je crois qu'en fait je suis hyper jaloux." Je termine mon brownie comme un écureuil, rongeant jusqu'au dernier millimètre de cacao coincé entre mes doigts. "J'aime pas quand tu parles des types avec qui t'as couché. Ou même quand t'en parles pas vraiment, c'est peut-être encore pire parce que j'ai l'impression qu'ils sont inatteignables." Fausse moue désespérée sur le visage, typiquement inspiré du Chat Potté parce que ça doit être le dernier dessin animé que j'ai vu de ma vie avant de comprendre que je m'intéressais plus trop aux trucs d'animation, ou alors peut-être que j'avais peur qu'on me prenne pour un prédateur à quarante piges tout seul au milieu d'une marée de gosses. Peut-être que j'allais m'y remettre, maintenant que j'avais quelqu'un à attirer avec moi dans ces foules-là. Ça serait en plus un gros coup de pied dans la fourmilière pour t'obliger à voir que les gamins c'est pas la mort non plus. Puis pour te présenter Olivia. Puis pour te présenter ma chambre, ma cuisine, ma buanderie, l'intégralité du penthouse pour combiner mes deux besoins naturels : prendre soin de la petite, et te faire l'amour à peu près n'importe où n'importe quand tant qu'elle restait dans sa chambre et qu'on faisait attention. Pas envie de lui glisser un traumatisme sous les yeux. Et pas envie non plus de donner des balles à ton fusil anti-enfant. En attendant, t'évoques les pâtes, je hoche la tête. C'est un choix sûr, mais personne peut dire décemment que c'est le plat de ses rêves. Ou alors c'est que t'es encore plus facile à gérer que ce que je pensais, et je sais pas si ça me plait ou si j'aurais préféré que tu me challenges un peu plus. La soif des chiffres et des statistiques, maintenant que j'étais devenu un entrepreneur. Je suis tiré de ma soudaine passion pour les tableurs d'entreprise quand tu évoques un truc qui me dit quelque chose, et j'ai l'impression de jouer au Qui est-ce parce que tu me donnes plein de détails et je capte pas tout de suite. Quand enfin l'éclair se fait dans ma tête, ça me donne envie de rugir plus fort et de te serrer contre moi. C'est sans doute pas fait exprès, mais ça vient pas trop loin de chez moi, l'apfelstrudel. Pommes fondantes qui sont un peu croquantes, goût de miel et de cannelle, de quoi te faire gonfler si tu te laisses aller à plus de trois parts, mais en même temps ce délice-là valait bien quelques chiffres en plus sur toutes les balances du monde ; et puis on s'en foutait, t'étais presque famélique, et j'aurais voulu avoir le plus de Stanislas possible au monde. J'étais certain de trouver beau sous toutes tes formes, sous tous tes poids, sous toutes tes couleurs de cheveux même. C'était peut-être une nouvelle preuve d'amour, parce que tout ce qui comptait vraiment c'était ton odeur et la façon dont nos coeurs battaient fort l'un contre l'autre.
