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j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie (wes)

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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))


silhouette fantôme,
sevrage éphémère.

les doigts s'accrochent à la poignet du bâtiment. codes tentés deux fois pour ouvrir la foutue porte. odieuse porte. besoin de pénétrer dans l'immeuble, de monter les étages et de fondre contre sa silhouette rassurante. bienveillante. apaisante. l'ambre tremblotante s'accumule sur son enveloppe charnelle. l'âme hurle au besoin, au désespoir. le gamin ne s'en sortira jamais tout seul. et il sait, qui il doit voir pour le sortir de ces phases instables. l'impression de ne pas l'avoir vu depuis des mois. l'impression de l'éviter pour ne pas l'inquiéter.
ambre déteste être le centre du monde.
ambre déteste cette faiblesse inouïe s'accumulant entre ses mains.
il se déteste d'arriver devant la porte de l'appartement dans un état pareil. sweat un peu large pour cacher les traits fatigués, tirés. les mois instables se sont traduits en années accumulées sur le minois. regard en coin. chercher un voisin, un regard pour finalement taper du poing contre la porte. l'attente n'est pas longue, mais terrible. anxieuse. ambroise n'a jamais été aussi clair dans son esprit. ses démons n'ont jamais été aussi turbulents, non plus. prenant trop de place. toute la place. ça hurle à ses oreilles. ils se dandinent pour le crever, dandinent pour le corrompre. les méthodes du russe l'inquiètent.
il a seulement besoin de wes.
la porte s'ouvre finalement sur l'ami de toujours. âmes fusionnelles avec la sienne. les regards s'accrochent, les obsidiennes s'enroulent et s'acceptent. peu importe les circonstances. peu importe l'entre-acte. ils sont là. les lippes tremblent, les mots lui manquent. discours même pas prépare; ambre ne vient jamais préparé devant son meilleur ami. c'est son âme qu'il lui présente, esquintée. je... j'ai merdé wes. ça fait des mois qu'il merde. des mois qu'il trouble l'ordre. des mois qu'il abîme son enveloppe, détruit son esprit et réduit  à néant son myocarde. suppliques s'échappent, confessant l'état anxieux. j'ai vraiment merdé... depuis des mois. sensibilité accrue, le gamin n'ose plus bouger.
prends moi dans tes bras,
serres moi et dis-moi que tout va bien.


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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


spectacle d'éclipses qui prend fin, les ombres qui restent dans la tête. curieux spectacle d'obscurité, silhouettes qui s'agitent sans qu'il comprenne ; alors il avance, Wesley, il avance à tâtons, franchit la foule, dépasse les dansantes, écarte les riantes. il y a du bruit, bien trop de bruit, on a balancé par les hauts-parleurs de vieux morceaux de rap, ça hurle dans ses oreilles, il fronce les sourcils, passe de grimace en grimace, s'y accroche comme à un parapluie sous la tempête ; dehors, d'ailleurs, il pleut, le vent s'abat, effraie les rues entières, on pourrait croire que les rubans de bitume vont s'envoler, enrober un paquet cadeau grandeur divine. c'est à lui que la ville ne fait pas d'offrandes, lui qui la connait si bien, qui court presque de station en station, sait quel métro prendre ; il aurait pu appeler un taxi, mais ne l'a pas fait. pas envie de discuter, pas envie que le conducteur le dévisage pendant une heure, comme s'il y avait dans le rétroviseur le prochain ragot, la porte d'entrée vers les hautes sphères que Wes ne connaît que trop bien. clefs dans la serrure, il a couru dans les escaliers, et puis il a sombré dans son lit, sans même se couvrir d'un drap, sans même enlever son manteau, ses pompes, sa montre. lacets bien ficelés, le regard qui déjà s'égare, et voilà que Morphée prend le relais ; plus un bruit, plus une lumière, c'est son univers, et il comate là pendant des heures, sans prendre la mesure du temps, sans prendre le pouls du reste du monde. il n'y a que lui, et c'est souvent le cas, que lui, et il n'entend que sa respiration, ne renifle que son parfum, il sentirait presque dans ses cauchemars l'angoisse qui monte, écrasante, étouffante. pendant combien d'années encore la solitude, pendant combien d'années encore les mêmes migraines, les identiques ballets de faux-semblants ? il séduit, il caresse, il râle un peu, et c'est déjà la fin, petites morts qui s'enchaînent, client fidèle d'une faucheuse à la robe évasive. les songes prennent d'autres teintes, basculent du sombre à la volupté, et pourtant déjà on le tire de cet entre-deux ; entre-deux états, entre-deux mondes, il était dans son propre bifrost, passage irisé entre les âges. il se lève, Wes, à tâtons un peu, il laisse son manteau tomber sur le canapé, il bâille, se frotte le visage, les yeux. il est minuit, déjà, le temps passe vite ; à quelle heure il est rentré ? il se souvient plus, il y pense pas trop, il pose la main sur la poignée, ouvre la porte sans trop réfléchir.

