blind date. (judï)

tw : arnaque d’enfant.

((OOTD)) tu zones près du marchand de glaces jairo, comme un vautour intéressé par un cheptel de vaches affamées sur le point de caner. seulement y’a un tas de mioches et de parents qui forment un attroupement, a minima vingt minutes d’attente. ça ne t’aurait posé aucune difficulté de patienter sagement que vienne ton tour pour mener à bien ton petit plan du jour, mais t’as pas prévu d’avance suffisamment large. ce qui signifie que tu seras à la bourre pour ton rencard, et ça, c’est mal poli. alors tu repères un petit groupe de gamins réunis autour d’un animateur occupé à résoudre la crise existentielle de mini barbie qui pousse des hurlements à propos d’une mèche tirée par addison. une tragédie. un mioche un peu à l’écart tient un sorbet rose dans chacune de ses petites mains boudinées. “sympa les glaces, t'as choisi fraise ?” t’interroges d’un ton mielleux. pas ta préférée, mais tu n’vas pas non plus te montrer trop exigeant au regard des circonstances. “mais nooon, chewing gum !” merde, y’a bien qu’un morveux pour choisir ce parfum à la con. bon, c’est pas grave ça fera l’affaire. “ah eww. mon p’tit frère l’a prise tout à l’heure, il est en train d’gerber.” tu joins le geste à la parole jairo, ouvres la bouche pour faire semblant de dégueuler. “il a dit qu’elle avait un goût bizarre, moi j’ai vu une araignée morte noyée au milieu mais il m’a pas cru.” le gamin écarquille deux billes rondes, mate les cornets avec suspicion et une pointe de dégoût. “attends j’ai une idée, j’te file deux dollars t’as qu’à aller réclamer une barbe à papa à la place. ok ?” tu sors de ta poche deux jetons de caddie en imitation d’un dollar que t'agites sous son nez. du plastoc mais eh, il n’doit pas avoir plus de sept ans. l’enfant semble jauger un instant le pour et le contre de ce troc improvisé, avant de te tendre ses deux sorbets. tu te débarasses de ton offrande qu’il examine d’un air satisfait, visiblement loin de se douter de l’arnaque. pas l’couteau le plus aiguisé du tiroir celui-là. “merci !” au moins, il est bien éduqué. et tu t’échappes rapidement pour te rapprocher du lieu précis convenu sur tinder, le cul posé sur un muret face à la mer, tes deux cornets en train de fondre au soleil. en vérité t'es même pas certain que judï aura les couilles de se pointer pour cette rencontre organisée avec piratedetesnuits, tu lui as un peu forcé la main faut bien l'avouer. un test à la jairo, avec un fond de subtilité mais une méthode de bourrin. l'poisson mordra ou mordra pas ? au pire, t'auras deux glaces dégueulasses pour te consoler.

tw : jugement sur le physique, langage familier, injures.

