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j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie (wes)

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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))



le mensonge n'est pas dégoté, même pas envisagé. pourquoi wes lui mentirait ? ne pas l'inquiéter - ne pas en rajouter - ne pas se montrer faible... les raisons sont diverses et nombreuses. les raisons ne sont pourtant pas suffisamment claires pour qu'ambre s'étale dedans. peut-être un peu trop touché par ses propres problèmes. centré sur lui-même. à de doigt de s'enfoncer, comment pourrait-il observer et comprendre ce qu'il se passe autour de lui. incapable. égoïste ? le coup du sort.
le gamin a même l'impression d'être une tâche. le genre qui n'part pas au lavage. le genre tenace. aucune idée de comment elle est arrivée, mais depuis qu'elle est là, on tente de vivre avec. pas d'ambition, pas vraiment de contribution dans ce monde. juste lui et ses problèmes tandis que le hawkins étire sa connaissance, combat à coup de plaidoiries et apporte son pierre à l'édifice. ah ouais, le boulot... j'sais pas comment tu fais. peut-être justement parce qu'il ne fait pas, parce qu'il ne fait plus. mais le gamin est juste impressionné par le courage de son âme frère, par l'audace de ses gestes et la passion de ses mots. presque honteux de n'être qu'un étudiant raté, se battant pour récupérer une année.
le corps s'étire et se redresse. le contact charnel manque déjà. confiance et bienveillance s'écartent.

le corps titube mais se rattrape.
tentative encore précieuse de faire bonne impression.

ambroise n'hésite pas beaucoup. pourrait souffler un "comme tu veux", mais essaie de faire un effort. d'apporter quelque chose dans ce monde qui ne cesse de le repousser. mexicain c'est cool ouais, et t'embête pas à trop nettoyer... mon appart... bref, tu verras. mon appart est dégueulasse et j'ai aucune bonne raison. à part l'addiction qui s'est abattue. épée de damocles qu'il n'a même pas envisagé, elle s'est effondrée. grappillant toujours plus de terrain jusqu'à dévorer l'âme rebelle, l'âme solaire. j'ai pas pris d'affaire, j'vais te piquer quelques trucs. qu'il souffle, le gamin, en prenant la direction du lieu qu'il connait sur le bout des doigts. pièce à la porte à moitié ouverte. sombre, les doigts allument la lumière et découvre autre chose. d'autres bouteilles vides s'accumulent ici aussi. ambre pourrait comprendre, pourrait ouvrir les yeux. mais ambre refuse d'y croire. pourtant l'évidence est là. ils sont liés. qu'importe ce qui s'passe. ils sont liés. quand l'un ne va pas bien, l'autre dévale. mais ambre réfute, récupère des vêtements et s'enferme dans la salle de bain. corps tremblant sous la douche. l'esprit qui tente déjà de trouver un stratagème pour s'enfuir. une bonne raison, il lui faut une bonne raison. parce que l'accoutumance est plus forte que les regrets. l'addiction est plus solide que la honte. habits enfilés, serviette sur les épaules. il retrouve wes en plein action. ah merde, j'ai oublié que je devais aller voir mon père. vraiment, ambre ? c'est la meilleure de tes excuses ?

terre désolée.
coeur réprimé.
âme ébranlée.


FT @Wesley Hawkins - Code by Midnight shadow


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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


les yeux rivés sur son téléphone, dernière frontière avant que les pupilles ne divaguent vers le visage de l'autre. trop peur d'y voir une incompréhension, un brouillard non annoncé par la nana de la météo au petit matin. trop peur d'y lire d'autres questions, sous-titres meurtriers qui l'angoisseraient, interrogations auxquelles il ne pourrait se soustraire, Wes. il fait graviter sa tête en cercle, tente de ne se concentrer que sur les malheurs de sa moitié. cervicales qui craquent, comme un petit bois qui s'enflamme, braises à même la peau, l'épiderme brûlant, maintenant. s'imagine un burrito à la main, commence la commande, hoche la tête aux mots de l'autre ; c'est pas très grave, si l'appartement est sale, pas très grave non plus s'il est désert, c'est le genre de Sahara qui peut se vivre pendant quelques temps. le temps de la guérison. le temps de trouver des réponses - ou mieux, d'aider Ambre à les trouver lui-mêmes. "pioche dans mon armoire, fais comme chez toi." les finitions qui sont idéales, puisqu'il n'y a que les costumes qui pourraient faire défaut, cousus sur mesure, du reste ils partagent les mêmes dimensions, frangins qui ont grandi ensemble et ont bravé bien des catastrophes, l'un à côté de l'autre. lumière qui s'allume dans son sillage, qui ponctue l'appartement de lueurs agressives.

qu'il aille se faire foutre, le halo des dieux.
à quoi il sert, quand ils s'effondrent ?

