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((OOTB)) les efforts, t’en as toujours fait. planqué derrière une nonchalance totalement feinte, un air d’je m’en foutiste qui n’a jamais eu à trop s’fouler. décrocher des rôles sans avoir à lever le petit doigt. à force de relations familiales, de chance et d’une grande gueule à toute épreuve. y’a pas beaucoup eu à prétendre pour que tout l’monde y croit, se laisse berner par l’illusion. et t’as jamais trop su comment prendre cette supposition universelle, que t’es un putain d’veinard favorisé sans aucune compétences pour bosser dur. pourtant t’as trimé comme un acharné pour atteindre les premières marches de l’escalier qui mènent à la célébrité, dans une lutte contre le père qui s’est escrimé à t'coller un bâton entre les chevilles pour empêcher l’ascension. avant d’abandonner, de capituler devant ta persévérance qu’il a probablement interprété comme le meilleur moyen de le faire chier. et c’est vrai qu’à la base, t’as clamé haut et fort vouloir devenir acteur uniquement pour l’emmerder, avant qu’ça fasse partie de toi comme un cœur dans une poitrine. alors tu t'es donné les moyens, tu t'es obstiné comme une sale maladie qui refuse de lâcher prise. y’a pourtant d’autres choses auxquelles t’aurais peut-être dû t’accrocher un peu plus fort. mais tes ambitions démesurées, ont toujours été prioritaires. alors t’as refusé d’y renoncer pour justifier au moins le sacrifice, que ça en vaille la peine. que la perte du reste soit moins amère, moins douloureuse. un peu d’paillettes et d'idolâtrie pour panser les plaies, ça fait toujours une belle bouée à laquelle se raccrocher. mais la bouée a coulé avec le reste, trou creusé dans le plastique. crevée, dégonflée. obligé de t'raccrocher à tout ce qui traîne autour pour éviter de te noyer aussi, te maintenir à la surface malgré la violence des vagues creusées par la tempête. et même si t’as signé pour ce job minable, t’as pas délaissé tes aspirations de grandeurs. le dévolu jeté sur un rôle un peu foireux mais à ta portée, pour lequel ton manager jure que t’as des chances de succès. la dernière de chance, probablement, avant que lui aussi te laisse tomber. t’es persuadé qu’sa pitié ne durera pas éternellement, et l’absence d’approvisionnement de son compte bancaire l’emportera. y’a un hic pourtant jairo, un point noir quand le type t’avait demandé confiant : “des aptitudes à la baston, t’en as non ? un peu d’boxe tout ça.” inquiétude à laquelle t’avais évidemment répondu par un gros mytho bien sale mais nécessaire. sauf que t’en a zéro, niet, que dalle. que même seojun est parvenu à t’faire saigner du nez. toi, tu t’bats comme un chien d’la casse avec pas assez de rage dans le bide. et t’as seulement deux mois pour y remédier, avant cette foutue audition.
y’a pas vraiment eu d’hésitation sur l’mec à solliciter pour faire de toi le prochain rocky balboa. celui que t’as vu déjà des dizaines de fois frapper dans l’tas, écraser les phalanges sur des os pour une dose d’adrénaline, s’métamorphoser en quelque chose de beau mais inquiétant. ta gueule, qu’il a déjà abîmée. heureusement, t’es pas un gars rancunier. tu t’es déjà renseigné sur ses allers et venues, les heures auxquelles t’as plus de chance de le trouver. alors c’est avec la même détermination qu’un missile à tête chercheuse que tu débarques dans la salle, repères ta proie en quelques minutes à peine. t’interromps c’qu’il est en train de faire sans le moindre scrupules, l’interpelles d’une interrogation railleuse. “ça fait un bail, j’t’ai pas trop manqué ?” sourire colgate collé sur ta tronche. “j’ai b’soin d’un service.” t'annonces, après presque un an sans échanges. tu tentes d’abord, on n’sait jamais. des fois qu’il se proposerait de te l’offrir gratuitement sans sourciller, par pure bonté d’coeur. mais ambroise, ne se hasarderait probablement pas à risquer sa relation avec nova et seo pour tes beaux yeux.
@ambroise wood
les poings fermés. (ambroise)
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Après moi, le déluge.
