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L'âme dans l'eau (Ares)

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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm spectacle incandescent offert sur scène comme une tragédie enchantée. Incapable de détacher ses yeux de l'homme, ni de l'artiste. Car c'est bien de ça qu'il s'agit, non ? L'art comme un subtil aphrodisiaque, celui qui noue et dénoue les désirs, celui qui fait se cambrer le dos tout en gonflant les poitrines. Il sourit, Ingo, complètement envoûté par les gestes si sûrs et si précis de l'homme plus âgé que lui. Parfait reflet de celui qu'il aurait pu devenir s'il n'avait pas laissé son coeur régir sa vie entière. Danse oubliée, parfois même maudite pour l'être aimé. Tout abandonner pour un coeur qui bat, un coeur qui cogne, un coeur qui aime... jusqu'à tout regretter pour le coeur qui saigne. Voir Ares évoluer sur le parquet ciré de la salle de danse lui fait l'effet d'un coup dans les cotes, comme si la vie sans prendre de gants lui rappelait tout ce qu'il avait abandonné derrière lui sous prétexte d'être amoureux. Mais l'amour ce n'est pas ça, n'est-ce pas ? Aimer n'est pas renoncer à celui qu'on est mais s'y complaire et se sentir soutenu. Tout ce qu'on avait été incapable de lui offrir toutes ces années. Besoin viscéral de trouver le réconfort dans des bras qui l'étouffent, le blessent et l'écrasent plutôt que d'accepter le bonheur de ceux qui l'encouragent, le caressent et l'enlacent. Ares s'arrête, se content d'un simple terme pour clore une danse outrageante et s'approche, attrape la bouteille d'eau qu'il porte à ses lèvres. Lèvres pleines, humides et désirables. Tout comme le corps, les muscles qui brillent de sueur et les yeux qui scintillent de malice. Une question, simple et efficace. Ingo s'est oublié, à tel point qu'il n'a même pas applaudit. Rougissant, comme si on le prenait en flagrant délit, il ravale fierté et salive en prononçant difficilement. C'était... impressionnant de précision et de talent. il se fait juge, expert même d'un art qu'il a délaissé au détriment des autres, d'un autre. Il observe la bouche, les yeux, le visage... il détaille, sent son derme se tendre et ses muscles se crisper. Les mots sont terribles de sincérité et de sévérité. Il acquiesce. Hoche la tête docilement. Faible élève face au maître du temps, maître des arts. Il se sent minuscule, rendu à l'état d'apprenti là où il se sentait autrefois misérablement doué. Je ne te détesterai pas de m'offrir cette chance. qu'il dit en attrapant la main tendue. Paumes qui se touchent, contact physique grisant et électrisant. Il retient son souffle, mal à l'aise. Un corps-à-corps qui s'imprime sous ses yeux, des envies de découvrir ce que masquent les vêtements suintants... il secoue la tête de gauche à droite en riant presque. C'est... désolé, je suis particulièrement admiratif et impressionné. C'est étrange d'être là... avec toi. il lève les yeux sur ces derniers mots, les plante dans ceux de son interlocuteur et lui offre un sourire contrit.
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm Contrat scellé d'un échange de paumes, c'est donc marqué à même l'épiderme, bien plus immuable qu'une stèle de marbre, et Ares sourit. C'est un sourire franc, pas l'un des sourires qu'il adresse aux parents d'élèves quand ils viennent lui signaler combien leur marmaille est la plus douée, la plus intéressante. Quand ils viennent lui demander un peu d'indulgence, ou le prochain grand rôle du ballet à venir, qu'ils ont parfois le porte-monnaie facile, et c'est seulement quand il est question de billets qu'Ares sort les dents, devient tempête, dieu de guerre réincarné sous les traits de ce professeur de danse parfaitement intransigeant. Parfois, il ne répond pas, se contente d'un geste de main, balaie l'air, pour montrer que l'offre ne mérite même pas qu'il s'attarde à trouver les bonnes syllabes. Parfois, il est un peu plus vindicatif, le ton monte vite, les parents claquent la porte et lui fait de même quelques minutes plus tard, après avoir maudit sur plusieurs générations le pauvre gamin qui n'en avait pas tant demandé. Je hais l'argent. Sans doute en a-t-il trop manqué dans sa prime enfance, ou bien peut-être justement qu'il avait appris à se débrouiller, À échanger quelques arabesques de son corps contre des applaudissements et une friandise.