((OOTB)) Tu échanges quelques mots d'une banalité absolue avec cet inconnu. Du moins, tes mots sont raisonnables, proche d'une politesse déconcertante. Les siens sont plus poussés, plus pimentés. Tu sais pertinemment ce qu'il cherche, toi tu te montres distant, comme toujours mais tout aussi curieux. Evidemment, cette curiosité mal avisée, te pousses un peu plus vers des plans foireux dont Jaïro est le maître. Maître de ton destin, certainement pas. Pourtant, tu te retrouves devant un marchand-glace en proie à l'angoisse. Tu as fais exprès de t'habiller de façon peu aguicheuse, du moins fagoter ainsi tu ne risques pas de l'attirer un peu plus dans tes bras. A-vrai-dire, vue ses derniers mots prononcés, il ne semble pas chercher tes bras.... Tu grimaces, tu n'es pas prêt pour ce genre de chose encore moins avec un type ayant que pour seul vocabulaire, des mots crus. Il pourrait tout à fait convenir à Jaïro, ils se ressemblent assez tous les deux, en y repensant. Tu restes encore quelques minutes, terrer devant le marchant-glace, comme une bête apeurée. Alors que tu souhaites le plus possible disparaître, une main vient se poser sur ton épaule. Tu sursautes brusquement, tout en ayant comme réflexe une position des plus étranges. Cherches-tu à imiter Jackie-Chan ? Tu es loin de te douter que quelques mètres plus loin, Jaïro vous espionnent de ses yeux scrutateurs. Quelle crapule celui-ci, si tu savais.....En relevant la tête tu te trouves assez stupéfait. Tellement surpris du physique de cet inconnu que tu sors sans réfléchir. "Picasso." Oups, tu ne sais pas vraiment comment te sortir de-là mais tu étais loin de t'imaginer que tu allais sortir avec un gars au physique digne d'un jeu de tetris. Certes, c'est un peu méchant, un jugement de valeur dont tu n'as pas l'habitude mais tu es loin d'être vilain, normal que tu demandes un minimum. Même pas une once de charme... Alors que celui-ci semble te dévorer du regard, comme un plat chaud qu'il serait prêt à manger sans scrupule, toi tu cherches vite une échappatoire. Tu n'entends pas Jaïro se marrer au loin, mais tu meurs t'envie de l'égorger dans tes pensées. "J'ai la diarrhée." Tu balances ça comme ça, sans réfléchir. Tu t'affiches sans aucune vergogne, tu as définitivement honte mais tu n'as trouver que ça comme excuse pour qu'il fuit, s'éloigne de toi le plus possible. Tu poursuis encore et encore. "C'est horrible depuis ce matin ça fait que couler." Celui-ci te regarde d'une manière médusée avant de bafouiller une excuse encore moins crédible que la tienne pour se barrer. Sous le coup de l'émotion, tu poses une main sur ton cœur pour souffler un bon coup. Tu rigoles même seul face à tes bêtises. Comment as-tu tomber dans ce piège débile ? Jaïro évidemment, tu te promet à l'avenir de ne plus l'écouter, surtout face au pseudonyme idiots dont-il savoure à l'avance. Tu envoies rapidement un message à Jaïro pour éventuellement l'injurier mais tu es bien plus intelligemment que ça. "Dorénavant, j'éviterais soigneusement tes rendez-vous louches." Tu ne te doutes toujours pas que ton ami est tout proche.

@Jairo Kleeman

tw : arnaque d’enfant.

((OOTD)) judï débarque peu de temps après ton arrivée, ponctuel. t’aimes ça chez les gens, la ponctualité. surtout, ça évitera que les deux objets volés ne fondent dans l’intervalle. t’agites ton bras dans les airs pour essayer d’attirer son regard, une coulée de glace au chewing-gum qui s’écrase sur ton t-shirt. merde. tu lui avais bien dit en face du stand, pas devant le stand. tu roules des yeux, sur le point de t’avancer vers lui au moment où il s’fait aborder par un gars qui pose une paluche sur son épaule. t’ignores si c’est pour lui demander l’heure ou s’il le connaît, mais tu patientes quelques secondes en observant la scène bien sagement. ton pote ouvre la bouche, l’autre se décompose. ça t’intrigue jairo, la tête blonde qui fonce vers toi après t’avoir ENFIN identifié. c’pas trop tôt. réflexion rageuse balancée, il semble dans tous ses états. “attends …” il t’faut une seconde ou deux pour percuter, les lèvres pincées. “t’as cru qu’c’était lui ton rencard ?” tu demandes avant d’exploser d’rire devant sa gueule défaite. tu n’vois pas d’autre explication à la phrase larguée après avoir fui comme un gros lâche la compagnie de c'mec qui voulait peut-être simplement lui faire remarquer qu’il a un trou dans son pantalon. “mais t’es con ou quoi ? t’as sérieusement toujours pas capté ?” t’as jamais vu un mec aussi long à la détente, t’as même fait l’effort de te saper en rose comme promis. encore hilare, un nouveau morceau de friandise se détache du cône pour s’écraser sur sa godasse. le calme revenu dans tes poumons, tu lui tends la main qui tient la glace la moins abîmée. “p’tain j’suis presque vexé que t’aies pas reconnu mes abdos, tu veux voir la photo en entier ?” tu lui fais comprendre par la même occasion que c’est toi, son rencard. piratedetesnuits, t'aurais pensé qu'il aurait eu la lumière y'a bien longtemps. ça avait pas été très compliqué de faire matcher son faux profil sur le téléphone de carmin, première proposition vu le nombre de kilomètres qui vous séparaient. zéro. y’a quand même un truc qui te trouble dans cette histoire. “mais tu lui as dit quoi pour qu’il s’barre aussi vite ce pauvre gars ?” le rire qui reprend de plus belle, glisse de tes lèvres, incontrôlable.  