"C'est un cannelé. T'as pris le dernier, le seul qui ait échappé à mon appétit. Bien joué, mon amour." Je fais gaffe maintenant, et en même temps pas tellement, ça vient presque naturellement, le surnom. C'était déjà en allemand, la seule différence c'est que maintenant ça a du sens, et maintenant tu piges ce que je veux dire. "Je peux t'emmener au restaurant à peu près dix fois par jour, c'est plus ou moins le nombre de repas que je dois faire dans tous les cas." Les mains en l'air. "Mais c'est vraiment un sacrifice, je suis vraiment prêt à tout pour toi." Je me laisse tomber en arrière, faussement abattu par mes doigts pistoles, éclate de rire en faisant vibrer le matelas et les draps, me redresse pour ne pas rester trop longtemps du chariot bariolé de sucreries. Regard de dégoût vers les babas au rhum, presque indécents de douceur, même si je les préfère baignants dans le limoncello. Ma main qui se saisit de l'un d'entre eux, et puis ma bouche qui abdique, enfourne une nouvelle bombe. "C'est trop... bon." Mes doigts qui explosent autour de ma tête, font semblant d'être à la fête nationale, parce que c'est plus ou moins la même intensité que subissent mes papilles en ce moment. "Partage pas si tu veux pas partager. La pâtisserie c'est sacré. Ich liebe dich wie tausend zucker." Je manque m'étouffer sur le fameux baba au rhum, second du nom, deuxième à disparaître dans ma gorge, en pouffant de rire, et puis je me dis que c'est pas si mal comme déclaration non plus, alors je m'essuie les lèvres sur une serviette en coton posée à côté de trois macarons, et puis je répète, articulant bien. "Je t'aime comme mille sucres." Je rougis un peu. C'est beaucoup, finalement. Ridicule que ça me gène de te confier ça, parce que je t'ai donné bien plus en terme de romantisme ce soir. Mais ça, je sais pas... Ça a un impact particulier. "C'est ce que ça veut dire en allemand. Je trouve que ça représente bien..." Mes mains qui balaient tout, manque renverser un plateau. "Tout ça, là. Enfin, bref." J'ai l'impression d'être un gamin pris sur le fait, et j'ai plus trop faim, je crois que mon corps entier a atteint la limite de ce que je pouvais ingérer à... Minuit trente ? Le temps passe vite quand on est en bonne compagnie, les dictons disent donc vrai. "Merci, liebe. C'était délicieux." Je recule, laisse mon crâne lourd de pensées rosées retomber sur un oreiller, mon ventre qui se gonfle en une inspiration et un soupir de désespoir. J'ai jamais été gorgé d'autant de confitures, de rhums, de fruits. Mais c'est délicieux, le smoothie dans mon ventre. Au moins je suis sûr de pas me mettre à trembler en plein milieu de la nuit pour une fringale. Au moins, je suis sûr de pouvoir rester couché avec toi, contre toi. Peut-être pas en toi, ça c'est fini pour les prochaines heures, parce que j'ai pas hyper envie que tu te rendes compte de mon ventre gonflé ou de la fatigue sous mes yeux qui dessine quelques rides supplémentaires, sans doute. Parce que j'ai pas hyper envie que tu te rendes compte que j'ai pas ton âge, que c'est un sujet un peu tabou, l'un des seuls que l'on est décidés à ne pas aborder. Parce que ça me fait peur, que ça doit te faire peur aussi ; et merde, je veux juste pas y penser. Je te tends les bras, prêt à sentir ta chair entière contre la mienne. Le câlin parfait. T'es piqué, Wolf, par un essaim de guêpes au service de Cupidon. Les garces.
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Jaloux. Il est jaloux, ça sonne partout dans ma tête, ça brille et ça clignote comme des panneaux publicitaires géants. Sourire complètement débile aux lèvres, mais je me reprends assez vite pour écouter ce qu’il a à dire, parce qu’il a pas l’air content-content. J’écoute, j’acquiesce, j’sais pas trop quoi dire. Je vais pas prétendre qu’il y a jamais eu personne, et au fond ça fait qu’attiser les flammes du désir que j’ai pour lui, qu’il me sorte ce genre de truc avec un air pareil. Derrière la tête de chien battu, je vois l’agacement et ça me coupe le souffle, j’ai juste envie de me jeter sur lui, là. Ou de faire une petite référence à n’importe qui, à un type dont j’ai oublié le nom, un des abrutis dont j’ai rien à foutre, juste pour voir comment il va réagir. Et en fait non. J’en ai pas envie. Parce que j’ai pas envie de lui faire mal, j’ai pas envie qu’il le prenne mal. Je veux pas qu’il s’inquiète, qu’il se compare à ce qui n’est pas comparable. Je veux le rassurer, mais je sais pas trop comment faire, alors pour l’instant je ferme ma gueule, lui lance une moue désolée. La conversation retourne bien vite sur la bouffe, parce qu’après tout pourquoi pas, c’est quand même plus confortable que de parler de mes ex, qui méritent même pas ce titre. Il m’explique ce que je viens de manger, termine sa phrase par ce petit surnom qui étire joyeusement mes lèvres, accélère mes battements cardiaques. Je préfère vraiment celui-ci. Pas trop adepte des surnoms, pourtant, Stan est déjà suffisant, mais lui il a le droit de m’appeler comme il veut.
