Le Deal du moment :
Display japonaise One Piece Card Game OP-09 The Four ...
Voir le deal


L'âme dans l'eau (Ares)

W
H
Invité
avatar
Messages
Rp posté(s)

   
Invité


(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm A voler trop haut il en a oublié ce qu'était que d'atterrir. A vouloir danser avec les étoiles, il s'est oublié humain avant tout. La cage thoracique se soulève au gré d'une respiration difficile, haletante. Il garde la tête au sol, les étoiles cette fois dansent sous ses paupières closes. Trop fort, trop vite, il n'avait pas dansé depuis des lustres, pas comme ça. Dans une salle assez grande pour laisser parler son inspiration et son imagination. Dans une salle prête à accueillir tout ce qu'il avait à dire par le biais de mouvements toujours plus techniques et terriblement douloureux pour le corps qui se réveille à peine. Lente agonie, lent repos forcé. L'ex n'aimait pas le voir danser, l'ex supportait mal qu'on puisse aimer le voir danser. Alors Ingo avait tout arrêté. Loin des projecteurs, pour mon couple. Parce que c'était plus simple de n'avoir pas besoin de justifier les compliments qu'on peut recevoir quand on sort de scène, plus simple de ne pas avoir à s'excuser du retard que peuvent prendre les répétitions. C'était plus simple de ne pas avoir à s'énerver des reproches déguisés que lui servaient son ex à chaque fois qu'il partait danser. Les contraintes imposées, les remarques sur les pantalons de joggings trop serrés ou sur les formes que ça laissait entrevoir. La danse était devenu sujet de discorde alors Ingo, par amour, avait tout arrêté pour se concentrer sur lui. Et à présent ? Qu'est-ce qu'il reste sinon des cendres et quelques ruines ? De beaux restes, c'est ce que sous-entend le maître en tout cas. D'ailleurs, la voix, il l'entend au loin. Il sent la caresse sur son dos, ça le raccroche à cette nouvelle réalité. Celle où je danse, sauf qu'il n'a pas la force de se lever, pas plus que d'affronter le regard de celui qu'il cherche à impressionner. Non, il reste cloué au sol. Fatigue physique mais morale, surtout. Contre coup d'une relation toxique qui avait tout emporté avec elle au gré des seuls caprices d'un mec égoïste et pervers. Lorsqu'il relève la tête, le professeur est là. Bouteille d'eau à la main et barre chocolatée. Offrandes parfaites pour des forces qui s'épuisent. Ingo ramène ses jambes devant lui, se redresse difficilement. Entend les mots prononcés mais parvient à peine à y mettre un sens. Il remonte les genoux contre sa poitrine, les enlace de ses bras sans quitter Ares des yeux. Il sourit à peine, les joues rouges. C'est ma faute, pas la tienne. J'ai été trop... gourmand. qu'il dit tranquillement. Ou j'ai voulu trop bien faire, sans doute un peu. Je voulais vous impressionner, c'est vrai. Pour autant, ça n'servirait à rien de le dire. Il attrape la bouteille, la boit. Il s'y accroche comme à une poche d'air avant de la poser à côté de lui. Merci. il dit en passant une main dans ses cheveux trempés. La respiration lui revient, la réalité se précise. Les contours redeviennent nets. Je suppose que je me suis mis beaucoup de pression pour ce rendez-vous. il y met des guillemets audibles, comme si lui même ne comprenait pas vraiment ce qu'il faisait ici. Flamant, il aime ce surnom, ça le grise d'une énergie nouvelle. Il lutte contre de vieux instincts qui pourraient bien le faire sombrer sous le charme naturel de l'homme qui lui fait face. Alors il demeure silencieux, maladroit mais comblé. Pour la première fois depuis longtemps, je danse. Et sans doute que ça suffit à son bonheur.
Invité
avatar
Messages
Rp posté(s)