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((OOTB)) tu ne t’attendais pas à des bras tendus pour accueillir ta carcasse suppliante, tu t’doutais bien de devoir user d’autre chose que ton charme naturel pour le convaincre de te filer un coup d’main. seulement, sa réaction est bien plus humiliante que c’que tu l’aurais imaginé dire ou faire. ton nom d’famille résonne comme une insulte dans sa bouche, l’intention clairement formulée de chasser ta présence sans prendre la peine de t’regarder. pas suffisamment en tout cas, pour satisfaire ton besoin d’attention. t’as jamais été très bon pour tolérer l’indifférence jairo. t’préfères encore qu’on te crache à la gueule plutôt qu’on te considère avec la même attention qu’un moustique venu s’aventurer trop près du derme convoité. alors la froideur d’ambroise elle fait mal, un peu. elle pique la fierté, fait naître le désir de la cramer d’un grand brasier. lui donner de bonnes raisons de t’traiter comme l’ennemi, l’envie féroce de te coller son poing dans la gueule avec cette fois, une justification acceptable. alors t’as plus vraiment de scrupules à dérouler ton plan b soigneusement envisagé en amont, cartouches chargées dans le fusil prêt à le dégommer pour plier sa volonté à tes exigences. t’es pas venu la queue entre les jambes avec pour seuls atouts ta tête de con, ton sourire charmeur et quelques bons souvenirs à lui remettre en mémoire. pourtant y’en a eu, suffisamment pour que les vestiges qui demeurent suscitent quelques regrets. t’commences à en avoir ras le cul jairo, de devoir enterrer tous les moments d’ces gens qui s’évaporent. les fourrer dans une petite boîte au fond du placard, bien en hauteur, histoire de pas être tenté d’y fouiller avec nostalgie. les noms qui noircissent la liste interminable qui s'étire au fil du temps, qui a débordé d’la page ces derniers mois. ces relations éphémères, factices probablement, qui pour toi ont compté pourtant. qu’il aille bien s’faire foutre ambroise, t’as pris le briquet pour la faire flamber, sa putain d’boîte renversée au pied du placard. “t’as pas l’temps non plus si j’te dis qu’tout l’monde saura que tu te tapes cam en scred ?” tu largues la bombe jairo, avec une pointe de satisfaction qui frôle l’indécence. sans aucune considération de trahir la confiance de camila qui t’avait spécifiquement demandé d’en parler à personne. mais si on s’en tient à vos échanges, t’as pas promis. puis "personne" exclut clairement le principal concerné, right ? “c’est moche les secrets, ça peut vraiment faire bobo. pas sûr qu’ta soeur appréciera.” d’savoir que cam ne sait plus à quel wood se livrer tout en entier. et t’as parfaitement conscience de la relation particulière qui les unit, t’en as été jaloux suffisamment d’fois. de ce lien solide voué à résister. cette soeur à laquelle se raccrocher peu importe la merde qui peut chercher à l’étouffer, qui s’ra là pour lui tendre la main, l’extirper du gouffre et l’empêcher d’tomber. le sang, les gênes, la chair. tout c'que toi, t'as jamais eu. est-ce que tu pourrais être ce connard qui arrache leurs doigts ? probablement. est-ce que lui, est prêt à parier sur toi ? probablement pas.
@ambroise wood
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((OOTB)) tu n’comprends pas vraiment l’incompréhension qui se loge dans ses rétines métamorphosées du combattant, le mot répété. t’es bien trop focalisé sur la décomposition d’sa gueule pour relever. et quand il t’insulte, tu ricanes comme une hyène, foutu vautour qui se délecte de sa proie. l’bec planté dans la chair, qui commence à déguster. “je sais, merci.” sourire aux babines, courbette ridicule. délectable, ce sale pouvoir de connard. difficile d’y renoncer quand ça fait partie de tout un processus utilisé depuis bien trop longtemps, aux résultats souvent satisfaisants. t’accrocher au levier et menacer d’l’abaisser, ça a toujours plutôt bien fonctionné. mais encore faut-il posséder le savoir tant convoité, qui permet de pulvériser les pions adverses sur l’échiquier. d’habitude ça demande plus d’investissement pour dénicher l’information susceptible d’emporter la partie. coup d’bol jairo, t’avais même pas cherché à être le destinataire de ces confessions inattendues. ambroise, tu t’étais résolu à n’pas le retenir parce que t’avais jugé la manœuvre inutile, que ta fierté t’avait interdit de ramper aux pieds du traître. du traître, vraiment ? après tout, t’avais toujours été qu’une pièce rapportée dans leur groupe de p’tits cons plein aux as, le plus un qu’on ramène à l’occasion mais qui peut s’faire remplacer en claquant des doigts. tu t’es incrusté en qualité de “mec de nova”, comme une extension d’cette fille, ton intégration dépendant nécessairement de votre relation. accepté tant qu’elle sourit, dégagé au moindre éclat d’voix ou larme sur sa joue de poupée. front commun contre l’enfoiré qui l’a brisée, ça semble relativement logique. cam, l’unique à avoir affirmé son indépendance de pensée parce que t’as eu le bénéfice de l’antériorité. mais les autres … les autres se sont dressés en barrière entre elle et toi, ont probablement bien fait. pourtant tu n’peux pas empêcher ce vieux ressentiment de se manifester, d’un espoir idiot guidé par ton obsession de l’attention qu’ambroise se serait dérobé du mur pour te tendre la main. mais il a résisté, même sous l’emprise du temps qu’on dit pourtant favorable à panser les plaies. alors c’est la satisfaction qui s’affiche sur ta face de con quand il cède finalement, interroge tes intentions. tu pourrais probablement lui demander un paquet d’choses contre la promesse d’un silence protecteur. ambroise ne cherche même pas à jouer les gros durs, pourrait pourtant t’envoyer chier juste pour tester tes limites. et tu n’sais pas si c’est parce qu’il l’aime vraiment bien, camila, ou si c’est uniquement pour protéger son cul de bâtard. baiser la meuf sur laquelle crush ça soeur, c’est quand même un sacré move d’enflure qui génère peut-être quelques remords. même toi, t’aurais sans doute pas fait une saloperie pareille. et d’manière totalement dérangeante, tu trouves ça particulièrement excitant d’sa part. “qu’tu m’apprennes ton truc là. la baston, la boxe. donner l’illusion qu’je gère ça suffira.” tu marques une pause, lui laisse le temps de digérer. franchement, une demande raisonnable qui pourrait être bien plus vicieuse si t’avais pas un objectif différent dans l’crâne. “on peut commencer maintenant.” et malgré l’apparence que t’en donnes c’est pas vraiment une possibilité que tu laisses à sa libre appréciation. plutôt un ordre déguisé pour la forme, histoire de n’pas trop l’accabler de la sensation d’être une marionnette.