Peut-être que c'était ça, l'ajout des troupes dans sa vie ; la faculté de toujours savoir quelle danse l'interlocuteur voulait qu'il esquisse. Ballet de romance, opéra colérique, valse funèbre, il était prêt à tout, avait étoffé son catalogue bien trop de fois au fil des années, avait enfilé à ses jambes tant de nouveaux mouvements qu'il s'était trouvé comme le plus doué des comédiens ; avec une armoire entière de masques et de costumes. Il rit un peu fort, quand le flamant lui promet de ne pas vouloir lui arracher des plumes, quand il fait le serment que jamais il ne pourra le détester. Ares aimerait dire que c'est une formule habituelle, comme dans pas mal de films, comme dans pas mal de livres, se rêve personnage de fiction ; et puis finalement, il penche la tête, garde un sourire en demie-Sélène. "Ne t'inquiète pas, tu trouveras bien d'autres raisons. laisse passer quelques mois déjà, et après on en reparlera." Chance ou pas chance, lui avait la voix qui portait, les idées bien arrêtées, et parfois un pessimisme à toute épreuve ; ça aurait fait hurler sa mère, à coup sûr, mais ça lui aurait surtout écorché un peu plus l'épiderme. Ares était un cygne noir, finalement, empereur tyrannique et colérique, sensible et fragile seulement quand le reflet sur la glace était unique. Quand je suis seul, je ne suis presque jamais en colère. Et c'était déjà une belle chose ! Les mots d'Ingo le font sourciller, fane pendant quelques secondes le sourire, et puis il revient tout seul. "Il faudra t'y habituer, apparemment." Main posée sur l'épaule alors qu'il le dépasse, part s'étirer à quelques mètres de là, sentant le regard de l'autre posé sur son corps ; et alors, finalement ? C'est coutume ancestrale ; les peintres aiment s'abreuver de l'aquarelle des autres ; les comédiens adorent partager quelques répliques avec le plus brûlant de leurs adversaires ; les danseurs rivalisent d'admiration devant les pas esquissés par leurs comparses. "Tu viens t'étirer, le flamant, ou tu restes planté là, à rien foutre ?" Voix orageuse, pourtant les yeux sont rieurs toujours, et les tonnerres semblent bien loin. "J'suis content que tu sois venu. Ça fait un beau doigt d'honneur à ton ex le manipulateur. J'sais qu'il s'en mordra les doigts, quand il te verra sur une grande affiche, dans quelques années." Coup d'épaule rieur, ne se gêne pas pour évoquer les sujets sans savoir s'ils sont sensibles ou non. 
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm Il existe dans les silences toutes les choses qu'on n'ose pas dire. Pour Ingo, ça signifie sans doute qu'il aime ce qu'il voit plus qu'il ne veut bien le laisser entendre. Ares dans toute sa splendeur, sculpture de marbre sur laquelle il rêve déjà de poser ses doigts fins. D'en caresser le derme rugueux comme les pierres et de s'amuser à le découvrir sous tous ses aspects. Bien sûr que le silence est gêné, aussi, mal à l'aise également. Parce qu'il reste un étranger pour ces lieux, pour cette salle. Comme s'il avait été traîné ici à l'abri des regards, parfait petit clandestin. Et pourtant, au-delà d'aimer l'homme qui lui fait face, il aime l'endroit. Sépulture pour laquelle il donnerait déjà sa vie. Alors il promet, Ingo, un peu rêveur, un peu mutin... je ne t'en voudrais jamais et l'autre se dévoile plus sombre, moins optimiste. Les mots résonnent, ricochent mais ne trouvent aucun sens dans l'esprit du jeune danseur qui n'a de cesse que d'exploiter le temps qui passe à détailler Ares sous toutes les coutures. Serait-ce mentir que d'admettre qu'il a longtemps épluché le profil instagram, qu'il s'est servi du pouce et de l'index pour zoomer sur des photographies où le derme se dévoilait plus, où les muscles étaient bandés et où les abducteurs étaient parfaitement dessinés. Bien sûr qu'il a regardé, comme tout un chacun. Voyeurisme rime avec un siècle malade où le contact n'est pas plus réel qu'il ne demeure virtuel. Mais l'avoir ici, en face de lui, assèche la bouche d'Ingo qui se sent complètement dépassé par les évènements. Jusqu'à la main puissante qui se pose sur son épaule, ferme, accompagnée d'un premier rictus et d'une remarque nimbée d'ironie. Ingo se crispe, bien sûr, pour peu qu'il a le sentiment d'une séduction réciproque. Tu t'emballes, mais c'est toujours comme ça. Il baisse la tête, comme pris au dépourvu. Alors l'éphèbe s'éloigne, s'étire et le rappelle à l'ordre. Oui... oui bien sûr, j'arrive. qu'il dit, bégayant allègrement. Le maître, l'élève. La hiérarchie est imposée, démarquée et pourtant, Ingo se sent curieusement balloté entre les deux. Serait-ce possible que... sans doute que non. L'homme est un artiste, l'homme est un grand professionnel et surtout, l'homme s'habille d'un mystère qui le rend aussi inaccessible que les dieux sur l'Olympe. Alors quand il évoque l'ex, Ingo s'arrête net. Lui qui marchait dans sa direction se sent pris au dépourvu, encore. Dans son justaucorps trop serré, les muscles crispés. Il soupire discrètement. Plie la jambe droite et allonge la gauche derrière, s'étire, se baisse. Il plante ses yeux sur la parquet, regarde ses mains et répond sur un ton laconique. Je crois qu'il s'en moque bien... de toute manière, même ma tête sur une affiche à Time Square ne lui ferait pas prendre conscience de ce que j'aurais pu être s'il m'en avait laissé les moyens. c'est d'une tristesse morne, c'est vrai, mais c'est comme ça. Au jeu de l'amour, Ingo n'a jamais remporté le gros lot... Et puis, il est trop tard pour moi, je suis déjà trop vieux pour pouvoir encore faire carrière dans la danse. réalité propre, il le sait. A trente ans, les plus grands sont déjà chômeurs, ou enseignants. Comme dans tous les sports, le corps ne suit pas la cadence et rares sont ceux qui restent au sommet le cap de la trentaine passée.
