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sept ans d'malheur. (andreas)

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Jairo Kleeman
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Triggers : à priori pas de triggers particuliers, à en discuter au préalable si vous pensez que ça peut être touchy.
Warnings : drogue, coma, overdose, langage vulgaire.
Âge : le glas de la trentaine a sonné, les meilleures années exploitées déraisonnablement.
Statut civil : célibataire, l'temps passé à gâcher les relations.
Orientation sexuelle : y'a qu'les gars qui affolent ton myocarde.
Métier(s)/Étude(s) : ancien candidat de télé-réalité sur le retour, désormais persona non grata du showbiz. tu revends d'la came en désespoir de cause, et parce que t'y as vu une occasion de faire de l'oseille facilement sans changer tes habitudes de vie.
Quartier de résidence : squattage chez une amie, à durée indéterminée (même si elle n'en a pas vraiment conscience).
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Jairo Kleeman



((OOTB)) tu t’agaces tout seul sur la structure métallique, les bras tendus pour tenter de suspendre ces foutus miroirs à plusieurs mètres de hauteur sur chaque branche d’un arbre poussé dans le fond. du grand n’importe quoi, considérant qu’on n’a jamais vu personne cueillir un miroir sur un végétal. les lubies artistiques, tu t’en serais bien passé. le pire jairo, c’est que t’as préféré exécuter cette tâche ingrate plutôt que préparer les costumes pour la représentation de ce soir alors que c’était la priorité numéro un mentionnée sur ton tableau, pensant que ce s’rait moins emmerdant. erreur de débutant. résultat, tu te tortilles sur une échelle depuis plus de trente minutes sans avancée spectaculaire. faut dire que t’en as probablement passé cinq à te rouler un joint glissé dans le jean, dix à mater ton téléphone, et six supplémentaires à soupirer. mais t’es en plein labeur quand des conversations indistinctes se rapprochent de ta position, un petit groupe de mecs qui foulent les planches dans l’unique but de te déconcentrer. t’y jettes un oeil distrait, laisses errer l’attention prête à se dissocier au moindre son. l’intérêt moyennement attisé jusqu’à ce que les orbes s’arrêtent sur lui.
sa silhouette, juste là, comme un mirage en plein désert. une illusion générée par l’esprit épuisé d’avoir été sollicité à une heure trop matinale, sans aucun anesthésiant pour supporter cette putain d’journée à trimer comme un forcené. une sorte de rêverie qui provoque un frisson dans la poitrine, le sursaut d’un battement. juste un qui traîne plus longtemps que les autres, subitement ne sait plus suivre la cadence. la stupeur est totale, la confusion entière. t’aurais dû croiser sa putain de tronche sur une affiche, au moins son nom écrit là quelque part en caractères apparents. un avertissement pour te préparer à ces retrouvailles forcées, que tu n’te serais pas imposées si t’avais su (menteur). pas une seconde jairo, t’as pensé le croiser sous cette lumière artificielle et les suspensions bancales accrochées à tes doigts. oh bien sûr tu connais tout de son ascension, aussi fulgurante que ta chute. t’avais stalké ses réseaux sociaux comme un grand malade, le portable luisant dans l’obscurité d’ta chambre. dans ces moments de solitude où les regrets viennent bouffer l’âme, s’incruster dans un morceau d’coeur mal rafistolé. tu sais qu’il est désormais à la place tant convoitée de laquelle t’as dégringolée, dans une douce ironie qui t’ferait marrer bruyamment si ça concernait un autre que toi. mais vu le nombre de lieux de spectacle en ville, t’avais cru pouvoir aisément échapper à cette confrontation. celle qui perturbe les mouvements déjà incertains, déstabilise ta prise. un relâchement des muscles léger mais suffisant pour permettre à la corde de s’frayer un chemin contre ta paume, se libérer de ton emprise.