@Judï Arias

tw : jugement sur le physique, langage familier, injures.

((OOTB)) Tu aurais du te douter de ce guet-apens. Hélas, tu as toujours été candide. Ta naïveté est une source d'amusement pour Jaïro, depuis des années. Hilare de ton humiliation, tu le regardes agacé, honteux d'être tomber dans ce piège stupide. Tu aurais mieux fais de rester chez-toi, comme-ci tu avais tenté de te raisonner, flairant cette embuscade à des kilomètres. "Je ne vois rien de comique Jaïro." Dis-tu en soupirant, cette lassitude qui s'empare de toi. Tu es tout de même soulager d'éviter un tête à tête, toi et ta politesse malvenu. "Ouais..." Tu es assez mal à l'aise de devoir dire la vérité tout comme devoir affronter l'hilarité de ton ami. "Je lui aie simplement dit que j'avais la diarrhée....Il ressemblait à une peinture de Picasso." Même si tu es très gêné par cet aveux, un léger sourire naît sur tes lèvres. En y repensant, cette excuse était bien téméraire pour éviter l'intrusion (dans tous les sens du termes) de ce type. Tu regardes à nouveau ton ami, perdu, ne semblant pas comprendre où il veut en venir. Tout comme sa glace qui ne cesse de fondre entre ses doigts. Tu te recules un peu, ne souhaitant pas être arroser de crème car l'âme parfois enfantine de Jaïro, te fait un peu peur. Tu écarquilles soudainement les yeux face à la surprise. Abruti. Murmures-tu, déstabilisé par ton incapacité à lire les pièges. "Je connais ton (...) " Tu ne continues pas ta phrase en entier, sentant une nouvelle supercherie se refermer sur toi. Evidemment que tu connais les abdominaux de ton ami, ainsi que ses tatouages. Tes yeux se posent souvent sur lui, comme les fois où vous partagiez des journées au bord de la piscine avec la bande. Mais tu t'interdis d'être autant captivé par sa beauté. Tu n'as pas le droit. Alors, tu esquives encore et encore ses blagues idiotes en contre-attaquant, comme toujours. La fuite. "Tu ressembles à un gros chamallow." Finalement, tu as peut-être envie d'une glace au chocolat de quoi faire passer le temps avec cette grosse barbe à papa qui se trouve près de toi et toujours autant rieur.