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm Il ne sait pas trop pourquoi il en a parlé, finalement, Ares, mais ne se sent pas coupable le moins du monde d'avoir abordé le sujet dans tous les cas. Le regard droit, le buste fier, pas d'avoir pu heurter la sensibilité du flamant qui n'est plus tout à fait aussi rose, pendant quelques secondes, comme s'il s'était retrouvé frappé d'un éclair voleur de couleurs. L'orage ne gronde pas, pourtant, et déjà les choses sont oubliées, la stupeur des limites franchies en quelques mots s'évapore. Il faut croire qu'avec Ingo, le professeur sera libre de parler. C'est agréable, c'est franc, c'est brut et ça le rassure aussi. J'étais inquiet. Inquiet de savoir face à quelle âme il allait pouvoir se retrouver, après des années à se persuader qu'il était Charon, à balayer les esprits les plus impudiques car ils l'effrayaient, à chasser aussi les plus timides car il redoutait de leur ressembler. Dix ans à fuir la réalité, à me réfugier dans des odeurs féminines, à chasser toute pensée en regardant le corps d'un autre danseur. Dix ans à se demander ce que le patriarche en aurait pensé, Manos aurait-il trouvé dans cette nouvelle faille à son âme l'issue parfaite pour s'y infiltrer, un peu plus le ridiculiser, un peu plus l'annihiler ?

Ange parfait en déchéance assumée depuis la première lueur, depuis le premier éclat. Les applaudissements n'avaient été que des pansements, et ils s'arrachaient trop vite, alors il fallait danser, danser, danser, pour être applaudi. Il fallait chaque soir se briser les jambes, se briser la tête, pour chasser les pensées, chasser les peurs. Danser faisait disparaître les idées, danser faisait disparaître les monstres, au moins pendant quelques minutes ; Manos n'était jamais venu à un spectacle de danse, et c'était peut-être pour ça qu'Ares n'avait jamais eu la frayeur ou le trac de le voir dans le public. Peut-être pour ça que les rideaux l'apaisaient, que les coups sur le bois, annonciateurs du début de spectacle, n'évoquaient aucune explosion. Manos n'était pas là, sur scène. il ne l'avait jamais été, n'avait même jamais existé. C'est donc pour tout ça qu'il avait été inquiet, Ares ; parce que j'avais été terrifié à l'idée que te rencontrer, toi le brisé par la bouche d'un autre, me ramènerait à mes propres fissures, me rappellerait combien j'avais valsé près du précipice.

"C'est lui qui y perd, dans tous les cas. t'as l'air d'être beaucoup trop bien pour lui." Et il l'avait décidé à partir de quelques échanges, à partir d'une danse, seulement. Pas besoin de plus. il y avait tout en Ingo ; la détermination à rallumer, les mouvements esquissés dans un carnet de perfection, et une infinie douceur qui avait sans doute fleurie sous des années à être étouffé. Langue qui claque contre les dents, léger agacement qui vient, arrache quelques pétales sans doute sur le chemin. "Tu es peut-être trop vieux pour faire ta carrière dans la danse. Mais tu peux encore danser, et en être heureux. Pas besoin de gagner de l'argent pour se satisfaire d'un art, si ?" La question se la joue ouverte, s'avère fermé, car là-dessus Ares ne transige jamais. Lui devrait se sentir injuste à ces mots, selon certains ; mais savent-ils pendant combien d'années il a dansé sans jamais pouvoir en vivre avant ? "Tu peux très bien danser à côté d'un taf. Te faire un peu d'argent, ou alors même pas du tout, mais faire quelque chose qui te plaît." Il arrête de s'étirer, se rapproche, et d'une main posée sur le torse de l'autre, rectifie un angle pris pour les étirements. "Si tu n'es pas assez droit, tu peux te blesser. Tout commence par une attention aux petits détails." Il sourit, se décale, fait quelques pas dans la salle, et même un saut, retombe sur ses pattes avec un sourire immense à nouveau, toutes dents dehors. "Tu m'referais de l'impro, là tout de suite ?
