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(cyres) Night out

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Cyrus & Ares
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La semaine a été longue. Plus que longue, même. J’ai l’impression d’en avoir vécu douze en une, même. Beaucoup de travail – une grosse deadline fixée à aujourd’hui – une engueulade avec Ricky que j’aurais bien évitée, Greg qui a fait n’importe quoi en cours et m’a valu une convocation, Stevie qui parle toujours pas... Et toi. Toi et la colère que je ressentais à imaginer que tous les malheurs de ma petite sœur se cristallisaient dans ta salle de cours, toi et les rires que tu lui as tiré, que tu m’as tiré à moi, toi et tes putains d’yeux qui quittent pas mon crâne. Pourquoi fallait qu’ils soient aussi bleus, au juste ? Pas cool. Vraiment pas cool. Et voilà que je suis obligé de te revoir demain, parce que t’as eu la bonne idée de foutre ce truc dans la tête de Stevie, de l’inviter à ce je sais plus trop quoi de danse qui lui a mis des étoiles dans les yeux. Alors on est samedi soir, j’ai fini mon dernier projet, tout envoyé à l’éditeur, et j’ai décidé de sortir. Ça fait longtemps que je suis pas allé boire une bière, tout seul, juste comme ça. Mais là, je pense que j’en ai besoin. Besoin de relâcher un peu de la pression accumulée, de penser à moi pour un soir, de peut-être même pas finir la soirée tout seul... C’est pas vraiment mon genre, je préfère trouver une connexion qu’un corps, aime connaître quelqu’un avant de passer aux choses sérieuses, mais cette fois c’est un peu différent, je me dis que ça me ferait peut-être du bien de me laisser aller pour une fois. J’ai pris un taxi, pas ma voiture, parce que je sens que je serai pas en mesure de la conduire en repartant et que j’ai pas super envie de finir dans un poteau électrique ou une vitrine. J’évite les endroits où Ricky pourrait trainer, pas envie que mon frère me voie dans ce genre d'état. Je fais toujours attention quand ils sont autour, me laisse jamais tenter, parce qu’ils ont pas besoin de voir ça. C’est sûrement con comme genre de pensées, mais ils ont trop vu ça avec les gens qui auraient dû leur servir de modèle, les ont vus se foutre dans des états pas possibles et être incapables de se lever ou de parler... J’ai jamais voulu qu’ils me voient comme ça. Je me prive pas d’alcool ou d’autres trucs pour autant, j’aime m’amuser comme pas mal de monde, mais je fais gaffe, ça arrive pas souvent. Je vise un autre endroit, un endroit où je peux juste être un fêtard parmi d’autres, où je sais aussi que je pourrai trouver quelqu’un si l’alcool me chauffe assez les veines, si ça me désinhibe assez, si j’ai envie d’oublier tes yeux bleus aux détours d’un autre corps. La musique est forte quand j’entre, assourdissante, et les lumières rendraient aveugle à peu près n’importe qui. Faut pas venir ici quand on est épileptique, recette pour un énorme désastre. Premier verre en main, descendu bien vite – j’ai de qui tenir – et ça fait un bien fou. Depuis quand je me suis pas accordé une soirée à moi, au juste ? Depuis plus longtemps que j’oserais l’admettre, je pense. Notamment parce que ça veut dire engager quelqu’un pour garder Greg, que je me suis pas battu au tribunal pour le laisser tout seul trois soirs pas semaine. Ce soir, j’ai de la chance. Il a une soirée pyjama, un truc chez un copain, j’ai pas trop cherché les détails – à part appeler les parents pour m’assurer de la sécurité du petit – et j’ai sauté sur l’occasion. Un truc de plus à ajouter à la liste des trucs de gamin normal qu’il peut faire. Deuxième verre, je me tourne vers la piste de danse, me demande si ça me tente. Je sais pas danser, complètement nul avec mes deux pieds, mais c’est pas vraiment de la danse, ça. On s’agite juste contre un corps ou un autre, c’est trop serré pour qu’on bouge réellement de toute façon. Mais j’ai pas encore assez chaud, pas encore les yeux qui brillent et l’envie de hurler à quel point ça fait du bien de me sentir libre pour quelques heures. Pas de responsabilités, pas de gosses, pas de taff, pas d’yeux clairs. Juste un bonne dose d’alcool et de fun, parce que je le peux.

Il me faut quatre verres – deux bières, deux whiskys – avant de me lancer. Je m’approche de la fosse aux lions, me glisse entre tous les corps masculins, me laisse envahir par la basse qui résonne dans toute ma chair, sous ma peau, jusque dans les battements de mon cœur qui se synchronisent à la pulsation. Je me mets à bouger, à sauter, je sais pas trop ce que je fais mais je suis heureux, je me lâche. Je me mets à rire avec un type qui me colle contre lui, danse un peu avec, me décolle. Ça recommence avec un autre, puis un autre... Je passe d’un corps à l’autre, d’un sourire à l’autre, me soucie pas vraiment de qui que ce soit d’autre que moi, en fait. Ça fait un bien fou, j’ai l’impression de flotter, que toute la merde qui s’empile dans ma tête a plus aucune importance... Et puis je les croise, à l’autre bout de la pièce. Tes yeux sur moi, qui accrochent les miens. Sourire, un petit clin d’œil, et je continue à danser avec le mec qui est derrière moi, a passé un bras autour de mon ventre, me murmure plein de trucs à l’oreille dont j’ai rien à foutre, que j’écoute pas vraiment. Je pense que si je le laisse faire, il me ramènera chez lui, mais je suis pas sûr d’en avoir envie. J’ai pas encore assez bu pour ça, et maintenant que t’es là, je me demande si je veux pas que ce soit toi, qui me ramène.

