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(cyres) Night out

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Cyrus & Ares
Night out


T’as l’air complètement ailleurs quand tu reviens dans le monde des éveillés, et ça me fait sourire, parce que t’es adorable comme ça. Mais je me retiens de le dire, de te dire que j’aimerais bien voir ta tête de mec à l’ouest tous les matins, parce que c’est flippant ce genre de truc et que je veux pas te faire paniquer. Je veux qu’on prenne le temps, qu’on se découvre, et je pense que je pourrais pas être plus heureux du fait que t’aies accepté. Même en te voyant les yeux ouverts, j’arrête pas mes caresses, continue à faire voyager mes doigts sur tes traits, en chasse la fatigue et les dernières traces des rêves que t’as peut-être eus. Mais bien trop vite à mon goût, te voilà parti loin de moi, tu me laisses comme un con dans le froid et ça me tire une moue triste. Carrément déphasé puisque t’appelles même ton truc celui de Stevie, comme si elle avait organisé tout le délire alors qu’elle a appris seulement y’a quelques jours qu’elle y participait. Ça me fait sourire, et puis je me secoue un peu, rassemble mes affaires. Je te demanderais bien un t-shirt pour remplacer celui que je porte et qui est tâché de sang, mais ça attirerait un peu beaucoup trop l’attention à mon goût. Alors je me contente d’arranger ma chemise par-dessus pour que ça se voie pas, en priant pour que Stevie soit trop stressée et/ou excitée pour remarquer quoi que ce soit. Tu m’appelles, utilise mon surnom, et ça me fait encore sourire. Avant que je lève les yeux au ciel.

« T’es au courant qu’on n’est pas du tout le matin ? Je comprends bien que t’as passé une nuit absolument incroyable avec un amant splendide... Mais quand même, la temporalité, tout ça... »

Pas le temps de me répondre, t’as déjà filé, et apparemment je dois fermer à clefs derrière nous. Pourquoi pas. Je m’installe à tes côtés, sac à dos à mes pieds, carnets précieusement rangés à l’intérieur, le coude calé sur la portière. On roule en silence, y’a parfois ta main sur ma cuisse, ça me serre un peu à l’intérieur, mais de la bonne façon... C’est agréable. Bien plus agréable que ce qu’il s’est passé tout à l’heure, bien plus agréable que ma crise de ce matin. Et puis on arrive bientôt à la fin. L’école est pas loin, mais on s’arrête avant, ça me fait froncer un peu les sourcils mais ça dure pas longtemps, parce que y’a à nouveau ta main sur ma jambe, et bientôt tes lèvres sur les miennes. Mes doigts entre ta joue et ton cou, je profite du contact. Tu l’as dit toi-même, ça va être plus compliqué après, et j’ai très clairement vu depuis hier l’effet que ça me fait de poser les yeux sur toi. Et puis tu me proposes de te rejoindre dans les vestiaires. Je suis carrément tenté. Ce serait compliqué... Mais merde ce que ce serait excitant, aussi. Ma main trouve la tienne, entrelace nos doigts, et mes dents attaquent doucement ton cou alors que plein d’images me viennent en tête, toutes plus décadentes les unes que les autres... Mais il faut revenir sur terre, redémarrer le moteur, et me séparer de ta peau. Tu rends les choses difficiles quand on en vient à devoir réellement se séparer, et il me faut quelques secondes avant de m’extraire de l’habitacle à mon tour, te rejoignant les mains enfoncées dans mes poches, sac à dos à nouveau sur l’épaule, comme si de rien n’était.

« Ok, par contre il va falloir que tu m’expliques ce qu’il se passe, là, parce que je sais pas du tout dans quoi tu nous as entraînés. »

J’ai déjà du mal à suivre quand Stevie me parle de ses cours et autres trucs, mais je fais au mieux pour la comprendre. Là, j’avoue qu’elle m’a pas expliqué grand-chose, bien trop occupée qu’elle était à se réjouir de ton invitation.

« Je suis censé aller où ? Et Stevie, elle est où ? Pourquoi y’a autant de monde, d’ailleurs ? »