@ambroise wood
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((OOTB)) t’es pas prêt jairo, à c’qu’il t’en colle une directe. tu la connais pourtant, son impulsivité. t’avais assisté à ses bastons improvisées suffisamment d’fois pour savoir que l’poing est susceptible de s’abattre sur la gueule du premier connard menaçant. seulement t’avais pensé que sobre et publiquement, les impulsions seraient plus modérées. t’as l’visage qui ploie sous l’impact, la carcasse qui s’affaisse un peu. la main court jusqu’à la mandibule fracassée dans un automatisme, applique les doigts doucement. l’élancement sous la peau a effacé l’air triomphant, fait grimacer les lippes moqueuses. mais la vérité, c’est qu’t’es satisfait. d’avoir enfin réussi à retenir son attention, d’avoir suscité une réaction. la colère c’est bien, c’est toujours mieux que rien. et si tu pouvais l’faire sans en chier, tu sourirais d’nouveau. t’sais pas vraiment ce que t’attendais en te pointant ici comme une fleur, la fierté ravalée en faisant le décompte de tes options. sans pognon et plus tellement d’potes, y’avait pas eu beaucoup d’autres solutions que celle du connard. ta putain d’spécialité. “faut croire que tu m’manquais.” faux. vrai. l’problème c’est qu’toi et lui, ça a toujours été pour le meilleur et pour le pire. les mains liées pour pas s’casser la gueule dans la descente, mais pour s’y enfoncer quand même. à coup d’poudre dans le pif, de shots dans la gorge, de coups d’éclat au-delà de la légalité. le genre de soutien indéfectible en enfer, vers lequel les prunelles se tournent sans prononcer le moindre mot. avec la conscience que derrière chaque pupille dilatée y’a une fêlure profonde, que les sourires d’ambroise servent à couvrir des trucs aussi laids que tout c’que t’as planqué. une sale influence pour se perdre, pour s'oublier, qui aurait pu t’faire plonger encore plus loin au moment d’la révélation de ta sexualité, de ton passé. mais t’as pas vraiment mieux réussi sans lui jairo, le corps à l’agonie sur c’foutu lit sans bouger. des jours entiers. l’impression qu’ambroise quelque part te comprenait sans t’juger, sans besoin d’parler, qu’il y aurait quand même sa main à la fin. parce que même après s’être tiré vers le bas, y’avait toujours une putain d’remontée. dans ces moments bien moins chaotiques partagés après, quand les effets retombaient et que y'avait plus qu’vous deux sous les astres à refaire l’monde sans chercher à soigner les blessures à l’éther. et c’est bizarre parce que ça n’a pas duré si longtemps, mais du vrai chez les gens t’en as pas trouvé souvent. chez lui pourtant ... faut croire qu’c’était qu’une impression. “j’savais qu’tu la trouvais jolie ma gueule. ” le sourire fait son retour sur ta face moins douloureuse, les orbes qui s'amarrent aux siennes. ambroise mord ta ligne, gobe l’hameçon, gonfle l’égo qui se flatte de cette fade victoire sous contrainte. en échange d’une simple promesse que cam avait eu le malheur de n’pas te faire tenir. “ok tu veux qu’ce soit réglo … bouge pas.” tu t’éloignes sans rien dire pour rejoindre l’accueil derrière lequel est installée la réceptionniste que t’as dragué comme un gros chacal pendant plusieurs jours pour avoir le max d’infos sur ambroise et ses entraînements. t’échanges quelques mots, t’fais plaindre sur ta nouvelle ecchymose et courbe ton échine au-dessus du comptoir. tu reviens quelques minutes plus tard, papier qu’tu tends en direction d’ambroise. “j’ajouterai bien un massage mais j’ai peur d’abuser.” parce que là, t’as clairement su rester hyper raisonnable.
- le papier en question:
@ambroise wood
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