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Rire léger, ça me gêne pas tant que ça comme perspective. Dix restaus par jour non plus ça me gêne pas. C’est plutôt cool. Passer tout mon temps à bouffer avec lui, c’est plus que tentant. Surtout maintenant que je sais qu’il aime me chauffer depuis sa place en face de moi.
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Pas réalisable dans les faits, mais l’idée est marrante. Peut-être sur une journée, tiens. Une fois, à se promener dans les rues et entrer dans tous les restaurants qu’on voit. Il me fait mourir de rire avec sa façon de manger, on dirait un gamin et ça me plaît beaucoup, de le voir comme ça. Je mange même plus, me contente de le regarder, sourire rêveur aux lèvres. C’est pourtant pas la vision qui plairait le plus à pas mal de monde, de voir son mec se gaver de sucre comme si y’avait pas de lendemain, mais moi ça me plaît à un point phénoménal. Il est magnifique comme ça, dans son plus simple appareil, à juste se laisser aller à ses envies. On pourrait en faire une peinture de maître, l’exposer dans un musée. Il serait magnifique en photo, en noir et blanc, avec le sirop qui glisse au bout de ses lèvres... J’y connais rien, mais moi je paierai bien cher pour ce genre de photo. Il me sort de ma rêverie quand ses joues prennent une couleur que je leur ai pas vraiment connu pour l’instant, ça fait qu’agrandir mon sourire. Oh putain ce qu’il est beau quand il rougit. J’ai l’impression de penser qu’à ça, en fait. À quel point il est beau, magnifique, parfait. J’m’en fous, y’a personne dans ma tête pour me dire que j’y pense trop. Et puis y’a pas de honte à dire la vérité. Le sourire se fait tendre face à ce qui est en train de se jouer sous mes yeux, un Wolf sauvage en pleine gêne. Je bouge pas, gelé sur place par l’étrangeté de la chose. Je pensais pas que la situation pourrait s’inverser comme ça, que ça serait lui qui trouverait plus ses mots. Ça agite les papillons qui ont établi résidence dans mon estomac. Il me remercie, j’hausse les épaules.
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Et le voilà loin de moi, mais pas trop non plus. Je mets pas bien longtemps à le rejoindre, cède à l’invitation de ses bras tendus, la plus belle du monde. Mon corps qui se cale contre le sien naturellement, comme deux pièces de puzzle, je soupire. J’ai pas menti, je suis heureux. Y’a toujours les voix dans ma tête, qui me hurlent dessus, mais elles ferment bien bien leurs gueules quand j’ai ses bras autour de moi. Et puis je me relève d’un coup, cours presque jusqu’à l’interrupteur, reviens aussi sec sur le lit, mais m’installe cette fois directement sur lui, mains jointes sur son torse, menton posé dessus.
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Ce que je partage pas, c’est lui. Pas moyen que d’autres yeux que les miens se posent sur lui, sinon je mords. Je bouge mes mains une seconde, juste le temps d’embrasser sa peau, à l’endroit où ça bat jute en dessous, avant de reprendre ma position.
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Pas la moindre trace d’amusement, ni sur mes traits ni dans ma voix, j’essaie d’être vraiment sérieux, enfin décidé à tenter de le rassurer. Enfin, pas vraiment le rassurer... Je sais même pas ce que je cherche à faire, mais j’aime pas les idées qu’il m’a soufflé tout à l’heure.
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Tant pis, c’est dit quand même, et ça me fait sourire comme un con. Débile de dire ça aussi rapidement, mais je suis pas connu pour ma grande intelligence. En témoigne le fait que je me lance là-dedans à corps perdu, en oubliant carrément qu’il y a plein de points qui peuvent tout faire foirer en une seconde, le premier étant le petit bout d’humain pas totalement formé qui l’attend chez lui. Mais là y’a que nous, notre bulle, je me fous carrément du reste. Fuck the world.