AVENGEDINCHAINS
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Ah, samedi soir. Enfin, le samedi soir. Pas vendredi, pas dimanche, surtout pas mercredi, souvenir lointain qui continue de me hanter, non, on était bien samedi soir. J'avais la tête aussi pleine qu'un océan, regorgeant d'idées, de fantasmes, de pensées, de désirs, et je n'avais eu aucun échappatoire pour me dégager de tout ça. J'aimais pas ces eaux boueuses, marécageuses, dans lesquelles je m'enlisais dès que je ne prenais pas mon pied pendant quelques jours. Le type de mercredi soir avait annulé au dernier moment, j'étais rentré trop tard jeudi pour pouvoir soulever un inconnu jusqu'à mon lit, et vendredi, j'avais rejoint Max et son petit frère - celui que je qualifiais de fiancé pour titiller un peu mon meilleur ami, en sachant qu'il n'y aurait jamais rien de plus entre Alexandre et moi que notre affection commune et inconditionnelle pour le fabuleux Maxime de Faucigny. Samedi soir était venu comme un grand empereur à l'heure des quêtes pour l'impôt, et je m'étais plié à toutes ses volontés, avait délaissé mes traditionnels joggings de travail, mes traditionnels leggings sous shorts, enfilé une chemise blanche, un pantalon noir, ne me reconnaissant pas tout à fait dans le reflet du miroir, parce que le Ares que je connaissais d'ordinaire ne se laissait jamais aller à ce genre de look formel. On aurait pu croire que je me rendais à un mariage, à un enterrement, ou le mélange des deux, l'enterrement de vie de garçon d'un proche, parce que ça ne pouvait décemment pas être moi, je n'avais pas la gueule du marié. Plutôt de son meilleur pote, le témoin, le costard bleu qui rigole trop fort, fait des blagues lourdes, se bourre complètement la gueule. Et hop. Flash en avant, vitesse rapide, loin de mon coupé décapotable, trois heures plus tard, des verres avalés sans que j'ai vraiment appris à les compter, ni aujourd'hui, ni hier. C'était d'abord des petits verres de tequila, des fous rires avec la barmaid que j'avais appris à connaître au fil des soirées passées ici. J'avais arrêté de "me saouler tous les week-ends jusqu'à ressembler à un rat" pour reprendre les mots de l'autre, je me contentais de quelques soirées ici et là. Il avait sans doute eu raison, ça me plaisait pas mal, je m'éclatais tout autant, si ce n'est plus. Et mes cours étaient meilleurs, parce que j'étais moins fatigué, que j'avais beaucoup plus d'idées d'exercices. Mes playlists s'étaient décharnées, par contre, complètement meurtries par le manque de musiques imposées dans mes tympans. Mais c'était un mal pour un bien, j'allais bientôt pouvoir me mettre aux podcasts, aux thés verts et au yoga. Spoiler : non. J'étais bien trop dans mon univers dans cette foule de fauves occupés à se dandiner à gauche, à droite, sans vraiment coordonner quoi que ce soit. Pas besoin de discipline quand on se glissait sur la piste, je pouvais juste bouger la tête, ou bien me lancer dans une démonstration de talents un peu plus réussie ; mais ça, je ne le faisais que quand je sortais avec des amis. Ce soir, je n'étais pas là pour ça, j'étais venu uniquement pour ne pas rentrer seul, les mains dans les poches, encore un soir. Les hormones en ébullition, parce que je gérais mal tout ce qui touchait à la sexualité depuis que j'avais capté qu'en fait, si c'était si nul avec les nanas et si bon avec les mecs, c'est parce que j'avais loupé un chapitre entier de ma vie en me fermant à ce genre d'expériences quand je vivais en Grèce. J'aurais pourtant pu m'en douter. Mais non, rien, les remarques de mon père sur les homos m'avaient pas mal dissuadé d'un jour lécher la bouche d'un autre type. Mais ce soir, c'était ça dont j'avais besoin. D'une bouche, de la chair, de la peau, n'importe quoi sur lequel je puisse m'exorciser de quelques démons lubriques qui me hantaient trop, m'avaient même fait croire que je pouvais avoir envie de toi, envie de passer mon doigt sur tes lèvres pour y déloger une goutte unique de milshake et... Non, pas possible, zéro moyen que j'accepte de choper une érection accoudé au bar juste en parlant d'un foutu fast-food. Je devais me changer les idées, alors j'avais vidé mon mojito, grogné un peu contre la glace pilée qui noyait le verre et le rhum de la même façon, me faisant payer trop cher pour finalement une dose réduite d'oubli, et puis j'avais commandé trois shots, en avait filé un au vieux type à ma droite qui grommelait aussi, sans doute une vision de moi dans trente ans, puis j'avais trouvé mon chemin au-milieu des corps qui dansent, traversé le groupe pour trouver un endroit surexposé, chercher ma nouvelle addiction cutanée, sur la pointe des pieds, le regard qui balaie les masses et... Merde. J'accroche des pupilles familières, un éclat qui me transperce le bide parce que je sais qu'on s'est vus tous les deux, et j'ai vu cet autre type qui se dandine, ridicule dandy assoiffé de chair, ses mains sur ton corps, et que pendant trois secondes, l'alcool m'a jeté des reflets pour que j'imagine les miennes à la place. Et puis tu me dévisages, tu le laisses s'approcher plus, ses doigts qui montent, qui descendent, moi je ne bouge pas. J'hésite. Est-ce que je fonds maintenant sur toi, ou est-ce que je te laisse te taper ce drôle de type ? Les mojitos et les verres avalés chantent tous ensemble une symphonie dans ma tête, me font franchir les groupes, les bras qui poussent les silhouettes qui me percutent, comme un entraînement pour l'écarter de toi et prendre sa place. J'avais promis de ne réserver mes meilleurs pas de danse qu'aux amis, et finalement, est-ce qu'on était pas un peu ça, au moins le temps de la guérison de Stevie ? Tu souris comme un con depuis des minutes, et ça bouge pas quand mes mains l'agrippent lui pour le reculer, mes dents à moi révélées aussi. "Salut, Cyrus." Je sais pas trop quoi dire de plus, c'est pas comme si j'avais eu le temps d'écrire de mes lettres grossières et mal courbées tout un discours, pas comme si j'avais des fiches dans les poches. "Stevie va bien ?" Voilà, ça c'est fait, et on a l'air un peu con tous les deux, à pas bouger alors que tout autour les gens célèbrent l'arrivée du samedi soir, s'enivre, comme j'aurais dû le faire, comme j'aurais pu continuer à le faire si je t'avais pas vu toi et que mon ventre m'avait glissé de pas te laisser t'échapper. Entrailles tourmentées par plein de questions et plein de désirs chelous, et je sais pas trop pourquoi je m'approche un peu, je commence à bouger avec le rythme, c'est pas mon move le plus fluide mais ça reste toujours mieux que la moitié des types autour de nous. "Et toi comment tu vas ?" Ma bouche à ton oreille, mots chuchotés comme si tu pouvais les entendre, et pourtant, malgré le volume des hauts-parleurs, malgré le bruit des vagues, je sais que tu m'as compris. J'ai l'alcool qui voudrait bien dire d'autres mots, m'inciterait même à me comporter avec toi comme avec n'importe quel autre danseur sur la piste, à poser mes mains sur ton bassin pour t'attirer plus près, puis même jusqu'à la salsa du diable, mais pourtant j'ose pas, je me trouve ridicule. "Tu danses bien. J'avais raison, c'est de famille." Ouais, je t'ai carrément maté, tu pourras pas me le reprocher puisque faute avouée à moitié pardonnée et... J'ai soif, j'ai envie d'un verre, mais je veux pas partir. "Tu veux qu'on aille prendre un verre ? Ça me ferait plaisir qu'on trinque ensemble. Je suis content de te voir." Oui, voilà, tu l'as devant les yeux : la preuve irréfutable du pourquoi je refuse de laisser parler mon taux d'alcoolémie d'habitude, parce qu'il me fait dire des choses que je pense juste, mais qui sortent alors qu'elles auraient dû rester dans un coin de mon crâne tourmenté par la façon dont tu bougeais dans tous les sens, me donnant plein d'autres images de l'utilisation de ton corps flexible et... Ouais, j'ai chaud, je suis complètement bourré, et je t'ai tendu la main pour aller boire un verre comme si t'allais la saisir. Je dois avoir les yeux qui brillent. Vraiment ultime manège de la honte, tu dois me trouver pathétique, ridicule, trop entreprenant, peut-être que tu vas tourner les talons et te casser, ou alors peut-être qu'un des bouffons désynchronisés que j'ai poussé en venant vers toi, tel Moïse écartant les mers, va venir me retrouver et me faire tâter de son poing. S'ils frappent autant qu'ils dansent bien, ça devrait le faire. Mais je dois pas penser à ça non plus. Mon cerveau est en roue libre, et puis je danse sans trop comprendre, très proche de toi, sans trop comprendre non plus. Mais tu souris encore, donc c'est... bon signe ? J'en sais rien, je prends pas le temps de séduire d'habitude, c'est des préliminaires de trop. Mais est-ce que je te séduis même ? Bordel, je pige plus rien.
AVENGEDINCHAINS
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C’est quand même con, de me dire que j’ai besoin d’une énorme foule de mecs tous plus bourrés et maladroit les uns que les autres pour me sentir libre. De me dire que la boisson me fait du bien, alors que ça devrait pas. Mais ça me réchauffe, ça m’allège l’esprit, et j’aime ça. J’aime presque autant ça que le regard que tu me lances, plein d’hésitation. J’ai bien envie de t’inviter d’un geste, mais je suis trop occupé à me marrer avec le souffle du mec dans mon dos qui me chatouille le cou. Souffle qui s’arrête bien vite, remplacé par rien d’autre que du vide, et ta tête qui me sourit, me fait encore plus marrer face à l’absurdité de la situation. Il faut que je vienne dans ce genre d’endroit pour te trouver ? Alors qu’on aurait pu se croiser mille fois, dans toutes sortes de circonstances ? Nan, il faut attendre qu’on partage un semblant de repas avec ma sœur rendue muette pour qu’enfin nos chemins se croisent. C’est ridicule, c’est hilarant. Tu me salue, me demande des nouvelles de la petite, je me contente de lever les yeux au ciel sans me départir de mon sourire. Ce soir, même si je l’aime à en crever, j’ai pas envie de parler de ma sœur. Si je m’écoutais, j’aurais même pas du tout envie de parler du tout. Juste de profiter de la musique, des corps qui se rapprochent, de l’alcool qui m’a pas encore assez envahi la tête. Tu te mets à bouger et je peux pas m’empêcher de t’observer de haut en bas avant de faire la même chose. Près, peut-être un peu trop, j’arrive pas à réfléchir de façon cohérente mais ça a rien à voir avec l’alcool. Et puis ta bouche contre mon oreille, ça me fait des frissons qui devraient pas trop exister, j’ai envie de passer un bras autour de toi et te plaquer contre moi, c’est difficile de les retenir. J’hausse les épaules à ta question, sais pas trop quoi répondre, te fais un signe de tête pour te la retourner. Et voilà que tu me fais rire à gorge déployée, j’en ai la tête qui part en arrière. Flatteur, mais c’est pas beau de mentir. Je bouge aussi bien qu’une poupée sur un tableau de bord, à l’aise dans mon corps mais pas dans mes gestes. Et puis ça a rien à voir avec de la danse ce qu’on est en train de faire là, c’est juste du mouvement, tout comme la musique n’est que du bruit. J’ai pas le temps de retrouver mon sérieux que tu proposes un truc qui me réjouit aussitôt, agrandit mon sourire comme si c’était possible. J’attrape ta main – peut-être un peu trop joyeusement pour mon propre bien – et te tire jusqu’au bar, demande des shots. Je me fous pas mal de ce qu’il y a dedans, je veux juste encore plus de chaleur, plus de légèreté. Nous voilà servis, on trinque sans se lâcher des yeux et je claque le verre vide sur le bar, te sourit encore.