PAF.
t’as à peine le temps d’ouvrir la bouche comme une carpe que l’objet s’écrase aux pieds des intrus venus déranger ton travail, le miroir qui s’explose en des milliers de fragments microscopiques, révèle le reflet fractionné de ta carcasse qui se penche au-dessus du vide pour contempler l’massacre. sept ans d’malheur, il te manquait plus que ça jairo. ça te crispe profondément, toi et tes superstitions à la con. surtout, t’aurais pu défigurer quelqu’un. la nouvelle coqueluche des planches éborgnée par ce con destitué de son trône. ou pire. alors on aurait lu dans les torchons des titres accrocheurs du style “acte involontaire ou vengeance déguisée ?” parce que forcément, tu pues le seum et l’envie de prendre ta revanche sur tous ces poulains prometteurs. un coup d’folie, c’est vite arrivé. puis on t’aurait condamné, comme la première fois. facilement, logiquement. t’aurais eu beau gueuler que c’est d’sa faute à lui, de ce vert envoûtant aux éclats dorés dans lequel tu t’es égaré un milliard de fois, personne ne t’aurait cru. parce que de toute façon, personne n’a jamais su. toi et lui comme un sale secret égoïstement conservé, n’a jamais officiellement existé. la faute à qui ?
mais toutes ces considérations et les exclamations qui s’élèvent t’indiffèrent, tout c’que tu vois toi c’est les emmerdes à venir. t’faire virer dès la première de taff n’était pas forcément dans tes plans, même si ce serait clairement pas une grande perte. “faites gaffe un peu là, y’en a qui bossent.” d’une mauvaise foi la plus totale ? oui. mais commencer à s’exciter sur la scène alors que les techniciens mettent en place le décor, c’est un peu d’la connerie. et c’est seulement après avoir jacté que tu t’souviens que t’étais pas censé te trouver perché là-haut, mais occupé à mettre en place les préparatifs de ce soir.
well …  

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sept ans de malheur
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Les détails s’infiltrent sous ma rétine tandis que j’embrasse du regard ce qui sera mon lieu de travail pour les mois à venir. C’est la consécration, un moment unique en son genre, de ceux qui n’arrivent qu’une fois dans une vie. Et c’est le moment, mon moment. Celui que j’attends depuis que je suis gosse, depuis mes premiers cours de théâtre. Pendant des mois, je vais défiler sur cette scène que je scrute du regard longuement chaque fois après les répétitions. Je reste là, seul, à regarder, comme si je n’y croyais qu’à peine, finalement. Non en fait, c’est comme si je me refusais à y croire, à toucher ce bonheur du bout des doigts pour éviter de me réveiller trop violemment, pris d’un soubresaut dans le lit défait d’une chambre trop petite. Mes rêves de gosse étalés devant les yeux avant de m’être violemment retirés. Non, ce n’est pourtant pas un doux rêve, c’est bien la réalité. Des années à enchaîner les rôles, à passer des auditions, à me dépenser tous les jours et c’est enfin arrivé. Ce n’est pas mon premier rôle mais cette pièce, c’est la plus prestigieuse que j’ai la chance de faire. Et c’est moi qui tiens la tête d’affiche, elle sera bientôt placardée partout, ma gueule en gros plan sur tous les murs et sur les encarts publicitaires de la ville. J’en ai aperçu la couleur et je n’ai pas réussi à contenir mon excitation face à tout ça. Je commence doucement à prendre l’habitude, pourtant, il y a encore des moments où je ne m’autorise pas à vraiment le vivre. Il paraît que ça vient avec le temps, c’est ce que Josh m’a dit, ce crétin un peu cynique qui travaille dans le théâtre depuis des milliers d’années. Il traîne avec son balaie dans les couloirs mais je ne l’ai jamais vu ramasser une poussière. Je crois qu’il m’aime bien.

Je suis en avance, comme à mon habitude. Je ne fais pas réellement attention aux techniciens qui commencent à mettre le décor en place et je crois qu’ils ne se préoccupent pas non plus de ma présence. Certains comédiens de la troupe finissent par arriver et veulent aller faire un tour sur scène pour s’imprégner du décor. Encore trop retenu pour leur dire que c’est une mauvaise idée ? Peut-être que c’est pour ça que je suis le mouvement, grimpant sur la scène pour voir tout ça de plus près. Et puis, il n’y a rien à faire, une fois dessus, je ressens tout avec trop d’émotions. Les gars parlent entre eux jusqu’à ce qu’un fracas ne les interrompe. Tous sursautent, moi le premier. Nous levons la tête et c’est mon cœur, cette fois, qui s’envole et s’écrase dans le fond de ma cage thoracique. L’émotion est vivace, elle me saute à la gorge sans prévenir, sans avertissement à l’instant où je croise son regard. Non, je n’ai même pas eu le moindre signe avant-coureur. Impossible de me cacher ou de fuir, sa présence me happe avec bien trop de précision. Les battements de mon cœur palpitent contre mes tempes, me rendant un instant sourd à tout ce qui se passe autour de moi. « T’as failli nous tuer putain ! » S’exclame l’un d’eux, vociférant. Je suis incapable d’intervenir, de faire quoi que ce soit. Mon regard ne le quitte pas tandis que les gars s’éloignent. « Mais qui embauche le personnel ici ? » On me pousse légèrement vers l’avant et je suis le mouvement, m’éloignant de la cause de mon trouble. Personne n’y a rien vu. Il faut dire que chacun est bien trop concentré sur sa petite personne pour faire attention à moi qui, fans un élan, stoppe mes pas et me retourne.

