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i would fall in darkness without you (jairo)

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Sache juste que je suis désolée. Et que je t'aime. Son coeur se serrait douloureusement dans sa poitrine alors que ce chant résonnait en elle. L'écho de sa voix frappait ses chairs nues et semait des ecchymoses indélébiles sous ses côtes. Le souffle qui s'échappait de ses lèvres tremblantes était devenu insupportable, lui assénant un violent coup de poing sur le flanc dès que son diaphragme se soulevait. Une larme brilla au coin de ses prunelles perdues dans les profondeurs du vide, et le corps fébrile de la sirène échoué sur les rochers était à présent couvert de bleus. Les sanglots de sa meilleure amie avaient scindé son âme en deux fragments inégaux dont l'un s'était brisé sur ces derniers mots, et pour la première fois depuis longtemps, un sentiment étrange réanima son palpitant trop longtemps rongé par les tourments. Un halo de lumière dissimulé sous les flots ibériques et un éclat de sincérité noyé dans une vague désarticulée électrisèrent le fantôme de celle qu'elle avait été. Instinct en émoi, elle savait cette fois qu'elle ne lui mentait pas.

Haisley sortit de cet état léthargique dans lequel elle s'était enfermée durant de longues minutes. Il faisait chaud là-bas et pourtant elle avait froid. Sa peau gelée s'était oubliée dans de longues étreintes partagées entre les regrets et le chagrin. Elle le remarqua seulement lorsque de sa main elle arracha le sel qui menaçait de tomber. « Fais chier putain... » Elle se maudissait. Elle se maudissait d'avoir rompu la promesse qu'elle s'était faite en quittant la ville dans laquelle elle avait grandi. Elle s'était envolée vers les terres sacrées du Mexique en voulant se donner du temps, le temps de panser les blessures qu'ils avaient ouvertes sans en avoir conscience, le temps de guérir un myocarde amoché par la solitude et la distance, le temps de sourire, de rire et de penser que tout allait bien pendant un instant. Refuser de s'inquiéter, d'essuyer les excuses et faire taire la frénésie épuisante qui se jouait en elle constamment. Son message tournait en boucle comme un vieux disque rayé qu'elle ne parvenait plus à arrêter. Elle avait d'abord pensé à rentrer, à la rappeler, mais elle n'avait pu se résoudre qu'à l'ignorer. Elle était plantée là, sur son lit, à regarder cet écran noir sans savoir quoi faire.

Un long soupire s'envola dans le silence de ces quatre murs colorés lorsqu'elle se décida enfin à se lever. Elle enfila un sweat blanc dont l'écriture trahissait la luxure. Incapable d'être ainsi découverte, mise à nue, l'hiver ancré jusqu'à l'os et le tissu recouvrant à peine ses cuisses. Elle quitta ce cocon protecteur dans lequel elle s'était réfugiée et, attrapant son téléphone, parcourut l'allée de briques rouges pour atterrir face à l'étendue d'eau. L'astre haut-perché irradiait dans le ciel et cette brûlure autrefois étouffante caressait sa peau caramélisée avec douceur. La chaleur embrassait sa pulpe alors qu'elle se cacha sous les ombres et se recroquevilla sur elle-même, fuyant l'incendie qu'elle était venue chercher. Elle contempla alors la peinture du désastre qui s'élevait devant elle et que causait encore la mélopée rugissant dans son esprit. Le visage fermé, hautain et condescendant, les sourcils légèrement froncés, elle avait ce regard des mauvais jours. Ses doigts jouaient nerveusement avec le bracelet serti d'or qu'elle ne quittait jamais. Haisley le savait. Il ne lui fallait qu'une ou deux minutes tout au plus pour rentrer chez elle, un seul appel pour réserver un vol et tout abandonner. Mais pour qui, pour quoi ? En rentrant, elle ne trouverait rien d'autre que le néant. Un trou béant à l'image de celui qu'ils creusaient en elle. Alors elle s'appuya contre le dossier du transat sur lequel elle s'était laissée tomber et admira l'effroyable océan qu'elle aimait tant et qui l'appelait déjà.