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm le ton est posé, imposé même. Ares ne prendra pas de gants, n'en prendra sans doute jamais. Droit au but et puis pourquoi s'encombrer de formalités qui ne serviraient à rien. Ce n'est pas tant qu'il mette les pieds dans le plat, au fond, qui surprend le jeune homme... c'est qu'il semble sincèrement s'intéresser à lui. Ou peut-être n'est-ce qu'une illusion. C'est un schéma classique, toujours le même, qu'Ingo choisit de suivre. Un homme s'invite à sa porte, lui offre un sourire et un rien d'attention et voilà que le coeur tremble déjà, que le derme se tend et que la fièvre opère. Il suffit d'un rien pour tendre les muscles et exciter le battant. Au fond, Ingo est un incorrigible romantique, il l'a toujours été et le sera sans doute pour toujours. Il m'a tout pris, mais ne m'enlèvera pas ça, il se l'était promis, il se le promet encore. Cette part d'innocence que beaucoup traduiraient comme de la naïveté est pour le danseur sans nul doute sa plus belle qualité. Voir le monde sous le prisme de la candeur permet de tenir à l'écart toutes les horreurs commises. Ares ne s'excuse pas, se contente juste d'un compliment qui foudroie littéralement le jeune homme. Ingo s'arrête dans son mouvement, l'observe... te fais pas d'illusions, il voudrait s'en convaincre mais c'est sans doute trop tard. Me... merci. qu'il s'entend prononcer à voix basse, reprenant alors ses étirements du mieux possible. Pourquoi vouloir à ce point l'impressionner ? A tirer sur ses jambes comme s'il était aussi souple qu'avant, Ingo sait pertinemment qu'il risque le claquage musculaire et pourtant, il refuse catégoriquement de lâcher prise, de s'échauffer différemment sans trop forcer sur ses muscles endormis. Ares touche un point sensible, encore une fois. L'argent n'est pas une motivation, ne l'a jamais été. C'est difficile pour n'importe qui d'avoir à accepter le fait qu'on ne puisse plus faire carrière dans ce qu'on aime. Même si le professionnel a raison lorsqu'il dit qu'on peut danser sans être payé, juste pour le plaisir, ça résonne différemment pour Ingo. Je ne cherche pas à être rémunéré pour ce que je pourrais faire, ça non... c'est juste que c'est comme ça que le Monde fonctionne, après tout. On ne considère une carrière que lorsqu'on peut en vivre. il s'explique, se confronte. C'est son point de vue, et de ce point de vue là, il sait qu'il est cuit. Bien sûr je vais reprendre la danse et le faire pour mon plaisir... mais je n'ferai sans doute plus carrière, c'est comme ça. Après tout, c'est ma faute, j'ai laissé tant d'hommes s'imposer entre mes rêves et moi toutes ces années. c'est une réalité frappante, un cv qu'il ne cherche même pas à cacher. Il a laissé l'amour prendre le dessus, à chaque fois. Beaucoup d'occasions manquées, il le sait, il aurait pu être n'importe qui aujourd'hui mais il avait choisi d'être celui qu'on oublie et qu'on brise. Quand la main d'Ares se pose sur son torse... putain, il suffoque. Arrêté net dans son mouvement, le rouge qui colore ses joues alors qu'il sent son coeur manquer un battement. Putain, t'es une midinette mon pauvre et c'est sans doute vrai. Il ravale sa salive, fait du mieux qu'il peut pour donner le change. C'est... c'est vrai, merci. et il se reprend. Ares s'éloigne, saute, rebondit. Ingo l'observe à la dérobée, ne veut pas se montrer trop insistant ou même bizarre. Quand le professionnel lui réclame une nouvelle impro, il sent son corps trembler. Bien.. bien sûr. j'suis prêt à n'importe quoi pour t'impressionner. Quel imbécile, cet Ingo. Tu... tu as une musique à me proposer ?