Je m’approche, imbécile que je suis, comme pour m’assurer que tout va bien. Qu’est-ce que c’est censé me foutre, au juste ? Mes pas n’écoutent pas les récriminations de mon cerveau. « Tu sais que c’est sept ans de malheur ? » Alors dans le genre approche merdique, je ne sais pas si je pouvais pas faire encore pire. Pour avoir suivi son actualité, je sais qu’il n’a pas vraiment besoin de ça en prime. Mais le retrouver là, à bosser dans ce théâtre, c’est comme un coup en pleine poitrine. « Alors comme ça, tu bosses ici ? » Je secoue la tête. « Non, réponds pas, c’était débile comme question. » Ouais, il est pas venu accrocher des miroirs au décor sur ses heures de temps libre. Putain, à quel moment je suis devenu aussi con ? « J’te laisse bosser. » Voilà, choisir la retraite, c’est la meilleure option. La fuite ? Probablement. Est-ce qu’il y a autre chose à dire, de toute manière ? On va être amenés à se revoir, tous les deux. J’amorce un geste pour tourner les talons, prenant le temps de me traiter de triple con.


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((OOTB)) poser tes prunelles sur sa silhouette distraite, spectateur du lointain, constitue une épreuve déstabilisante mais gérable. croiser ses orbes qui s’logent dans ta rétine en revanche, s’avère être une épreuve bien plus difficile à encaisser. t’avais pas vraiment conscience qu’un simple regard causerait tout c’bordel à l’intérieur. cette déferlante d’émotions contradictoires qui se percutent les unes aux autres dans un maëlstrom assourdissant. satisfaction, amertume, frustration, impatience, ressentiment, mélancolie. c’est pas du tout comme dans ces dramas à l’eau d’rose que ça s’passe, quand les secondes s’étirent pendant une œillade échangée, s’étalent sur cinq minutes. l’effet inverse se produit, réalité écourtée sans avoir le temps d’organiser les pensées correctement. c’est comme une petite bombe qui explose en silence sans faire de dégâts apparents, mais qui pulvérise pourtant des tas de boîtes que t’avais soigneusement rangées sur les étagères de ton cerveau. enfermées dans l’placard à double tour pour ne pas trop faire mal en les voyant. et c’connard vient là de ruiner tous tes efforts, en trottinant sur cette foutue scène d’où les insultes fusent. tu t’contentes de répliquer par un majeur levé, digne de ta classe et de ta distinction. le troupeau finit par se regrouper pour se diriger vers la sortie, emportant avec toi le mouton noir à l’origine de ta maladresse. et t’es presque déçu de l’voir si vite s’éloigner, si vite t’abandonner. tellement que t’es à deux doigts de gueuler un truc de bouffon à son intention du haut de ton échelle pour le retenir un peu plus longtemps. mais les pas ralentissent et le voeu secrètement formulé s’exauce, quand andy fait finalement volte face. il marche vers toi, se plante à tes pieds comme s’il s’apprêtait à t’chanter la sérénade. t’aimerais bien pauvre con. et les premiers mots qui sortent de sa bouche te font lâcher une ébauche de rire, parce que c’est exactement c’que tu t’es dit à l’instant où le verre s’est écrasé. t’avais oublié qu’avec andy, vous avez passé tellement d’temps ensemble que ce genre de choses se produit souvent. mais un miroir, t’as du en péter un y’a plus d’un an sans t’en souvenir. parce qu’à partir du moment où t’avais agi comme le plus gros des enculés et qu’il était parti, tout était sérieusement parti en couilles. lien de cause à effet ? probablement. du coup, est-ce que les malédictions s’annulent ? la vérité, c’est qu’tu vois pas bien comment les choses pourraient être plus merdiques. t’es devenu un mec lambda, technicien d’théâtre sous payé, ruiné, largué par la quasi intégralité d’ton répertoire, avec des problèmes d’addiction et d’érection depuis ton hospitalisation. pas vraiment l’avenir glorieux que tu t’imaginais. et t’as un peu honte de lui avouer que oui, t’es désormais un gros loser qui accroche des foutus miroirs à des branches imaginaires. seulement andreas n’attend aucune réponse, regrette visiblement d’avoir initié la conversation. comme s’il te ne connaissait pas depuis quinze ans, qu’il pensait réellement pouvoir échapper à tes crocs impatients d’se planter de nouveau dans sa chair. t’entames une descente de ton perchoir pour retenir la carcasse qui prend la fuite. hors de question que tu l’regardes une deuxième fois s’éloigner d’toi comme ça. tu l’avais suffisamment regretté la première fois pour laisser l’histoire se répéter. arrivé en bas du squelette de métal tu tends ta main vers son poignet, retiens l’élan. “quoi, c’est tout ?” et t’as ce sourire qui vient fendre le visage, celui qui annonce généralement la venue d’une remarque désobligeante ou provocante. “j’suis un peu déçu, j’m’attendais à un peu plus d’effusion.” faux. tu t’attendais plutôt à une claque dans ta gueule ou pire, à de l’indifférence. “même pas un p’tit bisou ?” un vrai crevard jairo, d’exiger un geste d’affection de sa part après tout c’que tu lui as fait.  