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Jairo Kleeman
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Triggers : à priori pas de triggers particuliers, à en discuter au préalable si vous pensez que ça peut être touchy.
Warnings : drogue, coma, overdose, langage vulgaire.
Âge : le glas de la trentaine a sonné, les meilleures années exploitées déraisonnablement.
Statut civil : célibataire, l'temps passé à gâcher les relations.
Orientation sexuelle : y'a qu'les gars qui affolent ton myocarde.
Métier(s)/Étude(s) : ancien candidat de télé-réalité sur le retour, désormais persona non grata du showbiz. tu revends d'la came en désespoir de cause, et parce que t'y as vu une occasion de faire de l'oseille facilement sans changer tes habitudes de vie.
Quartier de résidence : squattage chez une amie, à durée indéterminée (même si elle n'en a pas vraiment conscience).
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((OOTB)) ley, tu lui avais pas laissé beaucoup d’place pour l’apprécier. peut-être parce que t’avais toujours jalousé ce qu’ambre possédait, cette relation privilégiée au-delà de toute amitié. on dit que rien n’peut déchirer les liens du sang. et t’avait pu que constater cet état d’fait, ce lien puissant qui écrase toute autre considération. chemin insidieusement emprunté pour t’immiscer entre les deux wood, éloignés par les silences qui blessent dont t’avais précipité la révélation. pour une fois ça n’avait pas été ton but jairo. de séparer, de semer la destruction. t’as conscience que cet isolement a facilité ton ascension dans l’estime de la soeur éraflée, mais ley tu ne l’avais pas cherchée. tu ne l’avais même jamais attendue. persuadé qu’aucun événement n’aurait pu réparer les déchirures causées à votre relation, reposant sur une base bien trop bancale pour espérer une reconstruction. mais peut-être que c’est précisément pour cette raison, que tout a été beaucoup plus simple, rapide et évident. parce qu’entre vous il n’y avait pas grand chose avant. pas d’attentes particulières, pas d’espérances. aucun fantôme à vouloir retrouver. ley, comme une putain d’épiphanie dans l’agonie, un soutien inespéré dans la solitude de ces couloirs imprégnés de l’odeur de la mort. ambre incapable de vaincre ses démons, nova trop occupée à disparaître, seo obnubilé par son foutu nombril, y'avait eu que vous deux pour demeurer inébranlables dans la constance. et la voir s’obstiner malgré ses exams à bûcher, malgré la blessure infligée par la blonde à peine quelques jours auparavant, ça avait forcé le respect. jairo, t’as toujours fondu sur les vrais gentils comme un putain d’vampire assoiffé. et t’as rien regretté depuis. ley et toi, ça a été brusque et redoutable, soudés par le tourment de journées interminables. une soirée, puis une autre. comme un refuge où faire semblant n’est plus une option. ley, t’as envie d’croire que tu peux la préserver de ton poison.

c’est pas gagné ce soir pourtant, les urgences comblées par les shots qui se succèdent, entraînent l’esprit vers un ailleurs meilleur. celui auquel t’aspires depuis que t’as embarqué dans c’putain d’avion, avec la promesse de tout faire pour se sentir vivant. les fêtes qui s’enchaînent pour occuper l’esprit, l’empêcher de s’fixer trop longtemps. les pulsations de cette musique merdique auxquelles se raccrocher, le corps épuisé de danser pour espérer tout enfouir loin dans l’inconscient mais qui continue pourtant comme un automate aux rouages bien huilés. t’es plus vraiment là, renonce à la lutte pour exister vraiment. tu t’livres aux mains curieuses du premier con qui s’intéresse à toi, séduit par l’idée qu’il parviendra peut-être à déverrouiller tous les blocages de ces derniers mois, qu’avec lui tout sera différent. une belle illusion qui te berce quelques instants, avant qu’un sursaut de conscience vienne mettre un terme à cette étreinte devenue gênante. pas lui. tu serpentes entre la foule de pantins désarticulés qui soupirent, rient, crient, s’abandonnent. l’impression d’étouffer. t’as besoin de silence jairo, de réorganiser les idées. t’as plus l’envie de disparaître ce soir, t’as besoin de plus que ça. tu t’extraies des sons, des lumières et des gens pour poursuivre tes errements sur les grains de sable froids. tu n’sais pas vraiment combien de temps tu déambules sans but précis quand le fil invisible qui te relie à ley se raccourcit subitement. sa silhouette installée sur un transat, contemplative. “tu m’as pas rejoint, finalement.” c’est pas un reproche, mais une simple constatation. ton corps qui s’plante là près d’elle, la surplombe pour scruter l’expression ténébreuse qui l’enveloppe. “t’avais raison, un esclave ça vaut pas une reine.” les lèvres s’étirent un peu, pas trop parce que t’es suffisamment perspicace même sous l’emprise de toxique pour repérer les signes d’une humeur mélancolique. “c’est quoi l’souci ?” parce qu’il y en a forcément un, pour que ley ne soit pas venue s'oublier avec toi comme les nuits d'avant.  