AVENGEDINCHAINS
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Cyrus & Ares
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Portières qui claquent dans notre sillage, on marche vite au même niveau, et je sais pas si ça fait partie des signes qui crameraient qu'on est pas tout à fait des inconnus. Mais on est quoi, d'ailleurs, exactement ? Pas réussi à mettre des mots sur ce qui nous lie, toi et moi, peut-être parce que c'est indicible, peut-être parce que c'est trop intense, peut-être aussi parce qu'avec le brouhaha tout autour j'arrive pas forcément à réfléchir correctement. Une sieste, c'était clairement pas assez pour rattraper une nuit entière. Comme si mes propres interrogations ne suffisaient pas, t'es un peu paumé, tu te demandes dans quel bourbier je t'ai entraîné, et je ne sais pas trop quoi dire. Une classe supplémentaire, un atelier, des cours sur fond de compétition... Du repérage d'un futur talent de la danse ? Non, c'est pareil, ça soulèverait quelques inquiétudes de ton côté. Nos mains s'effleurent, rapidement, et je te fais un fin sourire, brusqué par l'électricité qui est passée de tes doigts aux miens ; transfert d'énergie qui me fait mordiller mes lèvres rapidement, comme si elles manquaient déjà des tiennes. Je ralentis un peu le pas, pour pas qu'on ait à se jeter d'un coup dans un groupe de silhouettes inconnues, pour pouvoir te parler sans hausser le ton aussi. "T'as qu'à rester vers moi." Tête penchée, marche interrompue, comme des androïdes synchronisés je vois que tu t'es arrêté aussi, je murmure à ton oreille, le sourire d'une joue à l'autre. "C'est juste les caresses et les baisers qu'il faut limiter quand on est en public. Pour le reste, on peut être des potes aux yeux du monde, c'est très bien." Je hausse les épaules, effleure ta paume de la mienne, reprend la route en dépassant les épaules, les hanches, les jambes, les bras, tout un enchevêtrement de membres humains qui se hissent sur la pointe des pieds pour guetter les mouvements de leurs petits prodiges ; pourtant, sur la piste, devant le prof et au milieu de tous les autres, il n'y a que Stevie qui brille. Je te la désigne du doigt, juste après avoir serré la main à une collègue de la Juilliard, échangé quelques mots de politesse. "Tiens, elle est là. On va s'asseoir ?" On dépasse encore quelques groupes, certains parlent fort par-dessus les musiques, on les entend entre chaque brin de tempo et ça me fait secouer la tête, un brin agacé. Les gens ne savent pas se tenir, pensent qu'ils viennent ici comme à la kermesse de fin d'année du gamin, qu'ils peuvent s'approprier deux heures, même s'il faut empiéter sur l'après-midi des autres ; ne comprennent généralement pas qu'il n'y a pas que leur chérubin devant les autres, il y en a une dizaine, vingtaines qui sont similaires et dont les parents apprécieraient sans doute un peu plus de tenue. Mais non. Que ce soit ici, dans une masterclass exceptionnelle, ou n'importe où ailleurs, comme au spectacle de danse semestrielle de la Juilliard, il y a toujours un parent ou deux pour s'imposer. Pas le temps de grogner trop, on rejoint les bancs de plastique qui sont en face de l'entrée, un type s'écarte d'un bon mètre en nous voyant arriver (il n'a pas dû aimer mes yeux un peu trop endormis et pourtant bien furieux déjà), et je te laisse t'asseoir le premier, mets à mon tour mes mains dans mes poches. "Le type est super connu. La classe était pas tout à fait gratuite, mais je paie toujours pour les gamins prometteurs que je suggère." Je hausse les épaules. "C'est un investissement pour qu'ils mentionnent leur super professeur de la Juilliard, quand ils passeront à la télé." Tant que ce n'était pas moi qu'on venait interviewait, en essayant de me tirer mille vers du nez, à base de questions insidieuses, d'interrogations intimes... Si mon nom finissait sur la page Wikipédia d'un des ados que j'avais poussé vers les étoiles, c'était une belle réussite. Le mieux encore, c'était de voir leur sourire quand ils dansaient, qu'ils kiffaient à fond ; comme sur le visage de Stevie, là tout de suite. Je lui fais un rapide signe de main entre deux mouvements, un pouce levé aussi pour l'encourager, et elle jette son regard sur toi presque aussitôt. "Elle doit être contente que tu sois là." Un ton un peu bourru, mais c'est comme ma manière à moi de te dire que tu devrais la laisser faire ça plus souvent, et aussi que tu devrais te pointer plus régulièrement à la fin des cours, si possible claquer la porte avec moins de fracas, si possible aussi avec une enceinte portable parce que j'ai du mal à oublier comment tu dansais la veille.
AVENGEDINCHAINS
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Cyrus & Ares
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Je crois que je sais plus tout à fait où je suis, peut-être même un doute sur mon propre nom, avec tout ce qu’il vient de se passer, avec ta présence à mes côtés, le baiser qu’on vient d’échanger. Même un contact aussi léger qu’un frôlement me rend dingue et j’ai presque envie de tourner les talons pour me casser de là aussi vite que possible, pas laisser l’occasion à qui que ce soit de voir quoi que ce soit, parce que c’est dangereux quand je suis à moins d’un mètre de toi. Je te demande ce que je suis censé faire et tu me proposes de rester pas loin. Ça me fait sourire. Ça va contre tous mes instincts qui me crient de me tirer à la moindre occasion, mais ta voix qui résonne dans mon oreille me fait des trucs que je pourrais pas dire à voix haute entouré d’autant de gosses et rien que ça me donne envie de rester. Pour autant, la fin de ta phrase me donne une mauvaise impression. J’aime pas cette idée d’être potes, même si c’est juste aux yeux du monde, même si c’est moi qui ai demandé à ce qu’on garde ça secret. C’est fou comme en seulement une nuit, quelques jours, t’as réussi à retourner complètement mon cerveau. Je secoue la tête, me sors de la mini-transe chelou dans laquelle tu m’as plongé, et me mets à te suivre. À peine les gamins en visu que je ne vois qu’elle, comme d’habitude. La plus à l’aise, la plus belle, la plus douée. Ma petite sœur, ma fierté, qui montre aux autres à quel point c’est la meilleure. Point de vue complètement biaisé ? Peut-être, mais y’a aucune preuve. Tu me la montres du doigt, mais je la fixe déjà, muet d’admiration. J’ai moins l’occasion de la voir danser depuis qu’elle prend des cours ici, parce que les familles sont pas autorisées dans les studios. Et au fond... Putain, ce que ça me manque. Ça me manque de m’asseoir sur un banc entouré de mères toutes plus exigeantes les unes que les autres, d’être le seul mec et de me chopper autant de regards courroucés que de regards intrigués, et de me foutre complètement de tout ça. Ça me manque de plus la voir progresser semaine après semaine, de plus voir son sourire au moindre compliment du prof, de plus rejoindre les applaudissements des petits à la fin du cours... Ouais, ça me manque énormément. Pour autant, je suis content, parce que ça veut dire qu’elle progresse toujours plus, qu’elle a atteint un niveau que je peux plus suivre, ce qui est exactement ce qu’elle m’a demandé petite, ce pourquoi je me suis battu comme un lion, et je pourrais pas en être plus fier ou plus heureux. Complètement en train de phaser sur les souvenirs et le présent qui se mélangent, j’agis de façon robotique, ne reviens à moi que quand tu te mets à nouveau à parler. Ça me touche, que tu sois prêt à investir de l’argent sur les gamins en lesquels tu crois le plus, mais la notion me met aussi mal à l’aise. Je suis probablement un trop grand utopiste pour ce monde, mais j’aimerais bien qu’on investisse aussi facilement pour les gens en lesquels on croit le moins. Parce qu’on peut pas savoir de quoi un gamin à qui on donne les moyens pourra être capable. Pour autant, je me refuse à t’en parler, parce qu’on s’en fout et que se prendre la tête sur un truc pareil serait complètement débile. Alors je me contente de tourner la tête une seconde et de te sourire, même si tu me regardes pas. Je te vois agiter la main et je me concentre à nouveau sur ce qu’il se passe devant, lâche tes traits pour retrouver ceux de ma sœur, qui me fixe. Elle hausse un sourcil et je suis presque sûr que je rougis l’espace d’une seconde avant qu’elle ne retrouve sa concentration. J’hausse les épaules à ta remarque, souris un peu.

