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(OOTD) t’es pas un grand adepte de la course à pieds jairo, écraser l’asphalte sans but précis et surtout, sans d’autre échappatoire à l’ennui que tes propres pensées. un face à face que tu préfères éviter ces derniers temps. la salle de sport du plaza temporairement fermée pour quelques aménagements, ne t’avait néanmoins pas laissé beaucoup d’autres alternatives gratuites. et t’as même pas le temps d’amorcer tes premières foulées, tout juste d’étirer quelques membres, quand tes prunelles identifient un interlocuteur bien plus désagréable que les élucubrations de ton esprit auxquels tu craignais d’être confronté. lui, c’est bien pire. bien pire encore quand il te mate avec stupeur, formule ce "ça va ?" injurieux qui lacère les tympans. une interrogation relativement habituelle et bienveillante, un début de conversation banal face à une vieille connaissance qu’on n’a pas vue depuis longtemps. parce que c’est précisément c’que t’es devenu jairo, une vieille connaissance. une sorte de souvenir un peu lointain relégué au passé. pourtant, cette platitude courante résonne en écho contre les parois de ton crâne, envahit l’esprit d’un brouillard obscur et aveuglant, diffuse dans le corps une décharge électrique. un truc violent impossible à stopper, qui se répand partout en une fraction de seconde. réchauffe le sang, contracte les muscles, fait péter un verrou dans le cerveau. celui qui retient les pulsions frénétiques, musèle les instincts furieux. y’a plus aucune sécurité pour apaiser l’orage qui gronde dans tes billes sombres, éclate contre la rétine. plus aucun loquet pour détendre la mâchoire qui se serre, douloureuse. plus d’obstacle pour retenir le flot des mots qui se bousculent dans le gosier, prennent forme sur la langue, s’aiguisent pour transpercer la cible dans l’espoir de taillader ce putain d’sourire accroché à ses lèvres.. “sérieux ? ça t’intéresse vraiment ?” évidemment qu’non, ça ne l’intéresse pas. qu’il est juste poli parce qu’il doit se sentir un peu merdeux, au fond. dans l’cas contraire, il aurait répondu à tes invitations. il aurait écrit quelques mots de soutien à la suite de ce long sms dénué d’fierté dans lequel tu lui as servi tes tripes sans aucun artifice. juste un mot t’aurait suffi. un smiley. n’importe quoi, tout plutôt que ce silence implacable et destructeur. il serait passé te voir à l’hôpital. il aurait au moins décroché son téléphone. à la place, théo a déserté. comme beaucoup d’autres, mais d’manière plus vicieuse, moins assumée. progressivement, comme quand on n’sait pas trop comment larguer sa meuf. “ben écoute super, ça va SU-PER. t’en as raté des choses tu sais.” l’ironie teinte les paroles qui s’enchaînent sans lui laisser le temps de rétorquer, de glisser quelque part entre ton courroux et ton animosité. “j’me suis fait larguer. puis cinq jours dans l’coma à cause d’la mauvaise came. t’as vu l’émission peut-être ? en direct pouf, j’suis tombé raide comme une merde ! c’était galère mec.” l’histoire narrée comme tu raconterais que t’as perdu une partie d’golf la semaine dernière. comme si t’avais pas passé des heures à chialer, à hurler dans des éviers remplis d’eau, à mater cette putain de lame de rasoir avec insistance en te posant la question sérieusement. comme si t’avais pas bu d’manière inconsidérée, en espérant te noyer dans cet oubli fugace mais grisant. “ah oui et j’envisage de reprendre le porno, vu qu’plus personne veut m’faire jouer dans un film où on garde ses fringues.” et tes lèvres s’étirent sur ta gueule, là, tout comme lui. à convaincre n’importe quel témoin de votre échange situé un peu à distance que vous êtes de bons amis heureux de vous retrouver. “et toi ça va ?” y’a une pause. assez longue pour lui faire croire que tu lui cèdes enfin la parole, pour permettre à ton visage de relâcher le coin des lèvres, reprendre l’aspect de la fureur. mais assez courte pour ne pas qu’il puisse te succéder. et si t’étais un peu moins focalisé sur ta p’tite tronche et tes émotions qui débordent, tu remarquerais certainement que non, théo ne va pas bien. “non attends en fait, j’m’en bats les couilles.” faux en général, mais vrai sur l’instant. et t’avances jairo, un peu sur le côté mais pas suffisamment pour éviter son corps que tu percutes volontairement d’un coup d’épaule un peu brutal. et t’es tellement con que t’avais pas envisagé le scénario dans lequel l’un de tes écouteurs sans fil se déloge de ton oreille sous l’impact, s’écrase sur le bitume quelque part entre ses godasses. si ça c’est pas une preuve que dieu peut pas t’blairer. quelques mois en arrière, t’aurais poursuivi ta route comme si de rien n’était et t’aurais racheté le modèle supérieur d’un claquement de doigt. mais l’compte bancaire désormais vidé ne permet plus ce genre de libertés et t’y tiens, à tes putains d’écouteurs. alors ton corps s’immobilise, sans qu’il n’en capte probablement la raison.