et tu es là.
le vrai noyau de l'univers.
fissuré, brisé, en état de fusion.
larmes de lave qui pourraient venir sécher sur ton épiderme craquelé de chagrin.

mais avec moi, tu ne pleures jamais longtemps. sinon, je prends le relais.

il est figé, Ambroise, sur le palier, et Wesley a les bons instincts. il lui attrape le bras, doucement, l'attire contre lui, quelques instants. c'est suspendu, c'est silencieux, mais il les fait coulisser vers son salon sans lumière, dans cet univers où tout est éteint mais où il fait semblant d'être le roi des lumières, un Apollon déchu qui joue les tragédiens. "ça va aller, Ambre, t'es pas seul." il le relâche sur le canapé, il jurerait voir un torrent argenté dans l'unique lueur de la pièce sur ses joues, et pourtant il l'essuie pas, d'abord il veut comprendre, il veut épouser la douleur, en tirer un crime passionnel. "qu'est-ce qu'il s'est passé ? j'suis sûr qu'on peut tout arranger." il pose une main sur le genou du brun, signe de confidence, d'affection, se lève juste pour récupérer une bouteille d'eau, des sachets de sucre, c'était presque leur goûter préféré, bien plus jeunes ; des verres d'eau sucrée, la simplicité au coeur d'une vie d'orfèvre. pas besoin d'horloge bien réglée quand tout est démonté ; Wesley regarde Ambroise souffrir, et ça le brise, ça lui donne des idées imprudentes, des envies de repeindre le monde avec des teintes d'apocalypse, des nuances destructrices.


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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))


la porte s'ouvre. la lumière ne l'aveugle pas. meilleur ami toujours brillant, englouti dans la nuit de son appartement. les mots claquent et résonnent comme une supplique et ambroise est reçu tel un roi.

quand tu es là, je n'suis pas seul.
mais sans toi, tout est lugubre.

le canapé l'accueille. coussins moelleux faits pour réconforter et apaiser. silhouette agité, les tréfonds s'agitent, les démons dansent. manque intense s'installe dans chacun de ses regards. l'esprit est à vif, le palpitant court un marathon. le gamin est désemparé. appel à l'aide. c'était ça ou peut-être courir sur un toit. le corps est lourd, l'âme épuisée. les mains tremblent quand elles se referment autour du verre sucré. goûter d'enfants, tradition gardée et ressuscitée. emprise sur le coeur qui s'affaisse sous les doux souvenirs. exactement ce dont il avait besoin. les lippes flanchent contre le sucre et l'enveloppe continue de trembler.
est-ce que tout peut s'arranger ?

j'sais que tu feras tout pour moi,
comme je ferai tout pour toi.
mais cette fois...
j'suis fichu sans toi.

le verre n'est pas reposé. le gamin a besoin de se raccrocher à quelque chose: n'importe quoi. phalanges sur le genoux, pour pousser à la confession. ambre n'a pas besoin d'être propulsé dans le néant pour se confier. tout est là, au bord des lippes. tout est là, prêt à être dégueulé. je... j'me drogue. j'me drogue pas comme... quand on fait la fête une fois par mois.. je... j'en prends tous les jours wes. j'en ai besoin. j'suis un putain d'accroc à cause de ce putain d'humain qui me sert de père. le colère gronde entre chaque mot tremblant. la drogue pour oublier, s'enfermer. comme si tout était plus beau, meilleur. le gamin pitre, le type marrant s'enfonce dans les travers, s'enfonce parmi les addictions sans remarquer que l'ami est aussi touché que lui. ils m'ont menti toute ma vie. les mots arrachent une grimace. billes humides, astres plus vraiment brillants qui s'agitent dans leurs orbites. décadences ardentes. ambre a l'impression d'se consumer. les enfers l'ont englouti.

mais peut-être que la guerre n'est pas encore perdue.
dieu dévastateur au genou à terre.
sans son apollon, il est évident qu'il sera battu.

souffle rauque. les confessions ne sont pas finies, bien au contraire. les mots dévalent des lippes et s'effondrent entre eux. j'fais n'importe quoi, j'fais du mal à tout l'monde. à ma soeur... à cam, nova. même jairo. je.. j'me reconnais plus. pensées sombres, noires qui engloutissent la bonté.