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Le soleil se couchait sur les montagnes arides. Il caressait une dernière fois sa peau brune et lui offrait une chaleur réconfortante dans laquelle se blottir pendant quelques minutes. La naïade contempla sa descente, s'inspirant de cette lente fragilité durant laquelle sa lumière disparaissait au profit des ténèbres tapissant un ciel nimbé d'étoiles. Et les astres de la chevauchée, semés de là-haut par les divinités, luttaient contre l'obscurité en irradiant de leur beauté, illuminant l'étendue nostalgique de leur superbe et éloignant les peurs des enfants. Le spectacle s'éteignait devant ses yeux vides et devenait une réminiscence dans cet esprit tourmenté où les échos résonnaient avec force et violence. Une brise fraîche l'effleura et l'invita à danser, lui arrachant au passage une nuée de frissons qui s'envola aussi vite que le vent qui était déjà reparti sur les flots téméraires de l'océan. Elle ne pleurait pas mais imaginait ses larmes rejoindre cette eau limpide s'étendant devant elle, comme si les vagues étaient ici le vestige du sel qui s'était écoulé sur ses joues durant ces derniers mois. Les sanglots de ce fragment d'âme abandonné à l'autre bout du monde rejoignaient peut-être les siens. Mais malgré cette pensée qui apaisait le chagrin noué dans sa gorge, elle se sentait incomplète. Une part d'elle-même lui manquait, elle en avait conscience. Un combat intérieur grondait en elle, alors qu'elle se démenait pour ne pas répondre à cette détresse qui trahissait l'urgence dans sa voix. Elle agonisait, son cœur explosait et son âme démantelée n'était plus qu'un amas de cendres qui avait déjà brûlé.

Un chant libérateur tut les pensées assourdissantes qui hurlaient en elle. Jairo l'ignorait, mais sa présence la sauvait une deuxième fois d'une tornade émotionnelle ingérable et ses mots avaient su rendre silencieux le chaos. Ses prunelles obsidiennes se posèrent sur lui et avalèrent cette esquisse à peine dessinée sur ses lèvres. Un sourire rassurant. Un sourire vrai, sincère, qui ne cachait ni secret ni mensonge. Un sourire dans lequel elle pouvait se perdre en toute sécurité sans avoir peur de tomber sur un démon déguisé. Un sourire qu'elle lui rendit lorsqu'elle entendit la mélodie de son constat. Un esclave ne vaut pas une reine. Elle le regarda pendant quelques secondes. Un instant suspendu dans le temps mais qui lui parut être une éternité. De ses onyx morts revenant doucement à la vie, pétillant sous quelques étincelles. La nymphe était incapable d'expliquer pourquoi et elle ne savait pas non plus comment, mais ce garçon qui n'inspirait pas confiance et qu'ils avaient longtemps fui était devenu essentiel. Il avait ce don particulier de surgir là où elle en avait besoin alors qu'elle ne l'attendait jamais, d'être présent alors qu'elle ne le lui demandait pas. Elle se redressa à peine et lui ouvrit ses bras comme l'invitation à se jeter à corps perdu dans une étreinte nécessaire. Sans un doute, sans aucune hésitation. « Nova m'a laissé un message. » Palpitant en frénésie. La phrase lâchée comme un oiseau de mauvais augure. « Il faut que t'écoutes ça... » Un murmure à peine soufflé qui se cassa sur la dernière note et le naufrage d'une tristesse qu'elle peinait à dissimuler. Elle ne savait pas si elle aurait la force de l'entendre à nouveau, d'entendre ces mots écorchés qui lui lacéraient le cœur, d'entendre ses pleurs désarticulés. Tout en elle lui criait de rentrer, mais elle savait qu'elle ne pourrait pas le supporter. Alors elle lança le message, ce message qui la poussait du haut de la falaise.