@théo hwang
It is easier to forgive an enemy than to forgive a friend (( Jairo ))
than to forgive a friend
Rien n’était facile en ce moment, rien n’allait non plus et, malgré lui, Théo ne pouvait que s’en vouloir de délaisser autant ses proches ; seulement lui-même semblait déjà avoir du mal à s’entendre avec lui-même alors il n’était pas certain que voir son entourage soit une bonne idée. Evidemment que c’en était une mais il avait peur de tant de choses, peur qu’on puisse voir en lui tout ce mal qui l’accaparait, peur qu’on lui demande de tout arrêter, peur qu’on se rende compte ô combien il n’était plus ce garçon plein de vie d’autrefois, peur de tous les décevoir et de ne plus être assez bien pour les mériter. C’étaient des pensées stupides que tous diraient probablement cependant lorsque ça commençait à vriller dans la tête, il était compliqué pour l’homme de s’en convaincre et se persuader du contraire. Tout ce à quoi il était capable de songer était que tout s’estomperait une fois la saison de baseball terminée, parce qu’il n’aurait plus besoin d’autant se dépenser, n’est-ce pas ? Certes, il fallait se préparer et s’entraîner pour les saisons suivantes néanmoins il était blessé, on n’aurait pas d’autres choix que de le laisser se reposer… Et c’était tout ce qu’il espérait, tout ce à quoi il aspirait ces derniers temps. Il n’avait plus la tête à quoi que ce soit, plus les mois, les jours s’écoulaient, plus il s’isolait… Seuls sa petite amie et sa famille étaient ceux qui avaient encore le droit à des réponses ici et là cependant Théo les contactait rarement en premier, prétextant toujours être occupé et s’excuser. La vérité était toute autre, sa tête n’était juste pas là où elle était censée être ; il s’enfonçait certainement bien plus que ce dont il s’apercevait, fatiguée de cette routine qui le consumait de tout son être. Parfois, oui, il donnerait tout rien que pour se reposer dans des bras chauds, pour oublier que son monde paraissait lui échapper et qu’il s’était perdu en route, incapable de retrouver son chemin, néanmoins ce n’était pas aussi simple. A chaque fois qu’il s’apprêtait à prendre une décision, son coach était là pour le ramener à la réalité, pour le convaincre d’agir autrement et, même si une part de lui ne pouvait que le haïr de plus en plus, l’autre se laissait naïvement manipulé, capitulant pour la énième fois.