   
Invité


(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm Dieu de la guerre étrangement apaisé, ce soir. Il ne déclame pas de tirade meurtrière, ne pousse même pas le plus jeune à se relever, ne lui demande pas de repousser ses limites, parce qu'il sent que c'est déjà fait. Le voit au carmin sur les joues, l'entend à la respiration difficile, qui creuse le torse entier, tant et si bien qu'on verrait presque l'oxygène s'échapper des lippes jusqu'aux poumons. Le flamant est recroquevillé, position de sommeil classique chez un oiseau couleur hortensia, et pourtant il continue de parler, et il boit, et il s'agite. Ares regarde, fasciné. N'ose pas trop intervenir, n'ose pas poser des questions. Pourtant, il en a cent en tête. Il voudrait savoir ce qui se passe, dans le cerveau du plus jeune. Voudrait suivre le fleuve des pensées, y voir valser les poissons multicolores ; parce qu'ils ont forcément repris de belles couleurs sur leurs écailles, non ? Ingo avait l'air heureux de danser, il exultait de fierté quand le professeur l'avait complimenté, et puis il avait continué à dessiner ses arcs dans l'air, sagittaire artistique. Ares avait toujours à redire, d'ordinaire. Avec Ingo, il n'y avait que quelques imprécisions, dues sans aucun doute à l'absence de danse. Est-ce que c'est justement parce qu'il était si doué, le flamant, que son braconnier l'avait mis sous cage opaque ? Il ne le connait pas, ce type, Ares, ne sait même pas son prénom. Pourtant, il le hait, aurait aimé le rencontrer pour lui ficher son poing dans la figure, voir les traits se dissoudre sous l'impact. Aurait aimé que ça rendre toute sa liberté à Ingo, loin du poids des souvenirs, loin des chaînes que ce garçon-là avait passé à ses chevilles pour toujours - en tout cas pour un bout de temps. Une rupture ne suffit pas. Quand on est ainsi injustement emprisonné, il faut des années, des décennies, pour se laver de toutes les empreintes, et c'est seulement si celles-ci acceptent de s'évaporer. Ingo souffle quelques mots, et Ares sourit. Lui aussi a été comme ça. "T'inquiètes. Tant que tu vas bien..." Il ne finit pas sa phrase, les mots suivants sont évidents. La gourmandise est un pêché capital, mais la gourmandise de danse avait été longtemps sa plus grande faiblesse aussi. Les muscles tiraillés, les traits tirés, la fatigue par cascade, dont on pensait qu'elle allait nous recouvrir, nous noyer entièrement. Et puis il suffisait d'un, deux, trois gestes, et c'était reparti. La machine était en marche, inarrêtable, inépuisable. Ares adorait cette sensation ; c'étaient les hormones, d'après ce qu'il avait lu, passionné par le spleen idéal qui l'enlaçait dès que la séance se finissait. Le flamant boit quelques becquées, et puis il parle, sourit jusque dans le recoin de ses mots, c'est contagieux, Ares se laisse complètement tomber aussi à côté d'Ingo, sourit à son tour. Un rendez-vous, hein ? Il passe la langue sur ses lèvres. Dieu guerrier qui ne sait pas quoi répondre, puisque cette bataille-là, il ne l'a jamais maîtrisée. Il se contente d'un silence et puis de boire à son tour, au goulot de la même bouteille. Se redresse enfin, une main solide sur l'épaule d'Ingo. "C'était très bien, pour une reprise. Tu peux être fier de toi." Se relève, tend les dix doigts devant lui pour aider le flamant à se remettre en belle statue aussi, lui sourit. "On se change et on va boire un verre ?"

Il est déjà parti, quelques pas en avant vers les vestiaires, fait tomber les tissus sans se poser trop de questions, habitué aux espaces clos et bondés, lui qui a connu tous les types de coulisses ; même les triangulaires, dans lesquelles on se battait pour ne pas être celui condamné à se préparer dans l'angle fin de la pyramide. Il enlève tout, au diable l'impudence, s'arrête évidemment au boxer, hésite une seconde. Le fait tomber à son tour, avance vers la douche. Eau qui noie les pensées, eau qui embue ses yeux, l'empêche de jeter un regard avide vers Ingo, de voir si lui aussi s'est déplumé. Le désir nu se cache moins, alors il se tourne, laisse l'eau brûlante caresser les épaules, inonder le torse, passe des mains savonneuses pour chasser les odeurs, et puis à nouveau l'eau, cette fois-ci refroidie, ça l'électrise. Quelques minutes qui passent, avant qu'il ne sorte des douches, accordant un regard unique à la silhouette d'Ingo, si rapide qu'il ne fait pas la différence entre tissu et peau, se contente de sourire en enfilant de nouvelles fringues ; pull rayé, col trop large qui trahit le port de tête, et pantalon de ville gris. Baskets au pied, il referme son sac, accorde un nouveau coup d'oeil au flamant, lui adresse un énième grand sourire. "On sort, on marche, le premier endroit qui te plaît, tu le montres du doigt, on s'arrête. Ça te va, comme concept, le flamant ?
Invité
avatar
Messages
Rp posté(s)