@Andreas Cavallo-Rhodes

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Je ne m’attends à rien et pourtant, j’espère tout. C’est probablement ce qui pourrait le mieux résumer notre histoire. Je n’avais pas envie d’attendre quoi que ce soit de lui, je me suis contenté d’espérer. Et d’aller de désillusions en déceptions, graduellement, méthodiquement. Il a détruit une partie de moi, l’a gardé avec lui quand j’ai fini par me barrer. Il ne le sait peut-être pas et je n’ai pas l’intention de le lui faire remarquer. Qu’il garde cet amour, moi, je n’en veux plus. Ca fait trop mal, j’ai mis trop de temps à m’en remettre. Est-ce que je l’ai réellement fait ? Putain, pas le moins du monde. Et ça explique ma retraite, aussi lâche que prévisible. Me voilà à rebrousser chemin, ne me laissant pas une seconde de plus pour observer sa descente vers la scène. C’est pourquoi je suis surpris quand il attrape mon poignet. Son contact, brûlant, me fait l’effet d’un fer posé chauffé à blanc directement sur ma chair. C’est tellement douloureux que mon cœur s’emballe et se révolte. Tout s’hérisse en moi, des cheveux sur ma nuque à mon ventre qui se soulève violemment. Je me dégage, sans avoir eu conscience d’en avoir envie. Mon corps a agi avant d’envoyer l’information à mon cerveau. “quoi, c’est tout ?” Tu veux quoi Jairo ? Un champ lyrique et un gros câlin ? Mon regard se fait hostile quand je le pose sur lui. Je connais ce ton, j’ai déjà vu ce regard. Je me prépare, mais rien ne m’empêche de tomber directement dedans. “j’suis un peu déçu, j’m’attendais à un peu plus d’effusion.” Je le prends en pleine gueule, façon uppercut de cinéma. Sauf que ce n’est pas une cascade et je n’ai rien, pas la moindre protection. Je n’ai pas eu le temps de me préparer à une telle rencontre. “même pas un p’tit bisou ?” Un poignard logé directement dans la poitrine ne serait pas aussi douloureux, j’en suis sûr. Je ne suis pas un adepte, je n’ai jamais goûté à une lame acérée mais putain, il ne peut pas simplement me foutre une baffe plutôt que de me planter ses crocs pleins de venins directement dans les veines ? Le poison se répand lentement, méthodiquement, je n’étais pas prêt à ça. Je m’écarte, sourcils froncés. « Tu joues à quoi ? » Est-ce qu’il est en train de jouer ? Il a l’air de s’amuser, de se jouer de lui, de se foutre ouvertement de sa gueule. De toutes les douleurs, celle-là est bien la pire de toutes.