Un soupir franchissant la barrière de ses lèvres, le visage fatigué, et son sac de baseball sur le dos, le joueur quitta le stade alors qu’il glissait une main dans ses cheveux. Son unique désir, comme à chaque fois maintenant après un entraînement ou un match, était de rentrer chez lui et simplement s’écrouler dans son lit. Sa vie n’était plus aussi palpitante qu’elle l’était par le passé, elle était devenue tellement monotone, le garçon ne parvenait plus à l’appréciait à sa juste valeur mais cela s’arrangerait. S’il persistait à se tenir debout jusqu’à présent, c’était grâce à ce genre de réflexion hors pendant combien de temps tiendrait-il ? Une question qu’il se posait chaque soir en se couchant et chaque matin en se levant… Et pour ne pas flancher, il comptait les mois qu’il restait avant la fin de la saison, se disant que cela passerait plus vite qu’il ne l’imaginait. Hors, perdu dans ses rêveries, Théo ne remarqua pas de suite la silhouette de l’homme qui marchait dans la direction opposée. Un homme qu’il connaissait bien, un homme qu’il avait toujours considéré comme un ami mais qui, comme les autres, le garçon avait fini par naturellement délaisser. Ce n’était pas à cause de son scandale, une amitié ne se brisait pas pour si peu hors, les concernant, il s’agissait surtout d’un mauvais timing. Tout était arrivé plus ou moins en même temps et il n’avait pas su être là au moment où son camarade avait le plus besoin de lui. Peut-être était-ce pour cela que, lorsque son regard se posa sur lui à une distance moins importante pour finalement le reconnaître, une expression mélangée de surprise, de compassion et de culpabilité se lisaient dans ses yeux fatigués. « Jairo… » Fut le premier mot que Théo prononça, non pas pour prouver que, oui, il se souvenait toujours de son prénom mais parce que, bêtement, il ne s’attendait pas à le croiser maintenant et que c’était tout ce qu’il avait trouvé à dire sur le moment. « Tu vas bien ? » Certainement aurait-il mieux fait de se taire, encore plus avec ce sourire qu’il affichait en complément à ses paroles. Un sourire qu’il gardait toujours accroché à ses lèvres en présence de ses proches, un sourire qui dissimulait tous les maux qu’il éprouvait en réalité mais un sourire qui ne serait jamais le bienvenu dans une situation comme celle-ci.
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Après moi, le déluge.
than to forgive a friend
En silence, il l’écouta alors, sans l’interrompre – son interlocuteur ne lui en donnait pas l’opportunité de toute manière – les blessures au creux de son cœur s’élargissant d’avantage, devinant aisément le fossé créé entre eux, leur amitié brisé, caché derrière une profonde ironie. Comment Jairo pouvait-il réellement agir comme si de rien n'était après tout ça ? Comment pouvait-il ne pas lui en tenir rigueur après un tel abandon, sans aucun mot pour savoir ce qu’il se passait réellement ? Et probablement que Théo préférait être détesté pour cela plutôt que devoir affronter sa dure réalité, devoir admettre qu’il n’allait peut-être pas si bien en vérité et que, s’il avait été autant absent pendant tout ce temps, c’était parce qu’il était littéralement en train de toucher le fond. A sa question, oui, le garçon s’apprêtait à y répondre, à commenter ses propos, cependant son vis-à-vis n’avait pas l’intention de lui laisser l’occasion de parler ; Jairo passa devant lui, à peine lui eut-il cloué le bec en expliquant qu’il s’en foutait, il cogna brusquement son épaule contre son corps à l’en faire grimacer. Une grimace qui n’était pas réellement causée par le choc en lui-même mais à cause de la douleur au niveau de sa cheville qui commençait à se réveiller. Bordel.
En plus, le hasard n’était pas de son côté non plus parce que, lui aussi, il aurait préféré que son ami trace sa route sans jamais se retourner et oublie l’être abject que Théo était. Toujours sans un mot, le jeune homme s’abaissa alors afin de ramasser les écouteurs de son camarade pour se redresser puis les lui tendre. Rien n’obligeait Jairo à les prendre toutefois lui espérait que son ami le fasse. « Que tu le crois ou non, je n’en ai pas rien à faire de toi. » Hors, il ne souhaitait pas se justifier d’avantage donc il n’en voudrait pas à l’autre garçon de continuer à le maudire et le détester. « Et je suis désolé de t’avoir laissé galérer et laisser seul gérer tout ça. » L’était-il réellement ? Une part de lui l’était certainement, l’autre ne parvenait pas à savoir quelles véritables émotions le traversaient. Il s’excusait mais il ne savait pas vraiment pourquoi il le faisait ; bien sûr qu’il culpabilisait, bien sûr qu’il aurait souhaité être présent pour son ami – et c’était sûrement la raison pour laquelle il était désolé – néanmoins il n’avait pas demandé non plus à ce que son existence prenne une telle tournure, à ce qu’il soit trop enfermé dans ses problèmes qu’il en oubliait les autres. Au début, ce n’était rien, ce n’était pas grave, ce n’était qu’une petite blessure qui s’arrangerait avec du repos et une bonne rééducation… Puis, ça s’était empiré. La réhabilitation n’avait pas été faite correctement, la pression devint plus forte, l’envie de toujours bien faire, de ne décevoir personne – et surtout pas sa famille à l’autre bout du globe qui était si fier de lui – au point de s’oublier, au point de mettre sa propre santé, ses propres désirs de côté et les faire passer après ceux des autres. Sauf que plus il avançait, plus il se laissait dévorer et plus il était épuisé.