@Jairo Kleeman

((OOTD)) difficile de contenir l’amusement devant sa révélation, trois paires d’yeux se braquent même sur toi quand il te dévoile les mots prononcés pour échapper à l'inconnu qu’il pensait devoir dater. tu fais trop d'bruit, comme d'habitude. “j’suis désolé mais … c’est hyper drôle.” puis tu lui colles la glace au chewing gum sous le nez parce qu’apparemment il n’a pas capté qu’elle était pour lui. c’est qu’il ne percute pas très rapidement le judï, mais t’attends personne d’autre pour te tenir compagnie. “vas-y prends la ça m’dégouline sur les doigts. pas sûr que ce soit bon pour la diarrhée par contre.” tu t’marres une nouvelle fois, à l’allusion de son excuse bidon. merde, tu t’souviens pas la dernière fois que tu t’es tapé une barre comme ça. t’avais presque oublié aussi le bien qu’ça fait. et l’ami piégé dans tes filets, ne cesse de s’enfoncer. t’auras pas besoin de sortir le cliché original, les moments passés à t’exhiber devant ses yeux ont suffisamment retenu l’attention. l’égo satisfait, t’as ce p’tit sourire à la con qui refuse de s’évaporer. “j'sais que tu l'connais bien ouais, tu crois que j't'ai jamais vu ?” c’est pas la modestie qui t’étouffe jairo, mais y’a pas de quoi s’emballer non plus. un type au placard pendant autant d’temps, évidemment qu’il a lorgné sur les reliefs de ta peau. comme il a probablement égaré les prunelles sur ambre, wes, et un tas d’autres corps qui ont défilé sur son grindr secrètement installé bien avant sa rupture. been there, done that. “y'a pas de honte t'sais, moi aussi j’t’ai maté.” tu confies jairo, comme tu parlerais de la météo. pas un grand tabou pour toi, c’est facile d’avouer quand c’est un pote. y’a pas de gêne particulière, pas d’attente, pas de volonté de retenir la vérité. t’imagines que pour lui c’est moins évident, pas encore d’acceptation. c’pas grave, ça prend du temps. “t’es déjà sorti d’ton trou pour rencontre un gars que tu pensais pas connaître, franchement t’as assuré.” et t’as jamais été aussi sincère dans les encouragements. même si la rencontre aurait pu être désastreuse vu sa performance, la démarche était louable. splash, ta glace délogée du cône s’écrase sur le bitume, fatiguée d’attendre d’être goûtée. dieu merci, un peu plus et t’étais obligé de lécher c’truc rose qui pue le bonbon. “c’ta faute, tu m’en repaies une j’ai plus d’fric ?” tu ne lui avoues pas que du fric, t’en as jamais eu. que t’as dérobe les deux glaces présentées à un mioche contre un subterfuge de bâtard. après tout, il n’a pas besoin de tout savoir.

@Judï Arias

tw : jugement sur le physique, langage familier, injures.

((OOTB)) Evidemment, tu es un peu perdu. Paumé, tu l'as toujours été. Ce n'est qu'une évidence qu'il te faut accepter, surtout lorsque tu l'entends rire près de toi. Ces yeux noisettes rieurs qui te font certes, quelque chose. Merde. Tu te détestes, comme tu pourrais le détester mais tu n'y arrives pas, puisse-que c'est ton ami. Un allié qui te déstabilise, comme cette-fois où il a poser ses lèvres sur les tiennes. Un jeu, tu es en quelque sorte un jouet, c'était peut-être amusant pour ce clown de service, pour toi ça a déclencher un truc. Tu attrapes avec dextérité cette glace qu'il te donne sans doute pour se faire pardonner. Elle ne ressemble plus à rien tout comme elle fond sur tes doigts à la vitesse de l'éclair. Tu ne réagis pas très vite, tu es plutôt pensif et vexé de ce canular. "Je n'aie pas faim." Dis-tu avant de lui tendre à nouveau cette friandise. Tu as toujours cette foutue boule au ventre. "Très drôle Jaïro." Tu n'as pas très envie de rire aujourd'hui, comme tous les autres jours. Tu es beaucoup moins lunaire, joyeux, tu as bien changé ces derniers temps, peut-être que c'est pour cela que tout le monde te tourne le dos. Du moins, tout sauf tes amis. "J'aurais bien aimé te voir dans ma situation. Je ne suis pas très à l'aise avec tout ça." Tu tentes de te justifier, comme d'habitude, ça va devenir pénible de t'entendre geindre à longueur de journée. Tu hausses les épaules, essayant de cacher ses rougeurs qui colorent tes joues à la mention de vos journée à la piscine. "Si justement, on devrait éviter de faire ça. On est ami. J'suis pas censé mater un ami." Tu veilles à bien prononcer ce dernier mot, pour éviter toutes suppositions de sa part. C'est étrange de te voir aussi sincère mais tu voudrais éviter de mettre la pagaille dans votre groupe. C'est déjà bien assez mouvementé pour rajouter une petite touche d'étincelle. Tu finis pas jeter cette glace à la poubelle, dommage pour le gaspillage. Tu sors un paquet de Kleenex de ta poche et essuie tes mains. Un tic, normal à force de traîner dans les hôpitaux, la propreté fait partie de ton langage, de ta vie. "J'ai rien assuré du tout, je suis juste stupide." Une fois tes mains bien propres, tu jettes le mouchoir à la poubelle et sort rapidement ton portefeuille de ta poche. "Tiens, prend ce que tu veux. Après je rentre." Tu l'esquives, tu n'es pas très à l'aise en sa présence. Jaïro est assez perspicace pour voir le trouble dans ton comportement, mais c'est mieux ainsi. Fuir encore et encore. "Tu pourras effacer mon profil de cette application ?" L'idée que ton profil se balade sur se site, te perturbes, peu serein, tu crains les représailles.