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm Flamant qui bredouille, les plumes pas tout à fait irisées, pas tout à fait tranchantes, et il patauge dans l'étang plus qu'il ne flotte à côté du cygne noir. Ingo est dans un coin, s'étire, a les joues qui rosissent et les pensées qui fleurissent, ce doit être de belles Hespérides, mais Ares ne veut plus cueillir les tiges, ne veut plus jouer le jeu des pétales. Vivra bien, vivra pas, vivra longtemps, vivra heureux, vivra pas. Il sait par tous les oracles consultés que sa vie à lui sera longue, comme une traînée de poudre sur la banquise ; juste avant que le ciel arctique ne fasse valser le long des boréales les flammes d'un feu d'artifice perpétuel. Sa vie est explosion, sa vie est couleurs, sa vie est la danse, aussi, et il faudra bien une étoile ou deux pour tourner au-dessus de la pyrotechnie. Et s'il fallait qu'une constellation se brise dans les lumières du ciel de nuit, alors autant que ce soit la sienne ; car il était certain que Manos pesait encore, dans la voûte, emmerdait sans doute serpentaire et scorpion, qu'aucun n'avait osé répandre du poison pour l'irriguer. Ce serait comme chasser l'hydre de Lerne ; alimente-le en arsenic et il gonflera de plaisir.

Il écoute d'une oreille attentive, cependant, le pied dressé entre deux mondes, allégorie même du passage entre les univers, à moitié anatidé, à moitié homo sapiens, il avance et recule à la fois vers le flamant, bien loin d'une décoration de jardin. Rien n'est trop bien tondu, barbe hirsute, jungle à n'en plus finir, il aime ça, il se sent vivant, surtout quand il danse, surtout quand il apprend aux autres à danser, qu'il les observe, absorbe de leurs ondes, s'en gargarise pour mieux les corriger. Jambes qui flagellent, visage rougi, gêne ou passion, peut-être un peu les deux, la gêne qui passionne, la passion qui le gêne, ça se répercute dans le regard et ça amuse le professeur. Il est trop innocent, le flamant. Si on dit qu'un danseur doit se casser la pointe pour les maîtriser, est-ce qu'un flamant doit se briser les ailes ? "J'ai la musique... Idéale, je pense. Attends." Il recule de quelques mètres, bat des ailes comme pour s'envoler, rigole quand il s'envole presque, retombe près des hauts parleurs, et en bluetooth il déclenche la musique ; Alone de Selah Sue se déverse dans le studio alors qu'il lui adresse un signe de tête, le voit s'élancer, sourit doucement, tape encore plus doucement le rythme dans ses mains pour encourager ; puis il le rejoint, Ares, suit les mouvements. Apprend comme il aime leur apprendre, et se laisse porter par les flots.
Pour la première fois, le lac des cygnes est lisse, aucune vague.
Il suit le courant d'un tout petit étang, à deux pas de là.
Où se baigne en dansant un flamant aux joues rosées.
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm Le sorcier ensorcèle et le danseur enchante, c'est de commune nature et c'est pourtant la stricte réalité. Sur scène, le danseur évolue à la manière de l'astronaute, en parfaite apesanteur. Il est léger, le sol peut se dérober sous ses pieds que les ailes lui poussent alors dans le dos. Le danseur apprivoiser air, terre et mer pour pouvoir performer. Le danseur est grand, le danseur est puissant et, plus que tout, le danseur est fort. Mais les danseurs s'éteignent, comme la flamme qui vacille au sommet d'une bougie avec le temps. Le souffle les emporte, parfois. Lorsqu'on leur retire la musique, qu'on les isole dans le silence obscur d'une relation toxique, le danseur oublie ce qu'il est et sa nature profonde s'efface.
Il faut en passer par là pour renaître, c'est l'essence même de la danse, après tout. Ingo le sait, mieux que quiconque. Tomber pour mieux se relever, se faire briser pour mieux se reconstruire. Quand on touche le sol, il ne reste qu'à frapper du pied pour remonter. L'élan, c'est Ares qui le lui donnerait, il en a désormais la certitude. Il ne manque plus grand chose et malgré l'incertitude, malgré l'intimidation évidente et la confusion des sentiments, Ingo écoute et absorbe tout ce qu'il peut. L'homme prétend avoir la musique idéale pour un second tour de piste et le jeune homme ne fait qu'acquiescer. Que peut-il faire de plus, de toute manière ? Il sourit en le voyant se dérober, s'en aller et rejoindre l'enceinte. La musique éclate dans le silence d'une salle aux milliers d'échos et le coeur d'Ingo se gonfle. Les paroles sont sombres mais la mélodie est chaude. Il détache son regard de celui du professeur, s'observe dans le miroir et laisse son bras amener le premier mouvement. La troisième qui s'impose, une glissade qui s'ensuit et la seconde qui s'ouvre, se plie. Les bras montent en couronne, retombent le long du corps. Les accents sont marqués et le monde tout entier s'efface autour de lui...