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(OOTD) pas rien à faire de toi. désolé. et il te dit ça théo, comme s’il récitait une leçon. comme s’il avait répété le truc dans sa tête, ou qu’il ressortait la tirade d’un film bidon où le destinataire des platitudes pardonne en cinq secondes et lui saute dans les bras. not going to happen. t’en oublies les écouteurs qu’il ramasse, qu’il te tend. tu ne comprends pas vraiment pourquoi il se donne la peine de répondre, pourquoi il s’excuse avec un déficit de sincérité qui crève les tympans. ça manque de vie, ça manque d’intention, ça manque d’émotion. ton pincement au cœur et l’incendie qui ravage le crâne, ne se heurtent qu’à un truc un peu glacial et monotone. alors t’attends la suite, parce qu’il y a forcément une suite. dans laquelle il vient t’expliquer le pourquoi il s’est évaporé comme tous ces connards, alors que t’aurais juré qu’il resterait immobile dans la tempête. parce que t’apprends jamais d’tes erreurs crétin. faut dire que jairo, t’es vraiment une merde pour cerner les gens. rien de tel qu’un bon petit scandale pour te remettre en mémoire ton absence totale de discernement. c’est pas comme si c’était nouveau, comme s’il avait fallu patienter jusqu’à la chute. t’as à peine rampé vers la lumière que déjà on voulait pas d’toi. et puis ça a n’a été ensuite, qu’une succession d’enfoirés qui prétendent vouloir t’aimer mais qui finissent toujours par te gommer comme un foutu coup d’crayon qui se serait trouvé là par erreur. facile à effacer. facile à oublier. c’qui est incroyable, c’est que t’y crois à chaque fois. que tu tombes du haut d’l’immeuble jusqu’en bas avec une fracture supplémentaire. si tu veux faire semblant faudrait être un peu plus convainquant putain. ouais, théo pourrait avoir au moins la décence de pousser l’illusion un peu plus loin, t’inventer une bonne raison pour justifier le silence mortifiant. tu n’sais pas bien si y’en aurait une qui trouverait grâce à tes yeux, pour expliquer pourquoi y’avait qu’une inconnue à ton chevet quand l’néant t’avait recraché. et que tu l’avais presque regretté. mais peut-être que toi aussi tu pourrais faire semblant, d’lui pardonner. j’sais pas dis quelque chose qui compte vraiment, un truc percutant plutôt que des banalités à la con. t’aurais presque préféré qu’il t’envoie chier théo, qu’il te dise que tu mérites tout ça et qu’il n’a aucune envie d’être associé à toi. qu’il préserve sa carrière comme t’as fait avec la tienne tant d’fois, et que ça implique de couper les excroissances pourries, détruire les parasites qui peuvent causer une infection. ça, tu pourrais entendre. ça, tu pourrais presque comprendre. il pourrait t’dire aussi que t’es sale, tout simplement. que tu l’dégoûtes, que respirer le même air que toi lui file la nausée. ce serait pas la première fois, probablement ce que tu craignais en jetant une grosse couverture sur ton passé. t’as beau clamer haut et fort que t’en as pas honte, et ils ont beau prétendre que c’est pas tes rôles dans l’porno mais le fait d’avoir menti qui les froissent davantage, tu sais bien que ce n’est qu’un gros mensonge. évidemment, que ça les dérange. c’qui les empêchera pas d’aller se branler devant tes performances. est-ce que c’est pour ça, que théo s’est retiré progressivement ? peut-être qu’il a essayé mais que l’sentiment d’aversion a été plus fort que sa volonté de rester. peut-être que les hauts le coeur étaient trop saisissants, qu’il a été obligé de t’ignorer pour ne pas gerber. ça expliquerait ce manque de chaleur. pourquoi t’étais pas là alors ? si t’es si désolé, dis-moi c’quoi le problème. et si t’étais pas déjà si près d’lui tu te serais approché d’un pas encore. le buste menaçant et les mirettes noires qui scrutent son visage avec impatience, le défi dans la rétine. tu veux lui faire dire jairo, lui faire cracher le morceau. t’as pas l’intention de le laisser s’en tirer comme ça, même si ça lui arrache la gueule et que ça te crève la poitrine. tu veux qu’il dise pourquoi. y’a tout ça qui fourmille dans ton putain de cerveau qui carbure à cent mille, parce que le monde tourne autour de toi. c’est forcément toi le problème. jamais, pas une seconde, tu n’imagines que les astres peuvent tourner autour d’une autre planète. que sa situation est finalement assez similaire à la tienne, l’effondrement d’une galaxie. qu’il erre en orbite autour des fragments de ce qu’il reste de son globe pulvérisé. que t’es qu’un foutu satellite éclipsé par l’explosion, occulté par un morceau qui flotte dans l’immensité du vide. de son vide.