la liste validée, paiement par visuel de son visage fatigué, Wesley se redresse dans le canapé, débarrasse les verres, s'enfile quelques gorgées d'eau fraîche, en fait dégouliner quelques-unes sur ses traits, comme pour chasser la sueur, les pensées nocives. acide qui le ronge, bile qui donne envie de s'étouffer. l'air manque toujours, et en l'absence du brun, il peut se laisser aller à quelques autres étourderies. les maux qui surgissent, brusquement, tourbillon de couleurs abstraites, il allume la lumière au-dessus de l'évier, tente de s'y baigner, comme si en se nimbant d'ampoules il pouvait reprendre pied dans la réalité. il ferme les yeux, laisse ses paupières brûler, rétines écrasées, tente de voir dans les éclats qui dansent des songes, des oracles. pas de prévision sous les yeux, et le son de l'eau qui coule, chauffée, dans les tuyaux, fait grincer l'acier, prend fin. le bruit des pas qui martèlent le faux plancher, et il compte les secondes, Wes. sent la présence de son ami avant même qu'il ne parle ; il aurait pu le croiser, cinq bouteilles à la main, cadavres de déviances aromatisées, il aurait pu voir l'avocat noyer les preuves, les glisser dans le bac vert ; fuck le recyclage dans les situations d'urgence, les cartons se mouilleront de restes de liqueurs, vestiges de guerre. Wesley voit qu'Ambre n'est pas dans ses bons contours, silhouette qui flotte plus qu'elle ne subsiste. quelque chose cloche. foutu glas des vérités. "pas de soucis, on mange et on y va. j'viendrais avec toi, ça fait longtemps qu'j'ai pas vu le père Wood." haussement d'épaules. chacun son tour d'être cramé. "ça devrait plus tarder, j'ai la dalle. tu pardonnes vite à ton père. c'est bien, j'suppose, si c'est redevenu ton padre et pas juste un putain d'humain, c'est comme ça que tu l'appelais ?" il tente de ne pas montrer les dents, de ne pas devenir une autre des bestioles infernales qui ponctueront la colline de Sisyphe qu'Ambroise va escalader. il ne veut pas être un autre rocher qui déboule, l'écrasera ; non, Wesley il veut se coucher sur le sol, faire office de dernières marches, voir le plus jeune briller sous la cape d'Hélios. "tu sais Ambre, j'te connais par coeur. j'sais absolument tout de toi, et j'sais surtout quand t'essaies de m'cacher un truc. pour qu'on aille mieux, faudrait qu'tu commences par pas me mentir." il rince un verre, frotte avec l'éponge un peu trop fort, comme s'il voulait l'expirer, la foutue éponge, de quelques tâches de pêchés. "j't'en veux pas, tu sais que je t'aime. j'te dis ça pour qu'on soit francs, parce que j'veux que t'ailles mieux. tu sens bon, t'as pris quel parfum ?" la passion pour ouvrir sa grande bouche, la passion aussi pour changer de sujet, éviter de voir l'autre se disloquer, bras qui se détacheraient, ailes battues, comme un envol.

j'te laisserais pas te cramer comme Icare.
tu m'auras détesté bien avant que j'te laisse te haïr.



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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))