@Jairo Kleeman

((OOTD)) tu ne pensais pas que le résultat serait aussi désastreux, t’avais même plutôt imaginé pouvoir illuminer sa gueule renfrognée avec ta blague de mauvais goût. sans réaliser l’humiliation qu’il peut ressentir, d’avoir été manipulé par ton esprit détraqué. t’es tellement habitué à prendre les gens pour des cons, que tu t’rends plus bien compte. et en contradiction avec tes réelles intentions, l’humeur de judï s’assombrit. apparemment, il n’a pas aimé être poussé dans ses retranchements pour un rendez-vous bidon. et ce qu’il n’aime pas non plus, c’est que des amis puissent se mater à l’occasion. tu grignotes le cône vidé de la glace immonde, l’sourire au coin des lèvres. “moi ça m’dérange pas.” évidemment jairo, que ça n'te dérange pas. t’es qu’un monstre en manque d’affection, qui ploie l’échine à la moindre marque d’attention. pour nourrir l’égo blessé, suffit d’un regard égaré de judï sur ton minois. t’as remarqué bien avant sa révélation, tu t’es douté bien avant la rupture. sans connaître la nature exacte de sa sexualité, t’as perçu ces infimes variations dans ses prunelles trop curieuses, dans ses déglutitions mal placées, dans ses sourires gênés. le genre de distorsions qui trahissent une attirance dérangeante, le genre qu’on tente d’étouffer. hypothèse obsédante que t’avais tenu à vérifier par tes lèvres posées là sur les siennes, dans une caresse provocatrice de ses désirs. comme un jeu malsain pour satisfaire ton indiscrétion. et judï n’avait pas eu besoin de parler. la veine avait pulsé trop vite, la respiration avait résonné trop fort. alors ça t’avait consolé jairo, de constater que t’étais pas le seul avec ces envies-là, à te trimbaler aux bras d’une fille qui méritait pourtant tout de toi. ça n’voulait pourtant pas dire qu’il était comme toi, seulement qu’un gars pouvait éveiller la convoitise d’une étreinte. et avoir envie d’baiser, c’est pas avoir envie d’aimer. no big deal. judï est frustré, t’es pas dégueulasse à regarder, c’est une simple équation mathématique. “t’sais y’a des amis qui baisent et qui restent amis.” c’est pas tout à fait une suggestion, mais ça pourrait être une solution. et tu n’sais même pas si t’y crois entièrement. est-ce que ce genre de plan ne se termine pas toujours tragiquement ? judï t’y tiens, t’y tiens vraiment. il donne l’illusion d’être fragile, mais c’est demeuré le plus solide dans la tempête qui a réduit ta vie à néant. un élément de stabilité et de permanence, qui t’a extirpé d’un tas de sales pensées bien plus souvent qu’il en a conscience. alors tu devrais y faire attention, tu devrais le traiter mieux que les autres. ne pas l’attirer dans un piège tinder, par exemple. parce que de toute évidence, l’expérience n’a pas eu l’effet escompté. judï n’éprouve aucun soulagement d’avoir pu faire ce pas, mais se sent encore plus minable qu’avant. je suis juste stupide. jairo, t’es vraiment un putain de génie. le malaise est tellement envahissant qu’il manifeste son envie de foutre le camp, t’abandonner au milieu des barbes à papa, des manèges et des gosses hystériques. hors de question. “j’te promets de l’effacer, à la condition que tu m’plantes pas ici et que …” chantage de merde, t’as aucun scrupules à le menacer. tu réfléchis, tournes tes iris en direction des différentes activités. “que tu m’battes au stand de tir.” les sourcils qui s’lèvent dans un signe de défi, tu dérobes son portefeuille de tes doigts collants avant de te diriger vers le mec responsable du stand en question pour lui tendre un billet en levant deux doigts. et t’espères qu’il te suivra, ou au moins son fric, parce que t’as aucune intention de le renvoyer chez lui broyer du noir. après tout, t'es son date de la journée.