@théo hwang
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Après moi, le déluge.
than to forgive a friend
Le silence était tout ce qu’il offrait à son vis-à-vis qui ne cessait de cracher sa rancune à la figure. Parce que, non, lui ignorait quoi lui répondre. Devait-il se plaindre et lui dire que sa vie était un enfer depuis quelques mois, un enfer dont il ne semblait pas réussir à s’en sortir et qu’il se couchait chaque soir avec l’envie de ne pas se réveiller le jour suivant ? Non, bien sûr que non, il ne pouvait pas lui dire ça ; son but n’était pas de faire culpabiliser son ami, encore moins de chercher à s’apitoyer sur son sort. Il ne récoltait que ce qu’il avait semé, incapable de vivre avec cette pression qui le consumait de plus en plus chaque jour. « J’étais occupé. » Finit par déclarer le garçon sérieusement, ses yeux au creux de ceux de son interlocuteur qui le menaçait au travers de toute cette proximité. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise d’autres ? J’avais d’autres choses à faire. » Ce n’était pas grave si Jairo le haïssait pour ce genre de réflexion, Théo préférait cela. Il le méritait probablement puisqu’il n’était qu’un simple idiot, puisqu’il ne valait plus grand-chose actuellement et qu’il était certainement plus judicieux pour ses proches de sortir de son existence. « Je suis un connard, oui, et alors ? » Il changeait totalement de comportement, une attitude pourtant incompréhensible lorsqu’on le connaissait… Il était toujours le premier à prendre soin de ses amis, de sa famille, à se démener pour le bien-être, pour leur bonheur mais il adoptait soudainement une personnalité qui ne lui ressemblait pas. « Je n’avais pas que ça à faire. » Non, effectivement, il avait d’autres choses à songer : ses propres démons qui le rongeaient et dont il ne parvenait pas à se débarrasser.
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Théo Hwang adore ce post ♡
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(OOTD) t’assistes à une métamorphose, une sorte de transformation bluffante et hideuse, quand le théo concerné se change soudain en monstre de froideur. il est campé là, se referme comme une putain d’huître après une pause bien trop longue qui donne un point final au suspense. par une réponse odieuse, qui devrait te faire vriller. pourtant, elle a l’effet parfaitement inverse, de t’faire redescendre subitement en pression. parce que c’est pas cohérent. c’est pas logique. pourquoi s’excuser si c’est pour ensuite t’envoyer chier, te balancer qu’il n’avait pas que ça à foutre ? ça n’a pas d’sens, à moins de nourrir des regrets immédiats d’avoir fait semblant de se soucier d’toi. pourtant, il réagit davantage comme un abruti pris la main dans l’sac, qui cherche à se défendre. comme toi, quand ton ex t’avait accusé d’être un enfoiré égoïste prêt à embobiner une gonzesse pour ne pas assumer ta sexualité. t’aurais pu te repentir jairo, tomber à ses genoux et demander pardon. rompre le lendemain avec nova, dévoiler sa trombine sur instagram avec un cœur à la con. a minima, tomber à ses genoux. t'aurais dû, parce que t’étais clairement en tort, et qu’il méritait mieux que tes agissements minables. à la place, t’avais fait preuve d’une mauvaise foi à toute épreuve, les saloperies recrachées de ton gosier. l’une après l’autre, interminables. c’est ça, la défense du crétin incapable d’assumer ses mauvais choix. t’as un peu l’impression d’en être la victime quand l’indifférence de théo tranche tel un coup d’rasoir. mais peut-être que tu te plantes, parce que le hwang est bien différent d’toi. sur beaucoup d’aspects, en particulier vos personnalités. alors t’en sais rien en fait, théo est une putain d’énigme