combien de fois ambroise a-t-il prêté ses vêtements à wes ? de trop nombreuses fois. quand ils étaient gamins, c'était l'évidence. lui filer son propre costume pour qu'il voit la vie autrement qu'à travers des yeux d'hawkins. à cette époque, les wood avaient bonne réputation. une jolie et belle petite famille. puis la matriarche est décédée. cancer fulgurant. ambroise a alors commencé à se glisser dans les habits de wesley. tentatives vaines pour changer l'état d'esprit. se glisser dans les vêtements d'un rôle et s'imaginer autre, le temps d'un jour ou d'une nuit.
se fondre sous cette nouvelle couche n'efface pas les idées noires. le dieu de la guerre est synonyme de calamité, d'atrocité. esprit ravagé, l'âme accueille les jolis mots mais semble incapable de les utiliser pour confectionner quelque chose de plus doux, de plus concret. instable sur ses appuis, quand il s'échappe de la salle de bain, c'est pour mentir.
soufflé les méfaits au dos de l'âme frère est bien plus facile que s'perdre dans ses pupilles consciencieuses. le haussement d'épaules achève ambre. parce qu'il sait putain. geste reconnu, analysé et approuvé la plupart du temps. quand il n'est pas dirigé contre son palpitant. intention dérisoire se muant en vérité écrasante. l'idiot est démasqué. la cervelle bousillée, même pas capable d'énumérer quelque chose de plausible.
le masque s'effrite, les morceaux s’amoncèlent à ses pieds nus. l'accoutumance hante, fait mentir en un rien de temps. presque une double identité. ambre, le gamin qui veut se soigner. et ambroise, le gamin qui veut planer. l'habitude de souffler de terribles mensonges s'accrochent à son épiderme. y'a toutes ces foutues griffes enfouies sous sa peau, consumant son âme et son myocarde. le gamin est pris la main dans l'sac. icare vient d'se brûler. soleil gronde. ce soleil s'échappant de son partenaire. si ambroise est la lune, wesley est certainement le soleil. les deux faces d'une même pièce. jamais vraiment pareils mais toujours accordés. la mâchoire se contracte, les mots manquent. j-je.... les paupières clignent plusieurs fois. réalité floue. qu'est-ce qu'il est venu faire ici ? cheveux humides gouttes sur ses épaules, le silence s'intensifie. pardon. gamin cassé, brisé. âme disloquée. les excuses sont murmurées pendant que l'enveloppe charnelle n'ose plus s'approcher. l'oxygène vient à manquer, la crise à se manifester. si seulement, il lui ressemblait. j'voulais juste... prendre un cacheton. juste une dernière fois wes. après j'arrête. promis j'arrête. mensonge et promesse se télescopent. routine âcre. l'enfer des sous-terrains. asphodèle au goût salé des promesses brisées. c'est rien, juste une fois. après j'reviens et on mange ces tacos que t'as déjà commandé. j'fais vite. célérité accrue quand il s'agit de planer, d'appuyer l'aiguille à l'intérieur du coude ou confectionner une ligne parfaite. incapable en mathématiques, si précieux en géométrie.

que vas-tu faire, mon ami ?
m'aider ?


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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


foutue Conscience, il fallait qu'elle se réveille maintenant, qu'elle se décide à venir tarauder Wes au pire moment possible. elle n'aurait pu le torturer il y a une heure, dans son sommeil ? non, elle s'était pointée, en belle robe de soirée, talons hauts pour mieux écraser chaque articulation, le verre posé dans l'évier, elle y a sans doute glissé quelques liqueurs pour empoisonner Hawkins sans qu'il s'en rende compte. parfait pour se trahir ; après tout, ça aurait été le moment idéal pour la dégueuler, cette vérité, mais encore aurait-il fallu qu'il soit plus égocentrique, qu'il ne pense pas trop aux douleurs du plus jeune. mais non, il y pense Wesley, les souffrances d'Ambroise l'étouffent, lui donnent l'impression de suffoquer. est-ce que c'est toujours comme ça quand quelqu'un qu'on aime infiniment nous révèle que la galaxie tourne autrement dans ses yeux ? l'envie de lui décrocher les étoiles, de sauter d'astre en astre, de finalement s'agripper à la coque de la vieille fusée de leur amitié ancestrale. mais ce n'est que des maux de poète, finalement, qu'une promesse de plus qu'il scanderait à la volée, comédien qui assure le spectacle, et pourtant quand le soleil aurait fini par tomber, il se serait trahi. aurait noyé ses pensées, ses inquiétudes, dans de nouvelles boissons accumulées, ou dans des pupilles qui frissonnent sous l'ultime impulsion. distributeur à râles, comme ceux de bonbons multicolores dans les centres commerciaux, à l'exception qu'en celui-ci on ne glisse que des flasques pour qu'il finisse par s'enflammer ; et là, mazette ! le butin. "t'es pas obligé de t'excuser, j't'en veux pas." il se retient, Wesley, il aimerait à nouveau hausser les épaules, très haut, bien plus haut, faire frôler l'équerre de ses bras contre la douce peau de la Nuit, lui soutirer peut-être quelques étincelles. ça illuminerait joliment le décor, ça lui donnerait de belles lueurs, et sans doute le public serait dupé, ne verrait pas les deux gorgones qui se menaient un combat silencieux, sur le devant des planches.

j'déteste plus que tout quand tu me mens.
ça ressemble beaucoup trop au moi dans dix ans, et j'veux pas que tu deviennes le reflet de mes oracles-immondices.

