dette. (jay)

(( ootd )) « Et vous êtes qui ? » S’il n’était pas un inconnu et que, effectivement, il souhaitait échanger avec lui, il serait préférable pour ce jeune homme de s’expliquer. Cependant, la communication entre eux ne semblait pas vraiment fonctionner ; il fallait dire que Jay n’était pas l’homme le plus sociable de la Terre, et encore moins le plus agréable. Son visage restait sans aucune expression que ce visage fermé, lui aussi avait d’autres choses à faire que se coltiner un abruti qui désirait s’infiltrer dans le commissariat, pour lui créer probablement des noises et ce n’était pas le moment. C’était mal de juger une personne sans la connaître toutefois il fallait bien admettre que, au vu du comportement de l’autre individu, il était difficile de croire que ce dernier lui voulait du bien. Il y avait plus de chance qu’il soit un petit criminel qu’une future recrue des forces de l’ordre, ou dieu ne savait quelle autre situation positive. les gars aussi lourds et aussi irrespectueux étaient plus souvent ceux qui venaient les attaquer, et non pas ceux qui étaient là pour leur fournir des infos. Jay n’avait aucune confiance en ce type et il n’appréciait vraiment pas comment ce dernier lui parlait. S’il pensait naïvement que le jeune homme resterait là sans rien faire, qu’il le laisserait le provoquer, et même le chercher, sans capituler, c’était mal le connaître. Il n’avait pas la patience de ses collègues et, s’il y avait bien une chose qu’on aimait bien chez lui, c’était sa façon qu’il avait de ne jamais laisser personne lui marcher sur les pieds.

Toujours sans sourciller, l’officier l’observa en silence, songeant ô combien son vis-à-vis aggravait son cas puis que, une erreur de plus, ses poignets finiraient bel et bien menottés. Erreur qui ne tarda pas car, la seconde d’après, l’individu continua à jouer avec ses nerfs. Il n’y avait plus de respect, c’était certain, et c’était assurément la raison pour laquelle, au lieu de prendre la direction de la sortie, Jay posa sa main sur son épaule, afin de l’obliger à s’arrêter. A peine l’homme lui fit-il face qu’un cliquetis se fit entendre et ses mains se trouvèrent désormais emprisonnées, menottes attachées. « Ça t’excite ? Je pense qu’un petit tour en garde à vue va t’exciter aussi. » Sans rechigner, sans un mot de plus, il l’agrippa par le dos de son col puis le força à avancer, se dirigeant vers son service où ses collègues parurent surpris de le voir revenir si vite, accompagné qui plus était. « Un petit con qui faisait le malin dans le commissariat. » Se justifia-t-il, sans un regard, tandis qu’il le balançait à l’intérieur de la garde à vue, verrouillant ensuite derrière lui. « Je m’en occupe à mon retour. » Paroles qui sous-entendaient de ne pas y prêter attention, qu’il se chargerait de son cas plus tard et que, pour le moment, cet abruti profiterait d’un petit temps en cellule. Puis, le policier s’échappa aussi rapidement qu’il était revenu, son partenaire paniquant dans un « Jay attends ! », une expression confuse sur la figure. Le capitaine lui fit simplement signe d’aller avec lui, non pas sans lui ordonner de se dépêcher et, malheureusement, lorsqu’il arriva à l’extérieur, son coéquipier venait tout juste de partir. C’était toujours la même rengaine, il devrait être habitué à force cependant Jay avait toujours quelques minutes d’avance sur lui. L’esprit d’équipe, ce dernier ne semblait pas connaître, néanmoins c’était simplement parce qu’il avait trop de choses en tête, il n’avait pas le temps de s’attarder sur des futilités.

Et il n’y avait donc rien de surprenant d’apprendre qu’il avait passé toute son après-midi en extérieur, pour revenir au commissariat seulement en début de soirée. Le garçon qu’il avait arrêté était toujours dans sa cellule, signe que ses collègues l’avaient écouté, et tout en indiquant à son partenaire de lui ouvrir, il partit s’installer à son bureau. L’inconnu pas si inconnu ne fut pas libérer, mais placer sur le siège devant lui et, les yeux sur son ordinateur, sans lui accorder d’intérêt, les seuls mots quittant ses lèvres furent « Ton nom. » Et bien non, il ne lui avait pas mis les menottes uniquement pour le laisser partir si facilement, évidemment qu’il allait lui créer un dossier, s’il n’en avait pas déjà un ceci dit.