et pas l’genre sur lesquelles t’aimes t’arracher les cheveux. y’a aussi cette possibilité qu’il ne veuille plus t’approcher, mais le regrette vraiment, ne sait pas comment te l’dire de manière honnête. justement non théo, c’moi l’connard d’habitude. c'est un simple constat objectif et réaliste, basé sur ton expérience de vos interactions. théo est altruiste là où t'es qu'un putain d'égoïste. théo est attentif là où tu t'colles des œillères. théo tend la main là où tu la retires au dernier moment pour n'pas chuter avec le con qui la prendrait. à l'exception de ces derniers mois, pendant lesquels il t'a volé cette place pourtant occupée depuis un bail. alors t'es convaincu que s'il a été un connard, ce n'est probablement pas grâce à une contamination d'vos deux êtres. non, c’est forcément pour une raison. peu importe que ce soit le dégoût d’toi, la volonté de t’éviter ou une bombe dans sa vie. mais t’es incapable d’accepter que ce soit seulement “parce qu’il avait autre chose à faire.” t’attrapes le poignet de sa main tendue jairo, t’enroules tes doigts autour de la peau blanche, tu serres. va falloir me donner une vraie raison s’tu veux que j’te lâche. celle-là, j'la gobe pas. et t’as jamais été aussi sérieux qu’en cet instant. l’regard qui ne vrille pas, planté là avec une force inhabituelle. comme si t’étais en train d’essayer de l’hypnotiser, le contraindre d’une sorte d’oppression silencieuse.
@théo hwang
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Après moi, le déluge.
Jairo Kleeman adore ce post ♡
than to forgive a friend
Ses yeux sombres noyés dans le regard de son interlocuteur, le jeune homme ne prononçait pas un mot. Jairo avait raison, les rôles ne devraient pas être inversés et pourtant, n’était-ce pas ce qu’il se passait à ce moment précis ? Malgré la froideur de ses propos, ces derniers n’étaient-ils pas véridiques ? C’était vrai que Théo était occupé, c’était vrai également qu’il avait d’autres choses à penser et c’était vrai qu’il n’avait pas été là… Cela ne faisait-il donc pas de lui un connard ? Bien sûr qu’il en était un, quoi qu’on en disait, il s’agissait de la triste réalité. Son poignet prisonnier des doigts de son camarade, le jeune homme tenta bien de se défaire de cette emprise, en vain, une légère grimace se formant sur ses traits. Sa jambe était déjà abîmée, cela l’arrangerait de garder son bras intact, sinon il ne pourrait définitivement plus jamais jouer. « Pourtant c’est la vérité. J’étais occupé. » Tout en prononçant ses paroles, il ne le quitta pas des yeux, pas même une seule seconde. « La saison commençait, tu crois vraiment que j’avais le temps de me soucier de tout ? » C’était déjà difficile de se soucier de lui-même alors des autres… Il avait conscience de la dureté de ses paroles, il n’essayait pas d’être compris ni de se faire pardonner, il se contenter d’exposer les faits. Et si plus tôt il s’était excusé, c’était justement parce que, non, il n’avait pas réalisé l’importance des problèmes de son ami, parce qu’il le réalisait seulement maintenant mais que c’était désormais trop tard et qu’il ne pouvait plus revenir en arrière. « Lâche-moi. » Ordonna-t-il d’un ton qui n’avait pourtant rien d’agressif, qui était probablement même trop faible pour un tel ordre « Tu me fais mal. » Il ne comptait pas s’en aller… S’il l’avait arrêté plus tôt, ce n’était pas pour prendre la fuite maintenant hors Jairo n’entendrait sûrement rien d’autre de sa part. Théo n’avait aucunement l’intention de l’insulter, de le juger ou le critiquer parce que, jamais, il ne l’avait vu différemment que l’homme qu’il connaissait. Et peu importait ce qui pouvait se passer à l’avenir, ce n’était pas quelque chose qui changerait.