tirade qu'il scanderait presque, enchaînement de syllabes incertaines, Wes sent qu'il lui en dit un peu plus, mais qu'on ne gratte que la vérité, sans réellement la toucher, la caresser, cette amante qui s'barre toujours. "j'te laisse pas y aller tout seul. tu vois..." il se fige un instant, hésite à lui révéler les secrets qu'on lui a appris, les clefs qu'on lui a donné, dans les cures. tout le portefeuille du parfait petit sobre. il s'en souvient, les mots qui marquent, se gravent à même la chair, à même les synapses, déchirent et s'imposent. ils se pensaient bien plus nobles, ces foutus soupirants de la bonne conscience, eux et leurs belles hygiènes, leurs bonnes habitudes. c'est ça, la vraie clef : ne jamais se comparer, et pourtant déjà Wesley se trahit, manque trébucher sur une syllabe, ramener le projecteur à lui, salve d'applaudissements, mort sur scène, public qui le hue. non. pas ce soir. les pensées sont floues, brouillées, l'impression d'être un jaune d'oeuf baladé d'un côté à l'autre. il se mord les lèvres, reprend doucement. "si t'as b'soin de diminuer peu à peu, j'peux comprendre. même si ça doit pas prendre mille ans... j'sais pas c'que tu consommais, mais passer de tout à un seul cachet, c'est déjà un gros pas. j'crois que je t'ai juré d'être là toujours, et j'te laisserais pas te débarrasser de moi comme ça." halo qui l'englobe, ce dieu des poésies, ce dieu salvateur et porteur de toutes les bénédictions. la lumière lui ferait presque mal aux yeux, et pourtant il a à peine étiré le rideau, et c'est la pleine nuit. foutues migraines. "j'pense quand même que le mieux ce serait de rester là, pour être franc. de pas prendre un autre cachet. d'se battre contre tes démons, toute la nuit si il faut. j'sais que t'en es capable, j'sais que t'es assez fort."

car t'es de guerre, et de guerre on se promène lance à la main, sans danger, sans menace.
mais quelle arme j'ai, moi, de ma lyre blessée, de mon aura meurtrie ?
c'est toi le plus courageux, un jour ou l'autre j'te l'avouerais.
peut-être même que je serais sobre.



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ça a commencé par un cacheton. petite pilule colorée glissée sous la langue et la délivrance s'est répandue sous l'épiderme. les semaines se sont écoulées. la pilules est devenue plusieurs. toutes les couleurs. magie de l'arc-en-ciel qu'il achetait à coup de billets verts. dose insuffisante, l'enveloppe commençant à s'adapter. la dose de bonheur n'était plus suffisante, presque étouffante. la poudre s'en est mêlée. neige immaculée formée à l'aide de la carte de crédit, quatrième exemplaire. enseveli sous le froid de l'hiver, c'est ce qu'il cherchait à faire ambre. mais Chioné a fini par muté. ses doigts délicats n'ont pas été suffisant. quelques mois tout au plus avant qu'une dose plus exacerbée ne soit nécessitée. c'est comme ça que la peau a été marquée. pas d'encre. seulement une mixture infâme déployant suffisamment d'énergie pour faire ployer le genou. ambroise complètement amorphe, instable. gueule de bois multipliée par mille. euphorie délicieuse, il s'est retrouvé à danser dans les bras de Dionysos jusqu'à ce que réveil s'en suive - à défaut de la mort. hadès n'a pas encore récupéré son âme, mais ce n'est qu'une question de temps. excuses soufflées - même s'il n'y pense pas vraiment. les mots s'étirent docilement, s'allongent et accueillent la suite.

le héros veut abattre le fer tant qu'il est encore chaud,
il veut couler dans les rues lugubres
quand sa place flirte avec les sommets.

solitude détestée mais solitude recherchée pour commettre les méfaits. wes est loin d'être stupide. l'esprit exprime l'ébauche d'un plan mal assuré. s'il vient, ça ne sera jamais qu'un seul cacheton, comme soufflé. l'ami repoussé pour commettre l'impensable. ou plutôt pour se morfondre dans les champs de l'asphodèle. qu'une seule envie: disparaître. mais wes est courageux. mieux, il est consciencieux.
la conscience a eu raison d'abattre son glas sur l'enveloppe charnelle. de la porter jusqu'à la porte de l'éternelle. parce qu'il n'y a finalement que wes qui peut enrouler ses phalanges autour de son coude pour le tenir - le tout sans y laisser la moindre égratignure. le faux rire s'élève contre les cordes vocales. succinct, il se déploie. moi ? assez fort ? regarde-moi wes. putain regarde moi ! colère gronde. manque s'accumule. esprit échauffé de ne pas avoir sa dose. la conscience règne - mais pas suffisamment de temps. terreur s'enlise, l'esprit s'éteint. les bras s'écartent présentant la toile. l'art est subjectif, c'est vrai. mais n'importe quelle créature dotée d'iris comprendrait qu'la toile est brisée. j'sais pas pourquoi j'suis venu ici. mensonge. mensonge. oublies c'que j'ai dis, c'était des conneries. mensonge. mensonge. mensonge. puis j'ai pas vraiment b'soin de toi. mensonge. mensonge. mensonge. mensonge. les paupières s'ouvrent et se ferment rapidement. les orbites s'agitent. la respiration s'accélère. les jambes tangues. au lieu de fuir, il s'écroule le gamin. addiction régnant en maître, emprisonnant le gamin solaire au fond du tartare. des soupçons s'imprègnent parfois, comme maintenant quand les jambes relâchent, le corps qu'il mène durement vers le canapé pour s'y effondrer. putain j'y arriverai pas... berceuse aux notes lugubres. combat contre lui-même et les nombreux démons mastiquant son âme. je vais te faire du mal wes... regarde.. regarde c'que j'suis devenu.

es-tu réellement capable de porter sur tes épaules
tous les malheurs de ma vie ?