« J’suis content de te voir, aussi. »

C’est pas un mensonge et ça me surprend, mais il faut que j’avoue que j’ai eu envie de te revoir, depuis mercredi, et que te croiser dans ce genre de circonstances ça fout plein d’images plus qu’agréables dans ma tête, des trucs que j’aimerais bien voir passer du statut d’image au statut réel, et ce deuxième (troisième ?) shot avalé d’affilée me réussit apparemment pas du tout. Je sais plus combien ça fait, j’en avale quand même un autre et t’attire à nouveau sur la piste de danse. Que t’aies fini de boire ou pas, je m’en fous. J’ai envie de m’amuser, de pas réfléchir, et si j’avais un tout petit peu plus de jugeote et moins d’alcool dans le sang, j’aurais capté que là je réfléchis vraiment, vraiment pas du tout. Parce que je fais exactement ce que je voulais faire tout à l’heure, je t’attire contre moi en recommençant à bouger, colle nos torses, te lance un regard amusé. Je sais pas ce que je suis en train de faire, je crois qu’il y a un truc rouge qui clignote au fond de mon crâne, mais y’a trop de brume pour que je distingue ce que ça hurle, un truc qui rime avec manger.

« Toi tu danses vraiment bien. Mais j’suis sûr que t’es encore plus canon quand tu danses pas sous des néons. »

J’imagine des trucs, te vois dans ce studio que j’ai découvert l’autre jour, la sueur de l’effort perlant de tes cheveux bouclés, sur ton front, et je me dis que ça doit être un sacré spectacle. Mon bras autour de toi me suffit pas, j’ai envie de te toucher partout, de me lâcher complètement, mais y’a une dernière barrière dans ma tête, le seul truc qui a pas été abattu par tout ce que j’ai ingéré sur un estomac vide, celui qui me fait dire que je suis probablement en train de faire n’importe quoi et qu’en plus d’une sacré gueule de bois je vais me réveiller avec des regrets plus grands que le Texas.

AVENGEDINCHAINS
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Cyrus & Ares
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Quand tu rigoles, la tête en arrière, les lèvres ouvertes pour laisser passer le son de ton rire, ça me donne envie de rire aussi, ça me fait pas mal à la tête, ça me fait juste du bien et je capte pas pourquoi. Ça doit être un problème de phéromones, à n'en pas douter, genre ta bouche ouverte en grand qui distillerait dans tout le club des paquets d'hormones destinées à provoquer l'apaisement. Mais pourquoi tu ferais ça au juste ? Pourquoi est-ce que tu serais passé du mode roquet qui veut casser du prof de danse trop exigeant au mode fou rire délicat, mains presque baladeuses mais qui s'accrochent dans les miennes pour me tirer jusqu'au bar, exauçant le voeu que j'avais à peine osé murmurer à ton oreille. Je sais pas, je sais plus, j'ai pas envie de réfléchir, et pour un soir dans l'année, j'accepte de déconnecter mon cerveau, de débrancher mes neurones, quitte à m'en vouloir fort demain matin quand je me réveillerais avec la main sur ton dos, mes lèvres dans ta nuque. Pour l'instant, je marche, je te suis aveuglement dans une allée que tu dessines au coeur des corps humains, et je reste la paume bien fixée dans la tienne, parce que j'aurais trop peur de te perdre dans la foule. Pas quand je viens de te retrouver, pas quand tu m'as glissé en quelques secondes suffisamment d'encrages dans le crâne pour que je puisse avoir envie de te faire danser toute une nuit. T'as le sourire aux lèvres, même quand tu me tournes le dos, même quand t'écartes les relous accoudés au bar pour te frayer ton chemin, et je te suis, j'ose pas te toucher, j'ai peur que l'enchantement prenne fin et que tu me mordes la pomme d'Adam si je ne suis pas assez prudent. Alors je te suis, je te laisse même me commander ce que tu veux, parce que ça fait du bien de juste rien faire, de juste se laisser aller en laissant les autres décider, rien qu'une fois. Petits verres qui trinquent et sont avalés en moins de temps qu'il n'en faut pour qu'ils viennent brûler ma gorge, et mes jambes qui continuent de bouger en rythme, même quand on est debout, même quand on fait rien de spécial que de se regarder. Tu es fait de sourires ce soir, et je crois que ça provoque un peu trop le mien, surtout quand tu me dis que t'es content de me voir aussi, et que je me sens un peu moins con de t'avoir dit ça. L'alcool qui valse un peu partout, dans mon crâne, dans mon cou, dans mon ventre, et ça me donne envie de faire la même chose, mais je reste patiemment à tes côtés, les yeux à peine plissés pour essayer de voir ce qui se cache dans les tiens. Comment tu vois le monde, Cyrus ? J'aimerais me glisser en toi... Non, dans ta tête, rien que quelques minutes, essayer de voir si toi aussi tu fais passer nombre de détails insignifiants comme des signes de ton art. Si parfois tu vois les gens comme des croquis, détaille leurs traits, comme moi j'aime admirer la façon dont certaines jambes s'arquent dans la rue. Ça voudrait dire beaucoup d'un gars, la façon dont il voit le monde sous les lunettes artistiques de sa passion première, sa lubie qui brûle, incandescente, flamme éternelle ne prenant jamais vraiment fin. Est-ce que tu imaginais la façon dont nos silhouettes pourraient former un dessin impeccable, toi aussi ? Parce que je n'avais en tête que la manière dont nos corps pouvaient tracer le plus beau des ballets. Les joues rouges, la chaleur qui revient encore et toujours me tourmenter, j'ai pas non plus le temps de m'attarder sur les Farenheit de mes fringues parce que tu me tires par la main, tes doigts tous enroulés autour des miens, et tu nous fais de nouveau ce tour de magie plein de grâce pour nous mener au centre même de la piste. Et puis tu danses, tu te rapproches, je sais pas quoi faire, je sais pas quelles limites tu as fixé, mais j'ai envie de danser aussi alors je bouge, je suis tes mouvements, le sourire aux lèvres et quelques éclats de rire quand l'un de nous tente des trucs qu'il aurait mieux fait de garder dans sa tête.