Lorsque le professeur s'invite.
Que la danse devient un pas de deux et que le monde s'embrase. Les joues d'Ingo rougissent encore mais ses muscles se bandent. Le frisson qui transperce son derme est palpable alors que les mains d'Ares dirige les mouvements, indique les directions. Il se laisse porter, ferme les yeux, oublie l'instant pour se laisser emporter. La musique est leur seul moyen de communication désormais, et plus rien n'existe, plus rien du tout. Enveloppé par le regard sévère du maître, Ingo s'enchante et s'allie. Tout est limpide lorsqu'il s'agit de danser. Qu'importe la résonnance, qu'importe les différences. Les mains se frôlent, les bras et les corps se touchent parfois. Le jeune homme sourit, malgré lui, porté par un instant qui le dépasse. L'instant qui marque le derme au fer rouge, le moment qui s'inscrit au feutre indélébile.
Quel pied, bon sang.
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm Ça le démange, ça le grignote, il sent les pulsations, contre ses tempes, dans son corps, pour la première fois depuis longtemps, doute de ses pas. Il ne trouve pas ça gênant, ne trouve pas la moindre note d'agacement dans les effluves qui viennent jouer les embrumes dans ses synapses. Non, il est fasciné, il vit, sans réfléchir. Il sent le feu dans les veines, il sent le feu dans les muscles, il se sent lui-même feu, sans doute follet, il navigue sur le rythme, suit les intonations dictées par Ingo. Se laisse aller aux siennes aussi, glisse dans les mollets et dans le torse, entre deux inspirations d'un air brûlant, toute sa créativité. Tout ce que j'ai enfoui pendant des années. Il se laisse aller, passionné, Ares. Il n'a pas peur qu'on les découvre, c'est comme un secret si bien caché, si bien animé, qu'il les porte sur un autre flux temporel. Ils ne sont que deux ; enfin non, trois, avec Selah. Flammèches qui se mélangent, se dévorent, c'est intense, c'est irréel sans doute, un peu mystique, et la musique remplace les crépitements, c'est soul, la voix les inhibe, les enivre, du moins c'est comme ça qu'il se sent. Bourré, complètement et irrémédiablement bourré. Pas maître de ses mouvements, pas maître non plus de donner l'exemple au danseur à ses côtés. Non, il se donne. Sans réfléchir. Pantin de pacotille, pantin magistral, ça se finira sans révérence, à la dernière note, essoufflé, les yeux dans le vague. "Okay, très bien." Il est un peu paniqué, il sait pas pourquoi, il fonce vers sa bouteille d'eau, le torse qui se gonfle et se dégonfle au fil des inspirations trop courtes, des expirations trop longues. Il manquerait presque d'air, et pourtant il cache tout ça, dégaine son pire sourire pour faire croire que tout va bien.

Si ce gamin ne danse plus jamais, si le monde ne peut pas en profiter, c'est injuste. Injuste que d'autres chevilles s'élancent, injuste que d'autres bouches crient, que d'autres sourcils se dressent. Si lui ne danse pas pour le monde, alors autant que l'apocalypse surgisse. Dieu de la guerre qui s'invente soudainement philosophe, il étouffe les idées qui affluent, oracle de Delphes discount, met ça sur le coup de l'endorphine, ou de toutes les hormones en même temps, tiens. Elles s'agitent, transforment la tête en champ de bataille, le ventre en serre à papillons. Il se dit qu'il abuse. Il a invité le plus jeune en terrain inconnu, en terrain conquis, en terrain interdit. Il le fait s'abreuver de pêchés, de mensonges. Lui a même promis une place tôt ou tard à la Juilliard, soudaine aspiration à jouer les directeurs. S'en veut instantanément, regrette aussitôt. Et si ça ne se fait pas ? Il aura brisé l'ambition de quelqu'un déjà abîmé.