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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


jeux d'ombres, projecteurs qui gravitent, météores égarés entre pans et plafonds. le marbre n'était pas ciselé, sur le comptoir de la cuisine, et le plancher flottant s'était mis à vraiment naviguer. il s'était redressé sur lui-même, le plus jeune, et il avait pris de l'ampleur, avait avalé tout l'air de l'appartement. Belzébuth aux cheveux qui se dresseraient presque, sous l'effet de la colère, mèches de jais et capillaires qui se la jouent électrisés, comme pour agrémenter une guitare invisible. c'est une scène de rock, une scène sur laquelle jaillissent des rais multicolores, sur laquelle se projettent des sons à répétitions, des explosions, de belles notes et de sublimes résonnances. il pourrait jurer, Wesley, qu'il voit les vitres de son penthouse trembler, et c'est curieux comme image, presque fantasmagorique, halluciné. on voit, derrière les rideaux qui s'écartent d'une brise colérique, les buildings qui dansent, chorégraphie de béton et de vitres, et c'est une drôle de vision. la ville entière tremble, sous les jougs d'Arès, et s'il n'est jamais en colère longtemps, contre le maître des lyres, sa rage a toujours fait vibrer les terrains, a toujours agité les vallons. syllabes qui deviennent champs de guerre, et les batailles s'enchaînent, les mots sont durs, déchirés au burin dans une pierre trop sombre et pourtant ; pourtant, Wes garde la tête droite, le menton dressé, un vague air de défi dans les yeux. il a envie de lui dire de continuer, de la vomir, toute cette fureur, de la laisser s'échapper pour de bon, comme si cela pouvait permettre à Asclépios de croiser les bâtons, d'en dégainer un remède antique, de quoi étouffer toutes les prochaines luttes. les phrases continuent, et Ambroise a le visage toujours plus rouge, toujours plus déformé de mensonge, et pour la première fois, Wesley trouve que les harpies ont laissé de vilaines traces sur les traits de son ami.

la vérité, c'est que moi j'ai besoin de toi.
c'est sans doute pas bien, parce que tu luttes, parce qu'on va s'abîmer ensemble.
mais dans les abîmes, il vaut mieux être deux, on escalade plus facilement la paroi.

"c'est bon, t'as fini ?" rapide brin d'orgueil qui quitte déjà les pupilles de l'adonis brun, quand il s'approche, pose ses deux mains sur les épaules de l'autre, s'assoit à ses côtés sur le sol. il hésite, une seconde. hésite à lui dire la vérité, à lui couler son propre serpent, pour faire un noeud d'écailles autour de leur cou. et puis il se reprend. ce n'est pas le moment, et le sien a des airs de python. "tu m'fais pas mal. et c'que t'es devenu, c'est une ombre. l'ombre du toi d'avant. et même ton ombre, j'l'aime, buddy. même ton ombre, j'la suivrais jusqu'aux frontières du monde." il se penche en avant, pose front contre genou, suppliques silencieuses adressées au reste de l'Olympe, comme pour qu'ils s'incarnent, portent ses mots, les répètent, chorale de prières et de promesses, orchestre de voix pour n'en sauver qu'une. "j'vais t'aider. et j'veux même pas de ton avis. t'es venu me voir, que tu le veuilles ou non, c'est trop tard, j'suis sur ton dos. et c'est pas confortable, t'as les os durs." léger éclat de rire, il se redresse, se déploie à nouveau, capte les iris sombres. "j't'ai dit qu'on allait s'en sortir. tu m'as déjà vu te mentir, Ambroise ? on va y arriver, et t'inquiètes pas pour moi. j'suis solide." demi-mensonge, ses fondations sont solides, à ce temple d'Apollon, ses fondations sont même lumineuses, gravées d'un or ancien, et pourtant ; il y a quelques craquelures, ici et là, et il y a fort à parier que ça s'effondre, tôt ou tard. mais en attendant ; en attendant, il n'y a qu'Ambre, que la gemme à protéger, à tout prix, à tout péril.