J’aurais accepté l’indifférence mais ça ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce que c’est censé signifier ? Je n’en sais rien et ça menace de me rendre complètement cinglé. Mais pourquoi c’est toujours aussi douloureux de le regarder et de ne pas pouvoir me blottir simplement dans ses bras ? Reprendre contenance me paraît essentiel, parce que je ne tiendrais pas la distance, face à lui, pas quand il est comme ça. « T'as pas l'impression que t'as fait assez de dégâts ? » Et il n'y a aucun doute possible, je ne parle pas du miroir et des débris qui jonchent le sol à présent. Lui avouer le mal qu'il a pu me faire, ce n'est rien que justice. Je n'ai pas honte de ce que j'ai ressenti, de l'amour que j'avais pour lui, de la douleur que ses actions ont provoqué. Je veux qu'il voit les choses en face et je n'ai pas peur de les lui montrer. Légèrement hargneux, je provoque à mon tour, le ton légèrement plus suave, tout à coup. « Tu veux vraiment un bisous ? Mais viens le chercher, Jairo… » Son prénom glisse sur ma langue, rappel fiévreux du nombre de fois où je l'ai susurré, gémis, exhalé en pleine extase. Ouais voilà, brillante idée de l’inviter à s’approcher quand justement, je cherche à m’éloigner le plus loin possible. Est-ce que c’est malin de le provoquer ? Pas le moins du monde et pourtant c’est là, entre nous à présent, cette tension latente qui nous envahit. En tout cas, pour ma part, je suis plus tendu que je ne l’ai jamais été. Et pourtant, c’est tranquillement que je penche la tête sur le côté, que je l’invite à s’approcher, un sourire au bord des lèvres. Je prends le contre-pied de ce que je ressens. Je veux qu’il se dégonfle, qu’il recule ou bien qu’il assume. A fond, jusqu’au bout. Alors, ce sera quoi, Jairo ?  


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((OOTB)) andy s’dégage de ton emprise comme si t’étais porteur d’une sale maladie contagieuse, un truc vilain que tu pourrais lui refiler d’une simple caresse sur l’épiderme. et il a probablement raison. il sait à quel point tes gestes et tes mots peuvent s’infiltrer là-dedans, avant d’exploser comme des bombes à retardement. pourtant c’est lui qui est venu te confronter quand il aurait simplement pu s’éloigner. poursuivre sa trajectoire sans se retourner, te faire comprendre l’absence de désir d’échanger. et tu n’sais pas s’il a seulement voulu faire le malin, se prouver un truc à lui-même, ou s’il n’a pas pu résister. peu importe, il est là bien trop près d’toi et de ta sale influence. de cette tendance difficile à renverser de jouer aux cons, de pousser dans les retranchements. tu sais bien qu’c’est pas un truc sympa à dire, un truc normal à réclamer. que c’est remuer l’couteau dans la plaie, pour ramener à sa mémoire ces contacts échangés. tu t’rappelles pas, comment tu m’embrassais ? et sa réaction n’est pas vraiment une surprise, mais suscite une satisfaction égoïste. parce que ça montre qu’il se soucie encore, que t’es toujours capable de l’atteindre d’une manière ou d’une autre. que le trou que t’as creusé ne s’est pas tout à fait refermé, que tu peux peut-être essayer de le combler. tu devrais laisser tomber, le libérer d’tes putains de griffes d’enculé. une bonne fois pour toute. accepter le ressentiment craché et l’encourager à l’entretenir, parce que c’est toujours plus facile d’oublier un connard pour lequel on n’peut pas avoir de regrets. quand la fierté est blessé, ça empêche de trop cogiter. c’est pas une rupture compliquée, c’est une rupture évidente. pour la préservation, pour survivre, dans un sursaut d’estime de soi. c’est à c’moment là qu’andy avait trouvé les couilles pour te quitter. quand il s’était enfin mis à s’aimer assez pour refuser de te laisser l’détruire. et juste pour ça faudrait le respecter, juste une fois. au moins t’excuser, c’est le minimum. pour le passé, pour le présent, pour un des deux ce s’rait un bon début. concéder que la demande est excessive, larguer un pardon même minable, même tout doucement. lui laisser l’ascendant, ne pas céder à la provocation. parce qu’il a foutrement raison. et ton visage se rapproche, de plus en plus. là où il a été trop d’fois, là où il ne devrait plus être maintenant. mais y’a pas de contact revendiqué qui vient mettre un point final à ce rapprochement, seulement tes lèvres qui soufflent à son oreille. “j’suis content d’te voir, ça faisait longtemps.” tu recules finalement le buste, tends ta main entre vos deux silhouettes. “on risque de s’revoir souvent du coup, tu crois qu’on pourrait faire une trêve ?” tu n'sais même pas s'il t'en veut encore, mais vu sa réaction t'imagines qu'il n'a pas gommé toutes tes conneries à l'aide d'un effaceur magique. “enfin, si j’me suis pas fait virer d’ici demain.” tu ricanes un peu, le regard qui se reporte sur le carnage dans ton dos. le miroir, tout ça.

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