Une chanson passe, tu pensais profiter du silence pour me glisser un compliment mais aussitôt les basses reviennent, quelques cris des autres clients qui ont sans doute reconnu un tempo familier, veulent venir se frotter, s'agiter, répandre toutes les vibes du monde dans un endroit où chaque épaule frotte chaque épaule, mais où je n'arrive toujours pas à trouver les couilles de te toucher pour de bon, juste nos torses qui se frôlent, et nos nez beaucoup plus près, mais c'est absolument l'effort ultime, et c'est toi qui l'a provoqué. J'ai l'impression d'être un gamin débile et ça m'agace, alors je pose mes deux bains dans le bas de ton dos, t'attire plus près encore, prenant une fois pour toutes mes dispositions. Tu respires l'alcool et ça se perd sur ma bouche à moi, ça me donne envie de boire, mais pas à la bouteille, pas au verre, directement au bord de tes lèvres. Mes mots à moi se perdent directement entre tes lippes, sans que j'ose t'embrasser, quelques millimètres qui font office de barrage suprême. "Tu devrais venir au studio plus souvent alors. Et sans claquer la porte, cette fois." Ma main droite qui remonte sur tes hanches, froisse un peu de tissu alors que je penche la tête, l'air amusé, lèvres mordillées. "T'es beau, Cyrus. M'en branle de tes histoires de néon, de la façon dont on danse, tu souris et je te trouve carrément bandant." Voilà, c'est peut-être une nouvelle façon de tester les limites, mais au moins tu sais à quoi t'en tenir, parce que mon rire résonne directement dans ta gorge alors que j'ai toujours pas osé faire autre chose de mes lèvres que de les articuler pour te voler tout ton oxygène.
AVENGEDINCHAINS
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Y’a plein de lumières partout, le genre de truc qui fait qu’on peut pas vraiment voir, mais qui souligne des details auxquels on ferait pas gaffe en temps normal. Ça clignote, les ombres qui bougent, sont jamais au même endroit, c’est ce qui m’a le plus fasciné la première fois que j’ai foutu les pieds dans une boîte. C’est peut-être ce qui me fascine toujours autant, surtout quand toutes ces ombres qui bougent je les observe sur toi, m’amuse des traits de ton visage qui changent à chaque fois que ça clignote. Je crois que j’ai trop bu. Je crois que je m’en fous. Je suis pas certain, mais je pense que ta présence m’enivre autant que l’alcool et c’est grisant, j’aime bien. J’aime peut-être un peu trop, d’ailleurs, mais c’est pas vraiment difficile d’ignorer la voix qui me chuchote que je regretterai tout ça demain matin. C’est beau tous ces corps qui s’agitent, qui se cherchent, mais le tien se démarque des autres, au moins à mes yeux. T’es beau, y’a un truc qui te rend magnifique, je sais pas si c’est les lumières, l’alcool, tes lèvres qui se rapprochent des miennes sans rien faire, ou si c’est un savant mélange de tout ça. N’empêche que ça me fait sourire, comme si j’avais besoin d’une raison de plus pour le faire. Et me voilà reparti à rire à ta remarque, parce que mes pensées se sont verbalisées sans que je fasse trop gaffe, dévoilant à quel point j’aime ce que j’ai sous les yeux. Tes mains dans mon dos, aucune protestation de ma part, sauf que je crois que j’aimerais les sentir un peu plus bas. Mon bras toujours autour de toi serre un peu plus fort, l’autre qui s’installe autour de ton cou. Je sais pas si j’aimerais réellement te voir en train de danser, parce que je sais pas si je pourrais me retenir de te sauter dessus. La colère ça marche bien deux minutes, mais maintenant je sais que je peux pas t’en vouloir, que t’y es pour rien et que si j’entre à nouveau dans ce studio et qu’on est tous seuls, ça se passera pas vraiment comme la dernière fois. Tu te mords les lèvres et j’ai envie de faire la même chose, de les attraper entre mes dents, de voir ce que ça te fait. Tu recommences à parler et je ris un peu, mes yeux quittent tes lèvres pour retrouver les tiens.

« Bandant ? J’aime bien l’idée. T’sais que.... »

Mes bras bougent tout seuls, une main qui se retrouve sur ton torse, pourtant pas pour te tenir à distance, glisse jusqu’à ton abdomen, s’installe sur ta hanche, un doigt qui tapote le tissu.

« J’ai très envie de te voir sans ça, là ? J’ai eu un p’tit aperçu l’autre jour et j’crois que j’ai envie de toucher. J’ai envie de glisser mes mains sur tes muscles, tout partout... »

J’éclate de rire, juste devant tes lèvres, mais fais rien de plus que toi. C’est un jeu dangereux, que j’apprécie beaucoup, mais contre lequel mon subconscient me retient encore un peu, parce que c’est pas bien, pas raisonnable. Mais qui aurait envie d’être raisonnable avec ça sous les yeux ? Tu me donnes envie d’envoyer chier toutes mes précautions, tout ce qui me retient d’habitude. J’ai presque envie de te traîner jusqu’aux toilettes pour voir si t’as pas menti et que ça s’agite vraiment dans ton pantalon. Les yeux qui se voilent de désir, je dois avoir les pupilles aussi dilatées que si j’avais pris je sais pas trop quelle drogue. La tête qui se penche, je veux pas attaquer tes lèvres – je crois que ça me fait peur – mais mes dents attaquent doucement ta mâchoire, glissent sur la peau de ton cou. Et puis je me remets à sourire, te lâche d’un coup et m’écarte d’un pas vers l’arrière. Je crois que j’ai envie de jouer, de voir combien de temps on peut faire ça avant que l’un de nous deux craque. Nouveau clin d’œil dans ta direction, je m’écarte un peu plus, marche jusqu’au bar et m’y adosse après avoir commandé une bière. Je te quitte pas des yeux, fasciné par ta façon de bouger, le souvenir de ce que j’ai senti sous mes doigts qui les brûle encore, l’envie d’en découvrir encore plus, tellement plus. Tu me trouve bandant ? Je te trouve sublime, comme les légendes des sirènes, prêt à succomber à ta voix et plonger dans les abysses si t’ouvres la bouche, à céder à ton chant que j’ai pas entendu mais qui m’appelle déjà. Regard brûlant qui te détaille, une gorgée de bière qui me rafraîchit pas même si elle est glacée. Heureusement que j’ai ouvert une ardoise en arrivant, parce que tu m’hypnotises tellement que j’en oublierais de payer. Je vais probablement laisser ma carte derrière moi, d’ailleurs, si tu continues comme ça, si on continue comme ça, si les images qui se jouent sous mon crâne deviennent réalité et que tu m’autorises à utiliser ta peau comme mon prochain canevas.