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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))


colère gronde, envahissant le palpitant. rythme cardiaque acéré, les dents claquent quand la mâchoire se serrent. passion éteinte, mal-être indomptable. la honte le foudroie. gamin solaire, gamin éclat. le coeur lourd l'écrase. jambes flagellent et ambre s'écrase. démons ricanent au fin fond de son âme. narguent, ricanent. réussite entre leurs griffes acérées, ils continuent de gratter. les sillons s'étirent et font trembler l'âme du gamin. même à terre, ils ne cessent de l'envahir. l'enveloppe s'éteint. la carcasse s'effondre. le gamin est déjà prêt à grimper sur ce foutu bateau pour travers le fleuve.
paupières se ferment un instant. le corps tremble. les mots tabassent. gifle à droite, gifle à gauche. le tête tourbillonne et quand les paupières s'ouvrent de nouveau... la vision est trouble. brouillard intense. humidité aux coins des yeux. émotions fortes. toujours quand wes s'en mêle. la conscience a eu raison d'aller louer les louages de l'apollon. âme-frère unique, aux mots audacieux. l'enveloppe tremble plusieurs fois, soupirs s'échappent. le corps froid se réchauffe. j'ai tellement peur de tous vous perdre, de te perdre. mots murmurés. complainte éternelle. peur écrasante qui ronge les entrailles. les flammes s'étirent et consument la conscience. y'en a plus. que des morceaux qui s'amoncellent. pauvre meuble en kit à la notice abstraite. comment peut-il mettre les pièces dans le bon ordre ?  et j'sais que tu vas dire que c'est pas l'cas. que j'te perdrais pas. parce que j'sais que toi et moi c'est jusqu'à la fin mais merde... j'suis flippé wes. ma tête fait n'importe quoi. y'a plus grand chose de censé là dedans. les doigts tapotent l'esprit bancal. y'a que quand j'plane que tout ça se calme. quand j'pense plus. j'ai besoin que les voix s'éteignent. j'ai tellement besoin que la souffrance se casse, si tu savais comme ça m'fait mal. révélations aux détails sanglants, macabres. l'addiction au coeur immense. décadence accumulée. le gamin soupire. les doigts se déposent sur l'avant-bras de son ami. je me sens tellement faible wes. j'te jure. je suis fatigué. j'suis en train de tout rater. j'ai même raté mes examens, tu te rends compte ? même plus fichu de lire correctement. façon de parler. âme rêveur aux livres ravageurs. artiste aux écrits sincères. ambroise, le poète des temps modernes.
aujourd'hui incapable de réussir.
incapable de lire.
incapable de s'en sortir ?
wes, comme seul espoir.
les paupières clignent. une larme glisse, glisse et glisse terminant sa course sur le plancher en bois flottant. je suis instable. conclusion parfaite d'une âme en perdition. y'a plus aucun capitaine à bord du navire. coque abîmée, trouée. l'eau s'infiltre et y'a plus personne pour écoper.



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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


agitation des âmes, tremblotis qui étreignent la silhouette si familière, et pourtant Wes, pour la première fois, ne sait pas quoi faire. il a toujours pensé maîtriser les terreurs de son ami, il a toujours pensé qu'il avait leur laisse contre la paume, qu'il pouvait les ramener à lui, les mater une fois pour toutes. les enfermer dans une cage sombre, le genre de cages desquelles Ambroise ne verrait rien. parce que Wesley, il avait le don de faire disparaître tout un tas de vilaines syllabes, tout un tas de charmantes malédictions. c'était en quelque sorte de la magie, sa façon de réunir tout le pire du monde, de l'enfouir dans une amphore, en priant pour qu'aucune Pandore égarée ne vienne déboucher le vase des maux du Monde. le monde en majuscules, d'ailleurs, parce que Wood est son monde à lui, depuis des années. l'épaule à laquelle s'adosser, le pied à chercher sous la table pour une blague secrète, pour soulever une phrase anodine qui les amusera. les yeux auxquels s'accrocher, évidemment.

des falaises les plus escarpées, je suis tombé.
il n'y a que tes yeux au-dessus de moi pour réussir à me happer.