Message vocal de Nova:
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((OOTB)) ley t’invite à une étreinte que tu lui offres sans t’faire prier. le corps s’avance et les genoux s’écrasent sur le sol, les bras qui s’glissent autour d’elle. emprisonnent, serrent, réconfortent. une main se faufile dans sa chevelure, caresse les mèches sombres qui filent entre les doigts. t’es pas du genre pudique, avare d’élans tactiles. t’aimes toucher jairo, un peu trop tout l’temps. le contact des peaux, des regards, ça permet d’accrocher quelqu’un. et vos deux corps enlacés diffusent dans l’âme un sentiment de légèreté qui chasse toutes les ombres, au moins le temps qu’ça dure. un refuge dans lequel tu voudrais rester lové toute la nuit, endormi sur c’foutu transat à ses côtés. ley comme un pansement sur les plaies, pour calmer les tourments. et t’espères sincèrement qu’la réciprocité est valable, que tu parviens à gommer ses peines sans avoir besoin de faire semblant, de mentir, ou de redoubler d’effort. c’est l’impression qu’elle te donne ley, de se contenter de c’que t’es. l’honnêteté comme ciment de votre relation, tu t’es promis de n’pas tricher. au moins d’essayer. la raison de son trouble larguée au creux de l’oreille, t’éprouverais presque une sale jalousie à l’évocation de l’identité ravageuse. nova, jolie poupée fracturée commence à tout briser autour d’elle. tu connais bien le mécanisme, et elle devrait faire attention nova. parce que les morceaux parfois ne se recollent pas, parce que t’es là surtout pour les ramasser. et c’est pas grave si c’est seulement un emprunt, si de sa croisade elle viendra gratter contre tes poings, taillader les doigts d’ses ongles enragés pour les récupérer dans ta paume. parce que tu connais la force de leur amitié, t’en as déjà fait les frais jairo. un truc puissant qui écrase les obstacles à coups de talons hauts et d’amour exclusif. et t’es prêt à recommencer ? faut croire que t’es sacrément maso quand il s’agit des wood, que t’es prêt à venir t’y cogner les dents à répétition quitte à t’faire broyer par leur putain d’aura. la différence c’est que quand nova viendra, t’auras rien à t’faire pardonner, rien à t’faire reprocher. t'as juré.