   
Invité


(OOTD) vendredi soir, 20:00 pm L'oxygène manque mais le coeur est gonflé d'une autres respiration. Danser, c'est tout ce qui lui avait manqué ces dernières années. Il renoue avec celui qu'il a toujours été, celui qu'il a sacrifié par amour des autres, par amour d'un autre. Celui-là même qui, aujourd'hui, l'avait abandonné plus abattu que jamais sur le bord de la route. Après t'avoir usé tout ce temps, voilà qu'il te jette, sensation étrange de n'être qu'un vieux vêtement dont on se débarrasse après l'avoir porté trop longtemps. Comme le jean effiloché, bourré d'trous et sans plus aucune consistance.
Alors être ici, c'est respirer à nouveau.
Grand bol d'air frais, grande respiration. Même s'il est essoufflé à en rester coucher à terre, même s'il se sent incapable de se relever et de marcher encore, il est heureux. Ce bonheur qui n'a plus aucun prix. Ares le comprend, mieux que quiconque. L'Olympe qui s'assied à côté du mortel, accuse le coup et l'encourage. Les sourires échangés qui valent mille mots. La bouteille qui passe d'une bouche à une autre, les joues qui rougissent. C'est comme si... mais non, Ingo essaie de ne surtout pas y penser, pas maintenant, pas comme ça. Et puis le Dieu se relève, tend la main dans un nouveau sourire. On va boire un verre ? La question qui se répète dans l'esprit du flamant sonné. Il sourit, attrape la main et frisonne à ce simple contact. Se redresse difficilement, étire ses muscles endoloris. D'accord. et déjà l'homme s'en va, rejoint les vestiaires.
Ingo se retourne, s'observe dans la miroir. Il ne sourit pas, il rougit un poil pourtant en observant son corps. Les muscles sont toujours là, saillants sous le t-shirt trempé. Il passe une main dans ses cheveux, fait demi-tour et rejoint les vestiaires. Et il s'arrête net...putain. La gorge se serre, le corps se tend. Les formes de l'homme qui se dessine devant lui, sans aucune pudeur. Le boxer qui glisse le long des jambes, les fesses galbées et pulpeuses, presque imberbes et le regard qui louche, malgré lui. Merde, il sent la respiration qui se bloque mais cette fois, ce n'est pas l'effort qui interrompt l'oxygène mais le désir qui l'entraine entre ses jambes. Il observe la silhouette qui s'en va sous la douche sans dire un mot. Intimidé et prostré, assis sur le banc à jeter des oeillades discrètes tout en s'en voulant de ne pas savoir ce qu'il faut faire. Le rejoindre ? Il en crève presque d'envie mais ne le fera pas. Non, il va rester là, il va se changer comme il peut sans oser se doucher. Tu sens la mort mec, pourtant, il ne bronche pas, reste immobile. Il ne s'est toujours pas déshabillé lorsque l'éphèbe sort de la douche, encore trempé. Putain, le temps s'arrête à nouveau.
Les muscles, les reliefs... tout passe à la loupe en l'espace d'une nano-seconde, il lui en faut pas plus pour sentir ses propres muscles se raidir jusqu'au sexe qui se gonfle sous le training. Une main adroitement poser sur les cuisses pour tirer le t-shirt un maximum, il entend ce que prononce le professeur mais n'enregistre par les informations. Il regarde dans le vide, comme pris au dépourvu. Il ravale salive et dignité, trop honteux de ressentir ce genre de choses. On ne change pourtant pas les bonnes vieilles habitudes. J'aurais dû te rejoindre ? Il n'y croit pas et pourtant, une partie de lui a envie d'croire que l'homme drague, flirte un peu. Il passe une main dans ses cheveux après ce qui semble être une éternité. Je... je peux prendre une douche ? il ne répond pas même à la proposition d'Ares, non, il lève juste les yeux comme un gamin pris en faute, rougissant sans le vouloir. J'veux dire... je sens pas très bon, là, tout d'suite et j'voudrais pas... il ne finit pas sa phrase, détourne les yeux à nouveau. Putain t'es un gosse Ingo, sans doute mais un gosse amoureux, comme toujours. Le même schéma qui recommence, sans fin, toujours.
Messages
Rp posté(s)

   
Contenu sponsorisé