c'est sans doute un désir égoïste, la trace d'une moisissure déjà en ses entrailles, dans ce coeur qui bat si fort, ces derniers temps, qu'il a souvent l'impression qu'il va se faire la malle. et Wesley le sait. il a conscience que son désir de sauver l'ambre, c'est en partie parce que si lui ne s'échappe pas vivant de leur monde, alors son tour viendra. la chute sera plus douloureuse, plus fatale évidemment. parce que sans Ambroise, Wesley n'est rien. il n'y arriverait pas ; pas plus qu'il n'arrive à rester là, à même le sol crade de son appartement trop peu entretenu, à regarder son âme frère s'enorgueillir de malheurs qui la fendent, la décortiquent complètement. festival de douleurs, et sur leurs joues deux maquillages bien différents. les larmes, d'un côté, de l'autre uniquement la colère de voir ainsi son Atlas baisser les bras. il aimerait le secouer, lui dire de se ressaisir, parce que ce n'est pas en s'apitoyant qu'ils pourront se battre, fantassins contre des monstres que Wes abattrait à la force même de sa vie s'il le fallait. mais il referme la bouche, ne trouve pas les bons mots, pour une fois. ne veut pas blesser davantage l'infirme. au contraire, il aimerait lui tendre la main, mais au lieu de ça il trouve la sienne, lie leurs doigts à nouveau, serment d'enfant qui se passe de lexique. "on va y arriver, j'te jure que tu vas t'en sortir. tu réussiras tes examens, tu les repasseras, on s'en fout de perdre un an si c'est pour que tu sois sauvé." sourire plein non pas de compassion, parce qu'il sait que la piété n'attire que les agacés, mais d'une force qu'il lui dédie. âme qui s'enlise dans son propre goudron, bat des ailes dans le vide sidéral. il s'en étouffera, Wes, sans doute, mais en attendant, il lui offre ce qu'il reste d'énergie. quitte à faire, autant que ses larmes soient justifiées par sa victoire à lui. j'suis incapable de briller si ce n'est pas dans ton aura. il s'en convainc, se le répète. et puis, soupir sourire. "c'est normal que tu sois perdu, que tu sois fatigué. on va trouver l'chemin, ensemble. et tu pourras te reposer, j'prendrais le relais autant de fois qu'il le faudra." il cherche les yeux sombres d'Ambroise, les trouve enfin. échange d'étincelles, lueurs qui se serrent le petit doigt, craquent une brindille. "fais-moi confiance, Ambre, je t'en supplie. ça va aller. je veux que ça aille, et ça ira. j'te le jure." regard presque implorant. suppliques silencieuses, en plus de celles que l'on formule. prêt à se damner aux yeux de l'univers tout entier, si c'est pour assurer son salut, si c'est pour qu'il sourit de nouveau.


FT @Ambroise Wood - Code by Midnight shadow


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(( j’me détruis un peu chaque jour, c'est ma vie ))



regarde mes yeux, ils sont remplis d'eau.
ce ne sont pas des larmes, c'est une noyade.

fissure éclatée. ambroise s'éteint sous les méandres de ses démons. obligé d'assumer, obligé de parler. les mots s'activent et l'effondre. gamin instable. gamin au bord du gouffre. pourquoi est-ce que c'est si difficile de se relever ? les raisons sont pourtant là, partout, étouffante. sa soeur, ses amis. ces raisons devraient être suffisantes, évidentes. pourtant le chant des sirènes ne cesse de l'embobiner. fasciné par l'horreur aux airs lugubres, le gamin se noie. victime de ses propres sirènes. celles au chant audacieux et hypnotisant. pas celle alarmant du mal s'activant et prenant trop de place dans les confins de ses entrailles empoisonnées. est-ce que c'est trop tard ? y a-t-il seulement encore un soupçon d'espoir pour qu'ambroise redevienne ce gamin aux sourires solaires ?
les doigts liés. rebond dans l'myocarde.
les opalines s'accrochent à l'ami d'une vie. l'ami d'une éternité. fusion de deux âmes se comprenant malgré leurs différences. ambroise écoute les mots, resserrant ses phalanges d'espoir. de besoin. retiens-moi, wes. retiens-moi et fais les taire. ces démons méprisants s'octroyant de déverser l'infâme. sous-terrain nauséabond, ambroise a besoin de s'en échapper. l'impression d'en être prisonnier. nouveau perséphone, piégé parmi leurs griffes acérées. aujourd'hui, il en sort enfin pour demander de l'aide, prévenir et alerter. c'est vers wes qu'il se tourne. paroles rassurantes, bienveillantes. un soupçon d'espoir s'infiltre sous son épiderme. si wes en est incapable, personne n'en sera capable. la tête de hoche doucement. haut; bas; plusieurs fois. j'te fais confiance wes. mots soufflés sans aucune difficulté. confiance aveugle. l'amour rend aveugle paraît-il. t'es le seul qui peut m'aider. j'le sais. c'est pour ça que je suis venu te voir. t'es seul. murmures soufflés comme une confidence. gamin repose de tout son poids sur son ami, sans être capable de déceler ses propres démons. parasiter par les siens, la vie n'a plus aucune couleur. film en noir et blanc défilant. sans goût. sans saveur. des pilules colorées pour parsemer un peu de joyeuseté, jamais vraiment réelle. il dénote, ambroise. à côté de la plaque. à côté du monde. il navigue sur sa propre voie, celle même pas cartographiée. alors il s'noie. encore et encore. toi et moi c'est pour la vie. et cette vie doit être aussi longue que l'éternité.
ambroise se redresse un peu en aidant son ami. les jambes légèrement instables... pourtant, ambre doit rester debout. la honte ne le submerge pas. ses failles ont toujours été exposé aux yeux de son ami. confiance. symbiose. les lippes se resserrent. la tête se hoche. merci. nouveau souffle. un mot pour dix milles ambitions. wes comprendra. wes le comprend toujours.