ley se libère de tes bras pour activer la messagerie, la voix accablée qui s’envole dans la brise du soir. la croisade pour récupérer son coeur a débuté, l’engagement de lui donner des explications suffisantes pour justifier l’abandon. pas le genre de combat que tu mènes habituellement, t’as rarement délaissé une pauvre âme entremêlée trop profondément dans tes filets. non, tu pousses plutôt l’autre à la désertion pour n’pas avoir le mauvais rôle. mais la lutte pour la rédemption ça, tu connais. putain, t’en as fait ta spécialité. c’est ce qu’elle réclame nova, supplie pour obtenir une dernière chance de sauver l’affection en péril. t’en sais pas grand chose jairo, seulement que la belle a disparu et que ley en souffre depuis des semaines. parce qu’il n’y a rien de pire que l’incompréhension face à un désintérêt, à la solitude soudain imposée. à s’demander ce qu’elle a pu faire pour la perdre, ce qu’elle peut encore faire pour l’aider. ley qui s’évertue à retenir de ses mains les cartes qui s’écroulent du château fragile une par une. quitte à voir ses propres cartes s’effondrer. nova parle de s’barrer en italie, définitivement. nova parle d’emmener son frère, troquer un wood pour un autre. ça sent clairement les emmerdes. t’es conscient que ley doit en crever à l’intérieur, tu sais que toi tu n’supporterais pas qu’on parle comme ça de t’laisser de côté. sans savoir pourquoi. et tu te demandes quel chaos peut la pousser à vouloir fuir celle qui pleure pour elle à l’autre bout du monde. est-ce que c’est à cause de son père ? de sa mère ? des deux ? t’avais cru nova plus forte, t’avais cru que c’moment de faiblesse dans tes bras n’était qu’une erreur de parcours, une faille rapidement rebouchée. alors que c’était peut-être la manifestation d’une déchirure bien plus profonde. t’en as aucune idée, elle est sortie d’ta vie bien trop rapidement, bien trop violemment pour que tu puisses aider ley à comprendre ce foutu message. “j’sais que c’est la merde avec ses parents en c’moment.” tu lui confies jairo, sans entrer dans les détails. parce que tu t’es promis d’pas lui mentir si tu peux éviter, mais t’es dans l’incapacité d’affirmer qu’il existe un rapport entre ton dernier échange avec nova et c’message laissé là. “elle dit qu’elle laissera tout tomber si tu lui demandes.” tu répètes les mots martelés pour la rassurer, parce qu’en vérité c’est la seule chose qui compte dans les paroles balancées, pas vrai ? “tu vas lui demander ?” question légitime. il paraît qu’il faut laisser partir les gens quand on les aime vraiment. toi jairo, t’as semble-t-il jamais été capable d’aimer suffisamment.

@haisley wood

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Les mots hurlaient en elle comme un écho ravageur. Ils grondaient entre ses côtes, frémissaient dans ses veines, lui lacéraient le cœur. Ses prunelles obsidiennes s'étaient perdues sur la beauté pâle du croissant astral, dans la noirceur abyssale d'une nuit soudainement bancale, et les morceaux de son âme brisée s'envolaient avec ce vent chaud sur les vagues impétueuses d'un océan de larmes. Les pleurs dans sa voix trahissaient le chant de la sirène qu'écoutaient les Erynies trônant sur son rocher de foi. Doucereux les aveux bercés de chagrin et brodés par les mains agiles d'une culpabilité dentelée, alors qu'elle lui susurrait des demi-promesses égarées. L'effigie se dissimula derrière ce masque d'argile peint pour l'étrangère. Les émotions gommées de son visage de poupée parce qu'elle était morte à l'intérieur. Elle suffoquait sous cette peine, cette haine courant dans ses artères et écrasant ses chimères. Elle luttait, luttait dans un bras de fer. Ses yeux ne reflétaient que le vide mais elle aurait aimé ressentir cette douce brûlure délaissée sur le tissu par les bras de l'être aimé. Un souvenir estompé qu'elle aurait tant voulu prolonger à nouveau avec lui.

Il était le soleil qui manquait cruellement à sa vie. Elle, qui était autrefois un être de lumière baigné dans les eaux impériales du mont recouvert d'étoiles, s'était écrasée sur une plage de bitume, et le corps souffrant enfermé dans une léthargie profonde anesthésiait les boyaux de son palpitant. Elle s'époumonait à emprisonner les secousses causées par les entailles de la pleureuse ou à camoufler les prémices du sel corrosif qu'elle avait déjà trop souvent arraché à ses joues rouges. Jairo était à ses yeux un rescapé dont le musc boisé lui réchauffait l'estomac et faisait renaître les espoirs de l'enfant perdu dans ses mirages. Cette mélopée enragée s'acheva sur une dernière note mécanique, laissant ses orbes tourbés s'enfoncer plus profondément dans le brouillard insipide de l'incertitude. Sentiments confus, erratiques courant sous sa peau et lui rongeant les viscères, les saveurs amères du poison, de la trahison nourrissant sa colère, alors qu'elle s'efforçait de gratter à sang les bleus dissimulés sous son derme. La fureur la consumait. Sa mémoire l'étouffait. Elle entendait cette frénésie creuse le lui répéter. Elle disparaît. Elle prend la fuite, à l'autre bout du monde, là où vous n'entrerez plus jamais en collision. Elle te remplace en un claquement de doigts, par ton reflet dans le miroir, parce que tu n'es pas là. T'as jamais été là. Mais t'étais où, Haisley, pendant ces mois où elle ne voulait pas de toi ? Cette chanson la frappait en boucle et elle discernait à peine les appels de celui qui la sortit de sa torpeur.