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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


confessions explosions, terrain vallonné, les vagues qui remuent l'âme - c'est donc ça, l'expression -, et les yeux qui continuent de s'entrechoquer. avec Ambre, ça a toujours été un feu de camp au bord du précipice ; l'adrénaline, encore et toujours, et puis toutes les endorphines, comme un crépitement de flamme folle. rien n'a jamais valu mieux que les moments passés avec lui, rien n'a jamais su mieux poser de bandages sur tes plaies, sur ce corps et ce cerveau qui s'abîment et s'irriguent de maux. fantômes du passé qui valsent devant les cils de l'hôte quand il voit son ami verser, lippes amphores de Pandore, tous les noms des démons qui lui tirent les cheveux, lui froissent le visage, abîment et habitent nuits et jours. il n'avait pas remarqué, Wesley, que quelque chose clochait ; ou alors, peut-être qu'il s'en était rendu compte, peut-être qu'il avait juste choisi d'ignorer les vérités éclatantes. par peur d'un ballet de dagues, par peur d'un opéra de larmes.

je n'me suis jamais chargé d'un fatras de sentiments.
sauf avec toi, sauf avec les tiens.

il aimerait sortir un sac à dos de derrière le canapé, ouvrir en grand, y engouffrer tous les malheurs qui ont conduit Ambroise à ce naufrage fortuit. mais Wes se contente d'écouter, pas un sourire sur le visage, juste des yeux conciliants et les cinq doigts gauches sur la jambe du confesseur. comme il aurait aimé l'aider à expier ses pêchés, l'aider à s'exorciser de toutes ces horreurs, de l'addiction qu'il sent battre, maintenant, au même rythme que le myocarde du brun ! mais il ne peut pas faire ces choses-là, Wesley. il n'a jamais appris comment ouvrir grand une âme, en soutirer les différents tourments. les révélations s'enchaînent, la culpabilité se met à souffler, il jurerait presque voir les lourds rideaux gris se soulever, un rai de nuit entrer. Sélène est de la partie, son visage rond et brillant haut derrière une ou deux constellations. est-ce que les étoiles pleurent ? la voix d'Ambroise se tord, son corps fait de même, la douleur est là, elle frappe à la porte, Wes voit les yeux de son ami s'humidifier, se charger de naïades aux rires narquois et aux souffrances infinies. l'âme en miette, au fil des mots, mais il la cache, ce n'est pas son heure à lui, le projecteur est braqué sur celui dont les mèches camouflent le front, coiffe désordonnée comme pour souligner le bazar de sa vie. "on va trouver des solutions, Ambre, t'es pas tout seul." les mots sonnent creux, comme des glas suspendus en haut de tours inaccessibles. ces tours, Wesley les voudrait de magie, histoire de sortir un grand chapeau, et d'y glisser tout le bordel qui ruine son âme frère. "les autres comprendront, t'es même pas obligé de tout leur expliquer, tu leur diras juste que ça allait pas, ils t'aiment, putain, on t'aime tous." la confidence comme appui, mais ce n'est plus un secret depuis longtemps ; Ambroise est entouré d'une armada de belles armures, toutes plus rutilantes les unes que les autres. le métal de chacune est éraflé, les couleurs ont perdu de leur brillance, mais pourtant elles demeurent droites. et ce n'est pas l'armure du Wood qui s'écroulera la première, Wesley l'a promis il y a bien longtemps. s'il ne fallait qu'une vie sur cette foutue terre, ce serait la tienne. "on va se sortir de tout ça, okay ? j'te jure que je vais t'aider, que tout ce bordel va prendre fin. et tu vas te retrouver, promis." serment, comme toujours, créature de promesses qui se rêve demi-dieu aux ambitions réalisables. "t'as encore de la drogue chez toi ? si oui, on y va ensemble demain, on jette tout ça, mieux, on la brûle, et tant pis si la ville explose tant que ça peut t'aider. putain, ça me tue, ça me tue que t'aies eu mal si longtemps, ça me tue qu'un des sales types t'ait fourni en te voyant sur le fil et..." il manque de mot, l'avocat, à croire que l'éloquence est éphémère, qu'elle meurt en même temps que les espérances ; pourtant, il a le poing serré, dans sa poche, et même son autre main se contracte. il sait mieux que quiconque qu'on ne peut pas en vouloir aux fournisseurs d'addictions, que c'est un travail personnel, de quoi faire pâlir Hercule en personne. et il se jure qu'il abattra le lion de Némée ou les foutues Hespérides même, prêt à tâcher son jugement dernier d'un sang impur, si c'est pour sauver le joyau de sa vie.