AVENGEDINCHAINS
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Je crois que ton rire renforce mon pas bringuebalant, que ça me rend encore un peu plus ivre que je le suis vraiment, parce que c'est une sorte d'addiction aussi, dans le fond, parce que j'ai envie de dire plein de conneries juste pour t'entendre rire comme ça, voir ton menton se lever vers le plafond, entendre tes ricanements lumineux remplacer chaque basse dans le club. Pas besoin de beaucoup plus de musiques finalement, tout ce qui compte c'est la façon dont on se rapproche très lentement, parce que nos nez se touchent quand tu baisses la tête, j'ai toujours un sourire aux lèvres mais j'ai moins envie de rire, parce que mes yeux louchent sur tes lèvres, qu'ils ont envie de me pousser à les posséder pour de bon, mais que je m'y aventure pas. Pas plus non plus quand ton bras se couche entre nous, tâte ma peau à travers le tissu, me donne quelques idées supplémentaires qui me donnent envie de me débarrasser de chaque morceau de vêtement posé sur mon corps tout tendu sous les assauts de notre danse approximative. J'écoute tout ce que tu me dis avec attention, j'ai pas été bon à l'école, mauvais élève même, parce que j'aimais amuser mes camarades et aussi parce que j'arrivais pas à passer des heures l'attention focalisée uniquement sur un type qui parle sans que ça m'intéresse vraiment. Mais toi, c'est différent, et en soi le seul point commun c'est que je veux te voir lever la tête encore et encore, que je veux entendre ton rire encore et encore, en boucle, comme un vinyle rayé, j'en aurais pas grand-chose à faire, je le passerais sur la platine sans me poser plus de questions parce que c'est mieux que n'importe quelle musique. "Ouais, ouais, bandant, carrément bandant, totalement bandant." Les mots roulent sur mes lèvres, se perdent sur les tiennes, tombent sur ta main qui joue sur ma chemise de coton alors que j'ai qu'une envie, c'est qu'elle se glisse en-dessous, prêt à articuler mes gestes pour que tu sentes chaque muscle glisser sous tes doigts. Je me réjouis déjà que tu te sois pas cassé face à mon côté rentre-dedans. Ils sont nombreux à s'en être étonnés, quelques-uns se sont également bien vexés, se sont cassés de ma vie comme ils y étaient rentrés - l'air penaud, par la porte de mon appartement. Tant mieux. J'avais pas envie de les voir plus d'une fois. Ou alors si, mais dans un contexte qui ne leur plaît pas trop, parce que j'ai pas d'attaches, que je viens de découvrir le goût des mecs, que je suis pas prêt encore à égratigneur leurs coeurs. C'est à mon tour d'éclater de rire, rire rauque qui sonne comme une chute de pierre dans une caverne, alors même que je me rapproche un peu plus, nos lèvres se touchent mais ne se mangent pas, me permettant par l'occasion de susurrer quelques promesses brûlantes sans qu'elles puissent s'échapper et en conquérir un autre. "T'as qu'à l'enlever, parce que j'ai bien envie que tu me touches aussi, Cyrus." J'aime bien dire ton prénom, j'ai envie de le souffler en boucle, surtout si ça me permet d'aspirer un peu de ton air, en goûtant déjà ta langue puisqu'elle teinte tes expirations. J'ai l'impression d'être déjà en train de t'embrasser alors qu'on se frôle, c'est complètement dingue. J'ai l'impression aussi qu'ils sont bien moins nombreux à se déhancher autour de nous. Tant mieux. Il n'y en a qu'un qui puisse m'intéresser ce soir. Ta tête pivote, je me dis que tu vas céder, que tu vas goûter mes lèvres, mais non, tu te décales, tu recules d'un pas, et j'ai l'impression d'avoir froid, d'être balayé par un courant d'air qui joue les blizzards. Puis encore un pas, encore un autre, et tu finis au bar, nos regards ne se sont pas détachés, j'ai les bras le long du corps, je sais pas quoi faire du tout. Au début, je laisse le rythme récupérer le contrôle de ma silhouette, j'articule quelques mouvements que je pige pas, que je calcule pas, mais tu me souris et ça me donne envie de continuer. De longues minutes passent, deux morceaux à danser solo, j'ai l'impression que tu te joues de moi, que tu reviendras pas me caresser du nez, et ça m'énerve, j'ai des gestes un peu plus brusques, un peu plus bruts, j'ai pas l'envie de soigner les détails si c'est pour que tu te barres. Mais non en fait. Je te laisserais pas te barrer. J'ai besoin de percuter ton corps contre le mien, on est restés trop proches pendant quelques sons, t'as laissé une marque sur mon bas-ventre et elle partira pas tant que je n'aurais pas été brûlé par ta chair. Alors j'avance un peu plus vite aussi, m'amuse à disparaître derrière un groupe, surgit de nouveau devant ton regard qui farfouille dans la salle. Soulève ton verre, le vide dans ma bouche, grand sourire. "T'inquiètes, je t'en reprends un." Je me penche par-dessus le bar, une main sur ta cuisse pour te faire reculer, parce que c'est à ça que tu voulais qu'on joue, te forcer à t'asseoir sur un des hauts tabourets. Je commande deux verres, deux bières, parce que ça explique l'odeur de ta bouche et que j'ai envie d'avoir la même. Et puis je replonge mon regard dans le tien. Ignore les gens autour, le cou qui se balance en un mouvement sec pour déposer mes lèvres dans ton cou, essaim piquant, essaim bourdonnant, qui remonte à son tour, s'empare sauvagement de tes lippes à toi en essayant de placer la chaise en équilibre, la maintenant en même temps à bout de bras, alors que je t'embrasse et nous empêche de respirer. Quand on se détache, je laisse les quatre pieds du tabouret rejoindre le sol, me décolle, tape mon verre contre le tien. Chuchote quelques mots à ton oreille, laisse mes dents sur le lobe, doucement, pour te tirer sans te blesser. "J'ai détesté danser tout seul, pour la première fois. Et j'ai envie de te baiser comme jamais, Cyrus." Pas un romantique, c'est pas un nouveau, et puis t'avais l'air de bien aimer quand je parle sans filtre. D'une pierre deux coups, donc, puisque je t'embrasse de nouveau, attrape une de tes mains pour la glisser sous ma chemise.
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Ça me fait crever de rire de t’entendre me répéter ça en boucle, comme si c’était le mot de passe pour passer direct derrière ma braguette. Ce qui est peut-être pas faux, vu que chaque répétition me fait pulser sous le tissu, me donne envie de te traîner dans un recoin sombre et de te faire hurler. Pourtant pas mon genre, mais tu me rends dingue et crée des trucs pas possibles dans ma tête, me met des idées qui devraient pas y être, surtout parce que t’es le prof de ma sœur, que je te connais pas, que je te haïssais y’a deux jours en n’ayant jamais entendu le son de ta voix. Mais c’est peut-être ça, le problème. C’est que je l’ai entendue, maintenant, ta voix. Que j’ai vu tes yeux, ton air gêné, ton sourire, ton air colérique... J’ai vu plein de trucs et je veux en voir encore plus. Je veux découvrir tes traits quand tu jouis, voir si ça vaut le coup de te faire atteindre le septième ciel. Je suis sûr que oui. Je parle sous le coup de l’alcool, je pense que toi aussi, qu’on se dirait pas tout ça si on avait pas les veines aussi chaudes que maintenant. On saurait se tenir, s’en tenir à ce qu’on devrait, c’est-à-dire à rien du tout. Juste le fait de se connaître, pas plus. Rien de plus, jamais. Sauf qu’on est là, que t’es là, et que j’ai envie de t’enlever toutes tes fringues. Et que tu m’encourages, en plus, comme si de rien n’était. Mais je résiste à la tentation, m’éloigne, te laisse en plan. Mais pas tout à fait, parce que mes yeux remplacent mes mains sur ton corps et te couvrent tout autant, t’englobe, te matent sans vergogne. Tu t’immobilises un instant, puis recommence à bouger, ça me fait sourire. T’es vraiment beau quand tu danses, je retirerai pas ce que j’ai dit et rien pourra me faire changer d’avis, je pense. Les musiques s’allongent, j’ai l’impression que ça fait des heures que je tente de me rafraîchir avec ma bière, que ça me fait juste l’effet inverse. Je sais plus si c’est l’alcool, la foule, ou juste toi qui me donne chaud. Et puis je te perds de vue, plisse les yeux parce que je pense que l’obscurité m’a joué un tour... Te voilà devant moi, tu voles ma boisson, je te laisse faire en souriant. Je suis prêt à partager largement plus qu’une bière avec toi, je suis pas à ça près. Tu m’assures que tu vas en payer un autre, me fait reculer, ta main dangereusement proche de l’endroit où je la veux, j’adore ça. Deux bières de commandées, même pas le temps de les voir arriver que te voilà contre moi, dans mon cou, tu me tires un grognement et puis un soupir, quand tu craques le premier, me fais écarter les jambes pour t’attirer entre elles, en train de me balancer sur ce tabouret où tu m’as forcé à m’asseoir. Les mains qui se glissent dans les poches de ton pantalon, profitent du contact de tes fesses à travers le tissu, rêvent de se glisser en dessous. Et puis ça se termine, tu te rapproches de mon oreille, dessine un sourire sur mes lèvres et arque un de mes sourcils. Entreprenant, direct, et je pense que c’est la première fois que ça m’allume autant. Parce que c’est toi, que c’est la chaleur du moment et que j’en crève d’envie. Parce que j’ai envie de me vider la tête d’à peu près tout sauf toi, sauf la sensation de tes lèvres sur les miennes. Elle revient d’ailleurs vite, tu me laisses même pas le temps de répondre, force une de mes mains sous ta chemise et me fait sourire contre tes lèvres, parce que c’est ce que je crève d’envie de faire depuis tout à l’heure. Je caresse du bout des doigts, découvre, puis me pose dans le bas de ton dos, et m’écarte de tes lèvres. Bras libre qui attrape mon verre, avale une gorgée, pendant que je te regarde de haut en bas. Et puis je le repose, incline la tête sur le côté, me rapproche à mon tour de ton oreille, mordille la peau juste en dessous, glisse ma langue jusqu’au milieu de ta gorge puis remonte.