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Toujours plus, parce qu’il les vaut bien.
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Tête secouée pour te montrer que je suis pas complètement d'accord avec ce que tu me dis, même si j'aurais bien envie de te dire amen à toutes tes demandes quand tu me regardes avec tes cheveux ébouriffés, tes épaules offertes aux éclats du lustre de cristal au-dessus du lit et du chariot, et ta bouche à damner tous les dieux. En vrai, pendant quelques dixièmes de secondes, j'hésite à rien dire, même. Mais ça craque. C'est le genre de trucs sur lequel je dois être ferme. "On s'en fout de qui paie. Ce qui compte c'est que t'as pensé à moi, et c'est pour ça que je te dis merci." C'est un peu la réalité, comme avec les colliers de pâtes que les gamins offraient aux parents. C'est moche, ça finira dans un carton ou à la poubelle selon le niveau de sociopathie des géniteurs. Mais la mère est bien contente d'avoir un cadeau, le père aussi d'ailleurs, c'est comme quand ton amoureux de primaire t'offre un Malabar ou un carré de chocolat. C'est absolument peanut, mais t'es content pendant dix plombes, t'as un sourire éclatant - ou marron, si t'as vraiment bouffé le chocolat. Là, le chariot plein de pâtisseries, toi qui te glisse contre mon torse, me rappelle à quel point ma peau se magnifie dès que la tienne s'y colle, c'est la photographie parfaite et c'est un des moments dont je me souviendrais pendant des années. Pas le temps d'embrasser ta tête parce que t'es comme une pile, je regrette presque de t'avoir laissé un centième des gâteaux, j'aurais dû tout manger parce que le sucre a l'air de t'électriser. La nuit retombe sur nous et je sens ton souffle se déporter sur moi en même temps que tes mains te permettent de complètement t'étaler sur moi. J'ai aucun souci pour respirer malgré le poids, au contraire. J'ai l'impression que tu redonnes un nouveau sens à tous mes organes, qu'ils apprennent tous à fonctionner selon de nouveaux mécanismes pour laisser mon cerveau se délecter de toutes les phéromones. Après ce soir, j'aurais bien du mal à accepter que mon lit soit vide ; et dire que j'avais failli te supplier de me laisser des moments en solitaire, mais à quoi bon ? Les choses étaient mieux quand elles étaient faites avec toi. Je pouvais ouvrir un dictionnaire plurilingue, choisir un mot au hasard, et c'était sûr que ça s'appliquait à nous d'une manière ou d'une autre ; une peur qu'on pouvait chasser à deux, un désir qu'on pouvait éclater à deux, une colère qu'on pouvait écarter à deux, une joie qu'on pouvait découvrir à deux. Une façon de qualifier toute la beauté surréaliste du monde qu'on construisait de nos langues, quand elles acheminaient des idées ou qu'elles se mêlaient, aussi. T'embrasses mon coeur et t'embrase mon coeur d'un seul baiser, et puis tu évoques la jalousie, tu me fais presque fondre, déjà, quand tu me dis que je suis ton loup, que je suis à toi. C'est des mots magiques, leur impact me secoue tout entier, et j'essaie de ne rien te montrer parce que j'ai peur que tu penses que je me moque, pourtant si un rire venait à s'échapper, ce serait uniquement de l'extase suprême que tu es en train de développer dans mon torse, chambre rouge aux guirlandes recouvertes de nouvelles photos arborant toutes tes traits et ton sourire. Lumière carmin qui s'éteint quelques secondes, quand tu parles des mecs avant. Je sais qu'ils étaient là. Je sais qu'ils t'ont touché, qu'ils t'ont séduit, que tu leur as sans doute crié que tu les aimais aussi. Je sais que je peux pas m'attendre à ce que t'aies jamais vécu l'amour, que c'est même mieux que tu aies eu d'autres types avant, parce que découvrir les sentiments à mes côtés, ça aurait été une catastrophe, une vraie destruction. Et puis tu rallumes toutes les loupiotes, tu rétablis tous mes signes vitaux en une seule réplique, tu les chasses de la chambre, et tu me dis que je suis l'homme de ta vie. Enfin, que t'oseras pas me le dire. Et ces mots-là aussi, c'est un sortilège, parce qu'ils me font chanceler entre