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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))


la solitude l'a écrasé, depuis des mois.
ambroise s'est mué derrière ses démons, leur donnant forcément raison. les moires ont eu raison, tirant sur les mauvais fils et l'enfermant sous ce funeste destin. aucune chance de s'en échapper. la honte l'a englouti, noyé. l'oxygène lui a manqué, tellement manqué. incapable de souffler les maux, incapable d'expliquer ce qui était en train de le ronger. une décision facile, celle des lâches, satyres se complaisant à se perdre sous les méfaits de dionysos. s'enivrer pour oublier. ambroise est allé trop loin et il s'est oublié, lui-même.

tu m'connais mieux que personne,
ramène moi à la vie
repêche-moi du styx.

la solitude l'a accueilli et martyrisée pendant des mois; le sevrage est en cours. organisé par les mains fermes d'un presque oncle, mafieux jusqu'au bout du flingue. décadence effrayante. terrorisé, le gamin ne sait même plus où il met les pieds. cet appartement comme objectif, comme résilience. les chaînes obscures, il a besoin de les retirer. il n'en peut plus de jouer au prométhée enchaîné. ambroise doit s'en sortir. maintenant... avant de brûler dans les flammes d'hadès. j'ai tellement peur wes, j'te jure. j'sais qu'ils m'en voudront pas tous mais si j'perds quelqu'un ? si y'en a un qui m'en veut vraiment ? si ma soeur... les mots s'perdent, s'essoufflent. gamin fusionnel avec la petite soeur, le tout, l'évidence. la perdre serait insurmontable. il le sait. c'est ce qui le grignote et le bouffe depuis des mois.
ambroise se blottit sous les promesses du frère d'un autre sang.
il se love sous l'opportunité que ça puisse s'arranger.
parce que s'il y a quelqu'un qui peut l'aider, c'est lui finalement. celui qui le connait par coeur. chaque note qu'il est capable de reproduire comme s'il possédait l'oreille absolue. j'ai failli clamser. j'suis passé à ça d'y rester. confidence atroce. encore jamais soufflée. secret partagé seulement avec les personnes qui étaient présentes ce jour là. j'suis allé sortir toute cette colère dans la rue, j'ai participé à des combats d'rue. y'avait des sommes astronomiques... j'ai bossé pour... des gens. la mafia au bord des lèvres, qu'il ne souffle pas. peur des représailles, peur que wes se mette en danger. soupçon de conscience. et y'a ce type qui essaie de me sevrer depuis... depuis la défaite intense, celle qui l'a envoyé sur le styx. à deux doigts de s'y noyer. il m'a récupéré chez lui mais... j'y arrive pas... j'voulais rentrer chez moi. j'ai... j'ai encore des pilules chez moi. et de la poudre, blanche. secret qu'il garde. pourquoi putain ? parce que c'est un addict. parce qu'il réclame de l'aide mais est incapable d'aller jusqu'au bout. la conscience est écrasée par le manque. les tremblements l'agitent. l'enveloppe charnelle réclame l'absolution.


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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


dédales de piqûres, de rails, de joints, Wesley ne sait même plus comment il doit imaginer la perdition d'Ambroise. il n'en connait pas la durée, dans les faits, n'a pas prêté attention aux premiers symptômes sans doute, et c'est pour ça qu'il n'a pas suivi sa soeur en médecine. docteur acharné à s'enliser toujours plus dans des sables mouvants, jusqu'à ce que les jambes soient alourdies, jusqu'à ce que le corps entier soit ankylosé. il ne s'arrêtera jamais, Wes, et il aimerait pouvoir promettre encore et encore à Ambre qu'il le sortira de ses addictions, il ne peut pas être sûr, intimement sûr, qu'il y parviendra. ses pêchés à lui sont muets, il les masquent, véritable carnaval de Venise de toutes les prédations ; et pourtant, comme toujours quand il s'agit de cette moitié de lui qui s'est égarée, a pris les traits d'un autre plus jeune, aux yeux plus clairs, il oublie tout de ses problèmes, il se donne corps et âme à la lutte. un combat sans pitié, un combat perdu d'avance, diraient certains, humain contre Minotaure de songes, de psychédélisme, Minotaure de dépendances et de sang - il se demande, Wes, combien de fois les mains d'Ambroise se sont teintées de pourpre, il se demande aussi si ça partira toujours avec du savon quand les coups seront tombés mille fois, et puis se demande enfin si on est loin de ce chiffre, de ce cap, ou si l'escalier reste épuisant à monter pour en atteindre le sommet. et puis...

souffle aspiré, coeur contracté, corps qui souffre.
coeur aspiré, corps contracté, souffle qui souffre.
cet enfoiré-là, fils de nuit et frère de sommeil, ne le mentionne pas.