« Moi aussi je suis content d’être là. Ça faisait longtemps que je l’avais pas vue dans un cours. »

Ok, c’est pas tout à fait un cours – je l’ai bien compris sinon pourquoi t’aurais investi quoi que ce soit ? – mais l’idée est là.

« C’est moi ou c’est la plus douée de tout le groupe ? »

Certes, le grand frère fier est en action au premier plan, là, mais il faut aussi être réaliste et je pense sincèrement qu’il y a un truc. Sans trop la lâcher des yeux, je sors un carnet et un crayon, ouvre une page vierge et me mets à dessiner. L’instinct plus qu’autre chose me guide dans mes traits. Je ne le fais pas souvent, mais j’aime croquer sans regarder ce que je fais, ma main essayant de retranscrire ce que mes yeux fixent, l’évolution du mouvement, le passage des ombres... Tout comme elle semble s’être perdue dans la danse, je me perds dans mon croquis, ne prête plus attention à quoi que ce soit d’autre qu’elle. Et puis soudain, ton épaule contre la mienne, la chaleur de ton corps sur une partie si infime du mien, me fait revenir à la réalité.

« Oh, et… Elle sait. »

Je ne sais pas exactement ce qu’elle sait, ce qu’elle a compris ou cru comprendre, mais je connais Stevie. Ce regard, tout à l’heure, ne me laisse aucun doute. Elle sait qu’il se passe quelque chose.

AVENGEDINCHAINS
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