Elle le regarda, complètement perdue, assimilant un à un les mots qu'il avait prononcé. La noctambule fronça les sourcils, alors que de nouvelles incompréhensions heurtaient le ciment de ses fondations. « Qui t'a dit ça ? » L'impression irrespirable de ne plus la connaître, de ne pas le connaître lui, d'ignorer une partie d'elle-même qui avait pourtant toujours été là, sous ses iris cuivrés habités par les abysses. Comment pouvait-il être au courant de ce qu'elle avait appris il y a quelques semaines à peine ? Elle haussa les épaules et balaya ce soupçon de jalousie ayant soudainement surgi de ses entrailles parce qu'elle était fatiguée, épuisée et usée. Elle déposait les armes, les unes après les autres, abandonnait ce combat qui n'était plus le sien depuis qu'elles s'étaient éloignées. « Laisse tomber. C'est pas important. » Le monde tournait à l'envers et cet esprit désinvolte affrontait à présent une réalité dans laquelle elles étaient d'imparfaites inconnues. Il était au courant des problèmes familiaux auxquels la fille d'Aphrodite était confrontée depuis un certain temps. Il en savait peut-être même autant qu'elle sur cette histoire. Haisley en était maintenant sûre, elle voyait la cassure. Ce fil invisible, qui s'était étiré et avait menacé de céder, avait rompu il y a des semaines, peut-être même des mois sans qu'elle ne le voit. Un faux sourire étira ses lèvres. Elle s'installa en tailleur et l'invita à s'asseoir à côté d'elle, sur le tissu réchauffé par les astrées. « Il n'y a que toi et moi ici. » C'était suffisant. C'était apaisant. « Si elle veut partir, c'est son choix. Ses promesses en l'air j'ai arrêté d'y croire. » Un tintement dans la nuit, celui d'un cœur qui se brise, d'un myocarde qui agonise.



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((OOTB)) l’aveu fait mouche, suscite des interrogations formulées sous la voûte étoilée. mais surtout, fait naître la contrariété sur le visage de la poupée dans une crispation du pli qui creuse le front. t’en tires une déduction inexacte, de l’ignorance de ley quant aux difficultés familiales de l’amie regrettée. incapable de percevoir la véritable origine de son tourment, parce que tu ne la côtoie pas encore depuis suffisamment de temps pour savoir déceler toutes ses variations. tu n’avais pas fait attention avant, le désintérêt clairement affiché envers cet astre qui gravitait sans que tu cherches à exercer une force d’attraction pour provoquer une collision. les dernières semaines intenses mais lacunaires. “je l’ai croisée au service psychiatrique, ils emmenaient sa mère.” et tu ne révèles pas la raison de ta présence là-bas jairo, c’est une confession que tu fais rarement. les personnes informées se comptent sur les doigts d’une main, pour éviter l'apitoiement. tu t’sers pourtant du sentiment souvent pour parvenir à tes fins, mais tu préfères la charité offerte à des mensonges que pour soutenir de cruelles vérités. comme pour ce don d’une partie d’toi qui pourrait susciter la sympathie, rein salvateur greffé dans le corps d’une amie. tu préfères la gagner autrement, emprunter la route sans raccourcis. pourtant ley sait, destinataire d’un effort d’honnêteté. et si elle te demande pourquoi, tu lui diras sans détour, sans mentir, sans chercher à éluder. tu lui confieras que maman est malade elle aussi, tu lui décriras toutes les affections sans les embellir. parce que tu comptes tenir ta promesse, quitte à trahir la confidence d’une autre. mais nova ne t’avait rien communiqué volontairement, ne t’avait pas non plus menacé en cas de révélation de la scène épiée, des mots captés.