deux mondes, dans un fossé terriblement dangereux. J'ai jamais été l'homme de la vie de quelqu'un. Ça a l'air d'être un gros rôle, un rôle important, je sais pas si je peux être à la hauteur. Je sais pas si je suis pas trop bancal. Mais tu me donnes envie de me muscler les épaules si ça signifie que je peux porter le ciel au-dessus de nous. "C'est beaucoup d'un coup à entendre." Mais j'ai bien retenu la leçon, je ne m'interromps pas plus de trois secondes, je ferais de l'apnée en parlant, tant pis. "Mais je me casserais pas en courant, liebe. Déjà, parce que j'aurais hyper peur d'assommer un mec du staff avec le barreau que tu me donnes..." J'éclate de rire. Décidément prêt à tout pour ruiner chaque moment de romantisme, même contre moi. Je reprends, plus doucement, mon souffle qui chasse les mèches de tes cheveux, mes doigts qui encerclent ton visage, pouce caressant ta joue alors que je vois mes lèvres s'étirer dans le reflet de tes iris, que tu fais la même chose. "Et aussi parce que t'es la créature la plus bizarre du monde. T'es tout doux, t'es gentil, t'es hyper fragile aussi, et ça me donne envie de te serrer dans mes bras pour toujours. Et puis t'es beau, mais ça je l'ai dit environ mille fois." T'es un spécimen unique, homo stanosaurus, ou alors c'est l'inverse, c'est toi l'homo wolfurus, moi l'homo stanosaurus sous ultraviolets, lumière mauve qui me rappelle combien tu pourrais rendre les autres fous juste d'un clin d'oeil sous toutes les couleurs du monde, sous un feu d'artifices ou sous la pluie, sous les vents déchaînés ou sous une tempête de sable. Je soupire, mon torse te lève un peu plus haut et ça me fait rire doucement. "Je suis un peu fatigué. Tu viens dormir contre moi ?" Non pas que j'aime pas te voir en appui de marbre, sculpture magnifique dont je suis la stèle. Mais j'ai envie d'enrouler entièrement mon corps autour de toi, de jouer les attrape-rêves pour que tu sois tranquille une nuit au moins, pour m'assurer aussi de pouvoir te murmurer mille promesses pendant la nuit pour venir hanter tes rêves - parce que tu l'auras compris, je suis pas vraiment fatigué, je ne m'endormirais pas tant que je ne t'aurais pas entendu grogner dans ton sommeil.
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Même quand il est sérieux, il est canon. Même quand il m’engueule parce que j’ai osé dire que j’avais pas payé. Note à moi-même : éviter de dire la vérité sur qui paie. Mais forcément que je pense à lui. Il est là, sous mes yeux, dans mes narines, partout dans mon crâne. Je pense que ça serait difficile de penser à n’importe qui d’autre qu’à lui, là. Je pense même que ça va être difficile de penser à n’importe qui d’autre qu’à lui de façon générale, à partir de maintenant. Je me sens tellement bien, là. Dans cette chambre qui a des allures de boucle temporelle une fois la porte fermée, où y’a que nous, pas de monde extérieur. Son corps plus agréable qu’un matelas sous le mien, je pourrais carrément m’habituer à dormir sur lui plutôt que n’importe où ailleurs. Cette histoire de passer toutes les nuits ensemble qui me reviens, je me maudis sur douze générations de pas avoir accepté, de pas avoir pu. Si j’étais pas autant un abruti à la vie foirée, on en serait pas là, putain. Et puis je parle – pas habituel – et je parle trop, mais en fait j’en suis pas mécontent. Parce que je le pense vraiment, que ce type-là, dont le seul contact des mains me brûle de la façon la plus délicieuse qui soit, dont chaque mot me fait frissonner, dont le regard seul m’électrifie... Je le pense, qu’il pourrait être l’homme de ma vie. Chef de meute, une meute avec juste nous dedans, le genre de truc dont on peut se sortir qu’en crevant. Y’a que ça qui me ferait l’oublier, je pense. Et le voilà avec son putain de marteau, à enfoncer le clou qui est déjà parti tellement profondément dans mon cœur qu’on pourrait plus l’enlever même avec toute la force du monde. Heureusement, il distrait mon esprit avec une blague vaseuse, satisfait la part de moi qui est plus déconnades que grandes tirades, me fait éclater de rire.