@Judï Arias

((OOTB)) Ta pudeur est semble être mise à rude épreuve. Réservé, tu ne montres peu facilement tes émotions, tu te protèges comme tu le peux même si certains gestes, regards ne trompent pas. Tu ne veux pas montrer tes faiblesses, tes désirs sans équivoque pour les hommes. Tout est désordonné dans ta tête que tu n'es véritablement pas en mesure de te laisser-aller. Jaïro s'accepte tel qu'il est et du aimerait pouvoir en faire autant. Cette famille catholique qui ne cessait à longueur de journée de prêcher le bon comme le mauvais. Aimer un homme n'a aucune place dans ton entourage, tu serais contrains de souffrir éternellement pour ne pas affronter les regards de tes parents sur toi, le déshonneur. Alors qu'il n'y a rien d'anormal à aimer un homme. Tu le sais pertinemment pourtant, ton esprit s'est forgé une carapace incassable pour te protéger. "Rien ne te dérange Jaïro, j'aimerais pouvoir en faire autant." Dis-tu avec un sourire, l'esprit vaguant à d'autres pensées intempestives. "Je n'appelle pas cela des amis Jaïro, tôt ou tard il y a des conséquences." Tu ne veux pas être l'objet d'un certain chaos dans la bande. Tu as déjà suffisamment fait souffrir Maggie, tu es peu fier du résultat. Tu n'as nullement envie de perdre des amis, cette bande tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux. Tout comme Jaïro, même si tu n'hésites pas à le lorgner d'un œil distrait sans pour autant effacer cette fragilité, vulnérabilité qui t'es propre. Tu l'entends te faire quelques peu du chantage, tu es trop gentil pour refuser même si tu rêves de pouvoir t'enfermer chez toi, à l'abris des regards. Tu n'as jamais été à l'aise en public, pourtant tu passes tes journées auprès de patient et de familles différentes. Porter la blouse semble cachée ce mal-être en toi. "J'allais te proposer de venir manger à la maison, sans arrières pensées." Dis-tu toujours avec le sourire en sachant pertinemment que Jaïro jouera avec audace, sur tes mots prononcés. "Tu pars avec un avantage mais après tout, ça ne me fera pas de mal de voir un peu de monde, de me sociabiliser." Tu reprends ton portefeuille, non pas que tu sois pingre mais Jaïro peut se montrer assez tête-en-l'air et tu ne voudrais pas perdre tes papiers. L'administratif, c'est pas ta spécialité, c'était plutôt celle de Maggie, il y a plusieurs mois, années de cela. Merde, quand-tu y repenses, ça te fou à nouveau le cafard. "Dis, si un jour ça finis vraiment mal avec mes parents, je compte sur toi pour ne pas m'abandonner, même si j'ai les meilleurs amis du monde." Tu soutiens son regard, comme-ci tu souhaitais sceller une promesse, un pacte secret avec lui.