FT @Wesley Hawkins - Code by Midnight shadow


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(( j’déteste chaque vice qui passe, l'vide me demande quand s'ra son tour ))


c'est une sacrée responsabilité, un costume taillé sur mesure, sans doute trop lourd, sans doute trop épuisant à porter. il est le seul à pouvoir l'aider, c'est ce que glisse le brun, du bout des lèvres. encore un serment. encore une promesse. encore une bouteille à vider, à l'écart des regards, pour noyer dans des abysses liquoreuses les doutes, les inquiétudes. la tension, aussi, à fleur de peau. parce qu'il ne veut pas laisser Ambre s'enliser, qu'il ne veut pas devenir le roi d'un marécage dans lequel tous ses amis auraient laissé os et âmes, entre deux alligators et trois lucioles. non, Wesley n'aspire qu'à du mieux. qu'à du plus beau. et tant pis si ça doit prendre des semaines, des mois, des années. il ne veut que revoir un sourire, même fugace, se dessiner comme un trait incertain, d'une main tremblante, sur le visage de son ami. si tu t'en sors, c'est que j'y arriverais aussi. drôle de corde jetée du haut d'un fossé, la main qui se risquerait presque à l'attraper, à se faire happer par une gravité nouvelle. et s'il y avait une échappatoire pour lui aussi finalement ? une porte glissée là comme un carré d'obsidienne dans la voûte. une géométrie qui n'obéit à aucune règle, posée comme une incohérence au milieu d'un paysage. comme une découpe à même la carte postale, comme si un enfant s'était armé de ciseaux, avait décidé de tracer derrière les rideaux une issue de secours à même le ciel. et si ça ne marche pas, pour moi ? ça marchera. ça ne peut que marcher. pour inspirer la confiance, il faut avant tout bander les muscles, adresser des regards certains. sauver Ambroise, et puis songer à se sauver soi-même. le reste viendra tout seul, sans doute. "toi et moi, pour la vie." il répète les mots, les soupèse à peine. la vie, c'est long, mais ça ne l'est sans doute jamais assez quand il s'agit de deux âmes qui se sont trouvées. pantins d'argiles désarmés semblent l'être moins, quand ils se redressent, qu'ils quittent le sol, devenus colosses de Rhodes. ils ont l'air fort, malgré les tremblements, de jambes pour l'Ambre, de pensées pour l'avocat. il aimerait ne pas avoir ces idées parasites, comme une télévision mal branchée, mais son esprit est flou. j'ai besoin de boire. et pourtant, il ne peut pas le faire là, devant Ambroise, pas après de belles promesses de sobriété. ce serait une chute de trop d'étages. la plus inopportune des découvertes. pas maintenant. il faudra tenir, attendre les premiers soupirs du sommeil, quand Morphée aura pris le relai sur l'esprit, et qu'il pourra articuler quelques pas sur la plante, silencieux, pour se saisir d'un goulot ou deux. choisir les alcools qui marqueront le moins son haleine, ceux qui lui donneront le moins envie de tousser aussi. chorégraphie de liqueurs soigneusement élaborée, seconde après seconde, il songe même au dentifrice, à la saveur parfaite. et puis l'on sonne. ça l'interrompt. "j'reviens, ça doit être le dîner." ça ne peut être que ça dans tous les cas ; il ne croit plus un jour apercevoir le reflet de la jumelle dans l'embrasement de la porte, pas plus qu'il n'espère voir apparaître un démon de bénitier, les bras chargés de cadeaux comme pour le récompenser des folies multiples. il ouvre la porte, se réfugie dans l'encadrement, parle avec le livreur, pendant de longues minutes, c'est presque trop long comme cinéma, et pourtant, il boit la bière de son menu, entre deux coupures, comme pour simuler que le type est encore là, les sacs en papier dans les mains, en train de parler, mais Wesley boit, il attend de longues secondes, n'arrête que lorsque la bouteille est vide, la cache dans sa manche, et va trouver la cuisine, la loge dans un coin, avec le reste du verre à jeter ; beaucoup de sauces tomates, beaucoup de bières, encore, mais ça passera comme un restant de soirée, et pas comme une consommation quotidienne. se rince la bouche à l'eau, chantonne en même temps, le coeur apaisé par les premières gouttes. puis se pointe dans le salon, s'appuie contre le mur, les sacs levés en l'air, bras tendus. "ça sent super bon ! ils ont oublié ma boisson, j'crois, mais c'est pas grave, je leur laisserais un message." il hausse les épaules, se décharge de sa marchandise. "j'ai pas hyper soif, dans tous les cas, donc c'est pas la mort. t'viens manger ?"


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