Thanatos articulé du bout des lèvres, il l'a frôlé, lui et sa cape d'obsidienne, il a sans doute même été éraflé plus d'une fois par sa dague d'onyx. Wes contient un frisson d'horreur. il imagine pendant quelques secondes un univers sans Lui, un univers sans son sourire, sans ses mimiques, sans cette manie à apaiser les plus grands chagrins. rien que quelques secondes. rien que... non, il n'y parvient pas, la pensée s'efface aussitôt, il ne veut pas se mettre à pleurer, ne veut pas boire plus pour chasser ce songe, pas devant Ambroise. il refuse d'imaginer ce monde de monochrome. il n'existe pas un univers où je suis sans que tu sois là. il ne termine pas ces phrases, le confesseur, et ça effraie un peu plus l'autre, qui emmagasine, prend sur lui, se retient d'exploser, lui dont les déflagrations sont coutumières - mais pas ce soir, pas cette nuit, non, il doit bien au souffrant toute l'estime du monde. "tu m'fileras tes clefs. j'irais vider la merde que t'as chez toi. va savoir, p't'être même que j'en profiterais pour la revendre." trait d'humour anodin, incertain, sourire qui agonise aussi vite qu'il est né sur le visage de Wes - pas la tête à rire, pas la tête à dédramatiser, non, la tête il l'a dans le brouillard, dans cette brume poisseuse où se mêlent cent sirènes et autant de harpies pour lui rappeler que la vie est monstrueuse avec ses plus belles créations. "j'serais avec toi à chaque moment, Ambre, j'te laisserais pas. pour ta soeur, je serais là. pour les autres, je serais là. s'ils veulent se séparer de toi, il faudra passer par moi. et j'les laisserais pas..." légère coupure, les lèvres qui tremblent, il les mordille pour masquer son trouble, sent le goût du sang, les dents trop incisives ou l'impulsion trop colorée. "j'les laisserais pas te chasser, ni t'en vouloir. et j'te laisserais pas t'en vouloir non plus. j'serais là, j'te l'ai dit et je te le répèterais encore et toujours. si tu veux continuer à te détruire, tu devras me détruire d'abord, et j'suis coriace." la main sur l'épaule de l'autre, maintenant, un coup de front sur la clavicule comme une signature posée en bas d'un contrat, comme un baiser d'affection. "j'suis là, maintenant. j'te jure que tout va bien se passer. on va te sortir de tout ça, buddy. à ton rythme. promis. promis. promis." serment qui s'étouffe dans le dernier souffle, les doigts crispés autour du verre d'eau, maintenant, et il le vide d'une traite Wes, la gorge sèche, le corps ardent, l'impression d'être habité par les champs du châtiment ou par l'asphodèle.


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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))


le démon glapit, prêt à arracher l'âme. glapit d'insolence, s'étire pour s'extirper de sa confortable coquille. territoire qu'il pensait conquis, c'était sans compter sur l'interaction avec l'âme frère. coup d'avance sur les maux. le héros de l'histoire n'était pas attendu, pas envisagé. ambroise se love sous les mots de wesley, les emprisonnant contre son âme fêlée. le besoin d'y croire est intense. la promesse réconfortante. le laisser faire, se rendre chez lui et le débarrasser des tentations. la peur comprime un instant, la peur de l'addict, celui qui réclame sa dose mais qui sait qu'il trouvera autrement ses petits joyaux. il pourra se glisser dans les rues sombres et dégoter ce qui lui manque. entrain écrasé. pensées néfastes. c'est pas comme ça qu'il s'en sortira. mais l'éventualité calme le vicieux démon. il se contente de ces miettes d'espoir d'accéder à une dose d'une façon ou d'une autre.

regarde dans mes yeux.
c'est eux que tu vas devoir écraser.
c'est eux que tu vas devoir combattre.