Ares réfléchit, boit un peu plus, la bouteille se crispe sous la pression de ses doigts alors qu'une autre musique de sa playlist s'enchaîne, que du coin de l'oeil il voit Ingo se mouvoir, sans trop chercher à comprendre. Le flamant admire peut-être son reflet dans le lac. Ou bien peut-être qu'il s'échappe. Sans doute danse-t-il. Ares ne sait pas. Il ne veut pas baisser les bras. Ce serait trop simple, d'accorder une énième victoire aux Moires face à lui et aux belles âmes. Manos est parti. Le fil destinée est entre mes doigts, entre tes doigts. Il ne pliera pas, ne cédera pas. S'il faut forcer le chemin, il le fera. Tout pour l'esquisse d'un crépuscule dans les pas de danse d'Ingo. "C'était un super moment. C'était particulier." Belle définition, au moins. "Non, vraiment, très très bien. Ça m'confirme juste que tu dépasses le niveau de la moitié des gamins ici, facilement. Ça m'confirme juste qu'on va passer pas mal de temps ensemble ici, toi et moi. et..." Bouteille qui retombe à ses pieds, sourire aux lèvres, plus sincère, celui-ci, pas peint à l'encre de Grèce sur un faux masque de porcelaine. "Ça m'confirme surtout que t'as toute ta place dans le monde de la danse. On trouvera, t'en fais pas. je chercherais avec mes contacts, on te fera un réseau. Si tu veux. Pour l'instant, c'est précipité, ça sert à rien de trop y réfléchir. On en reparlera dans quelques soirs, okay ? En attendant, danse." Ordre distillé entre trois compliments concis et masqués, comme toujours avec Ares. Il se laisse tomber le long d'un miroir, étend les jambes, fait signe au flamant de battre des ailes, de faire valser les plumes ; d'inonder la voûte de son reflet lilas, pour que l'aube ait de quoi jalouser.
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm C'est injuste tant c'est bon. Plaisir coupable que de sentir son corps voler si près du sien. Pourtant hier encore deux parfaits étrangers, aujourd'hui partageant l'essence même de la communication sans le moindre mot. Ils dansent. Que peut-il y avoir de plus intime, finalement, que deux corps qui se conjuguent pour donner vie à une discussion sans avoir à échanger le moindre son.
Il vole, le flamant.
Pour la première fois depuis longtemps, il retrouve un semblant de caractère, un semblant d'oxygène. Il en oublie presque les seize premières années d'sa vie, l'errance qui s'en est suivie et toutes ces déconvenues rencontrées. Il en oublie les hommes violents qu'il avait rencontré, ceux qui avaient réussi à réduire son corps au silence. Il en oublie les échecs, il en oublie les doutes et les blessures. Les cicatrices semblent se refermer d'elles-mêmes à grands renforts de jeté, de pirouettes et de déboulés. Gracieux, harmonieux, ils dansent.
C'est sans doute plus que suffisant.
Et la musique s'arrête, le rythme s'éloigne déjà et les illusions s'étiolent. Le miroir redevient simple reflet, la salle reprend ses couleurs sobres et le monde, déjà, semble plus terne et douloureux. Le danseur s'éloigne, Ingo reprend son souffle. Si proches l'instant d'avant, si loin désormais. Il le regarde à peine, trop concentré à lire l'expression figée sur son visage. Du bonheur ? De la joie ? N'en demeure pas moins qu'il se sent comblé pour la première fois depuis longtemps. Myocarde qui bat à tout rompre contre ses tempes alors qu'Ares revient vers lui, pose la bouteille et l'abreuve de compliments qui le touchent, l'étreignent. Il sourit maladroitement, rougit même un peu. Il n'ose pas le regarder dans les yeux, il a peur de se brûler. Ares, dieu soleil brusquement dans un horizon de nuages. Merci qu'il peine à articuler, sans trop savoir pourquoi. Ares, dieu des rêves à présent. Celui-là même qui lui promet monts et merveilles. Ingo y croit, c'est soudain mais ça lui paraît possible... et puis, Ingo a toujours été naïf et candide de toute manière. C'est... ça me touche beaucoup, surtout venant de la part d'un aussi bon danseur que toi. cette proximité nouvelle l'émeut presque, le jeune danseur. Il se sent pousser des ailes alors lorsque son maître lui intime de danser, Ingo s'exécute sans peine. Il se dirige vers l'enceinte, y branche son téléphone et choisit une musique et se place à nouveau au centre de la pièce. Oui, danse Ingo, parce qu'au fond, il n'a jamais su faire que ça...
Il écarte les bras, place jambes en seconde position, fléchit les genoux et lève la tête au ciel. Il sourit, malgré lui. Situation ubuesque au possible et pourtant réconfortante, il se sent en sécurité ici, sous l'oeil d'un dieu ardent et protecteur. Il pivote le torse, pose une main à terre et se propulse gracieusement. La suite n'est qu'enchaînement de figures en tout genre et délectation. Sans jamais jeter un oeil dans le reflet de la glace pour ne pas avoir à supporter l'image renvoyée, il se laisse porter par le rythme de la musique et s'envole, s'envole, s'envole jusqu'à atteindre les cieux. Hermétique à tout le reste, dévoué et dédié entièrement à cette chorégraphie improvisée, il s'attèle à donner le meilleur de lui jusqu'à sentir les premières douleurs crisper ses muscles. Le souffle lui manque, les saut sont pourtant plus puissants mais le corps semble trembler. Lorsque la musique s'arrête, il sait, Ingo, qu'il a été au bout de ce qu'il pouvait faire. Lorsque la musique s'arrête, il est assis à terre, quatrième position parfaitement maîtrisée, le haut du corps en avant et la tête plantée au sol. La respiration est brusque, difficile même... tout brûle soudainement, jusqu'au sol sous son corps. C'était trop beau pour être vrai.