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(OOTD) y’a rien qui filtre de ses lèvres, que des saloperies supplémentaires. rien de ce que t’attend. seulement la même rengaine, que t’étais pas une priorité dans sa vie bien remplie. remplie d’quoi ? la reprise de la saison, vous l’aviez déjà vécue. mais théo obstiné ne lâche rien. “te soucier de tout j’m’en tape.” jairo, t’as jamais été exigent de cette manière. il peut bien demeurer reclus dans sa piaule toute la journée à jouer à des jeux vidéos, envoyer chier sa propre mère. “j’te d’mandais seulement de t’soucier d’moi.” voilà le seul truc qui t’importe, l’égoïsme au paroxysme. probablement l’une des seules fois que tu l’formules à haute voix, là où tu trouves généralement des excuses foireuses pour justifier l’agacement. tu n’te soucies pas de planquer cette sale bête avec lui, la fierté abandonnée à ses pieds, l’empreinte de tes doigts comme une supplique. et puis t’imagines qu’il le sait depuis l’temps, que les seuls déclencheurs capables de t’faire péter un câble sont reliés à ton besoin d’attention. que tu gères mal d’être mis d’côté, de t’sentir comme le dernier là où tu voudrais être le premier. que c’est une nécessité pour toi, d’avoir l’impression d’compter. que l’sentiment généré par l’indifférence, te renvoie à des fractures qui ne se consolideront jamais. ce sillon dans l’âme creusé à répétition, sans avoir l’temps de se refermer. que si tu fais souvent semblant de t’en battre les couilles, ça remonte par vagues jusqu’à déferler en tsunami si on t’pousse un peu dans tes retranchements. “une visite à l’hosto, un appel, ça prend trente putains de minutes de ton temps.” tu resserres les doigts sans trop t’en rendre compte, les muscles commandés par la colère et l’incompréhension d’cette réaction offensante. “répondre à mon sms, cinq minutes. t’avais pas cinq foutues minutes théo ?” non, visiblement non. jairo, tu n’vaux pas cinq minutes. et tu crois bien que le plus cruel dans ce rejet, c’est que t’es incapable de l’expliquer. ça t’rend fou, de n’pas comprendre. d’habitude tu sais, pourquoi les gens te tournent le dos. c’est justifié, un contre-coup logique à tes actions. et ils s’étalent généralement sur les raisons, s’font un plaisir de lister tous les défauts, toutes les crasses, les comportements d’enfoiré. parce que tu les as trompés, trahis, que tu t’es foutu d’leur gueule de dizaines de façons. tant qu’ça fait sens, c’est supportable. mais l’absence de justification, empêche le processus de guérison. et tu voudrais qu’il comprenne l’agonie, qu’il la vive à l’identique. que tu puisses lui transmettre de ce simple toucher, de main à poignet. mais ce qu’il éprouve n’est qu’une douleur physique, sans aucune comparaison avec les conséquences de son abandon. “ah j’te fais mal ? j’te fais mal ?” tu voudrais écraser plus fort encore, jusqu’à briser les os. compromettre sa carrière, peut-être que ça au moins entraînerait des répercussions similaires. qu’il pourrait dire que là, tu lui as vraiment fait mal. pourtant tu t’contentes de lâcher prise, libères son derme de toi. “t’as raison, t’es qu’un connard.” cette évidence qui n’a pas de cohérence, te laisse avec ce grand vide provisoirement comblé par l’espoir vain d’une issue positive à cette confrontation hasardeuse. “j’sais pas pourquoi tu l’es devenu, mais vu qu’t’es pas capable de m’respecter même aujourd’hui alors va t’faire foutre.” t’es à deux doigts d’lui laisser tes écouteurs en lui balançant une vanne de gamin de six ans du style “j’en veux plus maintenant que tu les as contaminés”, et tu l’aurais vraiment fait si t’étais pas autant à la dèche de fric. mais tu prends soin de les récupérer dans le creux de sa paume avant de les loger de nouveau dans tes oreilles et de t’éloigner, une nouvelle entaille dans l’palpitant.
@théo hwang
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Après moi, le déluge.