« Cy. Pas Cyrus. »

Pas fan de mon nom complet, choisi par le paternel auquel j’ai pas du tout envie de penser quand je t’ai dans mes bras.

« Et ça me fait bien envie aussi. Mais j’ai pas envie de te baiser ici. J’suis pas du genre à te prendre contre un mur de toilettes. »

Je suis pas si cru habituellement, mais faut croire que tu déteins sur moi à vitesse grand V et ça me plaît bien. Main qui glisse sur ta joue avant de reprendre tes lèvres, nous faire à nouveau perdre le souffle. J’étais pas sûr de vouloir rentrer avec quelqu’un. Je suis sûr que je veux rentrer avec personne d’autre que toi.

AVENGEDINCHAINS
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Bon, finalement, j'ai craqué avant toi, mais en soi j'avais craqué dès que mes yeux avaient rencontré les tiens sous les stroboscopes, au milieu des rais de lumière et de couleurs, le regard vissé dans le tien, au-dessus de la foule, au-dessus des chevelures blondes, brunes, rousses, colorées, donnant des allures d'arc-en-ciel à la piste, au fur et à mesure que les jeux d'éclairage venaient illuminer une silhouette ou une autre. Le plus drôle, c'est que j'avais instantanément pensé à la façon dont on pourrait soupirer à deux. Que tout ce que je t'avais dit ce soir était sorti naturellement, sans me laisser le temps de réfléchir, les neurones niqués par les verres d'alcool, les trois shots bus ensemble qui m'avaient achever, m'avaient forcé à me fondre dans la masse pour te surprendre avant de m'emparer de tes jambes, de tes lèvres, de ton cou, de t'arracher un râle qui t'échappe sans que tu t'en rendes vraiment compte je pense. Mes dents qui laissent un fil dans ton cou, trait banc qui se teint un peu plus quand les verres envoient leurs reflets, au fur et à mesure des projecteurs. Et puis je grignote tes lippes aussi, tenté d'y laisser une goutte de sang pour m'offrir un avant-goût de ce que tu peux bien avoir à m'offrir. Mais t'as pas l'air décidé à me laisser la main, la tienne qui glisse de mon ventre jusqu'à ma gorge, fait frémir chaque muscle qui se contracte sous ta peau presque instantanément, comme après une séance intensive de gainage, sauf que là, mon sang se distribue pas partout dans mon corps, s'arrête principalement au creux de mes cuisses, ces deux là même qui sont entre les tiennes, plus proche que je ne me le serais permis si j'avais été sobre. Tu bois, je me dis que c'est le bon moment pour faire pareil, je continue de laisser mes yeux te dévisager de côté, profitant du spectacle. T'as une goutte de bière qui s'échappe, je la rattrape pas de la langue, pas cette fois, me contente de te laisser te débrouiller comme un grand, et puis ta bouche parsème mon cou, sème plein de graines, fleurs de désir qui écloront sans trop de soucis, flammes qui viendront lécher ma peau comme tu le fais, à moins que ce ne soit toi, le totem embrasé, dès le début. Ça expliquerait ma fascination, cette volonté de t'implorer de m'accorder tes bénéfices, de m'accorder ton jugement. Même si je préférerais que tu restes silencieux, quand on sera à deux. Parce que je veux pas me poser de questions, encore moins trouver de potentielles réponses. J'enregistre l'information que tu me donnes. Okay. Cy. Pas Cyrus. Je pense pas avoir besoin dans tous les cas d'enregistrer ton surnom, je pourrais pas t'appeler comme ça devant ta soeur ; et merde, non, je dois surtout pas penser à ta soeur, c'est trop bizarre de t'avoir contre moi et de dédier une pensée à Stevie. Ne pas penser à demain. Surtout pas. Me contenter du désir qui gonfle et creuse entre nous. Au pire, je trouverais une manière détournée de t'appeler. J'aime pas t'appeler Cy. C'est trop simple. Trop court. Ça glisse pas assez entre mes dents. J'aime pas. Mais j'arrête de t'appeler Cyrus. "Je veux pas d'un mur de toilettes non plus." Je lève ton menton de la main, te regarde quelques instants, sourit, les lèvres en avant. "Chez moi ou chez toi ?" T'as évoqué Santa Monica, moi je suis sur Pinkshell Street, c'est pas l'opposé mais on est entre les deux points. Je m'en fous de payer un taxi, parce que j'ai du mal à croire que je pourrais prendre le volant en étant pas mal bourré ; pas de problème de monde qui tourne, sans doute pas de problème de réflexe parce que j'arrive encore à balancer ton tabouret en te maintenant en l'air, l'équilibre est maintenu mais c'est un soir à me faire choper par les flics, ou pire, à te voir me dévisager avec un regard assassin.