et tu pourrais t’arrêter là, ne rien ajouter plus parce que ley formule un détachement mal feint, l’opportunité de clore tes lèvres et laisser les brunes démêler les noeuds d’leur amitié froissée. pourtant tu partages, tu t’épanches, t’expliques.  “son père est vraiment l’pire des enculés, si t’avais entendu comment il lui a parlé.” ce déballage surtout pour donner bonne conscience, pour occulter le secret bien plus accablant que tu détiens hors d’atteinte. celui d’un autre, bien plus fragile et explosif, qui achèverait de mettre en péril la relation fraternelle. tu pourrais en profiter pour tout cracher, tout déverser. dénoncer l’un pour gagner l’autre. mais t’as juré putain, et tu sais qu’ambre ne te l’pardonnera pas cette fois. que tu n’feras que le pousser davantage dans le gouffre, sans ta main pour l’accompagner. que t’auras beau invoquer la faiblesse sous les assauts de l’alcool, sous les prunelles de la soeur, y’aura aucune excuse, aucune caresse de tes doigts, aucune parole fielleuse pour rattraper le lien arraché d’tes mains. alors c’est nova que tu jettes en pâture à la place, comme un moyen de hurler regarde, regarde j’te dis tout sans dissimulation. y’a rien d’autre qui compte que toi et moi.j’crois qu’il trompe sa mère.” une révélation assez puissante pour bouleverser un monde à l’équilibre vacillant. ça avait ébranlé le tien, mais pas de manière déterminante. la figure du père déjà bien esquintée quand t’avais surpris les premiers errements dans le téléphone délaissé au mauvais endroit. ça n’avait fait que renforcer le mépris, l’aversion, la volonté de l’briser. ses infidélités persistantes comme une blessure inguérissable dans le coeur de la mère, qui contribuaient nécessairement à l’aggravation de son état. mais peut-être que nova, avait encore une estime pour lui susceptible d’être fracassée encore une fois.

t’acceptes l’invitation, enjambes le siège pour t’installer en face de la silhouette découpée dans la lueur blafarde. tes deux jambes pour l’encadrer, genoux posés contre les siens, mains crispées contre ses chevilles. t’as qu’une angoisse qui t’étreint le myocarde jairo, la foutue frousse de toute une vie. qu’elle t’abandonne. alors même que t’as jamais fourni autant d’efforts pour exister sans tout gâcher, que t’as repoussé toutes les limites, tenter de gommer tes pires défauts. un fucking crash test qui ne doit pas échouer. mais ton amitié récente, aussi foudroyante soit-elle, fera-t-elle le poids face à une attache ancienne qui se délite ? est-ce que ley pourrait lui demander de tout plaquer pour revenir peupler son monde entier ? et c’est peut-être parce qu’elle perçoit dans ta question une inquiétude démesurée, injustifiée, égoïste, que la wood apaise la crainte. y’a que toi et moi. sans elle. “j’te promets de jamais t’rendre aussi triste.” tu n’sais pas pourquoi tu balances ça jairo, dans un excès d'orgueil et de confiance, alors que t’as passé ta vie à faire précisément ça. rendre les gens tristes. t’essaies généralement de les agacer suffisamment pour éviter l’accablement, mais il vient probablement juste après, quand l’orage a quitté le coeur. tu te prends même à brandir l’auriculaire sous ses yeux abattus pour sceller l’engagement, comme ces adolescents inconscients qui ne savent pas encore que les choses qui peuvent venir fracasser cette confiance sont innombrables. “par contre faut qu’tu promettes un truc toi aussi.” tu n’perds pas complètement pied jairo, réclames la contrepartie nécessaire à ce genre de gage.

@haisley wood

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Après moi je veux Qu'on soit malheureux.
Après moi, le déluge.
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