«
M’en fous pas mal que ça ait rien de romantique, que ça nique l’atmosphère, parce que justement ça nique rien du tout. Si on peut plus être légers et parler sexe en se déclarant un amour éternel, c’est que franchement le monde va carrément mal. Il accumule les adjectifs pour me décrire, je pique un fard énorme et remercie ma flemme d’avoir déjà éteint la lumière pour qu’il me voit pas dans ce genre d’état. Je me suis jamais senti fragile, je crois que j’ai jamais été fragile dans les yeux de qui que ce soit, mais je pense être d’accord avec lui ce soir. Il m’a jeté un sort, a fait je sais pas trop quoi sans même utiliser de baguette magique – hormis celle qu’il a entre les jambes – et m’a rendu fragile. Il m’a donné l’habileté de m’exprimer, m’a fait verser des larmes que j’aurais fait couler pour personne d’autre, m’a créé une panique sourde qui n’a jamais existé avant, a transformé ma résignation habituelle en un milliard de sentiments ultra complexes à déchiffrer. Je me cache contre sa peau, l’embrasse tandis qu’une de mes mains part chercher la sienne, entrelace nos doigts. Ça faisait longtemps, j’avais presque oublié à quel point elles s’attachent parfaitement. Je sais pas quoi répondre à ça, à part que je l’aime, mais ça va peut-être commencer à faire beaucoup de fois que je le dis, non ? Une de plus gênera peut-être pas. J’en sais rien. J’ai l’impression que je vais exploser si je lui dis pas cent fois par jour à quel point j’ai le palpitant déglingué rien qu’à penser à lui. J’ai envie de lui dire autant de fois qu’il dit que je suis beau, comme ça ça nous met sur un pied d’égalité, peut-être. Ou peut-être pas. J’dis que de la merde, dans mon cerveau atrophié, mais j’aime bien. Tout ce qui tourne autour de lui, de toute façon, j’aime ça. Il est fatigué, je soupçonne surtout qu’il veuille que je cède à Morphée, qui tire sur mes paupières de façon un peu trop insistante depuis un moment maintenant. Pas grave, je l’ai dit, je lui donne tout ce qu’il veut, moi. Même pas besoin de répondre à sa question, je me décale un peu, sa main toujours dans la mienne. Dos contre son torse, j’attire nos mains sur mon ventre, la sienne en première ligne. C’est chaud, c’est doux, c’est pile à sa place. Soupir de bien-être, c’est moi qui suis à ma place, en fait. J’ai envie de me tourner pour un dernier baiser, mais j’ai plus aucune force, la respiration qui se fait déjà régulière, paupières qui se ferment sans vraiment me demander mon avis.
«
Je sais même pas si je le souffle vraiment ou si c’est juste le début de mon rêve, parce que le sommeil m’emporte déjà, annonce la plus belle nuit de ma vie, alors qu’on parle juste de sommeil et qu’en général ça implique carrément autre chose. Ça n’a rien à voir non plus avec le moelleux du matelas, le fait d’être sûr un vrai lit ou même d’être dans une immense suite... C’est juste le bonheur de son corps contre le mien, qui m’englobe tout entier et me fait me sentir aimé, choyé, moitié d’une âme qui en contenait deux il y a quelques heures. Quelques heures... Ma vie a pris un sacré tournant, en quelques heures, mais je ne me suis jamais endormi aussi heureux qu’en cet instant.
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