"Viens, on va dehors. On va trouver un bus." Pas envie de l'hôtel non plus, même si ce serait une façon simple et rapide de se débarrasser des hormones, qu'il y en a sans doute des dizaines autour du club. Pour l'instant, j'attrape ta main, glisse mes doigts dans les tiens, profite de cette chaleur qui joue sur mes réactions, nous attire dehors quand on finit la bière d'une traite. Il fait un peu meilleur que quand je suis arrivé, le corps sans doute bien réchauffé par l'ensemble des liqueurs avalées. Du monde sur le trottoir, ça parle fort, ça n'arrête pas, mais je m'en fous pas mal, on avance sur quelques mètres tous les deux, jusqu'à un coin plus sombre, et je m'appuie sur le mur, mes doigts glissés dans les anneaux de ton jean pour t'attirer plus près, mes jambes entre les tiennes, baiser enflammé, tornades qui se déchaînent dans cette ruelle, et c'est pas une belle scène, c'est pas un bon décor, mais putain ce que c'est bon. Je nous décolle avec un peu de regret. "L'arrêt est à deux minutes. Il y a un bus souvent. Ou alors on peut choper un Uber et aller chez toi. Comme tu veux. C'est toi qui décide." C'est déjà beaucoup de liberté que je te laisse, puisque dans un sens c'est toi qui choisit l'atmosphère - chargée en hormones chez moi, sans doute l'air plus océanique de l'autre côté du territoire, vers chez toi. D'habitude, c'est moi qui impose, mes horaires, mes gestes, mes coups de reins, mon lit, mais ce soir j'ai l'impression de vouloir être un peu plus flexible, et puis t'as des arguments convaincants, en témoigne ma main bien posée sur la bosse entre tes jambes, comme pour la cacher au reste du monde, comme pour me réserver ce plaisir à moi seul, mais c'est pas qu'une question de cachette parce que j'appuie en même temps, que mon sourire se dessine un peu plus, dents dehors. "Tu m'emmènes où tu veux, je te suis. Mais t'attends pas à dormir pendant des heures cette nuit." L'air taquin, langue qui glisse sur mes lèvres, je me décroche du mur pour t'attirer vers celui de l'autre côté de la rue, mon bassin qui fait pression sur le tien, alors que je t'embrasse avec une passion nouvelle ; c'est pas mal, j'aime bien. Et toi ? Je peux pas te le demander, j'ai pas d'air, j'ai pas ma bouche, c'est toi qui m'a tout pris pendant quelques minutes.
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Ravi que tu sois d’accord avec moi, que t’aies pas juste envie qu’on se glisse dans les toilettes, que ça soit pas juste un coup rapide, sauvage et sale. Un mur pourquoi pas, tant que je peux glisser partout sur toi, en toi, mais pas dans une boîte bruyante où on sait pas trop si c’est de l’alcool ou autre chose qui colle sous nos chaussures. Je veux pouvoir t’entendre, te sentir, et c’est pas possible ici. La question que tu lances monte pas tout de suite, j’ai pas envie de réfléchir quand tu me regardes comme ça, j’ai juste envie de t’embrasser encore, de t’arracher tous les mots qui pourraient sortir d’entre tes lèvres, de te couper le souffle encore et encore. Et puis tu proposes de sortir, je suis sans discuter, te laisser entortiller nos doigts et m’entraîner à ta suite. Verres vides, carte oubliée, bien loin de mes pensées qui sont tournées que vers toi, vers ce qu’on s’apprête à faire, vers tout ce que j’ai envie de te faire. L’air à peine frais me redonne un minimum conscience de ce qu’il se passe, mais la brume laissée par l’alcool a été remplacée par celle que tu laisses dans ton sillage en m’entraînant avec toi, m’attirant contre toi. Une main qui me maintient en place sur le mur, l’autre dans ton dos, je pourrais t’embrasser comme ça pendant des heures, je pourrais même changer d’idée et faire plus que t’embrasser, troquer les toilettes contre la ruelle. Y’a pas beaucoup de lumière mais le peu que je vois de tes traits ça me suffit, peut-être même que les réverbères te rendent encore plus beau que les néons. T’as mis fin au baiser et je saute sur l’occasion pour dévorer ton cou, y poser mes lèvres autant de fois qu’il y a de briques dans le mur. Et puis tu parles et ça me fait râler, parce que ça veut dire qu’il faut que je réfléchisse deux minutes et j’ai pas envie. Alors j’appuie mes dents un peu plus fermement contre ta peau, presse ma paume un peu plus contre le bas de ton dos et souris en sentant la tienne contre mon désir. Tu me montres encore que t’es entreprenant, j’aime ça, j’en veux plus. Tu me promets une nuit courte, mes habitudes d’insomniaque attendent que ça. Et puis c’est mon dos contre le mur, nos pantalons qui se pressent et me font grogner, tes lèvres qui retrouvent les miennes. Une main sur ta joue, puis qui glisse dans tes boucles, tire légèrement, te force à lâcher prise. On est tous les deux à bout de souffle et ça me fait marrer. T’es beau même essoufflé. Je te garde là, doigts contre ton crâne, sors mon téléphone. Deux trois mouvements de mon pouce.

« Cinq minutes avant la course. T’attends pas à dormir du tout. »

Je reprends tes lèvres aussitôt, replace le téléphone dans ma poche et en profite pour placer ma main désormais libre sur tes fesses, presser la chair. J’ai envie de toi d’une force qui me fait presque peur. Ou qui me ferait peur si j’avais pas l’alcool pour distraire mon esprit, ou ton corps contre le mien pour finir de balayer toute pensée rationnelle. On se vide encore un peu les poumons, jusqu’à ce que ça vibre dans ma poche et que je te repousse pour mieux attraper ta main et t’entraîner jusqu’à la voiture noire. À peine bonjour au chauffeur et déjà je t’attire dans un nouveau baiser, pas prêt à laisser filer la moindre seconde de tout ça maintenant que j’y ai gouté. Le trajet passe en quelques secondes, alors que c’est littéralement impossible, mais je pense qu’avoir ta langue dans ma bouche me fait perdre toute notion du temps, et j’ai hâte de voir ce qu’il se passera quand elle sera autre part. On arrive chez moi, y’a personne, tout est éteint. Napo est sûrement bien occupé et Greg sera pas là avant demain soir. On a l’endroit pour nous et c’est pour ça que je voulais qu’on vienne là. Je sais qu’on pourra faire autant de bruit qu’on voudra, qu’on aura pas à craindre la moindre intrusion. Chez toi, j’en sais rien, j’ai pas posé la question. J’avais pas envie de réfléchir, c’était la solution la plus facile. Je reprends goulûment tes lèvres à peine la porte d’entrée fermée, t’entraîne jusqu’à ma chambre, ferme quand même cette deuxième porte à clé. Si mon frère débarque demain matin pour une raison ou une autre, je veux pas qu’il te trouve là. Je suis pas du genre à ramener qui que ce soit à la maison et j’ai pas envie de voir les questions dans ses yeux. Ou de les entendre, en fonction de son humeur. Je te plaque contre le bois, écarte tes jambes en plaçant l’une des miennes entre elles, puis fais sauter tous les boutons de ta chemise. Aussitôt, ma main – celle qui tient pas la tienne – glisse sur ta peau, découvre les muscles que j’ai juste devinés jusqu’à présent, ça me fait grogner de satisfaction. Aussi bien foutu que ce que j’imaginais, beau à pleurer. Je lâche tes lèvres, attaque ton cou, lèche ta pomme d’Adam, me réjouis de ton souffle court.