les phalanges s'étirent sur celles de wes. chaleur de l'épiderme. léger sourire, soupçon de réalité. wesley a toujours été le plus fort des deux. si ambre était capable de réveiller un mort, pour le faire mourir de rire par la suite... wes a toujours été cet hercule relevant tous les travaux sans une once de doute. chaque mot qui s'échappe de ses lippes et une délivrance pure. malgré les mots un peu tremblants, malgré les doigts agités. j'ai b'soin de toi. confidence qui n'en est pas vraiment une. il s'appuie sur le meilleur ami. ses peines ont été dégueulé sans pudeur, sans peur. le gamin n'a pas honte de souffler les terribles maux devant les obsidiennes brillantes. le jugement n'existe pas, il ne s'étire pas, il n'fait pas peur. la trahison non plus. parce que wes n'ira jamais trahir les mots échangés.

apollon ne tournera jamais son dos.
à moins que tu te trouves de l'autre côté.
parce qu'il voudra alors te regarder.

bulle solide. c'était la dernière solution d'ambre. s'en remettre à sa force. j'ai jamais autant tremblé. murmure anxieux de mains qui s'agitent, du corps qui transpire. j'peux rester chez toi ? rien qu'un miaulement qui s'échappe des lippes. j'avais... et j'ai toujours peur d'être ici. j'veux pas t'faire de mal. j'sais que je vais en faire wes. j'vais te décevoir. j'suis pas aussi fort que toi. pas aussi fort, pas aussi courageux. ambre n'a jamais été le plus fort du groupe. le plus marrant. des airs de bouffons. des airs de celui qu'on apprécie beaucoup mais qu'on ne regarde jamais vraiment. dans l'ombre d'une personnalité qui se veut solaire. aujourd'hui hélios s'est étiré pour s'enfuir le plus loin possible. il n'y a plus que les étoiles qui brillent, comme dernière confidentes des horreurs de ses nuits.



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Dante en décrivait sept, Ovide avait déployé le tapis rouge pour quatre, les Enfers ont toujours été abstraites, toujours plus diffuses, embrumées des flammes que l'on imaginait léchant les mollets des soldats et de leurs empereurs. il n'y avait pas de belle façon de plonger, pas de belle manière de se noyer dans les vaguelettes du Tartare, et pourtant, tous passaient leur temps à tenter de trouver l'acrobatie la plus parfaite. tous jusqu'à eux. Ambroise avait côtoyé le rivage des fleuves d'âmes enflammées, Wesley s'y était baigné, température assassine à laquelle sa peau s'était habituée ; point de supplices quand on prend l'habitude de la douleur, accoutumance fantasque et violente. peut-être que c'était à forte d'observer les âmes mourir en soirée, étouffées par des liqueurs toujours plus fruitées, les silhouettes ne s'animant ensuite que par elles-mêmes, marionnettes désarticulées, fils d'Ariane coupés. Wes s'y était fait, du haut de ses presque trente piges, il s'était accoutumée à l'idée de mourir un jour, et si cela devait arriver tôt, qu'à cela ne tienne, il laisserait Nyx étendre un large duvet d'astres brillants au-dessus de ses cils, fermerait les paupières, et un sommeil de charbon viendrait le voler au commun des mortels. il avait presque fait de ces possibilités ses maîtresses, convaincu qu'elles pimentaient ses soirées, ces muses sinistres, de leurs chants funèbres et de leurs pensées funestes, donnant aux percussions et aux verres avalées toujours plus de saveur. vivre à fond, prêt à mourir demain. est-ce que c'était ça, le serment qu'il avait fait à son roi ?

mon roi n'a plus de couronne, à présent.
mon roi pleurerait à chaudes larmes sur les vestiges de sa vie d'avant.