@Jairo Kleeman

((OOTD)) tu dis beaucoup d’choses jairo, tout le temps. t’embobines facilement, tellement que dans l’regard des autres t’es pas toujours une version fidèle de toi-même. rarement, quand on s’y penche attentivement. “détrompe-toi, y’a plein d’trucs qui me dérangent.” tes épaules se haussent alors que tu fais mine de réfléchir. “avoir le hoquet, insupportable. les cheerios violets. et quand l’papier cul est remis à l’envers sur le machin, j’suis désolé mais y’a qu’un sens parfaitement logique.” tu lèves les paumes vers le ciel en signe d’évidence. “ah puis, les gars qui ronflent. un putain d’enfer.” t’as parfaitement conscience que ce n’est pas du tout à ce genre de choses qu’il faisait allusion, mais tu préfères balancer des conneries pour éviter l’sujet sérieux et détendre l’atmosphère. la vérité, c’est que t’es resté dans le placard suffisamment longtemps pour avoir encore des relents d’regrets de temps en temps. comme ceux qui t’assaillent chaque fois que tes prunelles brûlent au contact de celles de nova, te rappellent que si t’avais été foutu autrement t’aurais peut-être pu être heureux pleinement. t’as jamais partagé un rencard en public avec un mec, jamais noué tes doigts en extérieur, jamais embrassé dans la foule ailleurs que dans des soirées au mexique avec huit shots de tequila dans les veines. t’as vécu que des ersatz de relations bâclées dissimulées au monde entier, et en partie à toi-même. comme si rien d’tout ça n’avait existé. c’est facile de parler, t’as toujours été bon avec les mots. mais dans l’concret, t’es clairement pas le meilleur à qui se comparer. alors évidemment que même si tu fais semblant, y’a plein d’trucs qui te dérangent. mais judï n’a pas besoin d’savoir. tu préfères qu’il ait cette image de toi, biaisée mais flatteuse, du mec qui s’assume entièrement. t’as probablement une longueur d’avance au moins sur la maîtrise des étreintes, à défaut d’être un modèle en matière de sentiments. de ce que t’as pigé, ton pote n’en est qu’aux balbutiements et tu veux bien comprendre pourquoi il flippe autant. l’expérience peut être aussi désastreuse qu’électrisante. la tienne avait été minable. c’est peut-être pour ça le sous-entendu, la proposition foireuse et pas très romantique de baiser. au moins, il f’rait pas ça avec n’importe qui. mais judï décline, a certainement raison. t’es pas connu pour tes bons choix jairo, t’optes souvent pour la solution la plus tordue qui a les conséquences les plus explosives. et ça t’emmerdes presque de t’faire recaler pour la simple préservation d’une amitié. “sans arrière-pensées” qu’il dit, pendant que t’imagines déjà vingt façon de l’faire céder. putin d’égo. alors pour éviter de t’éparpiller dans ce genre d’idées débiles, tu dérobes le portefeuille, lances une compétition tout aussi stupide. la ruse fonctionne, l’amène à toi. argent récupéré alors que l’type vous tend les deux fusils en plastique. “un peu d’paillettes dans ta vie judï.” tu t’fous clairement de sa gueule, si t’avais eu un sachet de confettis à répandre l’effet aurait été parfait. parce que jairo, t’es pas vraiment un tas d’paillettes qui rend la vie des gens meilleure. habituellement, t’es plutôt l’charbon qui se loge dans la gorge et fait tousser. et tu concentres toute ton attention vers les cibles mouvantes pour marquer le plus de points alors que l’enjeu n’est pas si important pour toi. tu sais que dans tous les cas, tu l’effaceras. c’est seulement que t’es un putain d’mauvais perdant. alors quand t’appuies sur la gâchette et manques ton coup, tu n’peux pas t’empêcher de faire volte face en poussant un grognement de protestation. “t’as pas dit que t’arrêterais de m’mater ?” tu balances de mauvaise foi en sentant son regard peser sur toi. c’est là qu’il quémande judï, ton soutien s’il se fait jeter. est-ce que lui aussi te prend pour un connard au fond ? à quel moment il a cru que tu serais capable de le laisser tomber ? t’attrapes sa nuque et ancres tes deux billes tellement près qu’vos fronts s’effleurent. “jamais j’t’abandonne judï, tu captes ? s’tu les butais j’t’aiderais à tasser les corps dans des barils d’acide.” et le pire, c’est que tu l’ferais vraiment. “à ton tour, p’tit con.” tu relâches l’emprise, recules d’un pas.

@Judï Arias