« J’avais raison. »

Je m’écarte juste un peu, ta main toujours dans la mienne, et te regarde de la tête aux pieds, sourire carnassier aux lèvres.

« T’es encore plus beau sans les néons. »

Je m’approche à nouveau et ris contre ta peau, le bout de la langue qui chatouille ton lobe d’oreille.

« Tu veux un verre ? »

AVENGEDINCHAINS
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Je sens ta chair dressée contre ma main qui se fait douce, pression délicate juste pour te montrer que mes doigts sont aussi motivés que moi à donner et recevoir plaisir ce soir, j'écoute à peine ce que tu me glisses à l'oreille, trop occupé dans nos combats de bouche pour vraiment prendre la mesure des cinq minutes, trois cent secondes, juste le temps de compter jusque là avant qu'un chauffeur se pointe et nous dévisage, les cheveux en l'air, les bouches rougies par les morsures et l'irritation de ma barbe sur ta peau, les yeux dans le flou, à se demander si on est vraiment dans le même univers, sur le même plan, en train de se chauffer à mort l'un et l'autre ou si tout ça c'est juste un jeu d'illusions dicté par les verres qu'on a bu ensemble. Dans un autre univers, on s'est séparés juste après les shots, chacun est reparti avec un mec différent, et c'est peut-être la version la plus stable de toutes. Dans un autre, on s'est engouffrés dans les toilettes parce qu'on résistait plus l'un à l'autre, je t'avais pris le premier, tes mains qui s'étalent contre le mur couvert de graffitis et qui se tordent au fur et à mesure de mes coups de reins, te donnant quelques décharges électriques, puis on avait échangé les rôles, et on avait réussi l'exploit de se délivrer chacun deux orgasmes. La vie était belle, pleine d'hormones débordantes et bouillonnantes, pour ces variants là. Mais la séquence dans laquelle on était happés était très bien aussi, pas le temps de dire bonsoir au chauffeur, ma ceinture de sécurité qui se distord quand je me penche pour embrasser la base de ton cou, tes joues, ta mâchoire, puis qui se replie quand je me laisse retomber sur mon appuie-tête, quand c'est à ton tour de venir dévorer chaque parcelle exposée de ma peau. J'ai oublié mon manteau au vestiaire, mais c'est pas vraiment grave, j'avais plus envie de retirer mes vêtements que d'en enfiler des nouveaux. Soit le frérot roule à deux cent dans les rues animées du centre-ville, soit les dieux les plus assoiffés de nous voir nous emmêler ont décidé de faire passer le temps en vitesse suprême, parce que je suis à peine assis dans la voiture que je m'en relève, sors de mon côté, passe une main devant ma bouche, vieux rituel et tic transmis par ma mère, pour que tu n'aperçoives aucune émotion sur mon visage face à ta maison. Par contre, contrairement à elle, je tiens pas longtemps avant de me reprendre, de laisser ma main rejoindre ma poche, et ma bouche souffler quelques mots rauques dans ton quartier. "Putain, c'est une maison de dingue." J'ose pas te vanner sur ton métier, te dire que ça rapporte bien d'être dessinateur. Je serais mal placé, la Juilliard nous file de bons salaires, et j'y suis depuis suffisamment longtemps pour avoir un petit pactole de côté, même plus de prêt immobilier à rembourser, maintenant tout est clair, tout est clean. Je te suis jusqu'au grand rez-de-chaussée, des baies vitrées partout, on pourrait même sans doute voir un peu l'océan en plissant les yeux. Quartier de bourges, pas ma définition du luxe, moi j'aime quand ça bouge, quand il y a du bruit, quand je peux faire la fête à un type rencontré le soir même sans que ça puisse perturber qui que ce soit.

Serrures qui s'enchaînent, clefs qui tournent, et je me retrouve dans ta chambre, sans même pouvoir te demander un café. Bon, après, j'avoue, si c'est pour que tu te glisses entre mes cuisses plus vite, je peux faire abstraction d'un espresso... Mais quand même, Cy. Tu lèches, tu mords, tu grattes, tu caresses, et j'ai l'impression que mes cinq sens sont devenus cent millions, je peux pas lutter contre toi et je laisse tomber ma chemise au sol, expose mon torse entier à la Lune, de ma main dégrafe ton pantalon, le fait choir aussi. On a tous les deux perdu un vêtement. Égalité, balle au centre. "Je veux bien... N'importe quoi, en fait. Du moment que c'est fort." Pas peur pour mes performances sous liqueur, j'ai déjà géré bien pire que cinq shots, deux bières, trois mojitos et un verre de ce que tu me serviras. Tu t'apprêtes à partir et je te retiens de mes deux bras contre ton ventre. "Juste avant..." Parce que j'aime pas l'équité, que j'ai jamais aimé ça, je te débarrasse de ton haut aussi. En profite pour masser le haut de ton dos, pour caresser le bas, puis pour agripper à mon tour tes fesses, pendant quelques secondes, chair qui se malaxe bien sous la pression de mes doigts amusés et qui en réclament plus. "Bien. Tu peux y aller maintenant, je bouge pas d'ici." Et c'est déjà un demi mensonge, parce que je me laisse tomber sur ton lit, dans un râle exagéré de satisfaction qui te semblera bien morne dans quelques heures, me redresse appuyé sur mes deux bras, le pantalon qui disparaît aussi parce que finalement, l'égalité c'est chouette comme principe philosophique, en chaussettes blanches et en boxer sur ton lit, les courbes de chaque tissu qui ne trompent personne : je mets du quarante cinq aux pieds et je suis super excité. Je regarde un peu dans ta chambre, déshabille les meubles et ouvre les tiroirs du regard, me laisse jouer à imaginer ce que tu peux bien cacher. Des dessins parfaits ? Des croquis intimes ? Est-ce que les dessinateurs s'envoient des dick drawings ? Tu reviens, me tire de mes pensées et je me redresse pour coller nos deux boxers et récupérer direct mon verre dans ta main. Levé à ta santé, et puis je te murmure quelques promesses indécentes à l'oreille qui remettent en cause la santé susmentionnée, éclate de rire, t'embrasse pour récupérer ta première gorgée et avale la mienne avec un sourire carnassier. "Merci pour le verre, et pour chez toi. C'est sympa ici." J'y prendrais pas goût pour autant, t'inquiètes, c'est juste du commérage avant qu'on commence à ne plus pouvoir parler correctement.
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