il sent les mains l'envelopper, le ramener à la réalité, il trouve qu'Ambre a la peau froide comme de la pierre, il aimerait que son ami soit fait de marbre, quelques instants, pour lui donner la revisite du mythe de Galatée, forger de nouveau son matériau, lui greffer un sourire constant, l'éloigner de tous les maux, ne lui laisser que les Grâces, encore et toujours. si Ambroise s'animait de chaleur, s'il s'animait dans la joie et la bonne humeur, alors le ciel serait pour toujours rosé, éternel crépuscule, éclats de rire dans les rues, fleurs qui éclosent même au coucher d'Hélios. foutue utopie. il entend les mots, Wes, il entend son ami balbutier, chercher du courage, il aimerait lui en donner, petits cadeaux empaquetés à la va-vite, il a toujours foiré ses emballages. il sent les tremblements, il aimerait les étouffer, eux aussi, mais il bouge pas, il serre juste plus fort, se rapproche de sa gemme pour mieux l'entourer, un bras passé par-dessus les épaules, gamins perdus, enfants terribles. "chez moi, c'est chez toi. tu restes ici aussi longtemps que tu le voudras." paroles, paroles, toujours des serments, et dans le coeur de Wes naît une première culpabilité ; et s'il vient à craquer, à boire devant Ambroise, pas comme ils boivent d'habitude, non, s'il redevient cette hydre à cent bouteilles, comment pourra-t-il se justifier ? il a envie de hausser les épaules, ce foutu tic qui le poursuit, de se dire que jamais Ambre ne le jugera. et il y croit, il s'en persuade, il a toujours été doué pour convaincre les autres et étrangler ses propres doutes. "j'ai pas peur de toi. t'es pas un monstre, t'es pas un méchant. t'es putain de fort, et on va tout faire pour que tu t'en souvienne. j'veux que tu restes chez moi jusqu'à ce qu'on te redonne foi en toi, et après ça ira. la suite, on n'y pense pas." index et majeur droits mêlés, de son front à lui jusqu'à celui de Wes, signe éternel. "comme depuis le début et jusqu'à la fin, c'est toi et moi. on va s'en sortir, j'suis sûr qu'on va s'en sortir." il lève la tête, prière silencieuse à tous les dieux, de toutes les religions, même à ceux plus débiles qu'on trouve que sur Internet, genre le bonhomme spaghetti. il ferme les paupières un instant, communion avec la nuit qui s'est réfugiée derrière les rideaux. t'avises plus jamais d'emporter au loin son âme, t'avises plus jamais de le faire pleurer. sinon, j'ferais venir le soleil pour qu'il s'amuse à te hanter.


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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))


vision floue sous les yeux humides d'un gamin désemparé. dernière murailles s'est effondrée sous un fracas vertigineux. le gamin s'est réfugié dans le dernier endroit encore debout, encore précieux. gamin n'osant plus venir bousiller les âmes pures, les précieuses âmes... jusqu'à ce qu'il soit au bord du gouffre. c'était s'effacer pour l'éternité, ou tendre la main en espérant qu'son dieu l'attrape et le sauve. accoutumance réaliste, ambroise saisit les dimensions intenses de son destin. foutu destin étriqué, s'accumulant sous les méfaits. funambule qui n'a plus aucun équilibre, les sens inversés. s'il continue d'avancer, il se fracassera au sol. les paupières se ferment, le corps se réchauffe à la présence de l'âme frère. les mots s'infiltrent pour cueillir l'âme et la préserver. papier dans laquelle il se retrouve enroulé. la protection s'érige avec tact et pureté. les mots rassurent.

majeur levé, dirigé vers dame solitude.
tu ne m'auras pas cette fois.
parce qu'il est là.

poids immense qui s'fracasse sur le bitume. l'éternité relâche ses fils. la pierre de sisyphe est enfin relâchée maintenant que les confidences ont été soufflées.
la suite.
ambroise n'a plus vraiment de perspective. gamin qui a raté des mois. vie enracinée entre deux petites feuilles de papier, blanches. sans perspective, sans ambition, si ce n'est s'en sortir. si ce n'est accepté de n'être qu'un truc qu'on a acheté. morceau d'honte qu'on a dissimulé, à défaut de l'accepter. une erreur de parcours. le sourire s'étire sur les lippes conquises. les mots s'agrippent autour du myocarde incertain, reprenant confiance. j'ai confiance en nous. j'aurai dû venir plus tôt putain, avant... avant qu'ça dérape autant. avant qu'il s'enfonce aussi profondément. il est temps de s'échapper du royaume des morts, il est temps de se sortir des souterrains pour côtoyer de nouveau les lumières de la vie.
la conscience n'est pas éteinte. parce que ça sera putain de difficile, mais entre les courageuses phalanges du brun, ambre a confiance. quelques secondes pour accepter l'aide précieuses. quelques secondes pour l'envelopper et la garder au plus proche de l'âme esquintée. les opalines cherchent de nouveau celles de l'ami de toujours. pourquoi il fait nuit chez toi... t'étais en train de pioncer ? question innocente. déluge silencieux. le gamin se rend seulement compte du manteau au sol, des chaussures en vrac, des lumières éteintes et des bouteilles vides dans un coin. l'impression d'être dans un environnement ressemblant au sien, même si son appartement est bien plus désordonné encore que ça. la différence ?
ambroise s'enfile des lignes.
pendant que wes assoit la justice.
enfin... officiellement.