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(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm Il s'élance, le flamant, s'élance, et de son plumage colore le lac tout entier. Les ondées sont doucereuses, et pourtant elles clapotent, la moindre goutte prend des couleurs de sunset. L'étendue d'eau toute entière se pare de ses plus beaux apparats, pour faire honneur à la danse qu'il esquisse, puis dessine franchement, dépeint, sculpte. Le studio entier résonne au son de la musique, et Ares observe, un peu en retrait, monarque cygne d'obsidienne qui ne peut que se gargariser d'être détrôné par pareil volatile. Les mouvements sont gracieux, ils sont intenses, et rapidement le derme d'Ingo vire au rosé, puis au rouge. Il s'essouffle, se donne bien trop dans la prestation ; Ares en exige toujours beaucoup trop, flirte souvent avec les limites, s'en rend compte trop tard. Je suis inépuisable parce qu'il fallait danser pour s'échapper, s'épuiser pour s'enfuir, mais le monde entier ne peut pas mourir sur scène. Il peine à s'en rappeler, a même déjà songé à l'inscrire en grec sur ses veines, tatouage unique. Son corps est la sculpture d'un artiste qui s'est sans doute amusé à y glisser bien trop d'énergie, à y consacrer même toute son inspiration. Ares est devenu muse, puis Ares est devenu braconnier de muses, les a toutes chassé, pour ne pas être diverti. Il voulait être au sommet de son art, flirter avec le panthéon des plus grands danseurs. S'est rendu compte ensuite qu'il n'aspirait plus à recouvrir sa clavicule des poussières de constellations anodines. Qu'il danserait mieux au milieu de soleils en train de mourir, là où la lumière des projecteurs est éphémère.

Éphémère, l'élancée d'Ingo. La musique prend fin en même temps que le flot des pensées du professeur, qui l'observe en silence quelques instants. Il a la tête vers le sol, le corps qui se gonfle et se dégonfle de la même façon, les joues d'un rouge vif maintenant. Il est fatigué, il a tout donné. Sourire au bord des lèvres, d'abord. Tape dans ses mains quelques instants pour applaudir, mais Ingo ne se relève pas, et pour la première fois, Ares s'inquiète. Il s'approche, à grands pas, glisse une main sur le dos d'Ingo, tapote doucement. Pas tout à fait à l'aise dans cette situation ; lui n'est pas du tout tactile, pas tendre, et d'ordinaire, s'il se préoccupe bien évidemment de ses élèves, aucun ne lui a jamais fait ce coup-là. "Est-ce que tout va bien, flamant ?" Pas de réponse de prime abord, si ce n'est l'essoufflement du plus jeune. Ares tend une main pour l'aider à se relever, pas de réponse non plus, alors il s'écarte, les sourcils très froncés, vraiment en situation d'inconfort. Revient vers lui rapidement, dans ses mains la bouteille d'eau (qu'il a soigneusement remplie d'eau fraîche, quitte à faire couler le robinet un peu plus longtemps) et une barre énergétique (celle qu'il garde toujours dans son sac, en cas de fringale). S'assoit en face du flamant abattu, les jambes pliées devant lui, les pieds alignés, dispose tout son butin le long des cuisses d'Ingo. "La fatigue, c'est que t'as tout déchiré. C'est de ma faute, je t'en ai beaucoup demandé pour une reprise." Ne s'excuse quand même pas, il ne l'a jamais fait. Pas même dans les plus lourdes culpabilités, pas même dans les tempêtes les plus orageuses. Ares ne fléchit pas ; un geste de tendresse, d'intérêt, c'est déjà beaucoup pour celui qui s'est habitué à prendre et jeter, pour ne jamais souffrir d'une paire d'yeux aimés qui virerait au colérique. "On fera attention pour les suivantes. Le temps que tu reprennes le rythme. Mange et bois un coup, Ingo. Ça te fera du bien." Déglutit, une seconde. "S'il te plaît ?" Ça sonne faux, c'est maladroit, ça le fait se mordiller les lèvres et regarder ailleurs ; il aime pas demander, il préfère exiger, mais il déteste encore plus s'inquiéter pour ce bonhomme sorti de nulle part dont il a coloré les joues d'un peu trop de pourpre.
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