FT @Wesley Hawkins - Code by Midnight shadow


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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


question soufflée, murmure qui se perd un instant dans le zéphyr qu'on entendrait presque souffler dans l'appartement tout entier. syllabes qui s'égarent, frappent les vitres, mordent les peaux. Wes s'immobilise un instant, le temps se fige, les doigts cessent de caresser épaule et genou, flot de pensées qui s'entrechoquent et s'entremêlent, lacets qui serrent, serrent, serrent, étouffent le muscle et font suffoquer les poumons. il manque d'air, brusquement, l'avocat, il manque d'air et il sent que ça va finir par se voir, les secondes défilent au ralenti mais Ambre se rendra compte de quelque chose. la question, il n'avait pas prévu de la subir, interrogatoire plein de bonnes intentions.

et j'pouvais difficilement t'en vouloir, quelle idée d'avoir laissé Nyx noyer mes embruns ?

il voit les pupilles de la gemme se promener, déchirer la pièce entière. et en même temps, son visage suit les mêmes mouvements, s'accordent aux mêmes points cardinaux. remarque les annotations, les détails, comme une scène de crime sur laquelle giseraient mille indices. deux bouteilles vides, dans un coin, et Wesley s'en rappelle la saveur, l'une d'amande, l'autre de pomme, les cocktails impulsifs. les maux de tête, le lendemain, la bouche sèche, le ventre à l'envers, intestins qui ont joué les labyrinthes, sans jamais lui porter la bile aux lèvres. les pensées floues, les idées folles, le gros nuage noir qui est venu porter ses orages et ses déluges sur des joues teintées de larme. il est pris sur le fait, Hawkins, il n'ose plus s'agiter, il continue de disséquer son environnement. les rideaux pesants, comme des colonnes dans un coin, qui sont là depuis toujours, mais ne sont fermés que depuis l'enchaînement des gueules de bois, chorégraphie alcoolisée qui s'est mise en place presque naturellement, desseins sombres et inassumés, secrets de petits démons qui dansent et se frottent les queues contre sa tempe, au pantin désarticulé. les nuits sont lentement devenues les mêmes, toujours, les membres en vrac dans son pieu, souvent perdu dans le smog de verres multiples, inhibé de fantasmes assouvis et sitôt oubliés. plus jamais Hypnos n'a su le bercer de rêve ; les nuits sont sombres, pleines de songes infernaux, de créatures fantasmagoriques, toute une galerie de créatures sordides et meurtrières, et plus jamais Wesley n'a su dormir normalement. il n'y a plus que les sommeils agités, que le son de la lyre qu'il répète en boucle dans ses écouteurs pour basculer dans l'autre monde, ces Enfers de nuit desquels une horde de frayeurs cavalent. "je... ouais, j'étais crevé, j'ai enchaîné pas mal de grosses affaires et... ouais, j'dormais, mais là ça va mieux." il panique un peu, manquerait presque bégayer sur ses derniers mots, et pourtant il garde une façade assurée.

maître des arts, lumineux théâtre, jeu d'orfèvres, répliques cinglantes qu'il adoucit d'un sourire.
masques qui s'agitent et qui sifflent.
jamais de mensonge entre nous, petits doigts croisés, à la vie à la mort.


"tu... va prendre une douche, boy. ça t'fera du bien. j'vais nous commander à manger, on doit pouvoir trouver de l'indien ou du mexicain. tu préfères quoi ?" changement de sujet assumé, clin d'oeil comme pour détourner les iris, furtivement, et plus de serpents du bout des cils qui s'enroulent, s'écaillent et sifflotent. il n'a jamais aimé lui mentir, et il n'est même pas doué pour le faire ; alors, il préfère juste parler d'autre chose. "j'ferais un peu de ménage pendant ce temps, j'avais organisé une soirée ici avant-hier et j'ai pas pu nettoyer. c'était... la folie." une folie douce, en comparaison à toutes celles pour lesquelles il s'était damné auprès des Maniae. pas trop d'alcool, du moins avec les autres, presque abstème, pour ne jamais se trahir. les fidèles de son culte savaient tous qu'en réalité, les bouteilles les plus corsées dévalaient les glottes dans le secret de sa chambre, avec quelques initiés parmi les plus partisans des érinyes qui chantaient leurs mélopées histrioniques.


FT @Ambroise Wood - Code by Midnight shadow


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